La Fédération de l’Energie et HUAWEI Maroc ont organisé, le 12 décembre à Casablanca, une Conférence sous le thème « Innovations Technologiques au Service  de l’Energie” présidée par  M. Ahmed Nakkouch, premier vice-président de la Fédération de l’Energie et M. Zhao Liang, Directeur Général Digitale Power HUAWEI en présence de l’ensemble des membres et partenaires de la Fédération.

Le premier vice-président de la Fédération de l’Energie a, au nom du Président de la Fédération de l’Energie, remercié le Directeur Général Digitale Power HUAWEI et l’ensemble des membres et partenaires de la Fédération pour leur présence et leur participation à cette  conférence, première du genre d’une série de rencontres scientifiques, techniques et /ou économiques que la Fédération de l’Energie entend organiser régulièrement pour créer un cadre de débats et d’échanges autour de thématiques qui intéressent le secteur de l’Energie et du développement durable. 

M.Nakkouch a d’autres part mis en exergue les nouveaux objectifs de la transition énergétique et le développement de nouveaux concepts en terme de production et d’utilisation des énergies renouvelables, appelés à prendre une part prépondérante dans le mix énergétique au niveau mondial et à fortiori au niveau national, plusieurs chantiers au niveau de l’innovations technologiques, de la digitalisation et de l’intelligence artificielle sont ouverts pour couvrir toute la chaîne de valeur des énergies renouvelables : de leur production à leur utilisation en passant par le transport, la distribution et le stockage.

Il s’agit, selon lui, de relever le double défi de rendre les énergies renouvelables indépendantes des énergies fossiles en apportant la réponse adéquate à leur intermittence et les rendre surtout compétitives en diminuant les coûts de certains maillons de la chaîne de valeur.

C’est dans ce contexte qu’est née l’idée d’organiser cet atelier avec HUAWEI, un des leaders mondiaux dans les domaines de la digitalisation, pour échanger sur ces sujets et définir, en tant qu’opérateurs dans le secteur de l’énergie, nos priorités compte tenu du contexte national et de la politique énergétique de notre pays pour pouvoir répondre aux défis que nous devons relever collectivement.

Par ailleurs les panélistes ont pu débatte lors de cette conférence de sujets bien spécifiques dont notamment « Le photovoltaïque dans le cadre réglementaire actuel » ; « la mobilité électrique à court et moyen termes au Maroc » et « le stockage de l’énergie pour permettre une intégration croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique marocain ». 

Le Maroc a gagné cette année une place parmi les dix premiers pays les plus performants sur le plan climatique, selon le Rapport de l’indice de performance climatique de 2023, établi par les Organisations Non Gouvernementales Germanwatch et le Réseau international d’Action pour le Climat ainsi que l’Institut allemand New Climat Institute. 

Le Maroc est devancé par le Chili (3è), la Suède (2è) et le Danemark (1er), précise le 15 novembre un communiqué du ministère de la Transition énergétique et du développement durable (département du développement durable). 

Les pays qui ont fait l’objet de cette évaluation (60 pays, plus l’Union européenne) et qui représentent ensemble 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont été classés sur la base d’une grille de 14 indicateurs dans quatre catégories, à savoir les énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de l’énergie et la politique climatique. 

Premier en Afrique et dans le monde Arabe, le Maroc doit cette position à sa contribution déterminée au niveau national (NDC), considérée parmi les plus ambitieuses au niveau international grâce à son alignement avec la trajectoire d’un réchauffement climatique de moins de 1.5°C, conformément à l’Accord de Paris sur le climat, ainsi qu’aux efforts déployés dans le cadre de sa stratégie énergétique pour le développement des énergies renouvelables et propres. 

Le Maroc a reçu également une note élevée pour sa politique climatique internationale, notamment en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre. En effet, poursuit le document, après la COP22, le fort engagement du Maroc dans le cadre de l’Accord de Paris, sa participation active dans les alliances climatiques mondiales ainsi que les initiatives régionales ambitieuses qu’il a lancées sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, lui confèrent un rôle de leadership en matière d’énergie et de durabilité sur le continent africain. 

Par ailleurs, le Maroc a honoré tous ces engagements dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique en matière de reporting, notamment en soumettant déjà quatre Communications nationales et trois rapports biannuels actualisés sur les efforts d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

L’Indice de Performance Climatique est un outil de surveillance indépendant permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat. Il vise à renforcer la transparence de la politique internationale en matière de lutte contre le changement climatique et permet de comparer les efforts de protection du climat et les progrès réalisés par chaque pays.

L’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) et la Commission nigériane de régulation de l’électricité (NERC) ont signé, le 21 novembre à Abuja, un mémorandum d’entente (MoU) visant la promotion de la coopération dans le domaine de la régulation de l’électricité.

Cet accord s’inscrit dans le cadre des liens amicaux et de la fraternité africaine solide unissant le Royaume du Maroc et la République fédérale du Nigeria.

Cette signature s’inscrit également dans la perspective de la vision commune partagée entre le Maroc et le Nigéria depuis la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en 2016, et celle du président nigérian, Muhammadu Buhari au Maroc en 2018.

Les deux pays ont montré leur détermination commune à poursuivre le renforcement des relations de coopération bilatérale fructueuse et à les approfondir dans tous les domaines pour servir les intérêts des deux peuples frères et contribuer au développement et à la stabilité du continent africain.

Le protocole d’accord a été signé par le président de l’ANRE, Abdellatif Bardach, et le président de la NERC, Sanusi Garba, lors d’une cérémonie officielle qui a été tenue au siège de la NERC à Abuja pour favoriser la coopération dans la réalisation des objectifs communs, notamment à travers l’échange d’information et le partage d’expériences entre les deux parties.

A cette occasion, M. Bardach a souligné que ce MoU renforce les relations déjà existantes entre les deux régulateurs, marquées par la visite précédente d’une importante délégation nigériane au siège de l’ANRE en octobre 2021.

Il a ajouté que l’accord a pour but la mise en place d’un cadre clair et concret de coopération s’articulant autour des mécanismes de régulation et du paysage institutionnel et réglementaire du secteur de l’électricité favorisant l’atteinte des objectifs respectifs des stratégies énergétiques des deux pays.

Pour sa part, M. Garba s’est réjoui de la signature de cet accord, qui marquera la concrétisation d’une relation bilatérale solide entre l’ANRE et la NERC et soutiendra leur coopération conjointe pour assurer le bon fonctionnement du secteur de l’électricité et surmonter les défis auxquels il est confronté.

A l’issue de cette rencontre, MM. Bardach et Garba ont convenu de poursuivre les discussions et les consultations par la tenue de réunions régulières afin d’établir un agenda pour la mise en œuvre des projets d’intérêt commun et d’approfondir cette coopération bilatérale.

L’ONEE et la Compagnie nationale des eaux de l’État d’Israël, “Mekorot” ont procédé, le 17 novembre à Marrakech, à la signature d’un Mémorandum d’entente dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Paraphé par M. Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’ONEE et M. Yitzhak Aharonovich, Président de Mekorot, en marge du Global Investment Forum 2022, cet accord, qui définit le cadre de la coopération entre les deux organismes dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide, intervient suite au Mémorandum d’entente conclu le 22 décembre 2020 entre le gouvernement du Royaume et le gouvernement de l’Etat d’Israël portant sur l’Innovation et le Développement des Ressources en Eau.

Le mémorandum d’entente signé entre l’ONEE et Mekorot, a pour objectif d’établir un cadre pour la réalisation d’actions de coopération, entre les deux parties, dans les domaines du dessalement d’eau de mer, de l’amélioration des performances des ouvrages d’eau potable, de la gestion des installations par le développement de la digitalisation et des systèmes d’information géographique, de la qualité de l’eau, de la gestion des boues issues des stations de traitement d’eau potable et de l’introduction de technologies innovantes.

En vertu de ce Mémorandum, l’ONEE et Mekorot entendent également réaliser des actions en matière de recherche et développement et de renforcement des capacités ainsi que dans les domaines de communication et de sensibilisation en matière d’eau potable et d’assainissement liquide.

Dans une déclaration à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord, M. El Hafidi a souligné que ce partenariat va permettre aux deux organismes d’échanger les expériences et les expertises.

“L’ONEE, qui a plus de 60 ans d’activités en tant qu’opérateur historique dans le domaine de l’eau et de l’électricité au Maroc, est très heureux de partager son expérience avec son homologue israélien et de tirer profit du savoir-faire de cette compagnie israélienne des eaux, notamment dans le domaine du dessalement d’eau de mer“.

Et de poursuivre que cette convention offre l’opportunité pour les deux opérateurs de développer les échanges et les modèles sur lesquels ils travaillent en matière d’approvisionnement d’eau potable et de la réutilisation des eaux usées traitées.

Dans une déclaration similaire, M. Amit Lang, Président-directeur-général de Mekorot, s’est dit très honoré de signer ce mémorandum d’entente avec l’ONEE et de collaborer ensemble pour résoudre les impacts des changements climatiques, dont la sécheresse et le stress hydrique.

“Cet accord sera bénéfique aux deux parties, qui vont collaborer ensemble dans les domaines se rapportant à l’eau et la réutilisation des eaux usées“.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Maghreb Titrisation et CDG Capital ont procédé, le 14 novembre, à la constitution du FT ENERGIA, Fonds de titrisation dédié à l’acquisition de créances commerciales nées et futures détenues par l’Office sur ses clients Grands Comptes.

Cette acquisition est financée par le produit de l’émission d’obligations destinées aux investisseurs qualifiés de droit marocain totalisant 1.579 millions de dirhams sur une durée de trois ans et un taux de sortie de 3,15% pour la première période d’intérêts.

Il s’agit de la sixième opération de titrisation initiée par l’ONEE Branche Électricité et confiée à Maghreb Titrisation, en tant qu’arrangeur et établissement gestionnaire du programme de titrisation et à CDG Capital en tant qu’organisme de placement des émissions réalisées.

Dans ce cadre, une cérémonie a eu lieu à la Direction Générale de l’ONEE à Casablanca, en présence notamment de Khalid Safir, Directeur Général de la CDG, Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’ONEE, Hamid Tawfiki, Administrateur Directeur Général de CDG Capital et Houda Chafil, Directrice Générale de Maghreb Titrisation.

Cette nouvelle opération de titrisation permettra à l’ONEE de financer son besoin en fonds de roulement dans le contexte actuel marqué par de fortes tensions sur le marché mondial des matières premières destinées à la production de l’électricité.

Plusieurs nouveautés en termes de structuration ont été apportées à cette nouvelle opération afin de répondre aux attentes des investisseurs et de l’ONEE, notamment en termes de durée (3 ans) et des caractéristiques des titres de créances émis (taux révisable tous les 3 mois avec un plancher pour atténuer l’impact de la volatilité des taux).

Par cette nouvelle opération de titrisation, l’ONEE souligne son engagement à poursuivre, dans un contexte particulièrement difficile, ses efforts pour relever tous les défis et atteindre ses objectifs, notamment ceux liés à l’amélioration de la performance financière.

Le Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), Saïd Mouline, et le Directeur Général de l’Agence sénégalaise pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), Saer Diop, ont signé le 14 novembre à Sharam-Sheikh, une convention de partenariat portant sur la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Cette coopération s’inscrit dans le cadre des actions de renforcement de la coopération Sud- Sud, et en vue de consolider les liens de collaboration ainsi que le renforcement de réseaux d’échanges au service des pays du Sud, fait savoir un communiqué conjoint de l’AMEE et l’AEME.

Ce partenariat vient consolider les capacités des acteurs sénégalais dans le secteur d’optimisation et de l’efficacité énergétique, et ce, à travers la sensibilisation des acteurs sénégalais publics et privés de l’importance de l’utilisation des énergies alternatives et aux enjeux de l’énergie et du climat, le renforcement des capacités via des programmes de formation au profit des dirigeants et des responsables sénégalais. 

Aussi, cette collaboration va permettre également la promotion de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique, la promotion des énergies renouvelables décentralisés et la promotion des métiers verts. Les volets de ce partenariat notamment, la formation et la sensibilisation, sont très importants et permettront de trouver des solutions africaines pour l’Africain et de découvrir une nouvelle façon d’utiliser les énergies renouvelables.

L’engagement du Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, et son action avant-gardiste en matière de transition énergétique ont été salués, à Rimini, par plusieurs experts africains.

Conscient du grand potentiel du développement des énergies renouvelables, le Royaume a investi massivement dans ce domaine, afin d’accélérer l’accès à l’énergie et réussir la transition énergétique, a déclaré Gilles Djagoun, responsable à l’Association africaine de l’eau (AEE), en marge de la 25e édition des salons Ecomondo et Key Energy.

Le Maroc, “l’un des premiers acteurs continentaux” en la matière, ne cesse de diriger son action en faveur du développement durable de toute la région, a relevé l’expert, notant que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), un partenaire actif de l’AEE, a toujours été “une force de proposition de solutions innovantes” au sein de cette organisation continentale, qui regroupe les sociétés de production et de distribution d’eau potable, les sociétés de fourniture de services d’assainissement et celles de régulation de la politique du secteur au niveau de chaque pays africain.

Selon l’expert, “il devient nécessaire de nous adapter aux mutations profondes que connaissent ces secteurs vitaux, à travers le monde, et de renforcer la coopération sud-sud, pour relever les défis auxquels le continent est confronté“.

L’AAE, dont la présidence tournante a été assurée à plusieurs reprises par le Royaume, a pour objectifs de promouvoir le partenariat entre les sociétés d’eau membres, en vue d’améliorer leur performance, renforcer les efforts de plaidoyer du secteur en direction des gouvernements et institutions africains pour la prise en compte des problèmes de l’eau et de l’assainissement dans les politiques publiques et l’allocation des ressources.

Pour sa part, Zoma Eric, responsable à l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) du Burkina Faso, a mis en avant la vision “proactive et solidaire” de SM le Roi tournée vers l’Afrique, annoncée depuis Son ascension au Trône et concrétisée au fil des années, notant que le Royaume a tant assisté le Burkina Faso pour faire face à la crise de l’eau, à travers la mise en place de technologies innovantes, à savoir l’ensemencement des nuages pour provoquer la pluie, afin d’obtenir une meilleure pluviométrie dans ce pays sahélien.

Le Royaume avance à “pas sûrs et accélérés” dans ce domaine, grâce à la politique clairvoyante du Souverain, a relevé le responsable burkinabais, évoquant le regroupement des activités de l’Office National de l’Électricité et de l’Office National de l’Eau Potable, un exemple “éloquent” de l’adaptation du Royaume aux mutations et aux défis mondiaux.

D’après lui, cette initiative permettra d’harmoniser les stratégies nationales dans ces deux secteurs clés, qui sont liés par des champs de synergies, de valoriser les ressources énergétiques et hydriques et de gérer leur utilisation de manière efficace dans le respect de l’environnement.

Avec cette première opération de regroupement, le Maroc marque “sa volonté de réorganisation des secteurs de l’électricité et de l’eau et sa politique d’accompagnement des entreprises publiques visant l’optimisation de leurs performances industrielles et financières”.

En marge de la 25ème édition des Salons Key Energy et Ecomondo, un Forum de la croissance verte en Afrique a réuni des personnalités diplomatiques, des chercheurs, des universitaires et des représentants de la société civile internationale.

Organisé en collaboration avec la fondation RES4Africa, avec le soutien de l’ITA-Agence italienne du commerce, des ministères italiens des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et de la Transition écologique, ce forum dédié à l’Afrique s’est penché notamment sur les opportunités offertes par l’hydrogène vert, le nexus “eau-énergie-alimentation” et l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique.

Du changement climatique au recyclage des matériaux, passant par la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, les salons d’Ecomondo et de Key Energy, proposent une centaine de séminaires et de conférences animés par les professeurs Fabio Fava et Gianni Silvestrini, à la tête des comités scientifiques et techniques respectifs des deux plateformes.

Des innovateurs, des autorités internationales et nationales, le monde de la science et de l’université, des décideurs et des investisseurs du monde entier prennent part à ces salons de référence en matière de développement durable.

Le potentiel du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables a été mis en avant, le 10 novembre à Rimini, lors de la 2ème édition du Forum de la croissance verte en Afrique, tenue en marge de la 25 édition des Salons Key Energy et Ecomondo.

Les capacités énergétiques du Royaume sont “littéralement sans limite“, a affirmé le ministre plénipotentiaire à l’ambassade du Maroc à Rome, Khalid Atlassi, lors de cette conférence, qui a connu la participation d’une panoplie de personnalités diplomatiques, de chercheurs, d’universitaires et de représentants de la société civile internationale.

Le Maroc dispose de 3.500 de côtes pour la production de l’énergie éolienne offshore, ce qui lui permet d’électrifier environ la totalité de ses régions et de devenir un exportateur de premier plan d’énergie produite à base des renouvelables citant, dans ce sens, le projet de construction d’un câble sous-marin qui reliera le Maroc au Royaume-Uni.

Cette nouvelle structure, permettra de fournir de l’énergie au Royaume-Uni depuis une centrale solaire et éolienne de 10,5 GW, qui sera installée dans la région de Guelmim Oued Noun et sera opérationnelle d’ici 2030.

Connecté au réseau européen via l’Espagne et le Portugal, et à l’Afrique subsaharienne à travers la Mauritanie, le Maroc aspire à devenir prochainement une plaque tournante régionale de l’électricité, a relevé M. Atlassi, notant que le pays mise, en outre, sur l’hydrogène vert, un secteur prometteur qui permettra d’atteindre les objectifs énergétiques ambitieux du Royaume.

Dans ce sens, Mouhcine Benmeziane, responsable à l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (IRESEN), a mis en lumière le projet innovant d’hydrogène vert “Power-to-X µPilot“.

Selon lui, il s’agit d’un électrolyseur d’une capacité de 20 kilowatts (kW) couplé à des panneaux solaires photovoltaïques (PV) et qui sera testé sous charge variable d’électricité renouvelable, précisant que le projet “Power-to-X µPilot” est incubé au cœur du Green Energy Park de Benguerir en collaboration avec l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P).

Nous ciblons la production d’ammoniac vert, de méthanol vert et de carburants verts, mais également le stockage de l’électricité renouvelable, en utilisant l’hydrogène et les piles à combustibles“, a-t-il fait savoir, évoquant également la première plateforme au niveau africain dédiée à la recherche et la formation en énergie solaire baptisée “Le Green Energy Park”.

D’un investissement de plus de 210,2 millions DH, dont 142 millions DH comme contribution de l’IRESEN et 68,2 millions DH comme contribution de l’OCP, ce projet permettra la mise en place d’un réseau de plateformes de recherche qui contribuera à mutualiser les ressources, créer des synergies et positionner le Maroc comme leader de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables.

Organisé en collaboration avec la fondation RES4Africa, avec le soutien de l’ITA-Agence italienne du commerce, des ministères italiens des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et de la Transition écologique, ce forum dédié à l’Afrique s’est penché notamment sur les opportunités offertes par l’hydrogène vert, le nexus “eau-énergie-alimentation” et l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique.

Du changement climatique au recyclage des matériaux, passant par la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, les salons Ecomondo et Key Energy proposent une centaine de séminaires et de conférences animés par les professeurs Fabio Fava et Gianni Silvestrini, à la tête des comités scientifiques et techniques respectifs des deux plateformes.

Des innovateurs, des autorités internationales et nationales, le monde de la science et de l’université, des décideurs et des investisseurs du monde entier prennent part à ces salons de référence en matière de développement durable.

L’espace d’exposition, qui occupe tout le Centre Expo, présente les dernières technologies en matière de valorisation des déchets de bioéconomie circulaire, de gestion des ressources hydriques et de récupération et réaménagement des sites industriels.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est améliorée de 2,2% au terme des neuf premiers mois de 2022, après un accroissement de 6,2% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Cette progression résulte de la hausse de la production de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) de 20,6% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+8,5%), atténuée par le retrait de la production privée (- 3,6%), explique la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de novembre 2022.

Dans un contexte d’accroissement de l’énergie appelée nette de 5,5%, à fin septembre 2022, après une hausse de 5,8% un an plus tôt, le volume de l’énergie importé s’est accru de 133,4%, après une quasi-stagnation l’année dernière, fait savoir la même source, ajoutant que le volume exporté a, toutefois, reculé de 31,5% (après +33,3%).

Du côté de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue de 4,7%, à fin septembre 2022, après une hausse de 6,1% un an auparavant, tirant profit d’une dynamique favorable lors des trois premiers trimestres de l’année 2022, soit +2,2% au T1, +7,6% au T2 et +4,3% au T3.

Cette amélioration fait suite à l’augmentation des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” de 5,8% et de celles destinées aux distributeurs de 4,2% et aux ménages de 4,1%.

Comparée à fin septembre 2019, la production de l’énergie électrique s’est accrue de 3,5% et sa consommation de 8%, après respectivement de +1,3% et +3,2% il y a une année.

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est l’incarnation d’une vision prospective visant à développer une large région du continent africain, dans un cadre d’intégration et de complémentarité, a indiqué la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

Le projet découle d’une vision ambitieuse partagée par SM le Roi Mohammed VI et le Président nigérian Muhammadu Buhari pour le développement d’une large région qui comprend 16 pays, de même qu’il permet de fournir une énergie propre et compétitive pour la population et d’assurer un développement dynamique intéressant dans divers secteurs, à leur tête le secteur agricole, a-t-elle indiqué dans une intervention, le 17 novembre à Genève, lors d’une table ronde sur l’énergie en Afrique, organisée dans le cadre des activités du Forum Crans Montana.

Il s’agit d’un projet crucial pour l’intégration du continent, qui place l’énergie au cœur des projets de développement nationaux, a indiqué Mme Benkhadra lors de la rencontre, qui a vu la participation d’experts européens du secteur de l’énergie, lesquels ont exprimé leur intérêt à prendre connaissance des différentes phases du projet, ses mécanismes de mise en œuvre et ses dimensions de financement et de développement.

La responsable a souligné que l’Afrique a besoin, plus que tout autre continent, d’un accès à une énergie propre et durable afin de suivre le rythme de son processus de croissance, d’autant plus que 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité et aux autres ressources énergétiques.

Le continent est riche en ressources naturelles et minières nécessaires pour réaliser la transition énergétique.

Mme Benkhadra s’est félicité de l’interaction positive avec le projet, comme en témoigne l’implication progressive des pays concernés, ajoutant que des accords bilatéraux sont en cours d’élaboration et que le travail se poursuit pour mettre en œuvre un système de gouvernance global pour le projet et ses mécanismes de gestion.

En plus d’atteindre les objectifs de développement national et favoriser les voies d’intégration continentale, le projet de gazoduc, qui reliera le Maroc au Nigéria, offre à l’Europe une opportunité importante pour diversifier ses importations d’énergie, ce qui est un pari vital dans cette conjoncture géopolitique délicate.