Page 22 - Revue Energie & Stratégie N° 62
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22 ACTU NATIONALES
(ONHYM) financent conjointement le projet à parts égales. ENERGIE :
Le directeur général de la NNPCL, Mallam Mele Kyari, qui s’exprimait, le
6 avril à Abuja, a déclaré que le projet de gazoduc de la compagnie,
qui reliera le Nigeria au Maroc, en est déjà à la phase II de l’étude LE MAROC ET LA RÉPUBLIQUE
d’avant-projet détaillé, et qu’il fait l’objet d’une évaluation de
l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage. DOMINICAINE RENFORCENT
Selon M. Kyari, la NNPCL tire parti des énormes réserves de gaz naturel
du Nigeria, qui s’élèvent à plus de 200 milliards de pieds cubes et LEUR PARTENARIAT
qui pourraient atteindre 600 milliards de pieds cubes, étant donné
que l’on s’attend à des investissements plus importants en raison
de la récente résolution des différends relatifs aux contrats de
partage de la production avec les partenaires.
Il a indiqué que cette réserve importante constituera une
alternative énergétique à faible teneur en carbone qui soutiendra
la croissance des secteurs de l’énergie et de l’industrie, luttera
contre la pauvreté, réduira l’empreinte carbone et créera
davantage d’opportunités d’emploi. Il a ajouté que le réseau
d’infrastructures gazières du Nigeria avait la capacité de
transporter environ 6,9 milliards de pieds cubes standard de gaz
pour soutenir la production d’électricité.
Le gazoduc Nigeria-Maroc est l’un des projets phares liant les
deux pays en passant par plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest.
Les études de ce mégaprojet sont à un stade avancé et des
mémorandums d’entente ont été signés lors des derniers mois.
Le premier a été signé entre la Communauté économique des
États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la République fédérale du
Nigeria et le Royaume du Maroc.
Deux autres ont été signés respectivement entre le Maroc, le
Nigeria et la Mauritanie, d’une part, et le Maroc, le Nigeria et le e développement du partenariat dans les domaines de
Sénégal, d’autre part.
l’environnement et de l’énergie a été, le 26 avril à Rabat, au
Cinq autres mémorandums d’entente tripartites ont été conclus Lmenu des entretiens de la ministre de la Transition énergétique
respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, et du développement durable, Leila Benali, avec le président de
d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone la Chambre des députés de la République dominicaine, Alfredo
et le Ghana, d’autre part. Pacheco, actuellement en visite dans le Royaume.
Le projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, qui émane de A l’issue de ces entretiens, Mme Benali a précisé que cette
la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du rencontre a été l’occasion de mettre en avant les avancées
président nigérian Muhammadu Buhari, longera la côte ouest- réalisées par le Royaume dans le domaine de l’environnement,
africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le notamment en matière d’énergies renouvelables.
Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la
Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au «Cette rencontre a été aussi une occasion de discuter du
Maroc. Il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe et au réseau partenariat avec la République Dominicaine en matière
gazier européen et permettra aussi d’alimenter les États enclavés d’environnement, vu que les deux pays font face à de nombreux
du Niger, du Burkina Faso et du Mali. obstacles liés aux changements climatiques à l’instar des pays du
Sud».
Selon la ministre, cette réunion a permis, en outre, de jeter la
lumière sur les avancées du Maroc et de la République dominicaine
en matière d’énergie et de discuter des moyens de développer
une coopération entre les ministères chargés des questions
environnementales dans les deux pays pour mettre un terme à la
dépendance aux combustibles fossiles.
«La délégation dominicaine a fait part de son intérêt pour
l’expérience marocaine en matière de développement des
énergies renouvelables et d’électrification», a fait savoir Mme
Benali, rappelant, dans ce sens, les projets du Maroc dédiés à la
production d’énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique,
l’objectif fixé étant de porter la part des énergies renouvelables
à au moins 52% du mix énergétique, ainsi que l’intégration du
marché mondial de l’électricité par les énergies renouvelables.
Elle a par ailleurs indiqué que les provinces du Sud regorgent d’un
énorme potentiel de projets énergétiques pour réduire la facture
en matière d’énergie, tout en mettant en avant l’importance de
la transition énergétique et du développement durable dans le
cadre de l’action climatique.
ENERGIE & STRA TÉGIE | 2 ÈME TRIMESTRE 2023