L’importance du projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc réside dans le fait qu’il constitue la principale voie de développement et d’intégration à grande échelle et transfrontalière et qu’il s’agit d’un projet stratégique-atlantique visant à améliorer la sécurité énergétique des pays africains et européens, ainsi que d’un carrefour des intérêts énergétiques de plusieurs acteurs internationaux, estime M. Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.

La vision logique du projet n’était pas de raccourcir les distances mais d’en faire une voie de développement et d’améliorer la vie de près de 400 millions de personnes, car un projet de cette ampleur devrait être une artère vitale, souligne le politologue marocain dans un article publié dans le portail sénégalais “reveildakar.info”.

Les deux pays auraient pu envisager un projet de gazoduc qui partirait du Nigeria vers le Maroc et ne passerait que par trois pays, à savoir le Niger, le Mali et la Mauritanie ou quatre États qui sont le Bénin, le Burkina, le Mali et la Mauritanie. Mais, la vision maroco-nigériane concernant le pipeline a pris en compte les facteurs de sécurité et de stabilité et les opportunités d’intégration et de développement durable dans un large éventail d’Afrique de l’Ouest comprenant 11 pays, a fait noter M. Bouden.

Les récents développements internationaux ont mis un accent stratégique sur les sources d’énergie et ont contribué à la consolidation de l’importance stratégique, économique et géopolitique du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, fruit de la volonté commune de deux pays leaders dans le continent africain, et ce, lors de la visite effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en 2016, et de Ses entretiens avec le président nigérian, Muhammadu Buhari, a ajouté le politologue.

Les avantages économiques du projet de gazoduc Nigeria-Maroc se reflètent pour le Royaume du Maroc dans le renforcement et la diversification des choix et des alternatives sur le marché de l’énergie, alors que pour le Nigeria ce projet géant améliorera considérablement le PIB du pays, note-t-il, relevant que les pays que traversera le pipeline seront en mesure de produire suffisamment d’électricité pour la consommation intérieure, les activités manufacturières, les activités agricoles, la production agricole, ainsi que pour créer des offres d’emploi et d’améliorer les conditions de vie des populations

Dans un cadre plus global, le projet pourrait accélérer la mise en œuvre de la vision de la route transafricaine de Tanger-Lagos et permettra également d’améliorer les possibilités de traiter les causes de la migration irrégulière en provenance des pays d’origine et de contribuer à réduire la pollution, stimuler une industrie propre et promouvoir la sécurité et la stabilité.

Il ne fait aucun doute que le projet donnera un nouvel élan au Maroc sur le continent africain sur les plans économique, politique et développemental, et renforcera la position du Royaume du Maroc en tant que pays africain leader dans l’investissement en Afrique, a encore souligné M. Bouden, précisant que la position stratégique du Maroc donne accès à de nombreux acteurs importants régionaux et continentaux et hors du continent africain, d’autant plus que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc représente une vision stratégique dont l’ambition dépasse 5660 km vers le nord.

Sur le plan géopolitique, la voix du Maroc et du Nigeria se fait entendre par les différents acteurs internationaux qui parlent en termes d’énergie pour soutenir ce futur projet, a-t-il fait remarquer, affirmant que le Royaume adopte une stratégie tridimensionnelle qui vise, d’une part, à renforcer le marché intérieur de l’énergie avec une alternative importante, et d’autre part, à sécuriser un passage de gaz vital afin de créer un modèle complémentaire entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que de rendre le lien entre l’Afrique et l’Europe fondé sur la logique de l’équilibre et du bénéfice mutuel.

Au volet des partenariats et des investisseurs, M. Bouden a indiqué que le projet a certainement besoin de partenaires internationaux des secteurs public et privé, car il représente un partenariat à long terme et un cadre d’action collective pour accélérer la croissance économique.
A rappeler que le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, avait expliqué lundi dernier que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen.

“Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt”, avait déclaré M. Sylva.

Il avait révélé que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
Toutefois, le ministre avait souligné que “nous n’avons pas encore totalement conclu un arrangement financier. Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler”.

“Pour l’instant, les deux investisseurs dans ce projet sont le Nigeria et le Maroc, nous sommes les deux pays qui sont prêts à s’unir pour développer ce gazoduc”.

La valorisation de la Recherche et Développement (R&D), ainsi que l’innovation technologique, associées aux énergies propres et à l’efficacité énergétique, sont des piliers essentiels de la réussite de la transition énergétique, a souligné vendredi la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali.

S’exprimant à l’ouverture d’un webinaire sur la transition énergétique, Mme Benali a mis l’accent sur la nécessité d’encourager la R&D qui constitue “un des axes majeurs de la transition énergétique de notre pays pour accompagner et avoir des filières qui sont de plus en plus matures et compétitives”. Cette transition énergétique “doit parfois se faire dans la douceur et de manière progressive et parfois de manière un peu plus brutale en termes de rupture technologique“, a-t-elle estimé, relevant que les politiques publiques ont été affectées par plusieurs crises et par les défis climatiques.

Elle a, à cette occasion, souligné l’importance de la thématique traitée par ce webinaire, qui sera le premier d’une longue série d’échanges parce que “nous sommes convaincus qu’il est vraiment difficile de déployer une vision stratégique sans un dialogue constant entre les chercheurs et les politiques publiques”.

Il a été important de déclencher ce processus qui, a-t-elle espéré, sera régulier de rencontres scientifiques, de discussions, d’échanges et de brainstorming.

Avec la conjoncture actuelle, marquée par une triple crise sanitaire, énergétique et économique en plus de la rareté des minerais et des matières premières importantes pour la transition énergétique, “nous n’avons plus le choix”.

Nous devons croiser nos visions pour trouver les bonnes solutions vers une stratégie énergétique mondiale qui sera réussie au service du développement durable et développer les métiers de la prospective”, a-t-elle insisté.

“Nous avons créé un tissu d’institutions et de plateformes dédiés principalement à la recherche et développement dans le domaine des énergies propres. Ces institutions permettent également un soutien financier aux projets de recherche qui sont innovants et permettront au pays et aux écosystèmes de prendre des risques technologiques”.

“Nous essayons de développer de nouvelles plateformes de recherche au service de l’innovation et des chercheurs, notamment Green Energy Park et Green Hydrogen Megaproject“, a-t-elle ajouté.

Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de développer des partenariats, principalement avec les pays du Sud, pour l’installation de plateformes de test et de recherche en énergie solaire adaptés au contexte africain et aux problématiques climatiques africaines.

De son côté, Hicham Fenniri, directeur de la recherche et de l’innovation à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), a donné un bref aperçu sur l’Université et l’intérêt que porte cet établissement à la recherche, au développement et à l’innovation.

Mettant l’accent sur l’importance de la coopération entre les entreprises et le milieu universitaire, M. Fenniri a jugé nécessaire de combler le fossé entre ces deux entités, à travers une communication directe entre la recherche académique et le monde de l’entreprise.

Il s’est également attardé sur le mécanisme établi par l’université pour être en phase avec le développement durable et les énergies renouvelables, notamment en utilisant des équipements répondant aux normes de durabilité en matière de recherche et via la création du Green Energy Park, l’utilisation de l’hydrogène et une gestion durable de l’eau au sein de l’université.

Pour sa part, l’ancien président du Centre de l’Énergie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) (Suisse), Daniel Favrat, a passé en revue les différentes étapes pour réussir la transition énergétique.

Il a identifié des pistes de recherche à fort potentiel, donnant l’exemple de plusieurs échantillons de technologie étudiées dont la photoélectrochimie, l’hydraulique, le phénomène catalytique ainsi que les recherches liées à la capture du CO2, son utilisation mais également sa réutilisation.

Il a également évoqué les différentes sources d’énergie géothermique, nucléaire, fossile, biomasse, éolienne, hydraulique et solaire, notant les défis qu’il faut affronter en matière de changement climatique.

Quant à Karim Zaghib, professeur au département de chimie et de génie des matériaux à l’Université Concordia (Canada), il a souligné l’importance du stockage de l’énergie et de la mise en réseau des énergies.

Le Maroc peut se positionner non seulement comme un pays de producteurs, mais aussi de “Technology provider” grâce à ses ressources naturelles.

Organisé par le ministère de la Transition énergétique en collaboration avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UP6M), cet événement a connu la participation d’une élite d’experts dans le domaine des énergies renouvelables.

Le Maroc et l’Arabie saoudite ont signé un mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables et un accord-cadre de coopération dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.

Les deux accords ont été signés par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Laila Benali, et le ministre saoudien de l’Energie, le Prince Abdulaziz bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part l’Ambassadeur du Maroc à Riyad, M. Mustapha Mansouri, ainsi que plusieurs responsables du ministère saoudien de l’Énergie.

Il est à noter que la coopération entre les deux pays dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique et des énergies renouvelables, vise à répondre à leurs besoins de développement de nouvelles ressources énergétiques, confirme leur souci de l’importance de la sécurité des approvisionnements énergétiques pour chacune des deux parties, et soutient également leurs efforts pour développer les utilisations civiles et pacifiques de l’énergie atomique d’une manière qui assure la sécurité et la protection de l’environnement

Le mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables vise à développer la coopération et l’échange d’informations et d’expériences en matière de politiques, de réglementations législatives, d’études préliminaires et de mécanismes de proposition de projets liés au secteur.

Il consolide aussi les efforts de localisation des chaînes de valeur, et encourage l’examen et la discussion des opportunités d’investissement et de financement dans les deux pays pour soutenir les efforts de localisation des industries dans le domaine des énergies renouvelables et de développement de leurs projets.

L’accord appuie la coopération dans le domaine de la recherche et de développement, et le renforcement des compétences humaines dans ce domaine, et encourage l’examen des opportunités à même de hisser le niveau des technologies et leurs applications dans le domaine des énergies renouvelables entre les deux pays frères.

Quant à l’accord-cadre de coopération dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique, il prévoit une coopération dans plusieurs domaines, notamment la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des utilisations pacifiques de l’atome, et les sujets liés aux réacteurs nucléaires.

M. Mostafa LABRAK qui vient de rejoindre la Fédération de l’Energie en tant que Secrétaire général a une longue et riche expérience dans le domaine de l’énergie.

Il a été Directeur Général chez ExxonMobil Syrie pendant 5 ans dans la vente et la distribution des carburants et lubrifiants du géant Américain ExxonMobil.
Aussi il a été « Sales & Marketing Manager » au sein de Libya Oil Maroc durant 5 ans, et ce depuis 2008 date de passage de ExxonMobil Maroc sous le contrôle de Libya Oil Holding.

M. LABRAK a été également Directeur des Opérations chez Libya Oil Maroc en s’occupant des Opérations d’approvisionnement et de distribution des carburants et en assurant la coordination des stocks de sécurité, de la gestion de l’usine de fabrication de lubrifiants ainsi que le refuelling des avions dans 10 aéroports du Royaume.

Il est aussi administrateur et représentant permanent de Libya Oil Maroc au tour de table de CEC (Compagnie d’Entreposage Communautaire), regroupant aussi Vivo Energy-Total Maroc-Petrom et Winxo, et qui approvisionne le pays de plus de 40 % de ses besoins de carburants.

M. Mostafa LABRAK est depuis Septembre 2020, Directeur Général d’Energysium Consulting, une société d’Études et conseils dans les domaines liées aux Carburants et lubrifiants.

M. LABRAK est titulaire d’un diplôme d’ingénieur d’Etat en génie Mécanique de l’Université de Technologie de Compiègne/France et d’un Executive MBA de l’École Ponts et Chaussées Paris. Il est aussi détenteur d’un certificat Marocain des Administrateurs de sociétés. Enfin, M. LABRAK a reçu la décoration Royale du Mérite National : Grade de Chevalier et il est Membre de Rotary Club International depuis 9 ans.

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi a indiqué, le 14 avril à Rabat, que la flambée des prix des carburants et de l’électricité au niveau mondial a et aura des répercussions négatives sur l’équilibre économique et financier de l’Office, relevant que la facture énergétique au titre de 2022 pourrait avoisiner les 47,7 milliards DH.

Dans un exposé devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, M. El Hafidi a précisé que la facture énergétique s’élevait, en moyenne, à près de 21 milliards de dollars durant les quatre dernières années.

Il a dit s’attendre à une augmentation de plus de 25 milliards DH des achats d’énergie et de carburants par rapport à 2021, due principalement à la flambée des prix au niveau international.
A l’effet de surmonter les contraintes auxquelles est confronté l’ONEE et limiter l’impact des facteurs conjoncturels actuels, une série de mesures ont été prises pour gérer le risque de marché et garantir l’approvisionnement en carburants.

Parmi ces mesures figurent l’élaboration d’un plan d’action d’urgence pour faire face aux contraintes nées de l’arrêt de l’exploitation des centrales au gaz naturel, qui ont été remplacées par des modes de production alternatifs.

Il est question aussi, selon le responsable, de réaliser des études et mener des concertations pour apporter les solutions et les mesures nécessaires afin d’approvisionner en gaz naturel les stations de Tahaddart et Ain Beni Mathar, en coordination avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et les partenaires concernés.
Ces mesures prévoient également de garantir le stock de réserve de carburants nécessaire pour assurer la continuité de l’exploitation des moyens de production d’électricité, ainsi que de conclure des contrats d’achat de charbon de quantité suffisante pour couvrir les besoins de l’Office à moyen terme jusqu’en septembre 2022.

Il s’agit en outre d’améliorer la politique d’achat et de gestion des risques de marché et des risques financiers affectant les équilibres de l’Office, à travers la réalisation du projet de salle de marchés.

Par ailleurs, le directeur général de l’ONEE a expliqué que les hydrocarbures représentent un pourcentage conséquent du coût de production de l’énergie électrique, atteignant 44% en 2021, et devrait se chiffrer à 64% en 2022.

Il a, de même, relevé que l’Office s’attèle, en coordination avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et les institutions concernées, à l’élaboration d’une myriade de mesures d’urgence dans le domaine de l’efficacité énergétique et de la maîtrise de la demande, le but étant d’atténuer l’impact de la crise énergétique mondiale sur le système électrique.

Ces mesures, selon M. El Hafidi, concernent le lancement d’une vaste campagne de communication et de sensibilisation pour promouvoir la consommation rationnelle de l’électricité en plus de l’utilisation de technologies et d’équipements économes en énergie. Il s’agit de sensibiliser les grands consommateurs industriels pour qu’ils s’engagent dans l’effort national de réduction de la pression sur le système électrique. Il est question aussi de promouvoir la tarification Bi Horaire réservée aux grands clients basse tension de l’Office.

Les impacts annuels attendus pourront se traduire par une diminution d’environ 100 mégawatts de la demande pendant les heures de pointe, et l’élaboration de programmes au niveau national pour introduire des équipements à haute efficacité énergétique, notamment pour l’éclairage à usage domestique et des services et un programme pour remplacer 10 millions lampes par des LEDs.

Cette démarche permettra de réduire la demande de 275 mégawatts durant les heures de pointe et d’économiser 675 gigawattheures par an, soit une économie de 740 millions de DH sur le coût des carburants.

Vivo Energy Maroc annonce à l’occasion de la journée mondiale de la Terre, l’amplification de Mama Tabiaa, son programme de sensibilisation auprès des plus jeunes, au respect de l’environnement.

Le but de ce programme, réalisé en partenariat avec la Fondation Zakoura et soutenu par le Ministère de l’Éducation nationale, est de susciter l’intérêt et d’encourager les élèves et leurs familles à réfléchir aux enjeux environnementaux. Il touche plus de 357 000 enfants et leurs proches, qui sont ainsi sensibilisés à la problématique environnementale. L’ambition de Vivo Energy Maroc est d’augmenter le nombre d’élèves sensibilisé à 500 000 cette année à travers ce programme.

Depuis son lancement en 2015 au sein d’écoles publiques à Casablanca et d’écoles d’éducation non formelle de la Fondation Zakoura, le programme poursuit sa diffusion et son extension progressive à d’autres villes marocaines. La digitalisation du programme a constitué une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la sensibilisation à l’environnement. Mama Tabiaa en ligne a été généralisé à plus de 2 300 écoles primaires, suite à une convention de partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale.

Basé sur des méthodes d’enseignement innovantes qui combinent l’interactivité et l’apprentissage ludique, le programme Mama Tabiaa vise à développer une attitude éco-citoyenne parmi les élèves du primaire. Il est axé sur six thématiques : eau, biodiversité, énergie, gestion des déchets, solidarité et protection de l’environnement. Ces thèmes sont traités en classe avec les étudiants au moyen de séances d’acquisition de connaissances enrichies de matériel interactif, comme des vidéos et des animations. Le matériel de formation est maintenant accessible en ligne sous forme de kit pédagogique.

La directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra, a indiqué, le 13 avril à Rabat, que 67 puits ont été forés au Maroc au cours de la période 2000-2022, dont 40 ont révélé la présence de quantités de gaz naturel.
Intervenant devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, Mme Benkhadra a précisé que ces découvertes, bien que de petite taille, sont économiquement rentables en raison de la disponibilité d’un réseau de gazoducs sur place et d’un marché local représenté par plusieurs unités industrielles.

La responsable a, dans ce sens, relevé l’existence de 11 sociétés opérant dans le domaine de l’exploration des hydrocarbures au Maroc, précisant que celles-ci procèdent, en vertu des accords conclus avec l’Office et selon un calendrier sur plusieurs étapes, à la cartographie et l’interprétation des sismiques 2D et 3D afin d’évaluer le potentiel en hydrocarbures dans les zones où elles opèrent, puis au forage de puits d’exploration au cas où les études d’évaluation montrent des indices encourageants.

S’agissant du bilan des explorations, Mme Benkhadra a fait savoir que la société “Repsol” a découvert des quantités de gaz au large des côtes de Larache et qui ont été confirmées par le puits réalisé par Chariot Oil entre fin 2021 et début 2022.

Quant à la région Onshore d’Essaouira, poursuit Mme Benkhadra, ce bassin produit, depuis les années 80, des quantités de gaz et de condensats des couches triasiques, et du pétrole des couches jurassiques depuis les années 70, en sus de la production de gaz à partir de la licence d’exploitation du gisement de Meskala. Les résultats des forages récents ont également révélé la présence de gisements triasiques et jurassiques qui seront confirmés par des études complémentaires.

La directrice générale de l’ONHYM a également indiqué que le bassin de Tendrara a connu le forage de cinq puits par l’Office et ses partenaires “Sound Energy” et “Schlumberger” entre 2016 et 2019, dont deux ont montré la présence de gaz naturel, expliquant à cet égard qu’un “contrat d’exploitation” a été conclu pour le développement de la zone et son habilitation à la production.

S’agissant de la zone offshore de Tarfaya Agadir, la responsable a fait part du forage de 7 puits, dont trois en eaux peu profondes, parmi lesquels deux ont révélé la présence de pétrole lourd et léger au niveau des zone offshore de Tarfaya et d’Ifni, tandis que 4 puits ont été forés en eaux profondes, dont 3 ont révélé des indices de pétrole et de gaz.

Au niveau de la zone offshore de Boujdour, qui s’étend sur 200.000 kilomètres carrés, Mme Benkhadra a fait état du forage, fin 2014 et début 2015, d’un puits par les deux partenaires de l’Office, “Kosmos” et “Capricorn” , lequel a révélé la découverte de gaz et de condensats qui se sont avérés économiquement inexploitables.

Les partenaires de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) prévoient la cartographie de 1150 km et 650 km2 de sismique 2D et 3D et le forage de 27 puits, dont 4 en mer entre la période entre 2022 et 2024, selon le programme prévisionnel des travaux d’exploration de l’Office.

Dans un exposé, le 13 avril, devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, la Directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra a souligné que SDX Energy effectuera les travaux de forage de 13 puits dans les régions terrestres au sud de Lalla Mimouna, le Gharb occidental, Sebou et l’ouest de Moulay Bouchta, outre la cartographie de 150 km2 de sismique 3D, alors que Bell et Forpetro effectueront le forage de deux puits à Haha.

Pour sa part, Predator gas prévoit le forage de 3 puits et la cartographie de 200 km2 de sismique 3D, alors que Sound Energy effectuera le forage de 5 puits à Anoual, Grand Tendrara et Sid L’Moukhtar, en plus de 300 km2 de sismique 3D et 500 km de sismique 2D, de même qu’elle a obtenu l’autorisation d’exploitation de Tendrara et la réalisation d’une petite station de gaz naturel liquéfié.

Dans les zones maritimes, Mme Benkhadra a fait savoir que Chariot Oil & Gas effectuera le traitement et la cartographie de 1000 km de sismique 2D à Rissana, alors que Hunt oil se chargera du forage d’un puit à Mogador, Europa Oil et Gas d’un puit à Inezgane, alors que ENI et Qatar Petroleum effectueront les travaux de forage de deux puits à Tarfaya.

Par ailleurs, l’ONHYM compte retraiter et interpréter 1250 km de sismique 2D au bassin de Zag, a-t-elle ajouté.

Le taux d’électrification rurale, qui mesure la généralisation de l’accès à l’électricité dans le milieu rural, s’est élevé à 99,83%, avec des investissements totalisant 8 121 millions de dirhams, selon la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

Dans le cadre du Programme d’Électrification Rurale Global (PERG), un total de 10 705 villages ont été connectés au réseau d’électricité, soit 334 445 logements, a précisé la ministre dans un exposé présenté devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement de la Chambre des représentants.

Selon les chiffres révélés par Mme Benali, la capacité électrique installée est passée ainsi de 6 127 mégawatts en 2009 à 10 743 mégawatts à la fin de 2021.

La ministre a indiqué que 52 projets d’énergies renouvelables sont en cours d’exploitation avec une capacité totale de plus de 4 gigawatts, et 59 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre avec une capacité d’environ 5,4 gigawatts.

D’autre part, elle a précisé que 8 777 km supplémentaires de lignes de transmission électrique ont été achevés pour un coût total de 29,13 milliards de dirhams, portant la longueur totale à fin 2021 à 28 352 kilomètres.

En ce qui concerne la distribution d’électricité, de nombreuses infrastructures ont été achevées, dont 50 833 kilomètres de lignes à moyenne tension, 156 689 kilomètres de lignes à basse tension et 27 008 centres de transmission.

Afin d’accélérer le lancement et la mise en œuvre de certains projets et programmes prioritaires dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables, le ministère a pris une série de mesures, notamment la mise à disposition aux zones industrielles d’une énergie électrique compétitive d’origine renouvelable. Dans ce cadre, le ministère a autorisé un premier projet d’une capacité de 50 mégawatts visant à alimenter la zone industrielle de Kenitra en énergie électrique.

Outre les projets sous licence pour les zones industrielles prioritaires, le ministère a doté les usines de dessalement d’eau programmées, d’unités de production d’énergie renouvelable.

Le premier projet dans la région de Dakhla, d’une capacité de 40 mégawatts, a été autorisé et les travaux sont en cours pour l’usine de Casablanca

Le ministère œuvre également avec les acteurs concernés pour accélérer la mise en œuvre du projet de la centrale solaire “Noor Midelt“, d’une capacité initiale comprise entre 400 et 800 mégawatts. Par ailleurs, le ministère a annoncé les résultats des appels d’offres pour la mise en œuvre de projets solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 400 mégawatts.
Parmi les mesures prises, figure aussi le lancement des préparatifs pour deux programmes de réhabilitation énergétique dans les établissements d’enseignement et les locaux du ministère de la Justice, ainsi que le développement d’un système d’évaluation, de suivi et de vérification de l’efficacité énergétique.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali, a assuré le 19 avril que la situation du stock national stratégique des produits pétroliers est « satisfaisante », d’après les données disponibles.

En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers sur la « stratégie de préservation de la souveraineté énergétique du Royaume », la ministre a souligné que « le stock national des produits pétroliers est suffisant pour couvrir entre 30 et 40 jours de consommation, selon le type de produit », notant que cette situation est celle qui prévalait depuis 20 ans.

S’agissant du gaz naturel, Mme Benali a fait savoir que les quantités disponibles et les prix de cette matière au niveau du marché national inspirent l’optimisme, ajoutant dans ce sens que malgré la conjoncture mondiale difficile, des contrats ont été conclus avec des compagnies internationales pour s’approvisionner en cette matière.

Par ailleurs, la ministre a indiqué que dans le cadre de la politique ambitieuse adoptée par le Maroc pour augmenter le niveau du stock de réserve et répondre aux besoins du marché national en produits énergétiques, son département se penche sur l’accompagnement des projets programmés par le secteur privé pour la création d’une capacité globale supplémentaire de stockage de produits pétroliers, d’un investissement d’environ 3 milliards DH à l’horizon 2023.

A cet égard, elle a relevé que le ministère examine également la possibilité de la mise en place d’un nouveau système de gestion du stock de réserve, et ce dans le cadre d’un partenariat public-privé, et le suivi minutieux de la situation du secteur énergétique national, en plus de la proposition de mesures adéquates qui doivent être adoptées au cas où le secteur fait face à des chocs ou des fluctuations, outre des mesures nécessaires pour garantir la souveraineté énergétique du pays, y compris le cadre juridique.