Le coup d’envoi des salons Elec Expo, EneR Event et Tronica Expo 2024, rendez-vous incontournable de l’industrie énergétique, a été donné, le 27 novembre à Casablanca, sous le thème “Énergies renouvelables et hydrogène vert : vers la mise en place d’un écosystème attractif, compétitif et durable”.

Organisés par la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (FENELEC), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ces salons sont respectivement en leur 17e, 12e et 11e édition, et réunissent les acteurs majeurs des secteurs de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’électronique.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture des salons, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a mis l’accent sur l’importance stratégique de l’électrification et de l’électronification dans le développement mondial.

Il a, en outre, mis en exergue le rôle central du Maroc dans cette transition, grâce à une vision claire et des investissements conséquents dans les énergies renouvelables, ce qui positionne le Royaume comme un “corridor énergétique reliant l’Europe et l’Afrique”.

De son côté, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a souligné, dans un message vidéo, que le Maroc fait partie des cinq pays connecteurs à l’échelle mondiale, jouant ainsi un rôle central dans la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales.

Elle a également lie en avant la nécessité de développer de nouvelles industries et services, tout en intégrant massivement les énergies renouvelables dans le réseau électrique national.
Pour sa part, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a mis en relief les opportunités économiques offertes par la transition énergétique, notamment en matière de création d’emplois et de développement industriel.
Et de préciser que le Maroc, grâce à ses atouts naturels et sa position géographique stratégique, est bien placé pour devenir un hub énergétique régional.

A son tour, le président de la FENELEC, Ali El Harti, a rappelé l’importance stratégique de ces salons, qui illustrent l’engagement du Royaume en faveur de la transition énergétique et du développement durable.

Il a, par la même occasion, salué la participation de la Mauritanie en tant que pays d’honneur, renforçant ainsi les liens de coopération régionale dans le domaine de l’énergie. Elec Expo, EneR Event et Tronica Expo 2024, qui en sont respectivement à leur 17ème, 12ème et 11ème édition, couvrent un large éventail de secteurs d’activité, incluant l’électricité, l’électronique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le bâtiment, la construction, la domotique, l’éclairage et la gestion de l’eau.

L’édition 2024, qui s’est tenue jusqu’au 30 novembre, a accueillé plus de 160 entreprises internationales en provenance de divers pays, tels que l’Égypte, l’Italie, l’Espagne, la Chine, la Turquie, la Belgique, les États-Unis, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, la Pologne et la France.

Dans le cadre de la stratégie africaine du Maroc, ces salons se positionnent également comme un carrefour de coopération intra-africaine, avec la participation de la Confédération africaine de l’électricité (CAFELEC).

Cette organisation regroupe 12 pays africains, dont le Niger, le Sénégal, le Togo, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, le Mali, le Maroc et la Mauritanie, qui est le pays d’honneur de cette édition.

L’événement propose un programme riche, comprenant des rencontres B2B, des conférences, des tables rondes et des expositions, offrant ainsi une plateforme privilégiée de dialogue et de collaboration pour les participants et visiteurs. Environ 10.000 professionnels sont attendus, incluant des architectes, des promoteurs immobiliers, des ingénieurs, des techniciens, des investisseurs, des directeurs, des universitaires et des consultants.




La ville de Larache a abrité, le 26 novembre, la 5è édition des rencontres sur la décarbonation, sous le thème “Vers une meilleure gestion de l’eau et de l’énergie pour une agro-industrie pérenne”.

Organisé par la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, cet évènement réunissant des spécialistes de l’agro-industrie, des responsables ministériels et représentants d’entreprises spécialisées dans l’énergie, a été une occasion pour échanger sur les défis et opportunités liés à la gestion durable de l’eau et de l’énergie, ainsi que pour explorer les initiatives de décarbonation et de transition énergétique mises en place par les institutions nationales et locales.

Ces rencontres, qui se sont déroulées en présence du secrétaire général de la province de Larache, du vice-président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et du président par intérim du Centre régional d’investissement (CRI-TTA), s’assignent pour objectif de réunir les acteurs du secteur de l’agro-industrie, afin d’établir une stratégie pratique pour une gestion plus durable et plus résiliente de l’eau, ainsi que de proposer des solutions durables et concrètes pour renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans l’agriculture et l’industrie agricole.

S’exprimant à cette occasion, le président de la CGEM-TTA, Adil Rais, a souligné l’importance d’assurer une gestion durable de l’eau et de l’énergie, des ressources cruciales pour le Royaume qui souffre aujourd’hui d’un déficit en la matière, notant que face au changement climatique, il est urgent de décarboner l’industrie et d’optimiser l’usage de ces ressources, notamment dans le secteur agro-industriel, fortement consommateur.

Les PMI et PME représentent 95% des entreprises marocaines et font face à des défis majeurs liés à l’adoption des énergies renouvelables, notamment en raison des contraintes techniques et juridiques liées à l’utilisation de panneaux photovoltaïques, relevant que concernant les ressources hydriques, des initiatives importantes comme les stations de dessalement de l’eau de mer et les audits d’optimisation de la consommation d’eau, ont été mises en place pour aider les entreprises à assurer une gestion plus rationnelle de l’eau et leur permettre de fonctionner de manière optimale.

De son côté, le directeur des réseaux de transport, de stockage et de distribution de l’énergie au sein du ministère de la transition énergétique et du développement durable, Abdelaâli Lefdaoui, a mis en avant les efforts déployés par les différents acteurs impliqués pour promouvoir les énergies vertes et jeter les bases d’un développement durable, soulignant la nécessité de poursuivre ces efforts pour faire face aux différents défis liés au changement climatique et à la pénurie des ressources hydriques.

Lefdaoui a également relevé que le Maroc, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, s’est résolument engagé dans le développement durable, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables et la gestion efficace des ressources en eau, à travers des mécanismes robustes de gouvernance et de financement visant à encourager les investissements privés et renforcer la sécurité énergétique et hydrique.

Il a, à cet égard, noté que des programmes collaboratifs impliquant des partenaires institutionnels et privés, tant nationaux qu’internationaux, soutiennent ces efforts, visant à garantir une énergie compétitive, accessible et durable tout en renforçant la résilience et l’efficacité des infrastructures.

Des industriels ont, pour leur part, présenté les différents problèmes auxquels ils font face, tant au niveau des ressources qu’en termes de législation, notant que la province de Larache, jouit d’un potentiel agricole extraordinaire, qu’il est nécessaire de préserver, à travers une gestion durable des énergies et de l’eau, pour assurer un développement pérenne et durable.

En marge de ces rencontres, M. Rais et la Directrice générale du Cluster ENR, Fatima Zahra El Khalifa, ont procédé à la signature d’une convention de partenariat relative au partage de l’expertise du Cluster ENR en matière de décarbonation des entreprises, et ce afin d’aider les entreprises nationales à réussir leur transition énergétique.

Au programme de ces rencontres figuraient des tables rondes sur la transition hydrique dans l’industrie agroalimentaire, qui couvrent notamment le plan de développement régional TTA, basé sur le nexus eau, énergie, alimentation et économie, ainsi que des présentations sur la gestion des ressources en eau dans la région et la province de Larache en particulier.

Ce événement a également abordé les différents projets solaires dans l’agroalimentaire et les mesures concrètes pour améliorer la performance énergétique, en plus de la présentation des différents dispositifs mis en place pour financer la transition énergétique dans la région.



La production de l’énergie électrique, au niveau national, s’est accrue de 2,4% à fin septembre, après une augmentation de 1% un an plus tôt, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette progression fait suite essentiellement au renforcement de la production des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+35,8%, après +8% un an auparavant), explique la DEPF dans sa récente note de conjoncture.

La production privée d’électricité et celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) ont, quant à elles, quasiment stagné (respectivement +0,1% et -0,3%, après +4,3% et -9,9% l’année précédente), fait savoir la même source.

Ainsi, dans un contexte d’accroissement de l’énergie appelée nette de 3,6% à fin septembre 2024, après une hausse de 3,3% un an passé, le volume importé de l’énergie électrique a augmenté de 30,7%, après une hausse de 28,6% à fin septembre 2023.

S’agissant du volume exporté, il s’est replié de 27,2%, après un recul de 26,5% un an auparavant, ajoute la DEPF.

Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a quasiment stagné (-0,3%) à fin septembre 2024, après une hausse de 3,6% l’année précédente.

Cette évolution recouvre une baisse des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” de 4,2%, quasiment compensée par la hausse de celles destinées aux distributeurs de 2,8%.

Par ailleurs, la note souligne que les ventes de l’énergie destinées aux ménages ont quasiment stagné (-0,2%).



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, le 22 novembre, à l’ouverture des dossiers de candidature relatifs au schéma EPC (Engineering, Procurement and Construction) pour la réalisation du projet stratégique de ligne électrique très haute tension de 3 GW, qui reliera le Sud au Centre du Royaume.

Dans un communiqué, l’ONEE indique que dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt et de pré-qualification afférent à ce projet d’autoroute électrique reliant Dakhla à Casablanca, cinq (5) des plus grands constructeurs mondiaux de lignes et de postes électrique à courant continu ont déposé leurs candidatures, à savoir : GE VERNOVA (USA), SIEMENS ENERGY (Allemagne), POWER CHINA SEPCO1 (Chine), TBEA (Chine) et LARSEN & TOURBO (Inde).

Le constructeur EPC à retenir devrait prendre en charge la conception, la construction et la mise en service du projet dans le cadre d’un contrat de construction clé en main, ainsi que certains aspects de la maintenance dans le cadre d’un contrat de maintenance long terme (LTSA).



Les travaux de la 5e édition de la Semaine arabe du développement durable se sont ouverts, le 17 novembree au siège du Secrétariat général de la Ligue arabe au Caire, avec la participation du Maroc.

Le Royaume est représenté par Mohamed Nouri, de l’ambassade du Maroc au Caire, lors de cette édition organisée quatre jours durant, en collaboration avec des partenaires de Nations Unies, de l’Union européenne et de la Banque mondiale.

Tenu sous le thème “Des solutions durables pour un avenir meilleur : résilience et capacité d’adaptation dans un monde arabe en évolution”, cet évènement comprend des sessions visant le renforcement de partenariats efficaces en vue de donner une forte impulsion au développement durable dans la région et d’influencer de manière tangible la vie des citoyens arabes.

Cette rencontre, qui aspire à contribuer à la construction d’un avenir résilient, équitable, stable et prospère pour les pays arabes, intervient sur fond de multiples défis liés notamment au changement climatique, aux défis économiques mondiaux et aux enjeux géostratégiques, des facteurs qui accentuent la pauvreté et appellent à des réponses rapides et efficaces. 

L’objectif est de créer une plateforme de dialogue entre les gouvernements, les investisseurs, les banques et les agences de développement pour promouvoir l’investissement durable. 

Cette cinquième Semaine arabe du développement durable a été marquée par la participation des représentants de gouvernements, du secteur privé, des organisations de la société civile, des milieux académiques et des jeunes engagés dans le domaine du développement.




La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjàrtó, ont procédé, le 27 novembre à Rabat, à la signature d’un mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération entre les deux pays en matière d’environnement et de développement durable. 

Ce mémorandum, paraphé par les deux parties à l’issue d’entretiens tenus dans le cadre de la visite officielle de M. Szijjàrtó, marque une nouvelle étape dans le renforcement du partenariat bilatéral et constitue une opportunité pour les deux pays de partager les expertises, de lancer des projets conjoints et de promouvoir une transition écologique et inclusive. 

Par ailleurs, cet accord a pour objectif d’établir un cadre ambitieux pour une collaboration renforcée à même de répondre efficacement aux défis environnementaux à travers plusieurs axes prioritaires, dont la lutte contre le changement climatique, la gouvernance du développement durable, la gestion durable des déchets, l’économie circulaire, la conservation de la biodiversité, la transition énergétique et la valorisation des ressources naturelles. 

Le document prévoit également le développement de projets collaboratifs en matière de formation, de renforcement des capacités et d’échange d’expertises dans les domaines de la conservation de la biodiversité et de la transition énergétique, ainsi que la mise en œuvre de stratégies innovantes pour la gouvernance environnementale et l’économie circulaire. Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une coopération exemplaire entre le Maroc et la Hongrie, notamment illustrées à travers la Commission économique mixte, dont la dernière session s’est tenue en octobre dernier à Rabat. 

Dans une déclaration à la presse, Mme Benali a souligné que les entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et du Commerce hongrois ont été une occasion idoine pour discuter du renforcement du partenariat dans les domaines de l’énergie et des mines, ainsi que plusieurs autres thématiques liées aux changements stratégiques géoéconomiques et géopolitiques mondiaux. 

La ministre a ajouté que ce mémorandum d’entente s’articule autour des domaines de l’économie circulaire et du développement durable, rappelant l’excellence des relations bilatérales, notamment depuis la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Budapest en 2016. 

“Nous sommes toujours heureux de travailler avec des partenaires européens qui veulent renforcer la confiance dans ces relations bilatérales, grâce à laquelle nous pouvons investir dans des projets qui lient l’Europe, l’Afrique et l’Atlantique”, a soutenu Mme Benali, notant que ces entretiens ont été couronnés par l’engagement des deux parties à présenter un nouveau modèle de partenariat. 

De son côté, M. Szijjàrtó a salué la stratégie marocaine d’investissement dans les énergies vertes, rappelant que le Maroc et la Hongrie partagent les mêmes perspectives quant aux enjeux énergétiques.

Les deux pays sont conscients que ces enjeux n’ont “aucun lien avec la politique et que la priorité est de garantir la sûreté et sécurité de l’approvisionnement énergétique”, a-t-il dit. Le ministre hongrois a, de même, affirmé la nécessité de garder un équilibre entre le renforcement de la compétitivité économique et la protection de l’environnement, signalant qu’il est impossible de réaliser une croissance économique sans approvisionnement sécurisé et stable d’énergie. 

Dans ce sens, il a fait savoir que “la Hongrie garantit sa sécurité énergétique ainsi que la sûreté et la stabilité de son approvisionnement depuis 40 ans grâce à l’énergie nucléaire”. 

En outre, M. Szijjàrtó a affirmé que l’Union européenne (UE), dont la Hongrie assure la présidence tournante, salue l’orientation prise par le Maroc en faveur de l’investissement dans l’hydrogène vert et les énergies propres, considérant que le Maroc est un exemple à suivre en termes d’engagement à fournir des approvisionnements énergétiques sûrs, afin de répondre aux besoins des citoyens et de préserver la planète pour les générations futures. 

Le Maroc est le troisième partenaire économique de la Hongrie en Afrique, avec des échanges reflétant une dynamique en constante progression. Ce partenariat s’étend également à des domaines stratégiques tels que l’éducation, la recherche scientifique, les énergies renouvelables et l’industrie nucléaire.





Le Maroc et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont signé, le 22 novembre à Bakou, en marge de la COP29, un programme d’action pour la période 2024-2026, visant à renforcer la coopération entre les deux parties en matière de transition énergétique.

Signé lors d’une réunion bilatérale au Pavillon Maroc entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, et le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, ce programme a pour but de renforcer la collaboration entre les deux parties dans les domaines des statistiques et de la gestion des données énergétiques.

Ledit programme, qui marque une nouvelle étape dans le partenariat liant le Maroc et l’AIE, a aussi pour objectif de renforcer la coopération en matière de régulation des marchés de l’électricité et du gaz, de soutien aux énergies renouvelables et à l’hydrogène, de transitions énergétiques régionales, de dialogue sur la sécurité énergétique, de résilience climatique et d’intégration des marchés du carbone, ainsi que d’appui technique et institutionnel.
Selon le ministère de la Transition énergétique, ce partenariat renouvelé témoigne de l’engagement du Maroc à promouvoir des politiques énergétiques durables et à renforcer sa coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique. Pionnier régional dans le développement des technologies énergétiques propres, le Maroc met en œuvre une politique ”ambitieuse” visant à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à accroître la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique.

Dans une déclaration à la presse, à l’issue de cette signature, M. Birol a salué les efforts déployés par le Maroc en matière énergétique, notamment dans le secteur des énergies renouvelables, jugeant que le Royaume, ”un pays très important en Afrique du Nord”, est ”une source d’inspiration” pour les pays de la région et d’ailleurs.

”Je suis très heureux que le Maroc appartienne à la famille de l’AEI, et aujourd’hui nous avons signé ce programme d’action pour renforcer notre coopération dans divers volets du secteur énergétique”.

Le Maroc, membre associé de l’AIE depuis 2016, poursuit ainsi sa transition vers une économie à bas carbone. La collaboration entre le Maroc et l’AIE, initiée en 2007, a déjà permis des avancées ”significatives” dans les domaines de la politique énergétique, des statistiques et de la recherche et développement.

Le nouveau programme de travail soutiendra la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale du Maroc, en fournissant une assistance technique sur les meilleures pratiques et technologies pour atteindre les objectifs énergétiques du Royaume.



La Banque Japonaise pour la Coopération Internationale (JBIC) a réaffirmé son soutien aux efforts du Maroc en faveur d’une croissance socio-économique durable en ciblant la neutralité carbone, et ce en vertu d’un mémorandum d’entente signé, le 22 novembre à Bakou, en marge de la COP29.

Signé par la ministre de de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le Gouverneur de la JBIC, Hayashi Nobumitsu, lors d’une réunion tenue au Pavillon Maroc, ce partenariat s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération reliant le Maroc et le Japon.

Aux termes de ce mémorandum d’entente, le Maroc et la JBIC s’engagent à consolider leur partenariat dans des domaines d’intérêt commun, notamment la transition énergétique, la production des énergies renouvelables, ainsi que le transport et la distribution de l’énergie.

Le partenariat porte aussi sur la gestion des déchets et l’économie circulaire, l’adaptation au changement climatique, la décarbonation des chaines d’approvisionnements industrielles, l’efficacité énergétique, l’intégration régionale, l’hydrogène vert et ses dérivés et l’utilisation de l’intelligence artificielle.

La JBIC envisage, à travers cet accord, de soutenir les projets marocains, notamment qui contribuent à la transition énergétique du Maroc.

Le mémorandum concerne la coopération dans plusieurs secteurs comme la décarbonation, l’efficacité énergétique et la croissance durable, a indiqué Hayashi Nobumitsu, dans une déclaration à la presse, à l’issue de cette signature.

Pour sa part, Mme Benali s’est félicitée de la signature de ce partenariat stratégique, mettant l’accent sur les Partenariats public-privé (PPP) maroco-japonais qui pourraient être mis en œuvre dans ces domaines.

Elle a également souligné l’importance des investissements, particulièrement pour les réseaux, ainsi qu’en terme de R&D dans le domaine de l’énergie durable.

Les participants à un panel sur le rôle des collectivités territoriales dans la promotion de nouvelles ressources en eau ont mis en avant, le 18 novembre à Bakou, l’importance du dessalement de l’eau de mer, en tant que levier de développement au Maroc.

Tenu au Pavillon marocain, en marge de la COP29, ce side-event a été l’occasion de mettre en exergue le dessalement de l’eau de mer au Maroc, qui représente une ‘’solution stratégique’’ pour faire face aux défis liés à la gestion des ressources hydriques, ainsi que la contribution des collectivités territoriales à la promotion de cette eau non conventionnelle.
S’exprimant à cette occasion, la présidente du Conseil de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a mis l’accent sur l’action des régions dans le déploiement de la feuille de route nationale relative à la problématique de l’eau, en général, et au dessalement de l’eau de mer, en particulier, insistant sur la responsabilité des régions dans la promotion de la durabilité des ressources et de l’inscription des plans régionaux dans une perspective de développement durable.

‘’Les régions contribuent au déploiement de cette feuille de route pour remédier au stress hydrique et ériger le dessalement de l’eau de mer en un levier de développement’’, a assuré Mme Bouaida, également présidente de l’Association des régions du Maroc (ARM).

Elle a, dans ce sens, appelé à promouvoir les énergies renouvelables, à la fois pour réduire le coût de production et assurer la résilience et la durabilité des territoires, outre le développement d’autres activités économiques.

De son côté, Jaouad El Kharraz, associé principal pour le programme méditerranéen au sein du think tank italien “ECCO”, a affirmé que le dessalement de l’eau de mer permettra de ‘’contribuer amplement au développement socio-économique du Royaume’’, à travers notamment la création d’emplois, relevant l’intérêt de recourir à la technologie pour répondre à la demande croissante en eau et lutter contre les effets des changements climatiques.
Il a indiqué, à cet égard, que le Maroc, qui a fait le choix de se lancer dans des projets de dessalement pour faire face à la sécheresse et la pénurie d’eau, compte actuellement 15 stations de dessalement, avec 17 autres stations en cours de réalisation ou en projet, selon les dernières données disponibles.

L’objectif est de répondre à 50% des besoins en eau potable d’ici 2030, a-t-il soutenu, appelant à favoriser un dessalement vert, avec moins d’impact environnemental.

Pour sa part, Mohamed Rifki, chef de division à la Direction générale des collectivités territoriales au ministère de l’Intérieur, a mis en exergue le déséquilibre entre les ressources hydriques et la demande accrue en eau, qui constitue ‘’une vulnérabilité croissante’’ des territoires.

Il a, dans ce contexte, évoqué le Programme national d’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, visant l’accélération des investissements dans le secteur de l’eau pour anticiper les difficultés d’approvisionnement en eau d’une manière ‘’durable et intégrée’’.

Ce processus passe essentiellement par le développement de l’offre, la gestion de la demande et la valorisation de l’eau, le renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural et la réutilisation des eaux usées.

Dans la même veine, M. Rifki a fait savoir que le programme de dessalement de l’eau de mer a pour objectif la réalisation de stations de dessalement pour assurer la mobilisation annuelle de plus de 1,7 milliard de mètres cubes, et maximiser l’utilisation de l’énergie propre.
Le président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Abdi, a, quant à lui, mis l’accent sur l’impératif de croiser les politiques territoriales et de miser sur l’encadrement sectoriel, pour pouvoir élaborer des stratégies locales et régionales effectives, et sensibiliser la population pour repenser les pratiques quotidiennes en termes d’utilisation de l’eau.

Il a, par ailleurs, indiqué que plus de 80% des ressources hydriques sont destinées à l’agriculture, d’où la nécessité de se tourner vers l’agriculture alternative qui consomme moins d’eau.

El Abdi a, d’autre part, prôné l’équité territoriale et la coopération entre les régions, insistant sur l’investissement dans la recherche et le développement pour être en phase avec les progrès des nouvelles technologies.



Le Maroc est le seul corridor énergétique et commercial reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique, a affirmé, le 22 novembre à Bakou, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

“Le Royaume du Maroc joue un rôle fondamental dans la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales, car il représente le seul corridor énergétique et commercial reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique”, a souligné Mme Benali, lors d’un panel sur les “zones et corridors d’énergie verte”, dans le cadre d’une réunion ministérielle sur les initiatives de la COP29 en matière d’énergie.

Le Maroc est le seul pays africain interconnecté avec l’Europe, tant en matière d’électricité que de gaz, ainsi qu’au niveau logistique, a-t-elle précisé, mettant en avant le partenariat avancé liant le Royaume et l’Union européenne, dans le cadre du “Green Deal”.

“Selon Bloomberg, le Royaume du Maroc fait partie des cinq connecteurs mondiaux clés”, a fait observer la ministre, ajoutant que ”le monde a besoin que l’un de ces acteurs devienne un corridor durable”.

La responsable gouvernementale a, dans ce sens, expliqué que la vision du Maroc, en tant que corridor, s’articule autour du transit et de la certification des molécules et électrons verts, dans le respect des critères de réduction de l’empreinte carbone, des normes sociales, de la gouvernance et des droits de l’Homme.

”Le Royaume jouit du respect et de la confiance de ses partenaires internationaux et honore ses engagements en matière de durabilité”, a assuré la ministre, relevant que le Maroc ambitionne de tripler sa capacité en énergies renouvelables et d’augmenter l’investissement cinq fois plus dans les réseaux électriques d’ici 2030.

Cette réunion ministérielle, à laquelle ont pris part plusieurs responsables gouvernementaux, a notamment pour objectif de lancer les initiatives de la COP29 dans le domaine de l’énergie, explorer les stratégies pour une mise en œuvre réussie des différentes initiatives, y compris la collaboration entre les parties prenantes et l’implication du secteur privé, et assurer le soutien des parties à ces initiatives en tant que résultats énergétiques de la COP29.

La 29è session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (11-22 novembre) met essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.