Le Forum mondial des alliances et coalitions a « permis d’identifier les axes structurants » pour la mise en place de l’agenda de l’action à la COP22, a indiqué, le 24 juin à Rabat, Mohamed Nbou, directeur des changements climatiques, de la diversité biologique et de l’économie verte au ministère délégué chargé de l’Environnement.
Le premier de ces axes concerne la gouvernance et « appelle à réfléchir sur la meilleure façon de mettre en place une gouvernance durable et réorienter la trajectoire des acteurs non étatiques vers la contribution à la recherche scientifique », a précisé M. Nbou lors de la séance de clôture du Forum mondial des alliances et coalitions.
Il s’agit également de la transparence, qui constitue un élément important du fait qu’elle représente « la clef de succès » garantissant la durabilité de toute action entreprise.
Le troisième axe porte sur la connexion entre les initiatives des acteurs non étatiques et des contributions nationales pour lutter contre les changements climatiques (INDC-Intended nationally determined contributions).
Suite aux consultations ayant marqué les différents ateliers organisés dans le cadre de ce Forum, « une note de réflexion va être envoyée aux différents acteurs concernés » pour avoir une plateforme commune réunissant les différentes thématiques discutées.
L’Accord de Paris sur les changements climatiques a appelé les acteurs non étatiques à jouer un rôle important qui gagnerait à être formalisé dans le cadre de la mission attribuée aux champions pour le climat.
Pour Laurence Tubiana, championne de haut niveau pour le climat de la France, il s’agit d’une phase différente qui concerne la gouvernance, la transparence et la connexion entre gouvernements et institutions.
En matière de transparence, elle a indiqué que la coalition, aussi bien que les gouvernements, sont appelés à définir clairement leurs rôles dans les INDC.
En outre, elle a mis l’accent sur la nécessité d’un système de gouvernance « qui communique avec le reste du monde », plaidant pour une« connexion entre l’innovation et la mémoire des précédentes conférences sur le climat ».
En somme, il s’agit d’un effort collectif, la réflexion et la qualité des résultats étant tributaires de l’esprit de l’action qui sera déployée, a noté Mme. Tubiana.
De son côté, le président de la COP20 et actuel ministre péruvien de l’Environnement, Manuel Pulgar Vidal, a appelé tous les acteurs concernés à œuvrer de concert et à relever le défi de mener une action collective.
« Les champions ont besoin d’un système à même de communiquer et d’instaurer la confiance, un système qui permet à l’ensemble des parties prenantes, acteurs étatiques ou non étatiques, de travailler ensemble et de proposer et partager leurs initiatives », a-t-il dit.
Le Forum mondial des alliances et coalitions a été organisé, durant deux jours, par le Maroc, en collaboration avec ses partenaires de l’Agenda de l’Action – la présidence française de la COP21, le secrétariat général de la CCNUCC – et avec la participation du Pérou, afin de jeter les jalons pour l’organisation de l’événement de haut niveau sur l’action sur le climat, prévu lors de la COP22 à Marrakech (7-18 novembre).