Le Conseil de gouvernement a adopté, le 5 décembre à Rabat, un projet de décret relatif à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, présenté par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Il s’agit du projet de décret n°2.24.402 portant application de la troisième section du Chapitre IV du Titre I de la loi relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, concernant l’application des garanties dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Ce texte, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en application des dispositions des articles 116 et 117 de la loi n°142.12, vise à définir les prérequis relatifs à la communication des renseignements à l’Agence précitée portant sur les installations et autres emplacements, et sur l’importation et l’exportation de matériel et de technologies connexes.

Le projet de décret a également pour objectif d’établir les dispositions pour assurer la mise en place d’un système national de comptabilité et de contrôle des matières nucléaires par l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, ainsi que les dispositions nécessaires aussi bien aux opérations d’inspection nationale que celles menées par les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique.



Plusieurs élus français et marocains ont confronté, le 5 décembre au siège du Sénat à Paris, les expériences du Maroc et de la France en matière de transition écologique.

Placé sous le thème de “la transition écologique dans les territoires : regards croisés”, le 3ème Forum des Élus France-Maroc a connu la participation de personnalités politiques de tous bords et d’experts des deux pays.

S’exprimant à l’ouverture de ce Forum, qui marque le dixième anniversaire du Cercle Eugène Delacroix (CED), initiateur de l’événement, l’ambassadeure de SM le Roi à Paris, Samira Sitail a indiqué que cette association a su s’imposer comme “un cercle de réflexion”, porteur d’un ensemble de valeurs qui réunissent les élus de France et du Maroc, qui, chacun à son niveau, apporte sa pierre à l’édifice pour le rapprochement entre les deux pays.

Mme Sitail a salué, à cette occasion, le chemin accompli par le Cercle en dix ans, tout en appelant, dans le contexte de cette nouvelle étape de la relation franco-marocaine, à incarner les valeurs de dialogue, de solidarité et de coopération qui font la force de cette relation.
De son côté, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, via une intervention-vidéo, a indiqué que les nombreux accords signés entre les deux pays, lors de la récente visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron au Maroc, sont “le signe d’une nouvelle génération de partenariats stratégiques plus ambitieux et plus audacieux pour relever les différents défis qui se posent pour la France et pour le Maroc”.

Le Maroc, a-t-elle poursuivi, réunit aujourd’hui un ensemble d’atouts réglementaires, institutionnels et techniques, favorables à la production d’énergie, d’électrons, de molécules compétitives et bas carbone.

Les multiples domaines de coopération (hydrogène, énergie décarbonée, efficacité énergétique..) entre nos deux pays ont tous pour objectif d’accroître notre connectivité, “conséquence logique de l’importance des liens humains et culturels qui nous unissent”.

Pour sa part, la ministre française chargée de l’Energie, Olga Givernet a indiqué, via une intervention-vidéo, que la relation franco-marocaine a franchi “un nouveau cap” à la faveur de la visite d’Etat du président français au Maroc.

La ministre française a souligné que cette visite historique a intensifié les liens entre les deux pays, tout en rappelant que le Maroc est le premier partenaire économique de la France en Afrique.

La relation de fraternité, d’échange et de coopération qui unit les deux pays, s’est-elle réjouie, se retrouve également sur des sujets de transition énergétique.

“C’est un sujet qui nous rassemble plus que jamais. C’est maintenant à nous tous d’entretenir cette relation historique”.

Le sénateur Roger Karoutchi, vice-président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat, a quant à lui, indiqué que le Maroc représente non seulement l’avenir de tout le nord de l’Afrique, mais il est également en passe de devenir “un pôle central d’activité” pour l’ensemble du continent africain.

La modernisation menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ces dernières années dans le Royaume est véritablement “remarquable”, a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’entretenir “cette relation singulière” entre le Maroc et la France, empreinte d’amitié et d’entente.
Dans une déclaration, le président du CED, Salah Bourdi s’est réjoui que cette 3ème édition du Forum se tienne après la visite d’État au Maroc du président Emmanuel Macron, marquée par la signature de nombreux accords de coopération, avec une attention particulière portée à la transition écologique.

“C’est une thématique très importante puisque tout ce qui se déroule au niveau politique et économique gravite autour de l’énergie”.

Articulé autour de trois tables rondes thématiques, le Forum des Élus “France-Maroc” explore notamment les réalisations des deux pays en matière de transition écologique, leurs modèles de transition énergétique, ainsi que les efforts et l’engagement des diasporas dans ce domaine.




Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, le 3 décembre à Riyad, que la gestion des ressources en eau constitue une question stratégique pour le Maroc, qui fait l’objet d’un suivi personnel permanent de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dans les différents Discours et Hautes Orientations du Souverain.

Le Chef du gouvernement, qui représente Sa Majesté le Roi au Sommet “One Water”, dont les travaux ont débuté mardi dans la capitale saoudienne, a précisé à cette occasion que le Royaume a consacré plus de 14 milliards de dollars pour la mise en oeuvre d’un programme national ambitieux visant à garantir l’accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation, et ce à travers une approche globale et innovante permettant au Royaume de garantir une réserve stratégique en eau.

Ainsi, plusieurs axes principaux ont été déployés, le premier étant la réalisation de projets structurants reliant les bassins hydrauliques, notamment à travers la mise en place d’une autoroute de l’eau assurant la connexion hydrique entre le Nord et le Centre du Royaume, a-t-il affirmé, précisant que le Maroc a réussi à achever la première phase de ce projet en reliant les bassins de Sebou et du Bouregreg, avec une capacité d’acheminement d’eau d’une moyenne d’un million de mètres cubes par jour.

Le deuxième axe porte sur la réalisation de projets de dessalement d’eau de mer, précisant que le Maroc a déjà construit 14 stations de dessalement, dont celles d’Agadir et de Dakhla.

Akhannouch a souligné à cet égard que le Royaume s’efforce d’accélérer la construction de 16 stations supplémentaires, dont les principales sont celles de Casablanca – la plus grande du genre en Afrique – et de Rabat, qui seront réalisées dans le cadre d’un partenariat public-privé. Ces projets de dessalement d’eau de mer visent à faire augmenter la capacité  actuelle, estimée à 254 millions de mètres cubes, à une capacité globale de 1,7 milliard de mètres cubes par an à l’horizon 2030.

S’agissant du troisième axe, le Chef du gouvernement a évoqué la promotion des ressources en eau non conventionnelles, notamment la réutilisation des eaux usées traitées, particulièrement pour l’irrigation des espaces verts dans plusieurs villes, à l’instar de Rabat, Marrakech et Agadir.

Le quatrième axe concerne, quant à lui, la promotion des systèmes d’irrigation économes en eau, grâce à la généralisation des techniques et systèmes d’irrigation visant à rationaliser la consommation d’eau dans le secteur agricole, a expliqué M. Akhannouch.

Et de relever que le Royaume, dans le cadre du Plan Maroc Vert, a équipé environ un million d’hectares en systèmes d’irrigation, dont plus de 650.000 hectares en systèmes d’irrigation goutte à goutte, permettant ainsi d’économiser plus de 2 milliards de mètres cubes d’eau d’irrigation. Avec la stratégie “Génération Green”, le Maroc entend augmenter la superficie irriguée en goutte à goutte pour atteindre un million d’hectares à l’horizon 2030.

Le cinquième axe concerne la politique des barrages visant à renforcer l’approvisionnement en eau, rappelant que le Maroc a adopté cette stratégie dès les années 1960, ce qui lui a permis de se doter d’une infrastructure hydraulique majeure, comprenant 154 grands barrages offrant une capacité de plus de 20 milliards de mètres cubes, auxquels s’ajoutent 17 barrages en cours de construction d’une capacité de près de 5 milliards de mètres cubes. Cela portera la capacité totale de stockage à 25 milliards de mètres cubes d’ici 2030.

Malgré les nombreux acquis du Maroc en matière de gestion du stress hydrique, de nombreux défis et contraintes subsistent, et qui ne pourront être relevés qu’à travers un engagement sérieux et responsable, la poursuite de l’action participative, et le renforcement des investissements innovants et le développement du partenariat public-privé.



 

Le président français Emmanuel Macron a salué, mardi à Riyad, les efforts du Royaume du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques. “Ce que le Maroc a réalisé dans le domaine du projet des autoroutes de l’eau a été un succès retentissant, car il a réussi à mobiliser toutes les technologies et à relever les défis dans les zones rurales et dans les villes”, a dit le président Macron dans son allocution lors du Sommet “One Water”, réaffirmant le besoin d’une telle alliance. 

Dans son intervention, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représente Sa Majesté le Roi au Sommet, avait indiqué, dans ce sens, que le Royaume a consacré plus de 14 milliards de dollars pour la mise en œuvre d’un programme national ambitieux visant à garantir l’accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation, et ce à travers une approche globale et innovante permettant au Royaume de garantir une réserve stratégique en eau.

Ainsi, plusieurs axes principaux ont été déployés, le premier étant la réalisation de projets structurants reliant les bassins hydrauliques, notamment à travers la mise en place d’une autoroute de l’eau assurant la connexion hydraulique entre le Nord et le Centre du Royaume, a-t-il affirmé, précisant que le Maroc a réussi à achever la première phase de ce projet en reliant les bassins de Sebou et du Bouregreg, avec une capacité d’acheminement d’eau d’une moyenne d’un million de mètres cubes par jour.



Le Maroc a réalisé des pas de géant en matière énergétique, au cours des quinze dernières années, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en matière d’énergies renouvelables, matérialisée par le lancement d’une panoplie de chantiers et de politiques publiques dans le domaine.

La Fédération de l’Energie considère que la nomination par le Souverain de M. Zouhair Chorfi, à la tête de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité, intervenue lors de Conseil des ministres du 4 décembre, constitue un nouveau tournant majeur pour le secteur énergétique national.

D’autant que cette nomination est accompagnée de Hautes instructions royales visant à faire de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité un régulateur coiffant l’ensemble des segments du secteur énergétique (électricité, gaz naturel, hydrogène et dérivés) ainsi que toute la chaine de valeur : production, stockage, transport, distribution…

Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération de l’Energie, estime que « le secteur est effectivement arrivé à une phase de maturité qui nous impose de nous doter d’une institution de régulation transversale pour le secteur à même de lui assurer un cadre réglementaire propice à son développement et favorisant son attractivité auprès des investisseurs ».

La Fédération de l’Energie estime par ailleurs que ces Orientations Royales posent les jalons d’une gouvernance exemplaire, en phase avec les transformations que connait ce secteur stratégique dans lequel le Royaume nourrit de grandes ambitions. Elle se dit disposée et mobilisée pour accompagner et soutenir ce processus de transformation de cette institution stratégique qu’est l’ANRE.

La cérémonie d’installation de M. Zouhair Chorfi, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), s’est déroulée le 5 décembre au siège de l’Autorité à Rabat.

À cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, qui a présidé cette cérémonie, a félicité M. Chorfi pour la confiance Royale placée en lui, soulignant que la refonte de l’ANRE “marque une étape majeure dans le renforcement de la gouvernance énergétique du Maroc”.

“Conformément aux Hautes Orientations Royales, l’ANRE, avec des compétences élargies et une indépendance accrue, jouera un rôle central dans la régulation de toute la chaîne de valeur énergétique, y compris l’électricité, le gaz naturel et l’hydrogène”, a affirmé la ministre.
Cette réforme “ambitionne de faire de l’ANRE un véritable pilier de régulation, au service de l’investissement et des réformes engagées pour positionner le Maroc comme une référence internationale en matière de gouvernance énergétique durable”.

De son côté, M. Chorfi, qui succède dans ce poste à M. Abdellatif Bardach, s’est dit honoré de la confiance Royale placée en lui, assurant être pleinement engagé à œuvrer avec les cadres de l’Autorité pour accomplir les missions qui sont attribuées à cette institution.

Avec la refonte de l’ANRE, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a ouvert de nouveaux horizons à l’Autorité pour qu’elle puisse contribuer au développement du Maroc, a soutenu M. Chorfi, appelant à la mobilisation de l’ensemble des parties concernées pour atteindre les objectifs escomptés.

Chorfi a intégré le secteur des finances en 1985 où il a occupé plusieurs postes de responsabilité. En novembre 2017, il a été nommé Secrétaire général du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, avant d’occuper le poste de directeur du cabinet du ministre des Finances (mai 2020-octobre 2021), puis celui de membre du Conseil de Surveillance du Crédit du Maroc (depuis décembre 2022).



Le coup d’envoi des salons Elec Expo, EneR Event et Tronica Expo 2024, rendez-vous incontournable de l’industrie énergétique, a été donné, le 27 novembre à Casablanca, sous le thème “Énergies renouvelables et hydrogène vert : vers la mise en place d’un écosystème attractif, compétitif et durable”.

Organisés par la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (FENELEC), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ces salons sont respectivement en leur 17e, 12e et 11e édition, et réunissent les acteurs majeurs des secteurs de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’électronique.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture des salons, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a mis l’accent sur l’importance stratégique de l’électrification et de l’électronification dans le développement mondial.

Il a, en outre, mis en exergue le rôle central du Maroc dans cette transition, grâce à une vision claire et des investissements conséquents dans les énergies renouvelables, ce qui positionne le Royaume comme un “corridor énergétique reliant l’Europe et l’Afrique”.

De son côté, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a souligné, dans un message vidéo, que le Maroc fait partie des cinq pays connecteurs à l’échelle mondiale, jouant ainsi un rôle central dans la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales.

Elle a également lie en avant la nécessité de développer de nouvelles industries et services, tout en intégrant massivement les énergies renouvelables dans le réseau électrique national.
Pour sa part, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a mis en relief les opportunités économiques offertes par la transition énergétique, notamment en matière de création d’emplois et de développement industriel.
Et de préciser que le Maroc, grâce à ses atouts naturels et sa position géographique stratégique, est bien placé pour devenir un hub énergétique régional.

A son tour, le président de la FENELEC, Ali El Harti, a rappelé l’importance stratégique de ces salons, qui illustrent l’engagement du Royaume en faveur de la transition énergétique et du développement durable.

Il a, par la même occasion, salué la participation de la Mauritanie en tant que pays d’honneur, renforçant ainsi les liens de coopération régionale dans le domaine de l’énergie. Elec Expo, EneR Event et Tronica Expo 2024, qui en sont respectivement à leur 17ème, 12ème et 11ème édition, couvrent un large éventail de secteurs d’activité, incluant l’électricité, l’électronique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le bâtiment, la construction, la domotique, l’éclairage et la gestion de l’eau.

L’édition 2024, qui s’est tenue jusqu’au 30 novembre, a accueillé plus de 160 entreprises internationales en provenance de divers pays, tels que l’Égypte, l’Italie, l’Espagne, la Chine, la Turquie, la Belgique, les États-Unis, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, la Pologne et la France.

Dans le cadre de la stratégie africaine du Maroc, ces salons se positionnent également comme un carrefour de coopération intra-africaine, avec la participation de la Confédération africaine de l’électricité (CAFELEC).

Cette organisation regroupe 12 pays africains, dont le Niger, le Sénégal, le Togo, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, le Mali, le Maroc et la Mauritanie, qui est le pays d’honneur de cette édition.

L’événement propose un programme riche, comprenant des rencontres B2B, des conférences, des tables rondes et des expositions, offrant ainsi une plateforme privilégiée de dialogue et de collaboration pour les participants et visiteurs. Environ 10.000 professionnels sont attendus, incluant des architectes, des promoteurs immobiliers, des ingénieurs, des techniciens, des investisseurs, des directeurs, des universitaires et des consultants.




La ville de Larache a abrité, le 26 novembre, la 5è édition des rencontres sur la décarbonation, sous le thème “Vers une meilleure gestion de l’eau et de l’énergie pour une agro-industrie pérenne”.

Organisé par la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, cet évènement réunissant des spécialistes de l’agro-industrie, des responsables ministériels et représentants d’entreprises spécialisées dans l’énergie, a été une occasion pour échanger sur les défis et opportunités liés à la gestion durable de l’eau et de l’énergie, ainsi que pour explorer les initiatives de décarbonation et de transition énergétique mises en place par les institutions nationales et locales.

Ces rencontres, qui se sont déroulées en présence du secrétaire général de la province de Larache, du vice-président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et du président par intérim du Centre régional d’investissement (CRI-TTA), s’assignent pour objectif de réunir les acteurs du secteur de l’agro-industrie, afin d’établir une stratégie pratique pour une gestion plus durable et plus résiliente de l’eau, ainsi que de proposer des solutions durables et concrètes pour renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans l’agriculture et l’industrie agricole.

S’exprimant à cette occasion, le président de la CGEM-TTA, Adil Rais, a souligné l’importance d’assurer une gestion durable de l’eau et de l’énergie, des ressources cruciales pour le Royaume qui souffre aujourd’hui d’un déficit en la matière, notant que face au changement climatique, il est urgent de décarboner l’industrie et d’optimiser l’usage de ces ressources, notamment dans le secteur agro-industriel, fortement consommateur.

Les PMI et PME représentent 95% des entreprises marocaines et font face à des défis majeurs liés à l’adoption des énergies renouvelables, notamment en raison des contraintes techniques et juridiques liées à l’utilisation de panneaux photovoltaïques, relevant que concernant les ressources hydriques, des initiatives importantes comme les stations de dessalement de l’eau de mer et les audits d’optimisation de la consommation d’eau, ont été mises en place pour aider les entreprises à assurer une gestion plus rationnelle de l’eau et leur permettre de fonctionner de manière optimale.

De son côté, le directeur des réseaux de transport, de stockage et de distribution de l’énergie au sein du ministère de la transition énergétique et du développement durable, Abdelaâli Lefdaoui, a mis en avant les efforts déployés par les différents acteurs impliqués pour promouvoir les énergies vertes et jeter les bases d’un développement durable, soulignant la nécessité de poursuivre ces efforts pour faire face aux différents défis liés au changement climatique et à la pénurie des ressources hydriques.

Lefdaoui a également relevé que le Maroc, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, s’est résolument engagé dans le développement durable, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables et la gestion efficace des ressources en eau, à travers des mécanismes robustes de gouvernance et de financement visant à encourager les investissements privés et renforcer la sécurité énergétique et hydrique.

Il a, à cet égard, noté que des programmes collaboratifs impliquant des partenaires institutionnels et privés, tant nationaux qu’internationaux, soutiennent ces efforts, visant à garantir une énergie compétitive, accessible et durable tout en renforçant la résilience et l’efficacité des infrastructures.

Des industriels ont, pour leur part, présenté les différents problèmes auxquels ils font face, tant au niveau des ressources qu’en termes de législation, notant que la province de Larache, jouit d’un potentiel agricole extraordinaire, qu’il est nécessaire de préserver, à travers une gestion durable des énergies et de l’eau, pour assurer un développement pérenne et durable.

En marge de ces rencontres, M. Rais et la Directrice générale du Cluster ENR, Fatima Zahra El Khalifa, ont procédé à la signature d’une convention de partenariat relative au partage de l’expertise du Cluster ENR en matière de décarbonation des entreprises, et ce afin d’aider les entreprises nationales à réussir leur transition énergétique.

Au programme de ces rencontres figuraient des tables rondes sur la transition hydrique dans l’industrie agroalimentaire, qui couvrent notamment le plan de développement régional TTA, basé sur le nexus eau, énergie, alimentation et économie, ainsi que des présentations sur la gestion des ressources en eau dans la région et la province de Larache en particulier.

Ce événement a également abordé les différents projets solaires dans l’agroalimentaire et les mesures concrètes pour améliorer la performance énergétique, en plus de la présentation des différents dispositifs mis en place pour financer la transition énergétique dans la région.



La production de l’énergie électrique, au niveau national, s’est accrue de 2,4% à fin septembre, après une augmentation de 1% un an plus tôt, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette progression fait suite essentiellement au renforcement de la production des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+35,8%, après +8% un an auparavant), explique la DEPF dans sa récente note de conjoncture.

La production privée d’électricité et celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) ont, quant à elles, quasiment stagné (respectivement +0,1% et -0,3%, après +4,3% et -9,9% l’année précédente), fait savoir la même source.

Ainsi, dans un contexte d’accroissement de l’énergie appelée nette de 3,6% à fin septembre 2024, après une hausse de 3,3% un an passé, le volume importé de l’énergie électrique a augmenté de 30,7%, après une hausse de 28,6% à fin septembre 2023.

S’agissant du volume exporté, il s’est replié de 27,2%, après un recul de 26,5% un an auparavant, ajoute la DEPF.

Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a quasiment stagné (-0,3%) à fin septembre 2024, après une hausse de 3,6% l’année précédente.

Cette évolution recouvre une baisse des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” de 4,2%, quasiment compensée par la hausse de celles destinées aux distributeurs de 2,8%.

Par ailleurs, la note souligne que les ventes de l’énergie destinées aux ménages ont quasiment stagné (-0,2%).



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, le 22 novembre, à l’ouverture des dossiers de candidature relatifs au schéma EPC (Engineering, Procurement and Construction) pour la réalisation du projet stratégique de ligne électrique très haute tension de 3 GW, qui reliera le Sud au Centre du Royaume.

Dans un communiqué, l’ONEE indique que dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt et de pré-qualification afférent à ce projet d’autoroute électrique reliant Dakhla à Casablanca, cinq (5) des plus grands constructeurs mondiaux de lignes et de postes électrique à courant continu ont déposé leurs candidatures, à savoir : GE VERNOVA (USA), SIEMENS ENERGY (Allemagne), POWER CHINA SEPCO1 (Chine), TBEA (Chine) et LARSEN & TOURBO (Inde).

Le constructeur EPC à retenir devrait prendre en charge la conception, la construction et la mise en service du projet dans le cadre d’un contrat de construction clé en main, ainsi que certains aspects de la maintenance dans le cadre d’un contrat de maintenance long terme (LTSA).