Une convention de partenariat a été signée, en marge de la COP22 à Marrakech, entre l’institut de recherche en énergie solaire et énergie renouvelable (IRESEN) et la KIC InnoEnergy, dans le but d’encourager l’innovation dans la région Euro-méditerranéenne.
A travers cette convention, les deux institutions souhaitent collaborer sur trois niveaux: le premier traite du renforcement des capacités à travers les échanges et la formation du personnel ainsi que la mise en place d’action concrètes pour faire converger les centres d’innovation et d’incubation respectifs, le deuxième concernera le lancement d’appels à projets conjoint euro-marocains cherchant à développer les innovations technologiques afin de développer le potentiel du marché marocain et africain dans le domaine des énergies durable et le dernier volet portera sur les aspects stratégiques en rapport avec le développement des feuilles de route de l’innovation et le soutien ainsi que la dissémination des activités conjointes.
Après avoir participé brillamment au projet Européen MAGHRENOV, qui vise le développement d’un espace euro-méditerranéen consacré à l’innovation dans le domaine des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique, l’IRESEN et la KIC InnoEnergy, branche opérationnelle de l’Institut européen de l’innovation et de la technologie (EIT), ont signé cette convention pour pérenniser leurs actions de collaboration, avec pour objectifs suprêmes de renforcer les capacités et le transfert de savoir faire entres les deux institutions, et d’apporter le soutien à l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au Maroc.
Le secteur privé, qui renforce l’intégration des considérations climatiques dans la planification des entreprises et leurs activités conformément aux termes de l’Accord de Paris, est déterminé à anticiper les effets et les conséquences des changements climatiques sur la structure et le fonctionnement des entreprises et fournir des solutions. Dans une « Déclaration de Marrakech », lancée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et signée par 43 patronats internationaux, les opérateurs privés s’engagent à identifier les différentes opportunités d’affaires liées à l’émergence de nouveaux marchés verts. Selon les termes de la Déclaration signée lors du « High Level Business Summit on Climate Change », organisé le 16 novembre par la CGEM en marge de la COP22, le secteur privé s’engage également à anticiper et à s’adapter aux risques et effets des changements climatiques et à collaborer, à cet effet, avec les gouvernements et les autres partenaires.
Se réjouissant de l’adoption de l’Accord de Paris et de son entrée en vigueur rapide à la veille de la COP22, les signataires soulignent l’importance de ce document qui donne plus de visibilité aux divers acteurs du secteur, relevant, toutefois, que l’intégration des considérations climatiques dans ses modèles de développement reste conditionnée par une mise en œuvre réelle et concrète de l’Accord. Les entreprises encouragent, ainsi, les gouvernements à adopter les actions prioritaires nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris et à intégrer les entreprises et déployer les ressources nécessaires dans ce sens, lit-on dans la Déclaration qui souligne la disposition du secteur privé à assister les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (NDC) prévues dans l’Accord.
Le secteur privé souhaiterait voir, en ce sens, plus d’importance accordée à l’adaptation, en particulier dans des régions très vulnérables comme l’Afrique, l’Asie et les régions insulaires, et ce à travers l’adoption de politiques climatiques fortes avec comme objectif de faire face à la vulnérabilité et aux besoins d’adaptation, note le document. Conscient du coût important qu’implique la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les signataires recommandent un recours à différentes formes de financement direct ou au marché, relevant que l’utilisation d’approches de marché représente un élément important pour mobiliser des investissements et financements des secteurs public et privé. Abordant le volet coopération, la Déclaration de Marrakech appelle notamment à la mise en place de mécanismes de coopération permettant la diffusion de technologies vertes et durables dans les pays développés et les pays en développement. Il est tout aussi important de promouvoir un échange Sud-Sud de ces technologies dans une optique de partage de savoir- faire et de bonnes pratiques, soulignent les signataires, appelant également au renforcement des capacités nationales en matière de changements climatiques.
Partenaire officiel de la COP22, Nareva Holding s’inscrit dans la dynamique d’un secteur privé conscient du rôle qui lui incombe pour faire face, aux côtés des Etats, aux défis climatiques.
A travers sa participation à COP22, Nareva présente ses réalisations, va à la rencontre de ses partenaires, clients, fournisseurs et grand public mais aussi contribue aux débats sur les actions et dispositifs à mettre en œuvre pour participer à l’émergence en Afrique de solutions énergétiques innovantes, durables et responsables, enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Nareva a signé un partenariat avec le groupe français Engie dans le but de développer en Afrique un portefeuille commun de 5 à 6 GW. Cette stratégie de développement traduit la vision de SM le Roi Mohammed VI de positionner le Maroc en locomotive du continent africain.
Les pays visés par le partenariat, outre le Maroc, seront l’Égypte, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana et le Cameroun.
Ce partenariat entre Nareva et Engie permettra de développer, à travers une synergie de moyens et de ressources, des projets de production d’électricité pour contribuer au développement énergétique du continent africain, et ce, en respectant le cadre institutionnel et réglementaire de chaque pays.
Une série d’annonces ont été faites à la COP22 de Marrakech, pour célébrer la journée de l’énergie et donner un coup d’accélérateur aux efforts mondiaux pour décarboner le système mondial d’énergie.
Et pour ce qui concerne le Maroc, Bakkoury a annoncé la signature du closing de 3 nouveaux projets photovoltaïques d’une capacité de 170 MW, avec un nouveau record marocain sur les prix, soit moins de 5 cents de dollars le kwh.
Le Maroc va aussi signer avec la Banque Africaine de Développement un projet de mise en place d’une plateforme d’énergies renouvelables au profit des pays africains qui voudraient s’inspirer de l’expérience marocaine, a-t-il poursuivi.
De même, le Royaume signera aussi des projets concrets avec le Sénégal, Djibouti, mais aussi le Chili, ainsi qu’une déclaration commune avec la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal pour travailler au développement des possibilités d’échange d’électricité à travers des réseaux interconnectés.
Attijariwafa bank a lancé, le 14 novembre à Marrakech en marge de la COP22, le Fonds Africain d’Efficacité Energétique (FAEE), premier fonds d’investissement au Maroc dédié à l’efficacité énergétique avec une enveloppe de départ de 200 millions DH. Lancé en partenariat avec Suma Capital et avec le soutien d’institutionnels marocains de premier plan, à l’image de la Société d’Investissements Energétiques (SIE), la CIMR, Wafa Assurance, AXA Assurance Maroc et Attijari Capital Développement, le FAEE sera doté d’une enveloppe de 200 MDH qui sera portée, à terme, à 500 MDH. Ces capitaux ont vocation à être injectés dans des projets industriels ou de services, destinés à réduire la consommation énergétique des sociétés cibles. Le Fonds FAEE sera géré par une société de gestion conjointement détenue par Attijari Invest S.A (filiale à 100% d’Attijariwafa bank) et Suma Capital SGEIC S.A, une société de gestion basée en Espagne.
Par la même occasion, Attijariwafa bank l’Agence marocaine de l’Energie solaire (MASEN) ont signé un accord visant à mettre à profit leurs expertises respectives en faveur du rayonnement économique régional et international du Maroc. Le Mémorandum institue un cadre de coopération entre ces deux partenaires dans la promotion, le développement et l’essor du secteur des énergies renouvelables, en se soutenant mutuellement par des actions concrètes et conjointes et des projets à responsabilité environnementale et sociale. Cet accord vise également le développement de la finance climatique à travers, à la fois, l’animation, la promotion et l’alimentation du marché des Green Bonds au Maroc et en Afrique. Par ailleurs, Attijariwafa bank et Nareva ont signé un mémorandum d’entente visant à mettre en commun leurs compétences et à accélérer leur développement en Afrique, notamment au Maroc et en Afrique subsaharienne. Bénéficiant de compétences complémentaires, Attijariwafa bank et Nareva, producteur indépendant d’énergie électrique, ont en effet la volonté de mettre en commun leur savoir-faire étendu et leurs expertises reconnues, au service des pays de la région et de doter ainsi l’Afrique des infrastructures énergétiques indispensables à son développement. Le mémorandum d’entente affirme également la volonté, déjà concrétisée, des deux opérateurs de contribuer davantage au développement des infrastructures énergétiques du Maroc conformément à la stratégie nationale, notamment à travers la promotion des énergies renouvelables.
Le Pavillon Maroc dans la Zone bleue de la COP22 à Marrakech a abrité, le 14 novembre 2016, une conférence organisé par le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et à laquelle la Fédération de l’Energie a pris part en la personne de son Président, M. Rachid Idrissi Kaitouni sous le thème de «L’intégration des réseaux et des marchés énergétiques : une composante majeure pour la réussite de la transition vers un système énergétique sobre en carbone».
Dans une allocution adressée aux conférenciers, lue par le secrétaire général du ministère, le ministre de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement précise que « l’intégration des réseaux et des marchés énergétiques à travers notamment le développement des interconnexions, constitue un des leviers importants devant accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables et par conséquent, réduire l’impact de l’énergie sur l’environnement responsable, selon les experts, de plus de 60% des changements climatiques ». Cette intégration énergétique du Maroc dans son espace euro-méditerranéen constitue un vecteur essentiel de sa nouvelle stratégie énergétique, de par sa position géostratégique à la croisée des continents européen et africain. Le Maroc, ajoute le ministre, s’active à renforcer ses interconnexions électriques et gazières avec ses voisins et ambitionne d’intégrer pleinement son marché de l’énergie à celui de l’Europe, notamment pour l’électricité et le gaz. Il contribue de manière active aux différentes initiatives permettant de relever les défis énergétiques dans la région euro-méditerranéenne et visant notamment, à développer le marché du gaz, à accélérer l’intégration des marchés de l’électricité et à développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Le ministre de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement a précisé que « la mise en place d’un marché énergétique régional à travers une intégration des réseaux, suppose bien entendu une réelle volonté politique et nécessite l’engagement de tous les pays concernés et la mobilisation des financements nécessaires pour réaliser de nouveaux investissements relatifs aux énergies renouvelables et aux infrastructures de transport et d’interconnexion énergétiques au niveau de la région ».
L’organisation de la COP22 au Maroc représente un enjeu politique et économique majeur pour les Etats africains, a estimé le chercheur en migrations internationales et Président fondateur de l’ONG « Horizon sans frontières », Boubacar Séye. « La tenue de la COP22 au Maroc représente un enjeu politique et économique pour les Etats africains qui doivent profiter de cette occasion pour prendre des initiatives et des prospectives stratégiques en vue d’une convergence économique, fiscale, sociale et politique sous le leadership de sa Majesté le Roi Mohammed VI », a-t-il déclaré à la presse. Selon Boubacar Séye, «l’organisation de ce grand évènement en terre africaine est une source de fierté pour nous. Elle témoigne que le continent peut aussi être un carrefour d’échanges et un lieu de communication et de convergence sur des sujets aussi complexes et d’actualité que les changements climatiques ». Dans ce sens, il a relevé que les questions de l’évaluation des risques, la prévention et la gestion des crises et des conflits géopolitiques et géo-économiques, les changements de stratégies et l’harmonisation des politiques de gestion de l’environnement, figurent parmi les principaux sujets qui méritent d’être discutés lors de ce sommet, aux côtés des risques de pollution et d’émission de CO2 et de la relation de causalité migration et changements climatiques avec la recrudescence du phénomène des réfugiés climatiques. Selon M. Séye, « les migrations seront une importante variable structurelle d’ici 2050, échéance à la quelle 2 ou 3 milliards d’individus seront attendus sur notre planète. Les effets des changements climatiques se feront sentir et certaines zones ne pourront plus nourrir leurs habitants ». Le succès de la COP22 est tributaire essentiellement de la mise en place d’un cadre de réflexion pointu et approfondi sur ces problématiques, du développement d’une vision commune et altruiste pour l’humanité et les générations à venir et du lancement d’un dialogue sincère entre les peuples et les sommités de cet événement mondial. La COP22 doit inciter le continent à poser les premiers jalons de son unité, d’organiser la résilience de son économie et la préservation de ses ressources naturelles, a-t-il poursuivi, ajoutant que la volatilité des prix du pétrole et les conséquences qui en découlent risquent de faire du continent un dépotoir de déchets toxiques. Par conséquent, a-t-il lancé, la COP22 doit être une occasion de tirer la sonnette d’alarme et de mettre sur pied une stratégie commune de prévention et de gestion des risques liés aux problématiques de l’environnement.
Le forum Oil and Gas Sustainability s’est tenu le 21 octobre à Marrakech. Ce forum international, organisé par l’ONHYM en perspective de la COP22, a réuni les acteurs nationaux et internationaux du secteur pétrolier et gazier, pour discuter de leur implication dans les problématiques de développement durable et de réduction de gaz à effet de serre. Avec 70 % de l’émission de gaz à effet de serre, l’énergie est au cœur du défi pour une transition énergétique sobre en carbone. Les énergies fossiles connaitront certes une baisse de leur part dans le mix énergétique passant de 82% actuellement à 75% en 203O mais continueront à garder une place prépondérante dans le mix énergétique. Le défi actuel pour les industries pétrolières et gazières est de limiter les effets des émissions de CO2. Plusieurs compagnies pétrolières
et gazières se sont engagées dans des politiques de développement durable dont notamment :
* L’accroissement de la part du gaz naturel, énergie propre, dans le mix énergétique
* La réduction des émissions de méthane et du torchage dans la production du pétrole et du gaz.
* Le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
D’ailleurs plusieurs sociétés pétrolières et gazières ont créé en 2014 l’OGCI (Oil Gaz Climate Initiative) pour promouvoir les solutions durables.
Les principales recommandations issues du Forum sont :
* Développement et soutien des énergies renouvelables, à travers notamment l’accroissement des investissements (400 milliards de dollars en 2030).
* Accroissement de l’efficacité énergétique dans tous les secteurs.
* Elimination progressive des subventions aux combustibles fossiles
* Réduction des émissions de méthane provenant de la production de pétrole et de gaz
* Abandon progressif des centrales à charbon les moins efficaces
* Développement de la recherche et de l’innovation pour les technologies à faible intensité de carbone
* Mise en place de mesures dans le secteur du transport (représentant plus de 20% des émissions mondiales de CO2) en déployant l’utilisation des véhicules électriques et les biocarburants
* Accélération des technologies de stockage et de capture de C02.
* Mise en place d’un prix incitatif pour le carbone
Il y a lieu de souligner que le Maroc, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté Le Roi que Dieu L’assiste s’est engagé dans une politique de développement durable et de transition énergétique sobre en carbone depuis 2009 avec le développement volontariste des énergies renouvelables (objectif de 52% de la capacité installée en 2030) l’efficacité énergétique, l’introduction plus massive du gaz naturel, la mise à niveau réglementaire avec les lois sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, MASEN, l’agence de régulation électrique, la suppression des subventions aux produits pétroliers.
Le Maroc est reconnu comme modèle au Maghreb, dans la région MENA, en Afrique et dans le monde pour sa politique énergétique et son engagement dans le développement durable. Le modèle Marocain montre que la vision, la détermination et les politiques volontaristes peuvent induire le changement.
Le secrétariat de la Convention climat de l’ONU a annoncé, le 26 octobre, le lancement de la chaîne officielle de la conversation des réseaux sociaux mondiaux relatifs à la COP22 ( UN Climate Talks Live) .
Cette plateforme sera en ligne le 7 novembre et fournira des informations en direct jusqu’à la fin de la conférence le 18 novembre, précise un communiqué du secrétariat onusien, précisant que le widget correspondant peut être téléchargé gratuitement à partir du lien : www.climatetalkslive.org et inséré aux sites web des médias d’information, blogs et des organisations intéressées.
Le site affichera les données de la conversation Twitter mondiale relative à la COP22 en temps réel. Il rassemblera et visualisera les tweets du monde entier, en indiquant aux visiteurs les tweetos proéminents, les tendances clés de la conversation de l’instant et les statistiques pertinentes.
En 2015, UN Climate Talks Live de la COP21 avait attiré plus de 1,2 million de visiteurs et analysé plus de 3,5 millions de Tweets.
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