Un colloque international sur le thème “Le secteur de l’énergie entre comportements des acteurs et souveraineté énergétique” sera organisée, les 9 et 10 mars prochain à Fès.
Cette rencontre de deux jours, sera initiée par le Département des Sciences Économiques et Gestion et le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Économie, Finance et Management des Organisations relevant de la faculté des sciences juridiques, économiques, et sociales de Fès.
Ces premières journées internationales du secteur de l’énergie qui s’organiseront autour de conférences plénières et d’ateliers thématiques, visent à rassembler différents acteurs universitaires, institutionnels, et professionnels, pour échanger autour de leurs expériences et présenter leurs résultats de recherches et/ou d’innovations couvrant différentes thématiques liées à l’Énergie.
Les problématiques énergétiques donnent lieu à de multiples débats sur les leviers à actionner pour amener à des transformations durables des pratiques et des modes de vie, soulignent la même source, citant essentiellement le levier économique “qui est régulièrement mis en avant comme l’un des plus incitatifs, voire celui auquel les acteurs sociaux sont le plus sensibles”.
C’est notamment le cas des incitations tarifaires, des écotaxes ou encore de l’envoi de signaux-prix.
Dans quelle mesure ces décisions mais aussi la perception du prix de l’énergie et de ses variations possibles impactent-elles les pratiques quotidiennes et les décisions des acteurs? Les décisions tarifaires pouvant placer une partie des acteurs dans des situations complexes, comment cerner le phénomène de la précarité énergétique, au-delà des indicateurs quantitatifs (taux d’effort) ?, s’interrogent les initiateurs.
Secteur hautement stratégique et à forte intensité capitalistique, l’énergie a bénéficié, selon la même source, d’investissements publics parmi les plus importants au cours des dix dernières années, dans un contexte où le Maroc cherche à sortir d’une situation de dépendance marquée envers ses fournisseurs étrangers, par une politique de diversification de ses approvisionnements, et par la priorité accordée au développement des énergies renouvelables nationales.
À l’avenir, au vu des investissements réalisés, le secteur devrait être appelé à gagner en importance et en poids, afin de répondre à des besoins croissants et aux mutations de l’économie marocaine, estime-t-on, avant d’ajouter que la nouvelle stratégie énergétique repose sur quatre orientations majeures.
Il s’agit d’un mix diversifié et optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs, la mobilisation des ressources nationales par la montée en puissance des énergies renouvelables (2 GW solaire, 2 GW éolien, 2 GW hydraulique), l’efficacité énergétique érigée en priorité nationale et l’intégration régionale à travers le renforcement de l’interconnexion et de la coopération régionale.