Page 37 - Revue Energie & Stratégie N° 57
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FOCUS
(petit, léger et agile), avec davantage d’inter-modalité et de financement d’un mode de transport individuel ou collectif ;
multimodalité, grâce au déploiement de gares, d’aires de • en intégrant l’actif de l’informel par le biais de la
covoiturage, de parkings relais durables et au levier de la professionnalisation des métiers et la libéralisation des
transformation digitale ; services de la mobilité, y compris les taxis, sur la base de
• en privilégiant, à court terme, les solutions électriques cahiers des charges explicitant les exigences de durabilité ;
au lieu du véhicule personnel, telles que les motocyclettes • et en traduisant, enfin, l’ensemble des mécanismes et
électriques développées et produites localement. ainsi modes de financement durables au niveau de la Loi de
qu’à l’occasion des programmes de renouvellement des finances, de manière à stimuler le développement de la
flottes de transport, comme les taxis et les utilitaires, en mobilité durable, ses métiers et savoir-faire locaux ;
choisissant des villes pilotes, de petites à moyennes tailles,
afin d’en démontrer la pertinence et en mesurer l’impact ; Md-R07 : Promouvoir la formation, la recherche,
• en poursuivant l’extension de la LGV et du TGV l’innovation, l’intégration industrielle, ainsi qu’une
vers les régions les moins desservies, d’une manière culture de la mobilité durable
complémentaire avec l’aérien, tout en développant un • en élaborant des programmes de formation initiale et
réseau TER (Train express régional) comme mode relais continue, dans tous les domaines et métiers de la mobilité
et structurant de la mobilité durable entre le périmètre durable, destinés à tous les acteurs, afin d’améliorer et de
urbain/périurbain et le monde rural ; renforcer les compétences des ressources humaines, y
compris des élus, à l’échelle des territoires ;
Md-R06 : Mettre progressivement en place un • en investissant massivement dans la recherche
modèle économique de la mobilité durable, intégrant scientifique et le développement technologique. A cet
la condition sociale, la qualité de l’air, l’état de santé égard, il convient de renforcer les moyens de l’IRESEN,
et le bien-être des populations de façon à pouvoir coordonner l’innovation, industrialiser
• en mettant en place une taxe sur l’empreinte carbone pour les produits, les procédés de fabrication et les services
les véhicules polluants, bonus - malus écologiques, comme
levier de financement équitable de la mobilité durable, dans délivrés ;
• en reconsidérant la mobilité au-delà de sa dimension
le cadre d’une stratégie globale et intégrée ;
• en pré-affectant des budgets spécifiques aux collectivités énergétique et écologique, en tant que secteur créateur
territoriales et en développant des financements pérennes, de richesses et d’emplois. Elle constitue à cet égard un
issus des économies réalisées sur le plan des coûts sociaux enjeu industriel de premier plan, et qui invite à renforcer
et environnementaux des externalités négatives évitées les capacités industrielles locales des transports individuels
grâce à la mobilité durable, ou encore des recettes de la et collectifs, dont le ferroviaire et son écosystème :
taxe carbone ; développement, production, maintenance… ;
• en renforçant les moyens du FART, en mobilisant les • en facilitant le partenariat public-privé, dans le cadre de
financements domestiques privés dans le cadre de PPP ainsi contrats Etat-Région pour l’innovation territoriale frugale
,
que les financements internationaux spécifiques, comme et en saisissant les nouvelles opportunités d’amélioration
ceux du Fonds vert pour le climat (FVC de l’ONU) ; du taux d’intégration industrielle locale sur l’ensemble de
• en mettant en place des crédits à taux préférentiels et des la chaîne de valeur et des métiers de la mobilité durable ;
subventions régionales pour l’achat de véhicules répondant • en mobilisant les financements durables et incitatifs,
aux exigences de la durabilité, ainsi que les mécanismes comme le Crédit impôt recherche innovation (CIRI),
d’une tarification équitable du kWh à la station/borne de impliquant les régions dans le financement de la
recharge, afin d’inciter les citoyens à recourir à la mobilité recherche scientifique et industrielle, dans le cadre de
électrique ; programmes intégrés régionaux, collaboratifs et élargis à
• en développant une tarification différenciée pour l’échelle Africaine ;
différentes catégories d’usagers dûment identifiables. Ainsi • et en adoptant une stratégie de communication et de
des tarifs réduits, voire même la gratuité, pourraient être sensibilisation des citoyennes et citoyens à la mobilité
appliqués aux écoliers, étudiants, chercheurs d’emploi, durable à travers des contenus pédagogiques portant
retraités, personnes en situation de handicap… ; sur l’environnement, l’état de santé et les progrès
• en incitant les entreprises à participer au financement technologiques, des programmes audiovisuels et sur les
de la mobilité durable, dans le cadre d’une démarche RSE réseaux sociaux, impliquant l’ensemble des partenaires
effective, à travers la contribution au ticket mobilité, voire le sociaux.
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Energie & Stratégie | 2 et 3 trimestre 2021 37