Page 21 - Revue Energie & Stratégie N° 62
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est d’atteindre 1 million d’hectares sous irrigation localisée à M. Mustapha a révélé que NNPC était le gardien du parc de
l’horizon 2030, soit plus de 60% de superficie sous irrigation ». réservoirs, de l’exploration pétrolière, entre autres, et qu’il était
Pour mieux remédier aux limites du modèle classique de gestion donc nécessaire de conclure un accord tripartite.
de l’eau agricole, plusieurs activités ont été engagées au niveau « Grâce à l’application de la biotechnologie, le sol sera régénéré
du ministère pour garantir une meilleure durabilité et efficacité là où l’exploration a eu lieu et la paraffine sera récupérée, au lieu
des investissements et une meilleure responsabilisation des de détruire l’environnement où des produits chimiques ont été
acteurs, a-t-il dit, notant qu’il s’agit notamment du développement utilisés ».
du Partenariat public privé (PPP), de la gestion durable des nappes Pour sa part, la directrice générale de NNPC-EnServe, Sophia
et de l’amélioration du service de l’eau. Mbakwe, a déclaré qu’il y avait des rôles à jouer pour s’assurer qu’il
S’agissant de l’articulation « souveraineté alimentaire-sécurité n’y ait pas d’atteinte à l’environnement.
hydrique », le responsable a indiqué que cette vision est le résultat Elle a souligné que la mise en œuvre de l’accord consiste à s’assurer
d’une convergence des stratégies de l’eau et de l’agriculture que l’assainissement et le nettoyage du parc de réservoirs étaient
autour d’un effort d’investissement public de près de 165 MMDH, ce correctement effectués conformément au calendrier qui serait
qui permettra d’augmenter la capacité de stockage des barrages arrêté par l’équipe.
de 6 milliards de mètres cubes additionnels, d’interconnecter
des bassins et de développer des capacités de dessalement Mme Mbakwe a précisé que les activités décrites dans l’accord
complémentaires. constituaient un processus continu permettant de préserver
la sécurité de l’environnement et de garantir l’absence de
dommages pour les personnes.
NIGERIA-MAROC : TRIPLE ALLIANCE POUR « Il s’agit également de s’assurer que le sol conserve sa richesse
DÉPLOYER LA BIOTECHNOLOGIE DANS telle qu’elle était auparavant ».
Elle a rappelé, par la même occasion, que le protocole d’accord
L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE entre NABDA et Rahad était fondé sur le protocole d’accord signé
en octobre 2021 entre le Nigeria et le Maroc pour la recherche et
le développement de produits et de processus biotechnologiques
« Dans le même ordre d’idées, notre protocole d’accord tripartite
impliquant NABDA, Rahad et NNPC-EnServe est conçu pour parvenir
à la domestication, au déploiement et à la commercialisation
d’outils biotechnologiques dans le nettoyage des parcs de
stockage, la récupération du pétrole brut et de la paraffine, la
remédiation des sols contaminés par le pétrole, entre autres ».
De son côté, le PDG de Rahad Global Investment Limited, Driss
Chbihi, s’est dit ravi de découvrir l’excellente capacité et le savoir-
faire de NABDA en matière de biotechnologie.
M. Chbihi a déclaré que cela permettrait au Nigeria, première
puissance pétrolière africaine, d’être le premier pays à réduire de
près de 90% les rejets pétroliers qui polluent les sols et les nappes
phréatiques.
Il a souligné que le Nigeria serait le premier pays à généraliser le
’Agence nationale de développement des biotechnologies traitement des déchets pétroliers par des biotechnologies non
(NABDA), Rahad Global Investment Limited, filiale nigériane de la polluantes à l’échelle nationale.
Lsociété marocaine RVD Equipment Industries, et NNPC Energy Il a ajouté que le Nigeria remplacerait aussi progressivement les
Services Limited ont signé, récemment à Abuja, un protocole techniques mécaniques et chimiques qui entraînent des rejets
d’accord tripartite sur le déploiement de la biotechnologie dans polluants.
l’industrie pétrolière.
« Cela créera des centaines d’emplois grâce à la domestication
En vertu de ce protocole d’accord, les trois organismes vont progressive de cette technologie et générera des revenus
s’associer pour utiliser la biotechnologie afin de résoudre les importants au Nigeria grâce à la bioremédiation qui fait partie
problèmes persistants de l’industrie pétrolière nigériane en intégrante de la solution de ce projet ».
amont et en aval, rapporte l’Agence de presse du Nigeria (NAN).
« Cet ensemble de revenus, d’emplois, de dépollution, de bio et
NABDA, Rahad et NNPC-EnServe ont formé ce partenariat pour de haute technologie fera de ce projet une vitrine de la maîtrise
l’application des outils biotechnologiques au nettoyage des technique au niveau international ».
réservoirs de pétrole, à la récupération du pétrole brut et de la
paraffine et à l’assainissement des sols contaminés par le pétrole,
fait savoir NAN. GAZODUC NIGERIA-MAROC : NNPCL VEUT
Le directeur général de NABDA, Abdullahi Mustapha, a déclaré
que l’utilisation des outils biotechnologiques permettait de INVESTIR 12,5 MILLIARDS DE DOLLARS
résoudre les problèmes dans le secteur de l’industrie pétrolière. a Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPCL) va investir
Il a ajouté que cela faisait partie des mesures visant à renforcer le 12,5 milliards de dollars pour obtenir une participation de 50%
rajeunissement de l’économie et la durabilité de l’environnement, Ldans le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, d’une valeur de 25
relevant que « NABDA est chargée de l’application de la milliards de dollars.
biotechnologie dans le pays ».
Ce projet historique devrait établir un record en tant que plus long
« Des chercheurs de NABDA travaillent avec Rahad Global gazoduc offshore du monde, couvrant environ 5.600 km à travers
Investment Limited pour mettre au point cette technologie, tandis
que les services énergétiques de NNPC-EnServe sont responsables 11 pays africains.
de la mise en œuvre ». La NNPCL et l’Office national des hydrocarbures et des mines
ENERGIE & STRA TÉGIE | 2 ÈME TRIMESTRE 2023