Page 59 - Revue Energie & Stratégie N° 70
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          CONCLUSION GÉNÉRALE

          La désalinisation et la construction de barrages ont beaucoup de points en commun, mais aussi des différences qu’il faut rappeler. En
          commun : l’identification à un territoire , la diversité de la taille des Stations de désalinisation et des barrages, de leur capacité de traitement
          et de stockage et de leur répartition interrégionale. Ce qui les différencie : une hiérarchisation des priorités, au bénéfice de l’accès à l’eau
          potable aux dépens de l’irrigation, et une utilité plurielle, cette fois favorable aux barrages Identification à un territoire tout d’abord : celui du
          périmètre côtier pour les SD, et des neuf régions du nord pour les barrages. Ce qui permet à ces régions de bénéficier aussi des SD présentes
          sur leur périmètre côtier. Diversité de leur capacité de traitement et de stockage, ensuite, comme rappelé dans l’étude, qui vont des plus
          grandes aux plus modestes, concernant toutes les SD et tous les barrages. Ce qui fait des SD et des barrages des incontournables efficaces
          de la lutte anti-stress hydrique.
          Une hiérarchisation différente des priorités qui fait de l’accès à l’eau potable la priorité des priorités, aux dépens de l’irrigation. Ce qui n’est
          pas sans conséquence pour le secteur agricole. Secteur particulièrement impacté par la sécheresse récente avec, en 2023, seulement 900
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          Mm  alloués à l’irrigation. Ce qui est très en retrait des 3 MMm  dont il bénéficie généralement en situation de pluviométrie normale. Ce qui
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          explique l’importance stratégique des deux grands barrages de Ratba et de Kheng-Grou et l’incitation Royale à en accélérer la livraison. Une
          diversité d’utilisation, enfin, qui est favorable aux barrages. Si les SD doivent permettre d’accroître l’offre en eau potable et en eau agricole,
          c’est aussi le cas des barrages. Mais ces derniers produisent également de l’électricité et sont souvent aussi utilisés pour protéger contre
          les inondations. Ce qui en fait également des acteurs incontournables de la lutte anti-stress hydrique, mettant à mal beaucoup de critiques
          injustifiées les concernant.
          Depuis septembre 2024, à la suite de conditions météorologiques favorables, on a enregistré une amélioration significative des réserves
          d’eau. Ceci permet d’assurer un approvisionnement en eau potable pour un an et trois mois (Source : ministère de l’Équipement et de l’eau).
          Cette amélioration est cependant très variable selon les bassins. Ce qui confirme, si besoin était, l’utilité des autoroutes de l’eau permettant
          aux bassins qui en ont peu profité d’augmenter leurs réserves, faisant d’elles aussi un incontournable de la lutte anti-stress hydrique.
          Stations de dessalement, barrages et autoroutes de l’eau qui nécessitent des investissements considérables de plusieurs dizaines de
          milliards de dirhams.





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