Page 22 - Revue Energie & Stratégie N° 58
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enseignements des expériences antérieures,
de partager les meilleures pratiques et de créer
des mécanismes qui renforcent les synergies, le
dynamisme et l’intégration de toutes les parties
prenantes dans la lutte présente et à venir
contre cette maladie.
En ce qui concerne la coopération entre l’Afrique
et l’Agence, M. Farhane a indiqué que le Maroc
considère l’Accord régional de coopération pour
l’Afrique sur la recherche, le développement
et la formation dans le domaine de la science
et de la technologie nucléaires (AFRA) comme
un bon exemple de coopération régionale
réussie entre l’Afrique et l’Agence. Cet accord,
important répond à la nécessité de moderniser
les laboratoires des applications nucléaires a-t-il enchaîné, institue un cadre permettant
pour suivre l’évolution technologique de plus aux États membres africains de consolider la
coopération régionale en renforçant la viabilité
en plus rapide, a expliqué M. Farhane, qui a mis
en avant le rôle de chef de file que jouent ces et l’autonomie de la région par une collaboration
avec les institutions régionales et les centres
laboratoires sur la scène internationale en
d’excellence en Afrique.
constituant des réseaux mondiaux, comme Les contributions de l’Agence au renforcement
ceux de la lutte contre les maladies animales des capacités nationales sur le continent
soutenus par l’Initiative sur les utilisations africain méritent donc d’être soulignées, a-t-
pacifiques (PUI), le Fonds pour la renaissance il plaidé, relevant que l’Agence apporte son
africaine et la coopération internationale, et soutien, dans le cadre de projets de coopération
bien d’autres initiatives. technique, à 45 pays d’Afrique. L’agence appuie
« Dans le contexte mondial actuel, il importe de
notamment la mise en œuvre de projets
souligner la contribution de ces laboratoires aux nationaux et régionaux dans des domaines
efforts de lutte contre les maladies animales et tels que l’alimentation et l’agriculture, la santé
les zoonoses transfrontières déployés par les et la nutrition, l’énergie, le développement des
États membres », a-t-il dit, notant que le Maroc connaissances nucléaires, la sûreté, l’eau et
fait aussi partie des États membres qui ont l’environnement, les applications industrielles et
fourni un appui financier à ce projet majeur. la technologie des rayonnements.
Par ailleurs, pendant sa présidence, le Royaume, Dans le cadre de la coopération continue entre
a-t-il poursuivi, a veillé à ce que la question du rôle l’Agence et le continent africain, le Maroc a reçu
des technologies nucléaires dans la lutte contre deux distinctions, a-t-il fait observer, précisant
le cancer du col de l’utérus figure à l’ordre du que le Centre national de l’énergie, des sciences
jour de la Conférence générale en organisant, et des techniques nucléaires (CNESTEN) est
juste après la première séance plénière de la 64 devenu, le 26 janvier 2021, le premier centre
e Conférence générale, une table ronde virtuelle collaborateur de l’AIEA sur le continent africain
de haut niveau ayant pour thème : « Le rôle de pour l’utilisation des techniques nucléaires dans
la technologie nucléaire dans la lutte contre le la gestion des ressources en eau, la protection de
cancer du col de l’utérus en Afrique : leçons du l’environnement et les applications industrielles.
passé et perspectives d’avenir ». En outre, l’Agence marocaine de sûreté et de
Les participants à la 64 e Conférence générale sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR)
ont salué les résultats de cette réunion, qui est devenue, le 16 juillet 2021, le premier centre
a mis en lumière l’importance qu’il y avait collaborateur de l’AIEA en Afrique dans le domaine
à sensibiliser les populations d’Afrique au de la sécurité nucléaire.
cancer du col de l’utérus afin de tirer les Il a fait remarquer également que le Forum des
ENERGIE & STRA TÉGIE | 1 ER TRIMESTRE 2022