La société Chariot estime que le champ gazier Anchois, situé sur le permis marin de Lixus Offshore au large de la ville de Larache, pourrait entrer en production en 2024 ou en 2025, selon une publication de Francis Perrin, Senior fellow au Policy Center for the New South (PCNS).
« Ce permis est détenu depuis 2019 par Chariot Limited (75%), une entreprise basée à Guernesey, et par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM – 25 %), la société nationale du Maroc », rappelle M. Perrin dans cette publication intitulée « Perspectives gazières du Maroc: où en est le projet ‘Anchois’ ? », ajoutant que Chariot est l’opérateur de Lixus, dont la superficie est de 1.794 km².

Même s’il convient de rester prudent à ce stade sur l’ampleur des réserves futures de gaz d’Anchois et du permis Lixus, puisqu’on peut parler pour l’instant de ressources et pas encore de réserves, le projet de développement repose sur quelques atouts clés, dont la proximité du gazoduc Maghreb-Europe (GME).

« Ce gazoduc relie l’Algérie à la péninsule ibérique en passant par le Maroc mais la section algérienne a été fermée à partir du 1 er novembre 2021, un peu plus de deux mois après la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat.

L’Espagne et le Maroc se sont entendus pour utiliser une partie du GME dans l’autre sens, c’est-à-dire de l’Espagne vers le Maroc. Cette utilisation a été effective pour la première fois à la fin juin 2022, ce qui a permis au Maroc d’importer du gaz naturel à partir de gaz naturel liquéfié (GNL) arrivé en Espagne où il a été regazéifié ».

Chariot entend accélérer le futur développement d’Anchois en vue d’une mise en production « aussi vite que possible » et que Chariot et l’ONHYM travaillent sur tous les aspects de ce projet et sur le plan de développement afin de parvenir à la décision finale d’investissement (DFI).

Les ressources « contingentes » (éventuelles) d’Anchois sont à présent évaluées à 637 milliards de pieds cubes (637 Gp.c.) de gaz, soit 18 milliards de mètres cubes, les ressources « prospectives » à 754 Gp.c. (21,35 milliards de mètres cubes) et les ressources récupérables restantes à 1.391 Gp.c. (39,4 milliards de mètres cubes), soit la somme des ressources contingentes et prospectives, fait savoir M. Perrin, précisant que ces chiffres correspondent à la meilleure estimation et ne sont pas les hypothèses basses ou hautes qui ont été retenues.

Le projet stratégique de gazoduc Maroc-Nigéria, actuellement en phase d’étude d’ingénierie détaillée (FEED), contribuera à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée, a affirmé la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra.

Intervenant lors d’un panel sous le thème « une nouvelle vision pour accélérer la production et l’investissement dans un contexte de transition énergétique », dans le cadre de la deuxième édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire « MSGBC Oil, Gas & Power », organisée par Energy Capital & Power (Ecp), Mme Benkhadra a souligné que le gazoduc Maroc-Nigéria, porté par la Vision et la Volonté de deux Chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et le Président Muhammadu Buhari, au service du développement économique et social, industriel et énergétique de l’Afrique, est « un projet structurant avec de multiples objectifs ».

Ce projet d’envergure « contribuera à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée, à l’accélération de l’accès de l’Afrique de l’ouest à l’énergie et également l’accélération des projets d’électrification au profit des populations ».

Le gazoduc Maroc-Nigéria vise également la création d’un marché régional compétitif de l’électricité, l’exploitation d’une énergie propre, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, les mines, la réduction du torchage, ainsi que l’exportation de gaz en Europe, a précisé Mme Benkhadra lors de ce panel qui a réuni les responsables des compagnies pétrolières nationales régionales pour un partage des expériences sur les défis et les opportunités actuels et discuter des stratégies de renforcer la collaboration et l’intégration régionale.

A cet égard, Mme Benkhadra a affirmé que ce mégaprojet, qui traverse 13 pays sur la façade atlantique et inclura 3 pays enclavés, aura un impact positif direct sur plus de 340 millions d’habitants, notant que l’ensemble des pays traversés seront intégrés dans l’étude et le développement de ce projet.

En outre, il sera créateur de richesses, pour les pays et les populations riveraines, créant un mouvement décisif d’impulsion et entraînant l’émergence et le développement de projets parallèles.

Elle a ajouté que « les discussions ont été menées avec Ecowas pour assurer la synergie avec les infrastructures de la région, à cet effet l’extension du WAGPI (West African Gaz Pipeline reliant le Nigéria au Ghana) vers la côte d’Ivoire sera incluse », soulignant que les pays producteurs pourront également utiliser ce Gazoduc pour leurs propres consommations et l’export, citant le cas du Sénégal et de la Mauritanie.

D’autre part, la Directrice générale de l’ONHYM a estimé que l’Afrique peut être un modèle de développement durable, avec les énergies renouvelables et le gaz, notant que ce continent dispose d’un immense potentiel en énergies renouvelables et en gaz qui reste inexploité.

« Les ressources sont disponibles et diversifiées et les énergies renouvelables offrent de réelles perspectives pour un développement électrique faiblement carboné », a-t-elle soutenu, relevant qu’il est indispensable de faciliter le financement des infrastructures et le développement des partenariats gagnant-gagnant .

L’Afrique a besoin d’un énorme investissement pour son secteur énergétique afin de générer un développement social et économique, a expliqué Mme Benkhadra, indiquant que le « financement climatique total est estimé entre 4760 et 4840 milliards USD sur la période 2022-2050, ce qui représente des flux annuels de 163,4 à 173 milliards USD ».

La stratégie du Maroc en matière de transition énergétique a été mise en avant à la deuxième édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire « MSGBC Oil, Gas & Power », organisée à Diamniadio près de Dakar, par Energy Capital & Power (Ecp).
S’exprimant lors d’un panel sous le thème « une nouvelle vision pour accélérer la production et l’investissement dans un contexte de transition énergétique », la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra a souligné que grâce à la vision de Sa Majesté le Roi, le Maroc a amorcé depuis le début du 21ème siècle une période marquée par de grandes réalisations d’infrastructures et plusieurs projets structurants, notamment dans les domaines de l’électrification, du transport et des énergies renouvelables.

Une transition énergétique réussie requiert une politique volontariste de l’Etat, un engagement de tous les acteurs et un cadre réglementaire d’accompagnement, a-t-elle affirmé devant les participants à ce panel.

Dans ce sens, elle a indiqué que le programme d’électrification rural généralisé constitue un exemple de réussite à partager en Afrique, ajoutant qu’il a connu une grande réussite et a permis d’atteindre aujourd’hui un taux d’électrification de plus de 99% contre 18% seulement en 1995, à la faveur de la stratégie mise en place à cet égard par l’Office national d’électricité.

Soulignant que l’énergie est essentielle pour tout développement économique, Mme Benkhadra a expliqué que la stratégie énergétique du Maroc se base sur le développement des ressources énergétiques renouvelables (ER), à travers la réalisation des Plans Solaire et Éolien (52% de capacités installées en ER à l’horizon 2030) ainsi que l’introduction du GNL et du gaz naturel .

Rappelant que le Maroc a, depuis les années 80, perçu l’importance du rôle qu’il pourrait jouer sur le plan régional en matière d’échange d’énergie électrique, la Directrice générale de l’ONHYM a affirmé que le Maroc se positionne aujourd’hui comme « acteur principal sur le marché de l’électricité au niveau de la zone Euro maghrébine et joue pleinement son rôle de hub énergétique régional et de pays de transit pour les échanges transfrontaliers d’électricité ».

« Grâce aux atouts stratégiques dont dispose le Maroc en matière d’infrastructures d’interconnexions, il sera en mesure de jouer un rôle central dans la création d’un marché régional africain d’électricité et son intégration au marché européen ».

Concernant le réseau de Transport très haute tension (THT) et haute tension (HT), elle a noté que le système électrique du Maroc « dispose d’un réseau de transport bien maillé qui lui permet d’approvisionner le pays en énergie électrique dans de bonnes conditions de sécurité et de qualité de service et de raccorder les centrales de production », précisant également que les réseaux de distribution d’électricité au Maroc couvrent l’ensemble du périmètre national, aussi bien urbain que rural.

S’attardant par ailleurs sur le partenariat Public-Privé dans le domaine des énergies, elle expliqué que le Maroc, fort du succès rencontré par ces projets à l’échelle internationale, a réussi à démontrer sa capacité à mettre en place de grands projets d’envergure grâce aux acteurs publics et privés notamment pour le développement des centrales électriques.

Convaincu que le développement du continent africain est tributaire de l’intégration et de la coopération entre les pays du sud, le Maroc, conformément à la vision royale, a mis en place une stratégie d’ouverture sur l’Afrique se basant sur la coopération et le développement, un partenariat gagnant-gagnant et a signé des contrats de coopération avec plusieurs pays africains, a-t-elle dit, affirmant que le Royaume est prêt pour partager son expérience avec les pays africains.

Le Sommet « MSGBC Oil, Gas & Power », organisé les 1 et 2 septembre par Energy Capital & Power (Ecp), une plateforme d’investissement en Afrique pour le secteur de l’énergie, est tenu sous le thème « l’avenir du gaz naturel: la croissance par l’investissement stratégique et l’élaboration de politiques », avec la participation de représentants de pays africains dont le Maroc.

La conférence réunit les délégués des pays membres du bassin sédimentaire, à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que des représentants d’autres pays africains comme le Maroc et la Côte d’Ivoire et de nombreux investisseurs étrangers venus des Etats-Unis, d’Australie, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient.

L’engagement du Maroc dans une transition énergétique est « un choix politique volontariste » lancé par SM le Roi Mohammed VI, il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse, fondée essentiellement sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale, a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

« L’engagement du Maroc dans une transition énergétique est un choix politique volontariste lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse, fondée essentiellement sur 3 piliers, à savoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale, accompagnés de l’innovation adaptée et une forte composante locale », a déclaré la ministre qui s’exprimait dans une allocution par vidéo, au 2-ème jour de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire « MSGBC Oil, Gas & Power », par Energy Capital & Power (Ecp), qui se tient à Diamniadio, près de Dakar.

A cet égard, la ministre a indiqué que le gaz naturel, une énergie indispensable de transition est au centre de la stratégie énergétique du Royaume du Maroc, précisant que le gaz est essentiel pour l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, pour efficacité énergétique que ce soit dans la consommation ou dans la gestion du réseau et la flexibilité du réseau, ainsi, que pour une plus grande compétitivité industrielle.

« Le gaz naturel est au cœur de notre coopération régionale, notamment avec l’utilisation de nos infrastructures communes avec nos pays voisins », a ajouté la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Rappelant que l’inversement du flux du gazoduc Maghreb-Europe en juin dernier, a constitué un événement historique à plusieurs titres, Mme Benali a précisé qu’il s’agit de la première fois que le Maroc accédait au marché international et flexible du gaz naturel liquéfié (GNL) et la première fois aussi que l’Afrique a été fournie en gaz à travers de l’infrastructure européenne.

Dans ce cadre, elle a souligné que le Maroc travaille sur le développement d’une infrastructure gazière moderne, durable, flexible et digne du 21-ème siècle, et ce à travers la mise en place d’un ou plusieurs terminaux d’importation, d’un réseau de gazoducs afin de connecter les grandes zones de consommation et faire en sorte que cette infrastructure soit compatible avec l’hydrogène qui constitue la prochaine grande révolution du secteur énergétique avec le carbone.

Par ailleurs, elle a mis en avant l’engagement à long terme du Maroc sur le développement durable. « Nous pensons transition énergétique juste pour un développement durable inclusif », a-t-elle insisté, notant qu’il s’agit de l’un des objectifs essentiels de la stratégie nationale de développement durable qui est en cours de révision.

Mettant l’accent sur les engagements climatiques internationaux avec la NDC (Nationally Determined Contributions) actualisée, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45,5% à l’horizon 2030, la responsable a fait savoir que le Maroc a élaboré en 2021 une Stratégie Bas carbone 2050, basée sur la nouvelle ambition de la NDC et sur les axes stratégiques préconisés par le Nouveau Modèle de Développement, et notamment réussir le Pari du « Maroc champion de l’énergie compétitive et verte » d’ici 2035, à travers l’atteinte, d’une part de 40% des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie, et de faire de l’énergie un levier d’attractivité, de compétitivité et de développement.

Rappelant que le Maroc est depuis mars dernier président de l’Assemblée des Nations-Unies pour l’Environnement, la ministre a souligné que le Royaume a « un réel devoir de leadership et d’exemplarité au niveau mondial ».

Le Sommet « MSGBC Oil, Gas & Power », organisé sous le patronage du président sénégalais, M. Macky Sall, président de l’Union africaine, est tenu sous le thème « l’avenir du gaz naturel: la croissance par l’investissement stratégique et l’élaboration de politiques », avec la participation de représentants de pays africains dont le Maroc.

La Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra, a pris part, jeudi, dans le cadre de cette conférence à un panel sous le thème « Une nouvelle vision pour accélérer la production et l’investissement dans un contexte de transition énergétique « , qui a réuni les responsables des compagnies pétrolières nationales du Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Mauritanie et la Gambie.

La conférence réunit les délégués des pays membres du bassin sédimentaire, à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que des représentants d’autres pays africains et de nombreux investisseurs étrangers venus des Etats-Unis, d’Australie, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, en juillet dernier, à la mise en production progressive d’un important projet de renforcement et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable des villes de Fès et Meknès et des localités avoisinantes à partir des eaux du barrage Idriss 1er.

Ce projet d’envergure, qui s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) 2020-2027 , dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, vise à augmenter la capacité de production d’eau potable des installations existantes par un débit supplémentaire d’environ 43.200 m 3 /jour, dans une première phase, et qui sera augmenté progressivement à 172.800 m 3/jour.

D’un coût global d’environ 1,7 milliards de dirhams, financé par un prêt de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), ce projet, explique-t-on de même source, comprend la réalisation d’une prise d’eau brute sur le barrage Idriss 1er, d’une station de traitement d’un débit nominal de 172 800 m 3 /jour extensible à 259 200 m 3 /jour, de 7 stations de pompage, de 5 réservoirs, la fourniture et la pose de 105 km de canalisations en béton précontraint, en acier revêtu et en polyester renforcé aux fibres de verre (PRV) de diamètres variant entre 2000 et 900 mm ainsi que l’électrification et la télégestion du système adducteur.

La prise d’eau réalisée par perforation du barrage Idriss 1er constitue une véritable prouesse technique et compte parmi les rares opérations de perforation de barrage à l’échelle mondiale, a fait savoir l’ONEE, ajoutant que cette opération devra être dupliquée au niveau d’autres barrages au Maroc.

Ce grand projet permettra de sécuriser l’alimentation en eau potable à l’horizon 2030 des deux villes de Fès et de Meknès et des localités voisines de même qu’il contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations et à l’accompagnement du développement socio-économique de la région.

La Banque mondiale a alerté sur l’aggravation de la crise de l’eau, la demande sur cette ressource, de plus en plus rare, devant dépasser l’offre de 40 % d’ici 2030, notamment sous l’effet du changement climatique.

« Les sécheresses, les inondations et les autres risques liés à l’eau gagnent en intensité, les eaux souterraines sont surexploitées et polluées, et les villes et les exploitations agricoles sont en butte à de graves pénuries d’eau. Ces phénomènes vont compromettre les acquis du développement et nécessiteront de nouveaux investissements dans des solutions de gestion de l’eau », relève l’organisation internationale dans un article signé de son directeur mondial sur les bonnes pratiques en matière d’eau, Saroj Kumar Jha.

Tout en prévenant que les populations pauvres et vulnérables seront touchées de manière disproportionnée, ce qui entraînera des inégalités croissantes, M. Jha a rappelé que la nécessité d’une gestion « efficace et collaborative de l’eau ne fera que s’amplifier à mesure que les effets du changement climatique exercent une pression grandissante sur les ressources mondiales ».

Afin d’assurer la sécurité hydrique pour tous, il faut mettre en place des « mesures radicales et investir à tous les niveaux », a-t-il indiqué dans cet article à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau qui se tient cette année du 23 août au 1er septembre à Stockholm en Suède.

« L’eau est un bien public sous-évalué et sous-estimé, souvent mal géré et en mal d’investissements plus judicieux. La valeur que nous lui accordons se reflète dans les politiques de gestion de l’eau des gouvernements », a souligné le responsable de l’institution internationale basée à Washington. Et de noter qu’une « gouvernance et des réformes budgétaires bien conçues, ainsi que des institutions autonomes et responsables, sont essentielles pour améliorer la gestion des ressources hydriques ».

Une bonne gouvernance passe aussi, indique-t-on, par une gestion équitable et inclusive des ressources pour parer aux conflits particulièrement pour ce qui est des eaux transfrontalières, et pour réaliser les Objectifs de développement durable, non seulement en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous, mais aussi plus généralement pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire. « Sachant que 2 milliards de personnes dans le monde sont encore privées d’eau potable et que 3,6 milliards ne disposent pas d’installations d’assainissement, il est urgent de prendre de nouvelles mesures pour relever le défi mondial de l’eau », a rappelé M. Jha qui souligne que 150 milliards de dollars seraient nécessaires chaque année pour garantir l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement dans le monde.

Le chiffre d’affaires consolidé de Taqa Morocco s’est établi à plus de 5,90 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre de cette année, contre 3,46 MMDH à la même période un an auparavant.

Cette évolution est due, principalement, à la bonne performance opérationnelle de l’ensemble des unités et à la forte hausse des frais d’énergie consécutive à l’évolution du prix d’achat du charbon sur le marché international, indique Taqa Morocco dans un communiqué sur ses indicateurs trimestriels.

Au titre du deuxième trimestre de 2022, le chiffre d’affaires consolidé est passé à 3,24 MMDH, après 1,55 MMDH une année auparavant, compte tenu de la bonne performance opérationnelle des unités 1 à 6, conjuguée à l’augmentation des frais d’énergie suite à la hausse du prix d’achat du charbon sur le marché international.

« Le deuxième trimestre est marqué par un taux de disponibilité élevé à 92,7% qui confirme l’excellence industrielle de Taqa Morocco, dans une conjoncture marquée par la forte volatilité de la matière première. Cette performance conforte également notre positionnement de fournisseur de choix du mix énergétique national », affirme M. Abdelmajid Iraqui Houssaini, président du Directoire de Taqa Morocco.

Le montant des investissements consolidés s’est élevé à 98 millions de dirhams (MDH) à fin juin dernier, contre 176 MDH au 30 juin 2021. Ces investissements comprennent principalement le coût de la révision mineure de l’Unité 3 ainsi que des projets d’exploitation et de maintenance des unités.

S’agissant de l’endettement net consolidé, il est resté stable (6,868 MMDH) comparé au 30 juin 2021 tenant compte de l’évolution de la trésorerie et des remboursements de la période.

Le volume de la production nationale de l’énergie électrique s’est renforcé de 3,2% au terme du premier semestre 2022, faisant suite à une hausse de 2,2% au deuxième trimestre de 2022 et de 4,2% au premier trimestre de 2022, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette amélioration, à fin juin 2022, découle notamment, de l’accroissement de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 31,6% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 10%, atténuée par le retrait de la production privée de 4,7%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture d’août 2022. Comparativement à la même période de l’année pré-crise (2019), la production de l’énergie électrique continue de s’inscrire à la hausse : +3% à fin juin, après +1,7% à fin mars 2022 et -0,1% à fin juin 2021, ajoute la même source. Pour ce qui est de la production appelée nette, elle s’est appréciée de 5,6% à fin juin 2022, après +6,9% un an auparavant. Aussi, le volume de l’énergie importé a augmenté de 161,3% (après -26,9%). Quant au volume exporté, il a diminué de 18,5% (après +51,3%).

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, sa croissance s’est accélérée au deuxième trimestre 2022, s’élevant à +7,6% après +2,2% au T1-2022. Cette progression est attribuable au raffermissement des ventes de l’énergie adressée aux distributeurs de 6,2% (après +0,9%), de celles de moyenne tension de 7,5% (après +7,8%) et de celles de « Très haute et haute tension », utilisée essentiellement par le secteur manufacturier, de 10,8% (après -4,5%) ainsi que de celles destinées aux ménages de 9% (après +1,7%).

Par rapport au même trimestre de 2019, la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 9,8%, après +4,3% un trimestre plus tôt, fait savoir la DEPF. Au terme du premier semestre 2022, la consommation de l’énergie électrique s’est appréciée en une année de 4,9%, après +7,4% un an auparavant, recouvrant une hausse des ventes de l’énergie de « Très haute, Haute et Moyenne Tension, hors distributeurs » de 6,3%, de celles adressées aux distributeurs de 3,6% et de celles aux ménages de 5,5%. Par rapport à fin juin 2019, la consommation de l’énergie électrique a augmenté de 7,1%.

Le Maroc est considéré comme un pays « pionnier » dans le domaine des énergies alternatives en Afrique du Nord, écrit le quotidien allemand « Taz » dans sa dernière édition.
Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, le gouvernement allemand, à l’instar d’autres pays européens, dont la France et l’Italie, se sont lancés dans la recherche de nouveaux partenariats énergétiques en Afrique du Nord, souligne le quotidien, faisant observer que le Royaume est perçu comme un « pionnier » dans le domaine des énergies alternatives dans sa région.

La publication fait également observer que la visite de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock au Maroc, jeudi dernier, avait pour objectif d’améliorer les relations bilatérales, notant que le moment de cette visite « montre à quel point les partenariats avec l’Afrique du Nord sont importants pour les pays de l’Union européenne ».
Et de poursuivre que la ministre allemande avait reçu un accueil prometteur de la part de son homologue marocain, Nasser Bourita qui a promis de relancer la relation bilatérale. Pour rappel, dans leur Déclaration conjointe adoptée, jeudi dernier, à l’issue des entretiens entre les deux responsables, le Maroc et l’Allemagne ont réaffirmé leur volonté partagée de renforcer le dialogue, les relations politiques, économiques, culturelles et interpersonnelles, de promouvoir la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance, de développer le commerce et les investissements et de coopérer en matière de politique climatique, de politique de biodiversité ainsi que des solutions énergétiques vertes.

L’engagement du Maroc dans les efforts internationaux en matière de lutte contre les changements climatiques, émane de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, traduite au fil du temps par des actions et des programmes concrets dans divers secteurs et particulièrement celui de l’énergie, a souligné, le 29 août à Libreville, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

« Cet engagement a permis au Maroc de rehausser son ambition en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à plus de 45% à l’horizon 2030, dans le cadre de sa Contribution Déterminée au niveau National (NDC), au titre de l’Accord de Paris et de s’inscrire sur le chemin de la neutralité carbone », a indiqué Mme Benali, qui s’exprimait lors d’un panel ministériel, organisé dans le cadre de la Semaine africaine du climat, qui se tient à la capitale gabonaise du 29 août jusqu’au 2 septembre.

Elle a expliqué que la NDC du Maroc, qui compte une soixantaine d’actions et mesures, est basée essentiellement sur les projets et programmes d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique qui contribuent à hauteur de 60% du total des réductions d’émissions de GES ciblées.

Par conséquent, poursuit la ministre, le secteur des énergies renouvelables est devenu porteur d’une richesse qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources.

Et de souligner que le Maroc n’a pas hésité, au cours des deux dernières années, d’investir massivement dans les énergies renouvelables en visant à en monter la part pour dépasser 52% dans le mix énergétique à l’horizon 2030. Par ailleurs, Mme Benali a mis en relief  » le leadership » et « l’exemplarité » du Maroc en matière de Développement Durable et de transition vers une économie verte et inclusive, en mettant en avant deux exemples concrets, à savoir la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD). Il s’agit également de l’élection du Royaume à la présidence de la 6ème Session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE 6), qui traduit, à bien des égards, l’engagement du Maroc pour l’environnement à travers son adhésion à la plupart des conventions environnementales multilatérales, ainsi que par la mise en œuvre de celles-ci dans les textes de loi nationaux.

Sur la partie financement climat, relève la ministre marocaine, « nous sommes tout à fait d’accord que le financement mixte demeure très souvent la solution idéale pour les projets d’infrastructures ou même des projets d’adaptation qui ont des taux de rendement relativement assez bas ».

Elle a, dans ce sens, plaidé en faveur de mécanismes de financement qui multiplient les efforts en termes d’efficacité, notamment pour développer les énergies renouvelables et pour consolider les sources de financement pour les pays qui ont déjà fait un travail au niveau des réformes et des cadres réglementaires, en l’occurrence le Maroc.

La Semaine africaine du climat connaît la participation de chefs d’État et de gouvernement, responsables et experts venus des quatre coins du monde pour prendre part à ces assises, prélude à la COP-27 prévue en Égypte.

Le Royaume du Maroc est représenté à cet événement climatique d’envergure par Mme Leila Benali, et par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.
Prennent également part à cette manifestation Nasma Jrondi et Zainab Rachdi, respectivement Experte Senior Air & Climat et chargée de programme au sein de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement. La cérémonie d’ouverture de cette Semaine a été présidée par le Chef de l’Etat gabonais, M. Ali Bongo.