L’expérience marocaine en matière de suivi et d’évaluation des Objectifs de développement durable (ODD) a été mise en avant dans la capitale chinoise Pékin.
Lors d’un panel organisé dans le cadre de la 8e Conférence des instances nationales d’évaluation (NEC 2024), Abdeslam Nadah, directeur de la Planification au Haut-Commissariat au Plan (HCP), a présenté le processus de suivi et d’évaluation des ODD au Maroc, mettant un accent particulier sur la diversité contextuelle et culturelle intégrée de ce processus.

Le Maroc a mis en place un système d’évaluation et de suivi des ODD basé sur plusieurs bonnes pratiques, caractérisé par une approche « coordonnée, indépendante, régulière, décentralisée et participative », impliquant le secteur privé et la société civile, tout en tenant compte des spécificités culturelles et régionales.

Dans ce contexte, il a indiqué qu’une plateforme digitale dédiée aux ODD a été mise en place pour faciliter l’accès aux données, ce qui reflète l’engagement du Maroc à intégrer les divers contextes régionaux et culturels en matière de développement durable.

Étant au cœur de la mise en œuvre des ODD au Maroc, le HCP élabore des rapports nationaux et régionaux, renforce les compétences des parties prenantes et développe la capacité du système statistique national pour répondre aux indicateurs des ODD.

Avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, le HCP collabore avec des partenaires nationaux et le système des Nations Unies pour renforcer le suivi et l’évaluation des ODD, a-t-il déclaré lors de ce panel placé sous le thème « Naviguer dans la diversité contextuelle et culturelle: Adaptation des systèmes d’évaluation aux réalités nationales et régionales ».

À cet effet, des outils techniques avancés, tels que des bases de données régionales et des outils de modélisation, sont développés pour améliorer la précision et l’efficacité des opérations de suivi, tout en respectant la diversité contextuelle des différentes régions du Royaume.

En outre, des programmes de formation sont mis en œuvre pour renforcer les capacités des acteurs territoriaux en matière de suivi et d’évaluation.

Les résultats de ces efforts contribuent à accélérer les progrès vers les ODD, notamment à travers la conception du nouveau modèle de développement et la généralisation de la protection sociale, tout en intégrant les particularités culturelles et contextuelles locales.

Dans le même ordre d’idées, M. Nadah a évoqué la consultation nationale organisée en 2016 pour contextualiser la mise en œuvre des ODD, qui a permis de définir six lignes directrices pour l’implémentation de l’agenda 2030.

Fruit de collaborations entre le HCP, les Wilayas, les conseils régionaux et le Système des Nations Unies au Maroc, des consultations régionales ont également été organisées pour renforcer l’appropriation des ODD, garantissant ainsi une approche inclusive et respectueuse des divers contextes régionaux.

« En s’appuyant sur une approche participative et des partenariats stratégiques, le HCP assure un développement durable et inclusif, tout en respectant la diversité contextuelle et culturelle du pays ».

Co-organisée par le PNUD et l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA), la 8ème édition de la NEC s’est tenue du 14 au 18 octobre à Pékin sous le thème “Évaluation réactive: Pour le gouvernement, pour l’inclusion, pour l’avenir”.

La NEC est un rendez-vous mondial réunissant les instances d’évaluation des politiques publiques, des représentants de gouvernements, des agences du système des Nations Unies et d’autres organisations internationales.



L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), à travers son département des Science des Matériaux, Énergie et Nano-ingénierie (MSN), a organisé, du 20 au 24 octobre, la première édition de “la Semaine de l’Énergie MSN 2024”, un événement dédié à l’innovation dans le secteur énergétique.

Placé sous le thème “Innover pour un avenir énergétique durable”, cet événement a réuni chercheurs, experts et industriels pour explorer des solutions novatrices et collaboratives, abordant des sujets essentiels tels que les batteries lithium-ion, les batteries à flux redox, les matériaux phosphatés pour batteries et le lien entre l’eau et l’énergie.

Cette manifestation scientifique avait pour objectif la facilitation d’initiatives collaboratives entre entreprises et institutions de recherche pour développer de nouvelles technologies dans des secteurs clés, comme les batteries avancées et les énergies renouvelables.

Ainsi, plusieurs experts de renommée internationale ont participé à cet événement, parmi lesquels le Dr Jud Virden, directeur associé du laboratoire pour la direction de l’énergie et de l’environnement au Pacific Northwest National Laboratory à Richland, WA, USA, et le Dr Martin Winter, professeur en stockage d’énergie électrochimique et en conversion d’énergie à l’Institut de Technologie électrochimique de Münster, en Allemagne.

Étaient également présents le Dr David Mitlin, professeur à l’Université du Texas à Austin, USA, le Dr Sun Shigang, professeur au département de chimie de l’Université de Xiamen, en Chine, et le Dr Teo Rojo, professeur titulaire de chimie inorganique à l’Université du Pays Basque (UPV-EHU).

Le programme s’est articulé autour de plusieurs journées thématiques, dont la première était dédiée aux jeunes chercheurs, suivie de discussions sur les matériaux pour l’énergie.

Les jours suivants ont été marqués par la réunion annuelle de la Chaire Énergie Durable (ENSUS), une initiative conjointe fondée par OCP SA et l’UM6P, visant à positionner l’UM6P comme un pôle d’excellence en recherche et développement dans le domaine de l’énergie, tout en soutenant la transition énergétique du Maroc.

La semaine s’est conclue par le MSN Industry Day, rassemblant des industriels de renom et des décideurs pour examiner les défis et opportunités de la transition énergétique.

“En tant qu’organisateurs de la Semaine de l’Énergie, notre objectif est de créer un espace de partage et d’échange autour des innovations qui façonnent notre avenir énergétique. Cet événement invite tous les acteurs, des chercheurs aux industriels, à s’engager collectivement vers un avenir plus durable”, a expliqué à cette occasion, Jones Alami, Directeur du département MSN.

Cet événement a ainsi favorisé des synergies entre divers acteurs, facilitant l’échange d’idées et le développement de partenariats stratégiques, tout en contribuant à l’avancement de solutions innovantes, essentielles pour relever les défis énergétiques actuels et soutenir la transition vers une économie à faible carbone.





Les dernières avancées dans le domaine de la mobilité électrique (E-mobilité) et des solutions énergétiques renouvelables en Afrique, sont au centre de la 4e rencontre régionale du projet “Smart Energy Solutions for Africa” (SESA), dont les travaux ont pris fin le 16 octobre à Marrakech.

Organisé par Green Energy Park (GEP), en collaboration avec l’Université Cadi Ayyad et avec le soutien des partenaires du projet “SESA”, cet événement vise à favoriser la collaboration et le dialogue sur les solutions énergétiques durables et à proposer un programme de renforcement des capacités sur l’E-mobility, offrant des connaissances approfondies et des compétences pratiques.

Les participants à cette rencontre régionale ont eu l’opportunité d’explorer les tendances technologiques, les techniques de conversion, le recyclage des batteries et les défis d’adoption, ainsi que les innovations et les pratiques qui peuvent renforcer l’accès à une énergie durable sur le continent africain.

Intervenant lors cette rencontre régionale, le directeur général de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a souligné que l’Afrique est le continent qui est doté du plus grand potentiel d’énergies renouvelables, déplorant qu’en dépit de ces potentialités, près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille dans plusieurs secteurs (santé, éducation, inclusion numérique entre autres).

Dans ce cadre, il a relevé que GEP, une plateforme d’expérimentation, de recherche et de formation en énergies renouvelables basée dans la ville verte de Benguérir, œuvre à l’adaptation de projets au contexte local, notamment le traitement et le dessalement de l’eau en utilisant l’énergie solaire, le développement de modules du désert, la conception de solutions de stockage thermique et électrique innovantes, et le développement d’applications industrielles du solaire thermique.

De son côté, le directeur général de GEP, Mohamed Bousseta, a indiqué que cette rencontre régionale est axée sur les infrastructures et sur le cadre législatif de nature à développer et à favoriser ces solutions pour l’accès à une énergie durable, relevant que ce 4è événement régional vise à outiller les professionnels et les décideurs pour mener la transition vers la mobilité électrique.

Dans une déclaration, le coordinateur national du projet SESA, Zakaria Ouachakradi, a, pour sa part, relevé qu’à travers SESA, le Maroc, via GEP, a pu implémenter deux projets pilotes : le projet rural “energy community” et le projet pilote urbain dédié à la mobilité électrique.

Et de préciser que cet événement offre l’opportunité pour dévoiler l’ensemble des avancées de ce deuxième projet et d’engager un échange concret sur les défis de l’implémentation de l’E-mobility en Afrique.

Lors de cet 4è événement régional, il a été procédé au lancement officiel de la boîte à outils SESA.
Développée par le consortium SESA, cette plateforme en ligne propose des ressources en libre accès sur l’énergie durable, organisées en sept catégories (Agriculture, Économie, Énergie, Environnement, Informatique, Mobilité et Social).

Conçue pour les décideurs politiques, les entrepreneurs, les éducateurs et les citoyens, la boîte à outils soutient les solutions énergétiques dans toute l’Afrique.

Les événements régionaux du SESA, notamment celui organisé au Maroc, constituent des éléments clés des activités de renforcement des capacités régionales du projet.

En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux, le projet “SESA” tend à identifier les lacunes politiques et à mettre en œuvre des solutions technologiques énergétiques qui répondent aux besoins spécifiques des communautés africaines.

Se déroulant d’octobre 2021 à septembre 2025, SESA est un projet de collaboration entre l’Union européenne et neuf pays africains (Ghana, Kenya, Malawi, Maroc, Namibie, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud et Tanzanie), qui vise à fournir des technologies et des modèles commerciaux d’accès à l’énergie, qui sont facilement reproductibles et génèrent des opportunités locales pour le développement économique et la cohésion sociale en Afrique.





L’Institut national thématique de recherche en eau (INTR-Eau) a été inauguré, le 21 octobre à Agadir. Cet Institut est le premier d’une série d’Instituts nationaux thématiques conçus dans le but de fédérer les talents et les ressources, afin d’aligner la recherche scientifique sur les grandes priorités nationales.

La mise en place de l’INTR-Eau dans la région de Souss-Massa démontre la richesse de l’écosystème régional marqué par un réseau dense de scientifiques de l’Université Ibn Zohr dans le domaine de l’eau et reflète l’engagement actif des acteurs professionnels locaux, et ce dans le sillage de la mise en service d’une série d’infrastructures techniques de premier plan, telles que la station de dessalement d’eau de mer à Chtouka et les stations de traitement des eaux usées.

Cet écosystème offre également un espace idoine pour l’INTR-Eau pour proposer des solutions aux problématiques de l’eau auxquelles est confronté le Royaume et accélérer leurs valorisations auprès du tissu socio-économique.

Le noyau scientifique de l’INTR-Eau est composé de plusieurs structures de recherche universitaires et non universitaires, au regard de leurs productions et leurs réseaux scientifiques. Il compte dans cette phase près de 150 enseignants chercheurs et plus de 250 doctorants.

Cet institut, le premier du genre au niveau national vise à fédérer les forces scientifiques pour une recherche d’excellence au service des priorités nationales.

Dans ce cadre, le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), prévoit la restructuration de la recherche scientifique notamment autour d’Instituts nationaux thématiques de recherche, alignés sur les priorités nationales et ouverts à l’international, avec une focalisation sur les domaines répondant aux enjeux de souveraineté.
L’INTR permet aussi de fédérer les structures de recherche marocaines de haut niveau dans une entité de référence nationale agile et de développer une recherche scientifique et technologique d’excellence dans les thématiques, étroitement alignées sur les priorités nationales, ainsi que de maximiser l’impact de la recherche scientifique et de l’Innovation sur l’économie et la société.

La création de l’INTR est le fruit d’une démarche de co-construction ambitieuse, associant acteurs et utilisateurs finaux, pour garantir une réponse précise aux besoins de chaque domaine.
L’INTR a le statut d’un Groupement d’intérêt Public (GIP), permettant ainsi une fédération des structures de recherche performante dans le domaine, implantées au sein de leurs institutions, tout en offrant une meilleure gestion administrative et financière.

En outre, l’Institut national thématique de recherche en eau a pour objectifs de catalyser les efforts et mutualiser les ressources pour répondre aux problématiques de l’eau.

L’INTR-Eau s’érige en entité fédératrice de l’effort national dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation dans le domaine de l’eau.

Il a pour missions de renforcer la coordination et de mobiliser les synergies entre les structures de recherche très actives dans le domaine de l’eau au niveau national, en vue d’impulser la R&D, l’innovation et le transfert technologique dans ce domaine vital et d’asseoir, in fine, les bases d’une gestion durable et efficiente des ressources hydriques, au profit de la société et de l’économie.




Vivo Energy Maroc a attribué le Prix de l’écocitoyenneté à « Katara », un projet innovant visant à optimiser la gestion de la consommation d’eau. Basée sur une application mobile connectée à un dispositif intelligent de gestion de l’eau, ce projet a été développé par un groupe d’étudiants de la Faculté des Sciences Ben M’sik de Casablanca. 

Le prix de l’écocitoyenneté s’inscrit dans le cadre du « Company Program » d’Injaz Al-Maghrib, qui mobilise des collaborateurs-bénévoles de Vivo Energy Maroc pour accompagner de jeunes étudiants et élèves dans leurs projets entrepreneuriaux. Le projet lauréat se distingue par une approche novatrice qui permet de limiter la consommation domestique d’eau grâce à un système intelligent de gestion de l’eau. Ce dispositif, relié à une application mobile, permet à l’utilisateur de fixer une limite de consommation et d’être averti lorsque celle-ci est atteinte. 

L’application permet également de suivre la consommation en temps réel, de consulter son historique, et de calculer les économies réalisées sur la facture d’eau mensuelle. « Notre engagement pour le développement durable et l’innovation est au cœur de toutes nos actions. Cette édition du Prix de l’écocitoyenneté a montré une fois de plus l’immense potentiel de la jeunesse marocaine à relever les défis environnementaux. Le projet Katara s’est distingué par une approche technologique novatrice pour une gestion optimisée et responsable des ressources en eau. » a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications et RSE de Vivo Energy Maroc. 

Le partenariat avec Injaz Al-Maghrib, qui organise ce programme annuel, a permis depuis 2009 de toucher plus de 20 000 étudiants à travers le Maroc, tout en favorisant l’esprit entrepreneurial et l’innovation au sein des établissements d’enseignement supérieur. « Chaque année, le Prix de l’écocitoyenneté représente une opportunité unique pour les jeunes talents marocains de concrétiser leurs idées tout en répondant aux défis environnementaux actuels. Le projet Katara témoigne de l’engagement de nos étudiants à concevoir des solutions innovantes pour un avenir plus durable. Grâce à notre partenariat avec Vivo Energy Maroc, ces jeunes sont encadrés par des professionnels expérimentés, ce qui leur permet de transformer leurs ambitions en véritables projets entrepreneuriaux porteurs de changement. » a souligné Wafaa Joundy Guessous, Présidente d’Injaz Al-Maghrib. 

Le Prix de l’écocitoyenneté incarne l’engagement de Vivo Energy Maroc pour l’éducation et l’environnement, des axes essentiels de sa responsabilité sociétale. En mettant en place des programmes ambitieux qui renforcent l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriat chez les jeunes, l’entreprise joue un rôle actif dans le développement du capital humain. Parallèlement, l’entreprise soutient des initiatives de lutte contre l’abandon scolaire et l’exclusion sociale. Fidèle à sa vision, Vivo Energy Maroc continuera de déployer des actions citoyennes structurées autour des axes majeurs de sa politique RSE : l’éducation, les énergies renouvelables et la santé à travers la sécurité routière.



La Direction Générale de la Météorologie (DGM) a annoncé, le 16 octobre, la publication de son rapport annuel sur l’Etat du Climat au Maroc pour l’année 2023.

Ce rapport présente un aperçu sur “l’évolution des principaux indicateurs climatiques” et accorde une attention particulière aux “phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ayant des impacts socio-économiques significatifs”.

L’année 2023 se distingue comme “la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis le début du 20ème siècle” avec une anomalie de température moyenne nationale de 1,77 °C par rapport à la normale climatologique de 1981-2010, précise le communiqué, soulignant que les températures moyennes quotidiennes ont été supérieures à la normale pendant 79% des jours de l’année, avec l’enregistrement d’un nouveau record national absolu de 50,4 °C à Agadir le vendredi 11 août 2023, dépassant ainsi la barre symbolique des 50 °C pour la première fois au Maroc.

En termes de pluviométrie, 2023 a été “l’année la plus sèche depuis au moins 80 ans”, avec un déficit pluviométrique d’environ 48 %. La campagne agricole 2022-2023 a également été sévèrement sèche, enregistrant un déficit de précipitations de 29,22 % en dessous de la normale.
En outre, le Maroc a connu plus d’une vingtaine de phénomènes météorologiques majeurs en 2023. Parmi ces événements, une vague de chaleur printanière particulièrement notable qui a touché aussi une grande partie du sud-ouest de l’Europe et du nord de l’Afrique à la fin du mois d’avril 2023.

Le cas du Maroc s’inscrit dans un contexte mondial marqué par une augmentation de manière continue des concentrations des gaz à effet de serre, qui contribue significativement au réchauffement climatique.

L’année 2023 est également “la plus chaude jamais enregistrée dans le monde”, avec une température moyenne mondiale d’environ 1,45 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900).

Ce rapport annuel souligne l’urgence d’intensifier les efforts pour atténuer les effets du changement climatique et pour mieux s’adapter à ses impacts inévitables, ajoute le communiqué, indiquant que la Direction Générale de la Météorologie réaffirme son engagement, à fournir des informations et services climatiques de qualité aux différents secteurs socio-économiques afin de soutenir le développement résilient au changement climatique, permettre la prise de décision liée au Climat et sensibiliser le public aux enjeux climatiques.
Le rapport Etat du Climat au Maroc en 2023 est accessible sur la page officielle de la Direction Générale de la Météorologie à l’adresse suivante : https://www.marocmeteo.ma/fr/climat-2023



Les enjeux, défis et opportunités liés aux transitions durables en Afrique dans les domaines socioéconomique et environnemental, ainsi que les actions à entreprendre, ont été le 24 octobre, au centre des travaux de l’Africa Transition Forum (ATF 2024).

Ce forum, qui lance officiellement les activités de l’Institut international pour la transition durable en Afrique, créé en août dernier à Marrakech, vise à formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’accompagnement des transitions en Afrique, guider les actions futures et soutenir les processus de transition vers un développement durable.
Cette rencontre de deux jours se veut aussi une plateforme stratégique pour stimuler l’innovation, mettre en lumière des solutions novatrices qui peuvent être adoptées à travers le continent, renforcer les capacités et former les acteurs clés pour qu’ils puissent mener à bien des projets de transition durable.

Initié sous le thème “accompagner les transitions en Afrique : L’ère des actions durables et innovantes”, ce forum vise aussi à mobiliser les ressources, attirer l’attention des investisseurs, des décideurs et des partenaires potentiels pour soutenir les initiatives de développement durable, partager et promouvoir des exemples d’initiatives réussies et des bonnes pratiques en matière de développement durable qui peuvent être adaptées et mises en œuvre à plus grande échelle.

Intervenant à cette rencontre, la présidente-fondatrice de l’Institut international pour la transition durable en Afrique, Fatima Arib, a souligné que “la transition durable en Afrique n’est pas un objectif lointain mais une réalité que nous pouvons construire ensemble, et ce, en transformant les défis d’aujourd’hui en solutions durables adaptées aux contextes africains”.
Et de relever que le continent africain, de par ses ressources naturelles, son savoir-faire, sa vitalité et son potentiel d’innovation est en mesure de réussir sa transition vers la durabilité”.
De son côté, le secrétaire général de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), Jean Pierre Elong Mbassi, a estimé que tout développement en Afrique passe par les territoires, qui doivent être le lieu d’implémentation des transitions, relevant que la transition vers la justice et la dignité humaine doit être inscrite comme étant la priorité dans ce continent.

Elong Mbassi a, dans ce cadre, indiqué que la réussite de la transition en Afrique passe par une association des différents niveaux de gouvernance et les différents acteurs.

Dans un enregistrement vidéo, le recteur de l’Université africaine de développement coopératif (UADC-Bénin), Biao Barthélémy, a noté que le thème de la transition incite à réfléchir sur la nécessité de développer des stratégies et des actions concrètes de nature à promouvoir la durabilité, estimant que la transition écologique est essentielle pour la sécurité alimentaire et le développement économique au niveau du continent africain.

“Nous apportons notre soutien à l’initiative de la création de l’Institut international pour la transition durable en Afrique, dont les missions sont en droite ligne de l’UADC”.

“ATF 2024” connaît la participation de plusieurs intervenants de renommée internationale dans le domaine de la durabilité, des représentants gouvernementaux, des organisations non gouvernementales, des entreprises, chercheurs et communautés locales.

Au programme de ce forum figuraient 3 panels axés sur “la transition durable, entre solutions et paradoxes”, “défis et opportunités des transitions durables en Afrique” et “agissons ensemble pour une transition durable en Afrique”.

Créé en août dernier à Marrakech, l’Institut international pour la transition durable en Afrique a pour missions l’accompagnement des évolutions sociétales, la promotion de solutions innovantes adaptées aux contextes locaux ainsi que le renforcement de la coopération et la diplomatie scientifiques Sud-Sud.

Cet institut se veut une plateforme collaborative et dynamique pour renforcer les capacités et accompagner les collectivités territoriales et acteurs locaux ainsi que les institutions nationales et internationales, dans leurs projets de transformation durable, promouvoir la recherche, l’innovation industrielle et les solutions durables adaptées aux contextes locaux, éclairer le débat national et continental, et soumettre aux décideurs publics et privés des solutions basées sur les dernières connaissances scientifiques.





La part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix électrique national devrait atteindre 56% en 2027, ressort-il du rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances de l’année prochaine.

Cette part dépasserait ainsi l’objectif de 52% fixé pour l’année 2030, indique ce rapport publié sur le site du ministère de l’Economie et des Finances.

Et de préciser qu’en termes de réalisation du programme de développement des EnR, la capacité installée en ces énergies à fin 2023 a été de 4.607 mégawatts (MW), soit plus de 41% du mix électrique national, contre un objectif initial de 42% en 2020. Cette capacité se compose de projets solaires (827 MW), éoliens (2.010 MW) et hydroélectriques (1.770 MW), fait savoir le rapport, ajoutant que deux projets ont été mis en exploitation en 2023, totalisant 500 MW, à savoir Nassim Boujdour (300 MW) et Aftissat 2 (200 MW), réalisés par le secteur privé.

S’agissant des prévisions de clôture de 2024, elles prévoient une capacité additionnelle de 370 MW en éolien, comprenant les projets de Repowering de Koudia Al Baida (100 MW) et de Jbel Lahdid (200 MW). Par conséquent, la capacité totale en EnR devrait atteindre 4.977 MW à fin 2024, représentant 45% du mix électrique national.

Ledit rapport indique aussi que le portefeuille de projets EnR que MASEN (Moroccan Agency for Sustainable Energy) prévoit de réaliser entre 2023 et 2027 porte sur une capacité additionnelle de 4.028 MW, outre une capacité de 333 MW à réaliser par le secteur privé dans le cadre de la loi n°13-09 relative aux EnR.

Cette nouvelle capacité de 4.028 MW nécessitera un investissement de plus de 47 milliards DH.
Sur le plan financier, MASEN prévoit de clôturer l’année 2024 avec un chiffre d’affaires de près de 2,8 MMDH (+74%), un résultat net déficitaire de 1,03 MMDH et un endettement de 20,8 MMDH (+23%).



Le Maroc, qui a réussi à développer un solide écosystème d’énergie verte, peut jouer un rôle important dans la transition énergétique de l’Europe, souligne l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed). 

Dans une étude sur “les énergies renouvelables et les mégaprojets d’interconnexion électrique en Afrique du Nord”, réalisée avec l’appui de l’Union européenne, le think tank relève que dans toute la région, le Maroc a particulièrement réussi à développer un solide écosystème d’énergie verte, intégrant la production d’énergie renouvelable, l’ammoniac vert et bientôt la fabrication de batteries pour véhicules électriques.

“Des projets comme les centrales solaires de Noor jouent un rôle central dans cet écosystème”, indique l’Institut, notant que les futures exportations du Maroc en énergies renouvelables, en particulier l’hydrogène vert et l’ammoniac vert, devraient jouer un rôle important dans la transition énergétique de l’Europe actuelle et future. Alors que des gouvernements nord-africains peinent à “cultiver des relations avec les investisseurs privés (en énergies renouvelables, NDLR) et créer un cadre juridique et réglementaire favorable, le Royaume engrange les succès, font observer les auteurs de l’étude.

D’après eux, la réussite du Maroc peut être attribuée à “sa capacité à aligner les projets d’énergies renouvelables sur les besoins de l’industrie locale et les demandes du marché international, créant ainsi un écosystème d’énergie verte”. Le Maroc fait également office d’exception en Afrique du Nord, région qui souffre d’une pénurie d’infrastructures en énergies renouvelables, relève le think tank, rappelant qu’en 2022, le Royaume a été classé par le prestigieux cabinet EY (Ernst & Young) comme le marché le plus attractif pour l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables.

Après avoir ancré la production des énergies renouvelables dans les secteurs agroalimentaire et des engrais, le Maroc envisage désormais d’utiliser l’énergie renouvelable dans la fabrication industrielle et l’exploitation minière, avec un accent sur la production de véhicules électriques et de métaux pour les batteries, poursuit-on. Selon l’Institut européen de la Méditerranée, la participation du secteur privé est aussi un facteur ”essentiel” dans l’équation du succès du Maroc, qui maitrise “la culture et la gestion soigneuse” de l’investissement privé.

“Le Maroc a démontré de solides succès à cet égard et sert de ce fait de modèle”.



Les autorisations d’importation des déchets non dangereux sont régies par des procédures administratives strictes et rigoureuses, a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, faisant état de 416 autorisations délivrées depuis 2016.
Répondant le 21 octobre à une question sur “l’impact de l’importation des déchets sur l’environnement et la santé”, posée par le groupe Haraki lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Mme Benali a indiqué que son département accorde trois autorisations d’importation de ce type de déchets, tandis que les autres autorisations sont octroyées par le ministère de l’Industrie et du Commerce. “Les demandes d’obtention de ces autorisations proviennent des sociétés industrielles nationales pour répondre à leurs besoins en matières premières et énergétiques”, a-t-elle expliqué, précisant qu’il est question “de pneus usagés, de plastique et de textile”.

Rappelant que le processus d’importation des déchets est encadré par la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, telle que ratifiée par le Maroc, la ministre a évoqué le débat sur l’économie circulaire, le recyclage et la valorisation des déchets non dangereux.

Mme Benali a, à cet égard, précisé que l’économie circulaire est un pilier de la stratégie nationale de développement durable issue d’une série de consultations menées aux niveaux régional et territorial. En outre, le recyclage et la valorisation des déchets non dangereux est au centre des intérêts de la nouvelle génération d’acteurs économiques, a relevé Mme Benali, ajoutant que le ministère exhorte les sociétés marocaines qui importent ce type de déchets à respecter les normes d’efficacité énergétique et de préservation de l’environnement.