L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Maroc et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE) ont signé, le 29 octobre à Rabat, un accord de subvention du projet “Renforcement des capacités des autorités locales en matière d’efficacité énergétique”.

Bénéficiant de l’appui financier de la KOICA, ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les trois agences partenaires pour mieux soutenir les objectifs du Maroc en matière d’efficacité énergétique et de neutralité carbone, indique un communiqué des trois agences.

Paraphé et signé par le représentant résident de la KOICA au Maroc, Yongwoo Jeong, la représentante résidente adjointe du PNUD, Martine Therer et le Directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, cet accord porte sur le développement des capacités des principaux acteurs locaux des différentes régions du Maroc. Il contribuera également à promouvoir et à accélérer la transition énergétique dont le potentiel pour déclencher une nouvelle émergence verte au Maroc a été analysé par le Conseil économique, social et environnemental.

Ce projet sera exécuté au cours de la période 2022-2024, grâce à une étroite coopération entre le PNUD et l’AMEE, poursuit-on. Pour le PNUD, il s’inscrit dans ses appuis de longue date au gouvernement marocain dans le domaine de l’énergie et fait partie d’un portefeuille de projets visant à soutenir une transition économique et énergétique inclusive et à faible émission de carbone, conformément aux objectifs de développement durable.

Le projet contribue également au plan stratégique du bureau de la KOICA au Maroc qui promeut la neutralité carbone et qui s’aligne avec les orientations nationales du Royaume en faveur de la transition vers le développement durable. Les travaux de la KOICA viennent soutenir les efforts et les engagements nationaux en faveur de l’atténuation des effets du changement climatique au Maroc et en Afrique.

Les enjeux et les défis du financement de “la transition verte” en Afrique ont été au cœur des débats lors d’une session organisée, le 2 novembre à Marrakech, dans le cadre de la Réunion du groupe d’experts de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA).

Les participants à cette session ont été unanimes à relever que le financement de cette transition verte constitue un enjeu majeur dans un contexte marqué par un endettement croissant des pays africains et une faible mobilisation des ressources domestiques.

Tout en appelant les pays développés à honorer leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris et à débourser l’aide financière promis aux pays moins bien dotés et plus vulnérables aux changements climatiques, les intervenants ont estimé qu’il appartient à l’Afrique d’investir environ 200 milliards de dollars par an d’ici 2025 pour atteindre la transition vers un modèle de développement “vert”.

Intervenant à cette occasion, le Directeur de la Division Technologie, Changement Climatique et Gestion des Ressources Naturelles à la CEA, M. Jean Paul Adam, a salué le modèle marocain de financement vert à travers des obligations vertes, relevant que le Royaume a développé un véritable écosystème des marchés de capitaux pour la mobilisation des ressources à la fois nationales et de l’étranger nécessaires à la réalisation de cette transition verte.

L’expérience marocaine en termes de financement de la transition verte peut être bénéfique sur l’échelle continentale.

De son côté, M. Vimal Thakoor, économiste auprès du Fonds Monétaire International (FMI), a préconisé l’encouragement du secteur privé à investir dans la transition verte en Afrique, et à soutenir l’accès aux financements verts et la conversion de dettes des pays africains en investissements.

Le représentant de la Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN), M. Mehdi Benjelloun, a pour sa part, présenté l’expérience de cette agence dans le domaine du financement de la transition verte, qui se base sur une combinaison entre actions publiques et privées, en vue d’optimiser la répartition des risques, ce qui se traduit par une réduction significative du tarif de l’électricité.

Dans ce sens, il a relevé que l’accréditation de MASEN par le Fonds Vert pour le Climat (FVC) en 2021, a permis à cette agence marocaine d’accéder à une palette de financements nouveaux, et de bénéficier des conditions avantageuses et adaptées à différents types et tailles de projets verts, élargissant ainsi le spectre des instruments financiers mobilisables.

Cette session a été l’occasion de discuter des écosystèmes de financement vert qui peuvent aider les pays africains à mobiliser leurs propres ressources et a servi de plateforme pour l’échange de perspectives sur les options pour l’échange de dettes des pays africains contre des mesures d’adaptation au climat.

Initiée par les Bureaux sous-régionaux en Afrique du Nord et de l’Ouest de la CEA, cette réunion de deux jours, vise la formulation de recommandations politiques concrètes et l’élaboration d’actions prioritaires pertinentes pour s’attaquer aux innombrables facteurs entravant le développement durable, en particulier en Afrique du Nord et de l’Ouest.

Placée sous le thème “Résilience aux crises et durabilité du développement en Afrique du Nord et de l’Ouest”, cette réunion rassemble des chercheurs en politiques publiques, des experts des États membres et des représentants d’institutions internationales dans les domaines de la sécurité alimentaire et énergétique, finance – Fintech, numérique, agriculture, énergie, PME, entrepreneuriat féminin, gestion des risques, économie de l’environnement et changement climatique.

La réunion du groupe d’experts s’articule autour de 4 sessions, à savoir : “Des systèmes alimentaires et énergétiques résilients en Afrique du Nord et de l’Ouest”, “Mettre à profit les possibilités offertes par le dividende démographique et le développement des PME, sur fonds d’insécurité alimentaire et énergétique”, “Les échanges commerciaux pour la création de systèmes alimentaires et énergétiques résilients et durables” et “Financement de la transition verte”.

Le projet de Gazoduc Nigéria-Maroc est un véritable outil puissant de développement et d’intégration régionale, a souligné, le 2 novembre à Abidjan, la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra.
’’C’est un projet transformateur de notre continent’’, a indiqué Mme Benkhadra qui intervenait devant un panel d’investisseurs en marge de la 3e édition du Forum pour l’investissement en Afrique (African Investment Forum), initié par la Banque africaine de développement (BAD).

Elle a rappelé, à cet égard, que cette infrastructure stratégique, née de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI et du Président nigérian, Muhammadu Buhari, vise à maximiser les retombées économiques, sociales et environnementales sur les territoires concernés à travers notamment l’accélération de l’électrification, le soutien au développement, la dynamisation de l’économie régionale et l’intégration économique.

Pour elle, la vision qui guide ce projet, le socle de la collaboration entre le Nigeria et le Maroc, sert de base à l’intégration dans ce projet stratégique de l’ensemble des pays qui jalonnent le Gazoduc.

Il s’agit de contribuer véritablement au développement d’une importante partie du continent et d’en assurer une croissance équitable et durable pour l’ensemble des 350 à 400 millions de populations qui vont en bénéficier, a-t-elle fait remarquer.

Et de préciser que cette rencontre organisée à la demande de la BAD a permis d’échanger et de positionner ce projet dans le radar des grands partenaires réunis dans le cadre du Forum d’Abidjan.

Selon Mme Benkhadra, cette plate-forme importante (Forum) est un lieu majeur d’échange et de rencontres régulières en vue d’établir des accords d’investissement.

Le développement de l’Afrique nécessite un besoin considérable de financements, a insisté la Directrice générale de l’ONHYM, mettant en avant que cet événement de grande ampleur a été marqué par la présence de plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement.

Considérant l’importance du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc, une table ronde spéciale (Presidential Boardroom) a été organisée par Mme Bajabulile Tshabalala, première vice-présidente de la Banque Africaine de Développement, en présence de M. Akinwuni Adesina, Président de la BAD, au cours de laquelle une présentation de ce projet stratégique a été faite.

Étaient également présents à cette table-ronde, l’Ambassadeur de SM le Roi à Abidjan, M. Abdelmalek Kettani, et Mme Malika Dhif, administratrice de la BAD représentant le Maroc, la Tunisie et le Togo.

Le Président de la BAD a insisté, dans une allocution de circonstance, sur le fait que ce projet est très stratégique en ce sens que l’Afrique a des millions de personnes qui n’ont pas accès à l’énergie et qu’il peut aider plus de femmes à avoir l’accès à une énergie propre pour la cuisson, qui ne soit pas nocive pour leur santé.

Ce projet permet de diversifier les sources d’approvisionnement de l’Afrique, mais aussi de l’Europe. ’’Ce gazoduc est vital pour la sécurité énergétique de l’Afrique, mais aussi de l’Europe. Il permet d’aider à la transition énergétique et à la diminution des émissions de gaz à effet de serre’’.

Une fois achevé, le gazoduc fournira du gaz à l’ensemble des Pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra de donner une voie d’exportation alternative.

Il sera installé le long de la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen.

Cette infrastructure participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable.

La viabilité économique de ce projet et sa compétitivité par rapport à d’autres sources d’approvisionnement est démontrée. Le tracé a été optimisé selon des critères objectifs, qui répondent à la fois aux contraintes économiques et autres, mais aussi aux objectifs stratégiques en lien avec le développement de la sous-région et l’accès à cette énergie propre pour le plus grand nombre.

Les études relatifs à ce projet sont en cours de finalisation et une décision finale d’investissement est planifiée pour la fin de l’année 2023, début 2024.

Organisé du 2 au 4 novembre sous le thème ’’Investir durablement pour renforcer la résilience économique”, le Forum pour l’investissement en Afrique a pour objectifs de réduire les coûts d’intermédiation et d’accroître les engagements actifs et productifs entre les gouvernements africains et le secteur privé.

Il offre également aux investisseurs un accès à une plateforme structurée proposant des transactions bancables et sans risque.

Des Salles de transactions, la Galerie du marché qui offrira des opportunités de réseautage axés sur l’investissement et des réunions d’entreprise à entreprise (B2B) ont été au programme de cette édition sous forme de réunions bilatérales inter-entreprises entre les investisseurs et les porteurs de projets.

L’événement a permis de présenter aux investisseurs des milliards de dollars de transactions dans les domaines des TIC, de l’énergie, de l’agro-industrie et des soins de santé. Il promouvra également les secteurs dans lesquels l’Afrique possède un avantage comparatif, tels que les industries créatives, la musique, le cinéma, le textile et le sport.

La Maroc a été représenté à cet événement par une délégation de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), comprenant, outre Mme Amina Benkhadra, Jamal El Fouar, Directeur du Pôle Support, Mohammed Benzaria, Directeur du Pôle Midstream, et Mme Wafae Benjelloun Benhammou, Directeur conseiller.

La recherche scientifique doit être au cœur des stratégies nationales de développement des énergies renouvelables (EnR), a indiqué, le 2 novembre à El Jadida, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.

S’exprimant à l’occasion de l’inauguration des salons Elec Expo, Ener Event & Tronica Expo, M. Miraoui a mis l’accent sur la nécessité d’associer le capital humain et la recherche scientifique aux stratégies du Royaume relatives à la promotion des EnR, affirmant que les questions écologiques revêtent une importance capitale dans les plans de développement du Maroc conformément aux Hautes Orientations Royales.

“Il faut que nous parvenions à associer l’ensemble des grands chantiers de notre pays à la formation et à la recherche ce qui nous permettra de capitaliser sur notre savoir-faire et profiter des ressources dont regorge notre continent que nous devons employer à notre avantage pour créer de la valeur ajoutée”, a relevé le ministre lors de cet événement placé sous le thème “La mobilité électrique: états des lieux et opportunités”.

Parallèlement, M. Miraoui a mis en avant l’élan de progrès réalisé par le Maroc, aujourd’hui leader régional et continental en matière de développement durable, appelant l’ensemble des parties prenantes, publiques et privées, à coopérer pour l’innovation et la recherche scientifique, deux axes majeurs de l’action du ministère, qu’il s’emploie à promouvoir pour répondre avec acuité aux enjeux et défis du développement socio-économique du Maroc.

A ce titre, le ministre a mis en lumière la nécessité de développer des recherches pour parvenir à de nouvelles technologies de stockage qui constituent “le talon d’Achille” de tout développement énergétique, dans l’objectif de concevoir des capacités et moyens de stockage innovants à même d’optimiser l’utilisation de ces énergies émergentes.

M.Miraoui a, dans ce cadre, insisté sur l’importance pour l’écosystème de l’innovation d’être attentif aux ruptures technologiques qui remplaceront les technologies dominantes, lesquelles devraient être anticipées par la formation et le déploiement de la recherche & développement, dans le cadre d’une intelligence collective, à l’aune des évolutions du secteur des EnR.

Pour sa part, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a souligné que la mobilité électrique peut être une opportunité pour le Maroc, donnant l’exemple de la fabrication par des ingénieurs marocains des 600 bornes de recharge pour véhicules électriques déployées aujourd’hui sur le territoire national.

M.Mouline a également rappelé la nouvelle feuille de route de mobilité électrique en cours d’élaboration en collaboration avec les ministères concernés, les institutions publiques et privées, la CGEM, ainsi que les établissements universitaires dans le volet de la recherche et du développement.

Cette nouvelle stratégie vise à saisir les opportunités de déploiement de la mobilité électrique sur le plan national afin de consolider l’industrie des véhicules propres au Maroc dont deux modèles sont déjà conçus et produits localement et exportés au nombre de 40.000 véhicules.

L’industrie des batteries est un autre volet important dans la mesure où les ressources naturelles du Royaume renferment des composants et des minerais essentiels à leur production, a-t-il ajouté, notant que cette industrie créatrice d’emplois et de valeur ajoutée représente une opportunité de développement économique pour le pays.

Le président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), Ali El Harti, est revenu, lui, sur l’importance d’adhérer à la mobilité électrique au moment où s’opère à travers le monde une réelle transition du thermique vers l’électrique, formulant le souhait pour les entreprises marocaines de capter les opportunités offertes par l’émergence des EnR.

Le Maroc et le Niger entretiennent une coopération importante dans le domaine des énergies renouvelables (EnR), a indiqué, le 3 novembre à El Jadida, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Énergies renouvelables du Niger, Ibrahim Yacouba.

Le Maroc possède une expérience avérée en matière de développement des énergies renouvelables, alors que le Niger dispose du potentiel le plus élevé en énergie solaire, a souligné M. Yacouba en marge des salons, Elec Expo, Ener Event et Tronica Expo, ajoutant que ces atouts “que nous allons mettre en valeur pour renforcer cette coopération“.

Il a, dans ce sens, rappelé qu’un document-cadre de coopération a été élaboré conjointement par les ministères des deux pays, dans l’objectif d’exploiter l’ensemble des opportunités offertes par le secteur des EnR.

Le ministre nigérien a évoqué, à cet égard, le partenariat d’assistance technique avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui est actuellement en cours d’approfondissement, pour renforcer le partage des bonnes pratiques entre les deux pays et la formation du personnel en matière des EnR.

Le Niger dispose d’une coopération diversifiée, ancienne et très importante avec le Maroc, dans la plupart des secteurs liés au développement durable, qui en fait un partenariat bilatéral fructueux, excellent et adapté aux besoins des deux pays, a-t-il fait savoir, notant que ces liens ont évolué au fil des années, pour devenir un axe de coopération majeur pour le Niger.

Le taux de réalisation du programme d’électrification rurale global (PERG) a atteint 99,85% jusqu’à fin septembre, a annoncé le 31 octobre à la Chambre des représentants, la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale sur la «généralisation de l’électricité dans le monde rural», présentée par le groupe RNI, Mme Benali a assuré que le ministère s’emploie à parachever ce programme à travers l’électrification de 400 villages durant la période allant de 2022 à 2025, afin d’atteindre les 99.94%.

Le ministère étudie le raccordement en électricité des villages non couverts par le programme, ce qui coûtera environ un milliard de dirhams, a-t-elle noté, faisant remarquer que le cadre initial du programme est arrivé à son terme.

Elle a également annoncé la prochaine élaboration d’un nouveau cadre pour le programme d’électrification rurale global, à travers le programme PERG 2.0 visant à compléter l’électrification rurale dans les zones reculées et enclavées du réseau électrique national grâce à la réhabilitation énergétique des bâtiments, des établissements d’enseignement et de santé, des mosquées et des foyers d’étudiants, indiquant que ce programme permettra la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.

Mme Benali a assuré, par ailleurs, que l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) veille, avec le secteur privé et en coordination avec le ministère, à sécuriser un stock suffisant de combustible pour assurer un fonctionnement continu des moyens de production d’électricité, ajoutant que le ministère travaille sur l’arsenal légal et réglementaire relatif au secteur des énergies renouvelables.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Office national de l’Eau et de l’Électricité (ONEE) ont lancé, le 2 novembre, une nouvelle initiative d’économie de l’électricité qui permettra au consommateur final de réduire sa facture.

“Il s’agit d’une initiative qui vient appuyer la campagne habituelle de sensibilisation à l’efficacité énergétique lancée par le ministère en coordination avec ses organismes sous tutelle concernés”, a déclaré la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

La ministre, qui était accompagnée du directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, a indiqué que la campagne vise à récompenser le consommateur et à l’inciter à optimiser sa consommation d’électricité et ainsi réduire sa facture.

Il sera question de faire une comparaison entre la consommation en novembre-décembre 2022 par rapport aux mêmes mois de 2021, donnant lieu à un bonus en 2023 aux consommateurs ayant le plus économisé en termes d’énergie.

À terme, la campagne espère économiser près de 5% d’énergie “peut même plus”, a estimé Mme Benali, ajoutant que “ces 5% correspondent à la consommation mensuelle d’une ville de la taille de Tanger”.

Selon les données fournies par l’ONEE, la consommation du Maroc pendant les mois de novembre et décembre 2021 s’est établie à 5,5 TW/h. Une hypothèse de réduction de 5% de la consommation sera traduite par l’économie en novembre-décembre de près de 275 GW/h.

Cette expérience originale permettra également d’inculquer une certaine culture de l’efficacité énergétique mais aussi de développer un esprit de solidarité et d’engagement national dans ce domaine, a noté la ministre.

Soulignant la nécessité de la préservation de l’énergie, Mme Benali a rappelé la conjoncture internationale marquée par l’instabilité des marchés, “ce qui s’est répercuté sur notre pays dont la facture énergétique a augmenté de 130% par rapport à l’année précédente”, notamment que le Royaume importe plus de 90% de ses besoins énergétiques.

Selon le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, l’efficacité énergétique est un levier de compétitivité de l’économie et de réduction de la facture énergétique nationale.

Dans ce sens, le ministère ambitionne de généraliser les mesures d’efficacité énergétique dans tous les secteurs d’activités, notamment les secteurs les plus consommateurs d’énergie, à savoir le transport qui représente environ 38% de la consommation énergétique finale, le bâtiment (33%), l’industrie (21%) et l’agriculture et l’éclairage public (8%).

Jusqu’à présent, plus de 80 mesures d’efficacité énergétique sont identifiées et leur mise en œuvre permettra l’atteinte d’une économie d’énergie d’au moins 20% à l’horizon 2030, à travers l’intégration de l’efficacité énergétique dans les nouveaux projets d’investissement et au niveau des dépenses publiques, le développement des métiers de l’efficacité énergétique ainsi que l’amélioration du cadre institutionnel.

Les efforts se poursuivent également par des actions visant la mise en place d’audits énergétiques obligatoires dans les secteurs industriels et tertiaires, l’émergence d’un écosystème d’entreprises nationales spécialisées, sachant que 23 agréments ont été accordés par le ministère à des entreprises marocaines, la fixation des performances énergétiques minimales des équipements, et le développement de sociétés de services énergétiques.

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Un accord stratégique a été signé en marge de la 27e Conférence des Parties à l’Accord des Nations Unies sur le Climat (COP27) à Charm El Cheikh, entre deux entreprises marocaine et israélienne pour produire de l’hydrogène vert dans le Royaume.

La société marocaine GAIA Energy a indiqué qu’un accord a été signé avec la société israélienne H2PRO pour le transfert, l’intégration et l’implémentation des électrolyseurs les plus performants au monde, afin de produire massivement de l’Hydrogène vert sur le territoire du Royaume.

Cette entente est significative pour la coopération régionale, les relations Maroc-Israël et le positionnement du Royaume du Maroc en tant que hub d’hydrogène vert.

Les deux sociétés ont dévoilé le 8 novembre, les plans de leur nouveau partenariat en marge de la Conférence des Nations Unies sur le climat, en présence du ministre israélien de la Coopération régionale, Issawi Frej, la ministre israélienne de la Protection de l’Environnement, Tamar Zandberg, et du Directeur Égypte et Maghreb au sein du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Ben Dor.

Elle a précisé que les représentants du ministère de la Transition énergétique et du développement durable du Royaume du Maroc étaient également présents pour cette signature, à savoir le Chef de division du Changement climatique et de l’économie verte, Rachid Tahiri, et le Chef d’unité de l’Économie verte au sein du ministère, Kelthoum Belhaj.

L’objet de cette collaboration entre GAIA ENERGY et H2PRO consiste en la mise en œuvre d’un projet pilote sur le territoire marocain pour produire une large capacité d’hydrogène et d’ammoniac vert, en utilisant la technologie des électrolyseurs de H2PRO, commençant avec une capacité de 10-20 mégawatts.

Il s’agit également de travailler sur le développement du système H2PRO sur l’échelle de plusieurs gigawatts sur certains projets développés par Gaia Energy, ainsi que de travailler sur l’implantation d’une Giga factory d’électrolyseurs au Maroc, afin de produire la technologie localement et transférer le savoir-faire vers le Maroc, permettant d’intégrer à 100% la production localement.

Cette annonce intervient au milieu du rassemblement le plus médiatisé sur l’action climatique : la Conférence annuelle des Parties des Nations Unies (COP27), où le thème de l’hydrogène vert et son rôle essentiel dans la transition vers le net zéro figurent en bonne place dans les négociations officielles et les événements parallèles.

L’hydrogène vert est devenu largement accepté à la fois comme un outil clé pour décarboner les secteurs difficiles, et comme une molécule propre pour le stockage et le transport des énergies renouvelables.

La signature du mémorandum d’entente en marge de la COP27 vient appuyer les relations maroco-israéliennes sur le plan de la coopération régionale autour du climat et de l’environnement, notant que Gaia Energy et H2PRO sont convaincus du potentiel du Royaume en tant que futur hub d’hydrogène vert pour la région.

Dans ce sens, cette ambitieuse collaboration force le constat de l’importance clé du rôle du secteur privé dans le renforcement des relations entre nos deux peuples soudés par des liens ancestraux, mais aussi des liens économiques durables, afin de jouer un rôle important dans la transition énergétique mondiale.

En marge des travaux de la COP27, un Mémorandum d’Entente (MoU) sur la feuille de route relative au Commerce d’Électricité Durable «SET Roadmap» a été signé entre le Maroc et l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Jochen Flasbarth, Secrétaire d’État au ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement de la République Fédérale d’Allemagne, Stephane Crouzat, Ambassadeur de France en charge des négociations sur le changement climatique, les énergies renouvelables et la prévention des risques climatiques, et Mme Manuela Franco, Ambassadeur du Portugal en Égypte.

Étaient également présents, Álvaro Iranzo Gutiérrez, Ambassadeur de l’Espagne en Égypte, Christian Berger, Ambassadeur chef de la délégation de la Commission Européenne en Égypte, Nasser Kamel, Ambassadeur Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée et Paul Noumba Um, Directeur régional MENA pour les Infrastructures de la Banque Mondiale.

Ce mémorandum d’entente vise à renforcer davantage le partenariat stratégique liant le Royaume et ses partenaires européens dans le domaine de l’énergie, et s’inscrit dans le cadre de la feuille de route pour le commerce durable de l’électricité (SET Roadmap), mis en place par le Maroc, la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal lors de la COP22 tenue à Marrakech en 2016, et qui vise à ouvrir les marchés des énergies renouvelables les uns aux autres.

Il fait suite aussi à la signature d’une déclaration commune à Bruxelles en décembre 2018 établissant des plans pour supprimer les obstacles commerciaux et physiques aux accords d’achat d’électricité pour les entreprises (CPPA).

Ce mémorandum d’entente permettra de continuer à œuvrer pour l’intégration des marchés de l’électricité verte des 5 pays. La priorité sera d’abord donnée au développement des Corporate PPA verts transfrontaliers, qui sont des contrats bilatéraux entre producteurs et industriels pour la vente d’électricité d’origine renouvelable, qui suscitent un intérêt croissant de la part des grands industriels, y compris ceux situés sur le continent européen.

Lors de cette cérémonie, Mme Benali a souligné que la signature de ce mémorandum d’entente marque la volonté commune des cinq pays de favoriser les échanges à plus grande échelle d’énergies propres et respectueuses de l’environnement.

Elle a ajouté que le MoU vient à point nommé pour soutenir les différentes mesures prises de part et d’autre de la Méditerranée, afin d’encourager la production et la consommation d’énergie propre.

La ministre a affirmé également que cette initiative est un exemple concret des actions qui seront entreprises dans la mise en œuvre du partenariat vert entre le Maroc et l’UE, et qui a été formalisé tout récemment à Rabat, dans les domaines du changement climatique, de la transition énergétique, de l’environnement et de l’économie verte et bleue.

Dans ce sens, Mme Benali a assuré que le Maroc entreprendra toutes les démarches nécessaires à la mise en œuvre des actions d’intégration du marché de l’électricité, en se concentrant à court terme sur les contrats transfrontaliers d’achat d’énergies renouvelables (CPPA).

Elle a, dans ce cadre, appelé toutes les parties prenantes, pays et institutions, à continuer à œuvrer activement pour l’adoption de systèmes de certification de l’électricité verte, reconnus par tous, apportant une garantie sur la nature et l’origine de l’électricité, et permettant ainsi d’approvisionner les industriels des cinq pays en électricité verte.

En parallèle, le travail sera focalisé, sur le long terme, sur une intégration plus complète des marchés de l’électricité renouvelable des cinq pays en mettant à jour les études réalisées précédemment, pour tenir compte des importantes évolutions économiques, politiques et réglementaires dans le domaine des énergies renouvelables.

Une convention de coopération a été signée entre l’Égypte et le Maroc dans le domaine de l’environnement et du développement durable à Charm El-Cheikh, en Égypte, en marge de la 27e conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27). 

Cette convention, signée par Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, et son homologue Yasmine Fouad, ministre égyptienne de l’Environnement, découle de la conviction des deux pays en la nécessité de l’intensification des efforts aux niveaux national et arabe pour protéger l’environnement et leur prise de conscience des défis environnementaux similaires dans les deux pays. 

L’accord prend en considération les développements récents dans ce domaine aux niveaux national et international, et s’articule autour de la mise en œuvre d’activités de coopération à travers plusieurs mécanismes, y compris l’échange d’expériences et d’informations, l’accès aux stratégies et politiques environnementales dans les deux pays, et l’encouragement des partenariats au niveau des experts techniques et entre toutes les parties œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement dans les deux pays. Cette convention comprend également la mise en œuvre d’études et de projets environnementaux conjoints, ainsi que la coordination des positions entre les deux pays par la présence, la participation et l’échange de vues aux réunions de la Ligue des États arabes, de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement et d’autres organisations internationales officielles et non officielles. 

Elle porte sur plusieurs domaines, notamment le cadre institutionnel et législatif de l’environnement et du développement durable, l’évaluation environnementale des projets, l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques, le développement des énergies renouvelables, la gestion intégrée des zones côtières, la lutte contre la pollution marine et la gestion intégrée des déchets transfrontaliers solides et dangereux. 

En outre, elle prévoit une coopération dans le domaine de la gestion intégrée des réserves naturelles, de la conservation de la biodiversité et de la réhabilitation des écosystèmes, de la planification environnementale pour le développement durable des zones urbaines et rurales, des indicateurs environnementaux, du développement durable, de l’éducation environnementale, des technologies modernes, de l’innovation environnementale et des économies écologiques.

Le Maroc et l’Égypte entretiennent des relations distinguées à tous les niveaux politique, économique, culturel et médiatique, caractérisées par une compréhension et une coordination continues sur les dossiers de l’action conjointe nationale, régionale et internationale, afin de rendre les relations internationales au service de la stabilité et du développement dans les deux pays.