Le Maroc œuvre pour la souveraineté et la sécurité énergétiques de la région, a souligné, le 11 novembre à Rimini, le secrétaire général de la Fondation RES4Africa, Roberto Vigotti, évoquant le projet stratégique de gazoduc Maroc-Nigéria.

Le Royaume mise, aujourd’hui, sur l’interconnexion aussi bien électrique que gazière, renforçant ainsi son indépendance énergétique et celle du continent, a déclaré à la MAP M. Vigotti, en marge de la 25ème édition des salons Ecomondo et Key Energy, soulignant l’importance du projet de gazoduc Maroc-Nigéria.

Le Maroc se présente comme l’un des modèles les plus influents en matière de transition énergétique en Afrique, du fait qu’il a déployé toutes les stratégies, les politiques et les moyens nécessaires, ainsi que les technologies les plus innovantes, pour réussir ce chantier.

Le secrétaire général de cette fondation, qui rassemble un large réseau de membres du secteur de l’énergie propre en Afrique et en Europe, s’est, en outre, félicité de la coopération fructueuse entre RES4Africa et le Maroc, annonçant un programme de partenariat renforcé prévu pour l’année prochaine.

L’édition 2022 des Salons Ecomondo et Key Energy a accordé une attention particulière aux défis et aux opportunités énergétiques en Afrique, notamment à travers la 2ème édition d'”Africa Green Growth“, qui a connu la participation de plusieurs pays africains, dont le Maroc.

Du changement climatique au recyclage des matériaux, passant par la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, les salons d’Ecomondo et de Key Energy, ont proposé, en outre, une centaine de séminaires et de conférences animés par les professeurs Fabio Fava et Gianni Silvestrini, à la tête des comités scientifiques et techniques respectifs des deux plateformes.

Des innovateurs, des autorités internationales et nationales, le monde de la science et de l’université, des décideurs et des investisseurs du monde entier ont pris part à ces salons de référence en matière de développement durable.

La consolidation de la coopération entre le Maroc et l’Inde dans plusieurs domaines, notamment en matière d’énergie et des mines ont été au centre d’entretiens, le 24 novembre à Rabat, entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, et le vice-ministre indien des Affaires étrangères, Ausaf Sayeed.

Les entretiens ont porté sur le renforcement de la coopération maroco-indienne “dans plusieurs domaines intégrés, à savoir l’énergie, les mines, les fertilisants et l’infrastructure“.

Les deux parties ont également convenu de renforcer davantage leur coopération en matière de formation des cadres.

Mme Benali a souligné que cette rencontre, qui intervient au moment où le Maroc préside la 6è Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-6) et l’Inde assure la présidence du G20, a été aussi l’occasion de discuter des questions liées au multilatéralisme environnemental et climatique. Le Maroc et l’Inde entretiennent des relations de coopération concrétisées par la signature de plusieurs accords dans divers domaines tels que l’agriculture, l’éducation, la culture, l’énergie et les mines, l’environnement, l’informatique et la coopération judiciaire.

La Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a souligné, le 22 novembre à Nouakchott, que le Maroc a su, conformément à la vision royale, mettre en œuvre une politique de développement des énergies renouvelables.

“Le Maroc a su mettre en œuvre, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI, une politique de développement des énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et d’intégration régionale malgré le manque des ressources fossiles importantes”, a-t-elle déclaré à la MAP en marge de sa participation à la 6ème conférence “Mauritanides” des mines et de l’Energie.

Mme Benkhadra a mis en avant l’engagement du Royaume en faveur de l’intégration régionale, grâce aux interconnexions électriques liant le Maroc à d’autres pays.

Dans ce sens, elle a fait état des efforts visant le renforcement des interconnexions électriques vers les pays voisins du sud, notant que le Maroc s’inscrit pleinement dans volonté de collaboration et coopération dynamique au profit de toutes les parties.

Selon elle, “le Souverain érige en priorité la coopération avec les pays africains“.

Dans le même ordre d’idées, Mme Benkhadra a mis en relief le caractère stratégique du projet du gazoduc Nigeria-Maroc, né de la vision de SM le Roi Mohammed VI et du Président nigérian, Muhammadu Buhari, et qui répond parfaitement à cette volonté d’intégration régionale et d’accès généralisé à l’énergie et la valorisation des richesses.

“Le projet du gazoduc illustre l’importance de la coopération entre ces pays et représente un vecteur d’accompagnement d’un dynamisme régional“.

La DG de l’ONHYM a souligné l’importance de cette rencontre qui met en lumière les potentialités de la Mauritanie dans le secteur de l’Energie et les opportunités de développement minier et industriel qui en découlent.

Lors de cette conférence, la responsable a rappelé la tenue de plusieurs tables rondes qui se sont articulées autour de la monétisation de ces gisements et des perspectives de croissance industrielle et minière de ces pays.

La responsable a pris part à une table ronde au cours de laquelle les directeurs généraux de tous les offices chargés des hydrocarbures et des mines dans les pays de l’Afrique du nord ou subsaharien ont discuté des perspectives de coopération dans le domaine du pétrole et du gaz en Afrique.

Et de souligner le rôle important de l’Afrique dans le développement de la planète, notant que l’Afrique est riche de par son potentiel humain et ses ressources naturelles dont les importantes réserves du pétrole et de gaz.

Rappelant les défis de développement durable et d’accès à l’électricité et l’énergie auxquels fait face l’Afrique, Mme Benkhadra a appelé à promouvoir des politiques adéquates pour valoriser les ressources naturelles du continent.

Organisée par le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, la 6ème conférence “Mauritanides” s’est articulée autour des sujets relatifs aux mines au pétrole et au gaz, en présence de grandes compagnies internationales spécialisées dans le domaine de la prospection pétrolière et l’exploitation des mines.

Le Président de la Fédération de l’Energie, M. Rachid Idrissi Kaitouni a reçu, le 14 novembre aux bureaux de la Fédération de l’Energie, Son Excellence M. Micheal Cutts , ambassadeur d’Australie au Maroc, en présence de MM. Nakkouch, premier vice-président de la Fédération de l’Energie, Mostafa Labrak, Secrétaire Général de  la Fédération de l’Energie, Oussama Alaoui, représentant de la Commission Commerce et Investissement d’Australie et Omar Jouahri , Chairman « Australia Morocco Business Council ».

Les entretiens entre les deux parties ont porté sur les opportunités d’affaires relatives au Gaz Naturel au Maroc et l’intérêt de l’Australie de participer aux appels d’offres relatifs à l’approvisionnement du Maroc en ce produit ainsi que l’Etat d’avancement des projets FRSU (unité Flottante de stockage et de regazéification du gaz naturel) qui sont prévus dans le ports de Mohammedia et Jorf Lasfar ou Kenitra.

Les pourparlers ont également évoqué l’intérêt porté par l’Australie aux projets de développement et d’investissement relatifs  à l’Hydrogène vert notamment par des sociétés australiennes qui peuvent prendre part aux projets à venir dans ce secteur prometteur de l’énergie  verte.

Le cadre légal des énergies renouvelables notamment sur la loi 13.09 et son amendement par le projet de loi 40.19 en cours d’approbation à la Chambre des Conseillers ont également été abordés.

Sur un autre volet, les australiens ont aussi manifesté leur intérêt pour la mise sur le marché leurs franchises de « Convenience Stores» que certaines sociétés de distribution de carburants peuvent commercialiser les produits australiens dans leurs shops et dont la Fédération de l’Energie peut faciliter le contact.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, le 22 novembre 2022 au Palais Royal de Rabat, une réunion de travail consacrée au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine.

Cette réunion de travail s’inscrit dans le cadre du suivi régulier par le Souverain des objectifs stratégiques que le Royaume s’est fixés en matière de développement à grande échelle des énergies renouvelables, notamment celui de porter la part de ces énergies à plus de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030.

Un exposé a été présenté devant Sa Majesté le Roi sur l’état d’avancement du programme de développement des énergies renouvelables. Fruit d’une Vision clairvoyante du Souverain, ce programme a permis au Maroc d’affirmer aujourd’hui son leadership régional et mondial dans ce secteur majeur de la transition énergétique.

Ainsi, Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes Directives en vue d’accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment les énergies solaire et éolienne. En construisant sur ses avancées, le Maroc devrait accélérer le déploiement des énergies renouvelables afin de renforcer sa souveraineté énergétique, réduire les coûts de l’énergie et se positionner dans l’économie décarbonée dans les décennies à venir.

Il s’agit notamment d’activer la réalisation des projets en cours de développement, de même que valoriser l’avantage compétitif du Maroc pour attirer davantage d’investissements nationaux et étrangers dans le secteur.

A cet égard, Sa Majesté le Roi a demandé d’accélérer la réalisation des trois projets d’énergie solaire Noor Midelt.

Par ailleurs, la montée en compétitivité des énergies renouvelables ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour le Royaume, en particulier dans les domaines de dessalement de l’eau de mer et de la filière émergente de l’hydrogène vert et de ses usages.

Afin de placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir, et répondre aux multiples projets portés par des investisseurs et leaders mondiaux, le Souverain a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc. Elle devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.

Cette réunion de travail s’est déroulée en présence du Conseiller de SM le Roi, M. Fouad Ali El Himma, du ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, de la ministre de l’Économie et des Finances, Mme Nadia Fettah, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, et du Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable, M. Abderrahim El Hafidi.

Près de 78 milliards de dollars, en valeur actuelle, est le montant total des investissements nécessaires pour ancrer solidement le Maroc sur une trajectoire de résilience et bas carbone à l’horizon 2050, selon le Rapport sur le climat et le développement (CCDR) du Maroc, élaboré par la Banque mondiale.

Investir maintenant dans l’action climatique procurera d’”importants bénéfices au Maroc”, en permettant de créer de nouveaux emplois, de redynamiser les zones rurales et de transformer le pays en un pôle industriel “vert” tout en l’aidant à atteindre plus largement ses objectifs de développement, indique le rapport, présenté le 3 novembre à Rabat, par Carole Megevand, Leader de secteur Développement durable pour les pays du Maghreb.

La réalisation de ces investissements sera progressive, mais leur rentabilité sera considérable, faisant ainsi du Maroc un environnement attractif pour les investissements étrangers directs et un centre d’exportations, en plus de stimuler la croissance économique.

Et de souligner que si les investissements dans les infrastructures hydrauliques revêtent une importance capitale, ils doivent s’accompagner de réformes dans le secteur de l’eau et de changements de comportement chez les consommateurs.

Selon les estimations du rapport, un niveau optimal d’investissements dans la gestion du risque de catastrophe permettrait de couvrir l’équivalent de 15 à 20% des pertes moyennes annuelles, soit un montant annuel d’investissement moyen compris entre 67 et 90 millions de dollars.

Par ailleurs, afin de décarboner l’économie du pays à l’horizon 2050, le rapport met l’accent sur la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et le déploiement massif de l’énergie solaire et éolienne.

Selon les projections du rapport, plus de 85% de l’électricité pourrait être produite à partir d’énergies renouvelables d’ici 2050, contre 20% en 2021. Avec, à la clé, la création d’au moins 28.000 emplois nets par an (soit 140.000 emplois en cinq ans) dans les seuls secteurs du renouvelable et de l’efficacité énergétique.

Les gains sur le front de l’emploi pourraient même être supérieurs en tenant compte du développement de l’hydrogène vert, de la mobilité électrique ou d’autres investissements industriels verts dans le Royaume.

Le rapport évalue à environ 53 milliards de dollars le coût de la décarbonation au cours des trois prochaines décennies, sachant que ces investissements seront en grande partie pris en charge par le secteur privé, sous réserve de la mise en œuvre de politiques sectorielles adaptées.

L’impact économique net serait cependant positif : réduction des importations de combustibles fossiles et d’ammoniac, sécurité énergétique accrue, diminution de la pollution atmosphérique et moindre vulnérabilité aux chocs internationaux sur les prix des hydrocarbures.

La décarbonation pourrait permettre au Maroc de devenir un exportateur net d’énergie verte et d’hydrogène vert et de faire du Royaume un pôle d’investissements et d’exportations industriels verts, notamment vers l’Union européenne.

Les besoins d’investissement en matière d’atténuation et d’adaptation nécessiteraient environ 23,3 milliards de dollars d’ici 2030 (dont les deux tiers consacrés à l’adaptation), 25 milliards de dollars entre 2031 et 2040, et 29,5 milliards de dollars entre 2041 et 2050.

Les CCDR sont un nouvel outil de diagnostic de la Banque mondiale ayant pour objectif d’étudier les liens entre climat et développement et de cerner les interventions prioritaires pour renforcer la résilience et atténuer les émissions de carbone tout en soutenant la croissance économique et en réduisant la pauvreté. Le rapport consacré au Maroc est le premier publié pour un pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Le rapport identifie trois enjeux prioritaires en soutien à une action climatique urgente : lutter contre la pénurie d’eau et les sécheresses, améliorer la résilience aux inondations, et décarboner l’économie. Le rapport se penche également sur les enjeux transversaux que constituent le financement, la gouvernance et l’équité.

Plusieurs projets d’envergure ont été inaugurés et lancés, le 7 novembre dans la région de Dakhla Oued Eddahab, par le Directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, à l’occasion du 47e anniversaire de la Marche verte.

Ainsi, M. El Hafidi a lancé les travaux du projet relatif à la généralisation de l’électrification dans les communes et centres émergents de la province Oued Eddahab, inauguré le projet d’électrification à El Guerguarat et s’est enquis de l’état d’avancement du projet d’alimentation en eau potable au niveau de ce poste frontalier.

Dans la province d’Oued Eddahab, M. El Hafidi, accompagné du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, d’élus et de personnalités civiles et militaires, a lancé les travaux du projet relatif à la création d’un Poste Source 60/22 kV au PK40 à la commune d’El Argoub et au raccordement au réseau électrique national des centres émergents de cette province.

Après le raccordement de la ville de Dakhla au réseau national de l’électricité en février 2021, l’ONEE poursuit sa politique d’accompagnement du développement socio-économique des communes et centres émergents de la région, à travers la programmation et la réalisation de plusieurs infrastructures portant notamment sur la distribution de l’énergie électrique.

D’un coût global de 148 millions DH, ces infrastructures, financées conjointement par l’ONEE, le Conseil régional, l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume (APDS) et le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, permettront le raccordement des sites de pêche Ntireft, Labouirda, Imoutlane, du centre de la commune El Argoub et des projets agricoles dans les communes El Argoub et Bir Anzarane, ainsi que la zone touristique de la baie de Dakhla.

Ce projet structurant, dont les travaux sont prévus d’être achevés en juin 2024, permettra également l’alimentation en énergie électrique du nouveau port Dakhla Atlantique et du nouveau pôle urbain PK40.

Au niveau de la province d’Aousserd, l’ONEE a également programmé plusieurs projets, en vue d’accompagner le développement socio-économique des communes et centres émergents de cette province.

Plutôt dans la journée, M. El Hafidi, accompagné du gouverneur de la province d’Aousserd, Abderrahmane El Jaouhari et d’élus a procédé à l’inauguration et mise en service de l’électrification du poste frontalier El Guerguarat, assurée via son raccordement au réseau électrique du centre de Bir Gandouz.

Ce projet a nécessité la construction d’un réseau de distribution moyenne tension d’une longueur de 84 km et basse tension de 6 km, ainsi que le renforcement de la centrale de Bir Gandouz et la réalisation d’une centrale solaire avec un système de stockage.

Ce projet, dont les travaux ont été lancés en novembre 2021 lors de la commémoration du 46éme anniversaire de la Marche Verte, a nécessité un investissement de 77 MDH, cofinancés par l’ONEE, le Conseil régional, la Direction générale des collectivités territoriales et l’APDS.

A noter que les études techniques pour le raccordement des centres de Bir Gandouz et El Guerguarat au réseau national THT de l’électricité sont en cours de réalisation par l’ONEE.

Concernant le secteur de l’eau potable, M. El Hafidi, accompagné du gouverneur de la province d’Aousserd et d’élus, a effectué une visite de terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement du projet d’alimentation en eau potable du poste frontalier El Guerguarat, dont le lancement a été effectué en novembre 2021, lors de la commémoration du 46e anniversaire de la Marche Verte.

Mobilisant un montant global de 30 MDH, ce projet qui est financé par l’APDS (26 MDH) et l’ONEE (4 MDH), consiste en la réalisation et l’équipement d’un nouveau forage, d’une station de dessalement de l’eau de mer, pour un débit de 432 m3/jour et la construction d’un réservoir surélevé avec une capacité de 200 m3, ainsi que d’un réseau de distribution d’un linéaire de 5 km.

L’avancement des travaux de la tranche comprenant la station de dessalement et le réservoir a atteint un taux de 70% et son achèvement est prévu en mars 2023 pour une desserte en eau potable via une borne fontaine et camions citernes, en attente de la réalisation du réseau de distribution du Centre dont les travaux sont prévus d’être achevés en septembre 2023.

Pour ce qui est de l’assainissement liquide au niveau de la province d’Aousserd, l’Office réalise un projet d’assainissement liquide du Centre Bir Guandouz pour un coût de 57 MDH, dont le financement est assuré par le Conseil régional.

Ce projet, dont les travaux sont en phase d’achèvement, porte sur la réalisation d’un réseau de collecte des eaux usées sur 15,5 Km, deux stations de pompage et une station d’épuration de capacité 500 m3/j, en vue d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect de l’environnement et la valorisation des eaux épurées, via leur réutilisation dans l’arrosage des espaces verts.

A rappeler que les provinces du Sud du Royaume ont bénéficié d’un modèle de développement inclusif dans plusieurs secteurs, depuis leur retour à la mère patrie. Pour accompagner cet élan de développement, l’ONEE a réalisé plusieurs projets structurants dans les domaines de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique, de l’eau potable et de l’assainissement liquide, afin de répondre à la demande croissante en ces services de base.

Ces projets structurants ont nécessité une enveloppe budgétaire de 29.1 milliards de dirhams (MMDH), dont 21.4 MMDH pour les projets d’énergie électrique et 7,7 MMDH dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide durant la période allant de 1975 à 2022.

Quant aux perspectives de l’ONEE à l’horizon 2030, il est prévu un investissement global dans les provinces du Sud d’un montant de 64 MMDH, dont 58.3 MMDH pour le secteur de l’électricité et 5,7 MMDH dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Ces projets structurants de l’ONEE viennent en réponse aux besoins croissants en énergie électrique, en eau potable et en assainissement liquide, eu égard la dynamique socio-économique que connaissent les provinces du Sud, d’autant plus qu’ils contribuent au rayonnement de ces provinces aux niveaux national et continental.

Le Groupe Bank of Africa (BOA), engagé fortement dans la décarbonation industrielle, a tenu, le 31 octobre à Casablanca, l’événement de lancement d’une série de rencontres avec les industriels et leur écosystème sous le thème “Décarbonation, levier de compétitivité pour l’entreprise marocaine“.

Cet événement sera décliné en rencontres régionales sur Agadir, Tanger, Fès et plusieurs autres villes du Royaume et ce, avec pour objectif d’apporter des réponses concrètes aux besoins des entreprises en matière de décarbonation à travers l’apport d’experts nationaux et internationaux éclairant sur l’enjeu de la décarbonation et son impact sur la compétitivité des entreprises marocaines (industrielles et exportatrices, en priorité).

A cette occasion, le Président Directeur Général du Groupe BOA, Othman Benjelloun, a souligné que “le principal défi de ce siècle est, en effet, de réussir la transition progressive et équitable vers une économie de bas-carbone voire décarbonée ainsi qu’à son verdissement, en priorisant le secteur énergétique“.

“De nouvelles opportunités d’emplois décents seront ainsi créées, conformément à la Vision Royale instillée dans le Nouveau Modèle de Développement”.

En outre, M. Benjelloun a rappelé que le Groupe, dès 2008, s’est engagé dans la finance durable en mettant en place un Système de Gestion Environnementale et Sociale (SEMS) et en assumant un leadership dans le domaine de la Responsabilité Sociale d’Entreprise.

Le Groupe a notamment pris des engagements internationaux comme l’adhésion aux Principes de l’Équateur ou au Global Compact des Nations Unies et fut pionnier dans le lancement réussi des lignes d’efficacité énergétique, de valorisation des matières résiduelles ou de gestion de l’eau. Il a aussi obtenu, depuis quelques années déjà, les certifications environnementales, d’efficacité énergétique et calcule son empreinte carbone, a fait valoir le PDG de BOA.

Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour a souligné qu’aujourd’hui, une opportunité se présente pour le Maroc afin de se positionner encore mieux que ses concurrents dans le domaine de la décarbonation.

“On a une chance exceptionnelle. Non seulement on est l’un des pays les plus compétitifs au monde pour produire les énergies renouvelables, mais on a une certaine proximité avec l’un des plus grands marchés du monde qui font qu’on peut produire moins cher qu’aujourd’hui avec de l’énergie décarbonée et la livrer à 14 kilomètres dans l’un des plus grands marchés dans le monde“.

Dans ce sillage, il a fait savoir que le Maroc a déjà mis en place un ensemble de mécanismes, notamment de financement, de subvention et même de partenariat privé-privé pour le développement de l’énergie et des capacités renouvelables pour les entreprises.

Et de soutenir que le Maroc s’oriente vers la décarbonation totale de son outil de production avec l’ambition d’être la base industrielle décarbonée la plus compétitive au monde.

De son côté, le directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline a noté que le contexte actuel aussi bien climatique que géopolitique, montre que ce qui est en train de se faire au Maroc a un rôle dans le développement du pays et du continent.

“Nous ne pourrons plus nous développer sans le volet du développement durable“, a-t-il relevé, ajoutant que les investissements doivent se faire de la façon la plus propre possible.
Le DG de l’AMEE a aussi mis en avant le rôle important du secteur financier, puisque toute action menée doit faire appel au secteur financier.

Pour sa part, le président de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi, s’est arrêté sur l’urgence à travers la planète de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour protéger le climat et les vivants surtout avec les problème liés à la chaleur et à la pollution qui sont de plus en plus fréquents dans le monde entier.

Consciente des défis et engagements sur le plan national et international pour accompagner les entreprises marocaines face à de nombreuses exigences, l’ASMEX a multiplié ses actions pour la décarbonation et proposer des solutions vers un avenir propre qui offre d’excellentes possibilités de développement.

De son côté, la Cheffe de section compétitivité économique-Infrastructures et environnement de la délégation de l’Union européenne au Maroc, Matilde Ceravolo, a affirmé, dans une intervention pré-enregistrée, que la transition offrira des perspectives en matière de croissance économique, de nouveaux modèles économiques, de nouveaux marchés ainsi que de nouvelles possibilités en terme d’emploi et de développement technologique.

Face aux enjeux qui restent “relatifs”, une opportunité se présente puisque le bien être des citoyen(ne)s est d’assurer une croissance durable et une utilisation efficiente des ressources et produits du quotidien, a noté Mme Ceravolo.

A travers son engagement dans la création de conditions favorables à une croissance durable et sa contribution à l’accélération de la transition énergétique de ses clients, BOA confirme encore une fois sa position en tant qu’acteur majeur dans l’émergence d’une industrie Verte au Maroc et se positionne au service de l’économie verte dans le but de générer un impact positif sur le tissu productif national.

EcoFlow, entreprise spécialisée dans l’énergie portable et renouvelable, renforce son développement à l’international et annonce son entrée au Maroc. “Les solutions portables d’EcoFlow pour générer, stocker et utiliser l’électricité seront distribuées au Maroc par son partenaire Easy Power”, indique EcoFlow dans un communiqué.

EcoFlow a commencé ses activités en 2017 avec un groupe d’ingénieurs multidisciplinaires ayant cumulé des années d’expériences dans l’industrie des batteries. Leur objectif était de développer des solutions d’alimentation portables innovantes et écologiques. 

La même année, l’entreprise lance son premier produit, EcoFlow RIVER, une station électrique portable de la taille d’un lunch box conçue pour les amateurs de plein air dans les pays émergents. 

Cette innovation lui permet de réaliser, grâce au crowdfunding, une levée de fonds de 1 million de dollars. Deux ans plus tard, en 2019, l’entreprise développe l’EcoFlow DELTA, une station électrique portable dont la recharge est la plus rapide au monde. 

En moins d’une heure en charge, la batterie passe de 0 à 80% alors que la plupart des batteries disponibles sur le marché, à l’époque, prennent environ 8 à 10 heures pour se recharger. En 2021, l’entreprise introduit l’EcoFlow Delta Pro, la première batterie domestique portable au monde avec un écosystème extensible. 

Cette solution conçue pour le système de backup à domicile et la gestion intelligente de l’énergie a bénéficié d’une levée de fonds de 12 millions de dollars. Elle a été classée dans la liste TIME des 100 meilleures Inventions de 2021.

EcoFlow, déjà 100 marchés à l’export 

Parmi les usages des stations d’énergie portables, le communiqué cite l’alimentation de secours pour la maison, l’alimentation des équipements publics tels que les hôpitaux et l’alimentation des caravanes, les travaux et les tournages en plein air. 

EcoFlow dispose également de deux technologies de pointe : X-Boost et X-Stream. Ces stations permettent de bénéficier d’une hausse significative de puissance délivrée par l’appareil et une charge plus rapide. En 2022, EcoFlow élargit sa gamme de produits et lance le climatiseur portable Wave. 

Ces appareils améliorent l’expérience des utilisateurs en plein air et permettent d’accroitre leur efficacité énergétique. L’entreprise a également mis sur le marché les premières solutions d’énergie modulaires plug-and-play hautement intégrées et les kits d’alimentation pour fournir une option personnalisable destinées aux personnes vivant dans de petites maisons ou dans des caravanes. EcoFlow a fourni, jusque-là, des solutions d’alimentation énergétique écologiques à plus de 100 marchés et régions y compris les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l’Australie et dans toute l’Europe, Asie-Pacifique et l’Amérique du Sud.

Le Maroc, un marché à fort potentiel Aujourd’hui, EcoFlow fait part de son ambition de s’implanter dans le marché marocain, à fort potentiel, à travers son premier partenaire distributeur Easy Power. A ce propos, Joy Wu, Responsable régional de l’APAC et de la LAMEA à EcoFlow déclare : “le Maroc représente pour nous un marché important car disposant d’un énorme potentiel en énergies renouvelables. D’ailleurs, le gouvernement marocain revoit constamment à la hausse ses objectifs en termes de production d’énergies renouvelables”.
“Par conséquent, la problématique du stockage de l’énergie se pose. C’est là où réside notre domaine d’intervention et des solutions d’alimentation électrique novatrices et écologiques. L’objectif est de soutenir et encourager l’indépendance des sociétés et des familles et ainsi aider les utilisateurs à vivre, explorer et rêver sans limites“, a ajouté M. Wu, cité dans le communiqué. 

Pour y arriver, EcoFlow combine recherches et connaissances de pointe afin de créer des solutions innovantes et avant-gardistes en matière de conception, d’intelligence et d’énergie. Échanger avec les professionnels du secteur Par ailleurs, EcoFlow a pris part à la 10e édition du salon international des énergies renouvelables, Ener Event, qui a eu lieu du 2 au 5 novembre à El Jadida. 

Une occasion pour EcoFlow de signer officiellement son entrée dans le marché marocain en présentant ses solutions et échangeant avec les professionnels du secteur qui prendront part à ce salon. 

Depuis sa création en 2017, EcoFlow a fourni des clients dans plus de 100 marchés grâce à ses gammes de produits DELTA et RIVER de centrales électriques portables et d’accessoires respectueux de l’environnement. La mission d’EcoFlow est de réinventer la façon dont le monde génère, stocke et utilise l’énergie en créant des innovations créatives, durables, et renouvelables. 

Les travaux d’un atelier régional de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sur les orientations stratégiques pour établir un système intégré de gestion au niveau des organismes de réglementation de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques ont débuté, le 31 octobre à Rabat. 

Cet atelier, qu’abrite cinq jours durant l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), s’inscrit dans le cadre de sa contribution au projet de développement de l’infrastructure réglementaire (RIDP) mis en place par l’AIEA au niveau international, en vue d’assister ses États membres en Afrique à établir ou à renforcer leurs infrastructures réglementaires de la sûreté radiologique et la sécurité des matières radioactives de manière efficace et durable.

Animé par cinq experts internationaux de l’AIEA, l’atelier est marqué par la participation d’environ 25 professionnels représentant les autorités réglementaires et des opérateurs des secteurs nucléaire et radiologique au Bénin, Burkina-Faso, Burundi, République centrafricaine, Tchad, Iles Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Guinée Équatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sao Tomé-et-Principe, Togo et au Maroc.

Cet atelier, destiné principalement aux dirigeants et aux cadres supérieurs des autorités réglementaires et aux opérateurs des secteurs nucléaire et radiologique, a pour but de les aider à comprendre afin de s’acquitter de leurs responsabilités en matière de développement, d’implémentation et d’amélioration continue des systèmes de gestion intégrés de leurs organisations.

En outre, il permettra de fournir des informations de base fondées sur les exigences et les recommandations en la matière de l’AIEA en utilisant ses publications.

À cette occasion, l’expérience nationale en matière de développement des systèmes de management intégré et leur informatisation a été présentée par les représentants d’AMSSNuR. L’accent a été aussi mis sur l’expérience de deux opérateurs industriels œuvrant respectivement dans le secteur de la production des radiopharmaceutique et le contrôle et inspections.

S’exprimant à cette occasion, le directeur par intérim d’AMSSNuR, Mounji Zniber, a insisté sur l’importance des chantiers de développement du système de management intégré de l’agence, ainsi que sur la digitalisation des processus métiers qui s’inscrivent dans le cadre de ses orientations stratégiques 2022-2026, prenant en compte les éléments nouveaux de son environnement telles que les conditions liées à la Covid-19, les recommandations du gouvernement en matière de gouvernance des entreprises publiques et de simplification des procédures administratives.

AMSSNuR aspire à établir les conditions d’une autorité réglementaire de niveau international, qui pourra servir de modèle pour les pays africains, a-t-il rappelé, ajoutant que l’agence œuvre, de ce fait, à la mise en place des mécanismes de fonctionnement de son système de management intégré, issus des différents processus et procédures associés développés pour formaliser son activité.

De son côté, le directeur général de l’autorité de radioprotection et de sécurité nucléaire des Iles de Maurice, Faradally Ollite, a souligné dans une déclaration à la MAP l’importance de se doter d’un système intégré de gestion au niveau des organismes de réglementation de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques.

Il a relevé dans ce cadre que cet atelier régional est de nature à aider plusieurs pays africains à développer un système de gestion adéquate et conforme aux normes de l’AIEA.