Une journée d’étude sous le thème « Changement climatique, sécurité hydrique et justice environnementale au Maroc : Regards croisés » a été organisée, le 14 décembre à Fès à l’initiative conjointe de la Faculté des lettres et des Sciences Humaines “Dhar El Mehraz” et l’Association Marocaine de Climatologie.

Initiée en collaboration avec d’autres laboratoires appartenant à différentes universités marocaines (Ibn Zohr, Khouribga, Hassan II Casablanca et Mohammedia), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Ibn Khaldoun, financé par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) intitulé “Changement climatique, développement territoriale et justice environnementale“.

S’exprimant à cette occasion, le coordinateur du projet Ibn Khaldoun, Mohamed Hanchane a souligné que cette journée s’inscrit dans un contexte climatique globale marqué par une longue période de sécheresse, ajoutant que cette sécheresse, qui n’a pas épargné le Maroc, a impacté significativement les ressources hydriques du pays.

L’ampleur de ce stress hydrique a été observée dans la diminution de l’écoulement des oueds, la diminution du niveau des nappes phréatiques et l’assèchement des lacs des barrages, a-t-il expliqué. Cette situation hydrique « nous fait encore savoir à quel point la disponibilité et la durabilité de la ressource hydrique du pays est stratégique pour son économie et sa stabilité sociale”, notant que “la situation hydrique critique a fait émerger une nouvelle politique de gestion de l’eau ».

M.Hanchane a aussi rappelé que les ressources hydriques contribue à garantir la production agricole, la conservation des écosystèmes forestiers et l’alimentation en eau potable pour le milieu rural et urbain, relevant que la question de leur disponibilité et leur durabilité se posent avec acuité dans un contexte climatique globale, menacé par le réchauffement du climat, et un autre régional-méditerranéen.

Le président de l’ Association Marocaine de Climatologie, Abdelmalek Saloui a souligné que cette rencontre vise à examiner l’état des lieux de la situation hydrique au Maroc et ses spécificités à la lumière des nouveaux changements climatiques particulièrement l’émergence de nombreuses inondations et de longues sécheresses, précisant que ces deux formes de la dynamique climatique impactent l’économie, l’industrie, le commerce, la santé de l’être humain, les ressources, la qualité de l’air et le secteur touristique.

Cette journée d’étude a été également l’occasion pour la présentation de l’état d’avancement des travaux du projet Ibn Khaldoun dont l’une de ses questions axiales est de mettre non seulement le point sur le changement climatique, mais de dégager les disparités spatiales et les injustices en matière d’environnement qui peuvent en découler au niveau de la Région Fès-Meknès.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, et le Chef de Division Ressources en Eau et Gestion des Déchets, Afrique du Nord à la Banque Allemande de Développement (KfW), Joerg Dux, ont procédé à la signature de trois nouveaux contrats de financement d’un montant global de 52,6 Millions d’Euros.

Le premier contrat de financement, d’une enveloppe de 28,5 Millions d’Euros, concerne le Programme d’Alimentation en Eau Potable (AEP) des petits et moyens centres.

Ce programme porte sur l’AEP des centres de Kelaâ, Laattaouia, Tamellalt et des localités avoisinantes et consiste en la réalisation des mesures d’augmentation et de renforcement de la production d’eau potable, de pompage et de transport.

Il concerne également la mise en place d’un système de télégestion des ouvrages du projet d’AEP de la ville de Marrakech à partir du barrage Al Massira ainsi que la réalisation des travaux d’amenée de la ligne électrique pour ce projet et pour le projet d’AEP de la Côte Atlantique.

Quant au deuxième contrat de financement, d’un montant de 21 Millions d’Euros, il concerne un second Programme d’AEP des petits et moyens centres.

Ce programme consiste en la réalisation de mesures dans plusieurs systèmes d’AEP proposés par l’ONEE. Ces mesures visent l’augmentation et le renforcement de la production d’eau potable, y compris le traitement, la sécurisation de l’AEP, le pompage, le transport et le stockage pour couvrir les besoins actuels et futurs des zones desservies ou en extension.

Elles concernent également l’amélioration des performances des installations de l’ONEE.

Quant au troisième contrat de financement signé entre l’ONEE et la KfW, il prévoit une aide financière pour des mesures d’accompagnement dans le cadre du Programme d’Approvisionnement en Eau Potable des petits et moyens centres.

Il s’agit d’un don de 3,1 Millions d’Euros destiné au projet de mise en place du programme de gestion des archives et de la gestion électronique des documents (GED) de l’ONEE- Branche Eau.

Avec une contribution financière totale de la KfW de l’ordre de 902 Millions d’Euros, ces concours financiers interviennent dans la continuité de l’appui de la KfW à l’ONEE, qui remonte à 1981, pour la réalisation de ses objectifs stratégiques dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Plus de 1055 opérations de contrôle et de surveillance ont été menées dans plusieurs secteurs industriels pour lutter contre la pollution de l’environnement en 2022, a assuré, le 19 décembre, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali. 

Dans sa réponse à une question à la Chambre des représentants sur le “phénomène de la pollution de l’air“, la ministre a expliqué que ces opérations sont menées dans le cadre du contrôle environnemental, en coordination avec les autres instances chargées du contrôle telles que la Gendarmerie Royale et les autorités locales.

Mme Benali a fait aussi part d’un ensemble de procédures et de mesures au niveau législatif et réglementaire et des décrets liés aux limites maximales de pollution, notant qu’il existe des programmes de promotion environnementale pour lutter contre la pollution, dont le programme de lutte contre la pollution industrielle en soutien à 125 projets.

Elle a révélé qu’un soutien financier a été apporté à 15 projets de lutte contre les émissions industrielles, notant que le programme national de surveillance de la qualité de l’air vise à établir 140 stations de surveillance de l’air.

Le Maroc a mis en relief, le 16 décembre à Addis-Abeba devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), l’importance de l’utilisation de l’énergie nucléaire pour des fins pacifiques en Afrique.

L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors d’une réunion du CPS de l’UA sur la Commission africaine de l’énergie nucléaire (AFCONE) et le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), a réaffirmé que le Royaume demeure attaché à une AFCONE agissante loin de toute instrumentalisation à des fins politiciennes, grâce à une implication responsable des parties, un engagement crédible vis-à-vis des organisations et partenaires internationaux, et par une mise en œuvre optimale du Traité de Pelindaba, notamment en faveur de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

En tant qu’organisation unique dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement nucléaire, le TICEN revêt une importance capitale en matière de surveillance de la prolifération des armes, qui constitue une réelle menace pour la paix et la sécurité internationales.

Le Maroc, partie à la totalité des instruments internationaux en matière de désarmement et de non-prolifération nucléaire, a été parmi les premiers pays à s’engager en faveur d’une interdiction irréversible des essais nucléaires à travers un Traité universel et effectivement vérifiable.

Le Maroc salut les progrès notables dans la mise en place, par la Commission préparatoire de l’organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, du Système International de Surveillance (IMS) du fonctionnement du Centre International de Données (IDC), et du renforcement des capacités des inspections sur place et attend avec intérêt l’entrée en vigueur du Traité qui permettra ainsi d’utiliser le régime de vérification dans sa totalité conformément au mandat de l’organisation pour un désarmement général et complet.

Le Maroc se félicite du soutien politique apporté par la communauté internationale au TICEN ayant permis de porter le nombre des signatures à 186 et des ratifications à 176, mais regrette qu’après plus de 25 ans de son ouverture à la signature, le TICEN ne soit pas encore entré en vigueur.

Le Royaume du Maroc a soutenu tous les initiatives et mécanismes visant la facilitation de l’entrée en vigueur du TICEN comme en témoigne, notamment sa coprésidence avec la France de l’une des première Conférence sur l’Article XIV (2009) qui vise la facilitation de l’entrée en vigueur du TICEN, a rappelé M. Arrouchi, réaffirmant que le Maroc note avec satisfaction que l’IMS et l’IDC du régime de vérification du Traité, outre leur mandat, ont prouvé, de manière tangible, leur utilité scientifique et civile, y compris pour les systèmes d’alerte en cas de catastrophe.

Le Maroc attache une grande importance à la coopération internationale et au renforcement des capacités, sachant que l’action au service du continent africain demeure une priorité stratégique pour le Maroc au sein de l’OTICEN notamment à travers le Centre National de Recherche Scientifique et Technique au Maroc (CNRST).

L’AFCONE revêt une importance particulière en matière de faire progresser la sécurité et la prospérité socio-économique, à travers la promotion des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire dans des domaines vitaux, tels que la médecine, l’agro-industrie, la recherche-développement et l’énergie en Afrique dans un contexte où l’utilisation de l’Energie nucléaire à des fins pacifiques est devenue un impératif pour le développement de notre continent.

Le Royaume du Maroc a signé et ratifié le Traité de Pelindaba et a participé activement à la Conférence des États parties à ce Traité tout en restant engagé à apporter sa contribution pour injecter un nouvel élan à l’AFCONE, à œuvrer pour le renforcement des capacités des pays africains à travers une coopération triangulaire « Maroc-AFNCONE- l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA)», à conduire et mettre en œuvre les différentes actions et programmes de l’AFCONE conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui attache une grande importance à une coopération Sud-Sud agissante, solidaire et mutuellement bénéfique.

Il convient de souligner que, dans le dernier rapport de l’AIEA sur l’appui aux États membres à la coopération technique pour la décennie 2009-2019, le Maroc a été classé 1er pays en Afrique en termes de contribution à la coopération Sud-Sud et triangulaire, en mettant à la disposition des pays africains 319 missions d’experts et de conférenciers, en faisant participer 1174 africains à des cours au Maroc et en accueillant 636 boursiers ou visiteurs scientifiques.

Après deux années d’études et de prospection dans les provinces du Sud marocain, le géant américain de l’hydrogène vert, CWP Global, confirme son intérêt majeur pour le Maroc sur deux grands projets.

Le CEO de CWP Global, Mark W. Crandall, “a visité le Royaume en décembre 2022, pour rencontrer son équipe locale qui effectue depuis 2019 des relevés techniques des ressources solaires et éoliennes et qui a entamé les démarches nécessaires en vue d’initier son premier projet baptisé AMUN (15GW) dans la Région de Guelmim-Oued Noun“.

Lors de sa visite, M. Crandall s’est également entretenu avec des acteurs économiques et industriels du Maroc, dans le cadre d’un second projet encore plus important que celui d’AMUN, dans le Sud du pays. 

« Le Maroc fait partie d’un des très rares pays à plus fort potentiel pour la production et l’export de molécules vertes. Selon nos estimations il pourrait capter entre 5 et 10% du marché mondial de l’hydrogène vert. Nos installations au Maroc seront des projets de grandes envergures – particulièrement dans les provinces du Sud », a déclaré M. Crandall, lors de sa visite à Casablanca.

« La Vison Éclairée de Sa Majesté Le Roi de préparer +une offre Maroc+ dans l’hydrogène vert, est extrêmement rassurante pour nous, et renforce notre conviction que le Royaume sera l’un des acteurs clés de ce nouvel écosystème vert planétaire », a affirmé M. Crandall, cité dans le communiqué. CWP Global est l’un des principaux leaders de développement de projets d’énergies renouvelables dans le monde. A date, CWP Global intervient sur 5 continents, avec une production en opération en Europe et en Australie.

Le groupe CWP comporte principalement CWP H1, la filiale Hydrogène Vert du groupe, CWP Europe (JV avec Mercuria), l’un des leaders du développement de projets d’énergies renouvelables en Europe, et CWP Renewables (premier producteur d’énergies renouvelables en Australie), qui vient d’être cédé la semaine dernière pour un montant d’environ 3 milliards de dollars. CWP conserve son activité hydrogène vert en Australie.

CWP H1 est l’un des pionniers mondiaux des méga hubs d’hydrogène vert en initiant, dans le Nord-Ouest Australien, l’installation la plus importante au monde, nommé “AREH/Australian Renewable Energy Hub”, projet ayant BP comme coactionnaire, et qui produira, à terme, 1,8 million de tonnes d’hydrogène vert. Toujours en Australie, un second projet titanesque de CWP H1 démarre son développement – Western Green Energy Hub/WGEH – projet d’environ 100 GW. Plusieurs autres lancements sont portés par CWP H1 en Amérique du Nord, Amérique latine, Asie et en Afrique. 

Voici les principaux points du projet de loi relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique, approuvé par la Chambre des représentants :

Objectifs du projet de loi :

  • Réglementer l’autoproduction d’énergie électrique pour l’autoconsommation, quelle que soit la nature du réseau, le niveau de tension et la capacité de l’installation utilisée ;
  • Garantir la sûreté et la sécurité du réseau électrique national ;
  • Veiller au respect des principes de transparence ;
  • Garantir un traitement juste et non préférentiel de l’ensemble des parties prenantes.

Un cadre incitatif pour encourager le secteur privé à :

  • Investir davantage dans le domaine de la production électrique ;
  • Répondre à ses besoins en énergie électrique à des prix compétitifs ;
  • Mieux contrôler ses courbes de consommation ;
  • Disposer de produits conformes aux normes de développement durable ;
  • Créer une dynamique économique.

Nouveautés du projets de loi :

  • Le droit à l’autoproduction pour toute personne physique ou morale soumises au droit public ou privé ;
  • La production exclusive à des fins d’autoconsommation ;
  • La possession d’une centrale d’autoproduction de la part du consommateur physique ou le droit de l’exploiter ;
  • La généralisation de l’autoproduction dans l’ensemble des réseaux électriques, y compris les réseaux de distribution ;
  • Ouvrir la voie à l’ensemble des capacités et sources de production de l’énergie électrique pour l’autoproduction d’électricité ; 
  • Garantir l’accès au réseau électrique pour transporter l’électricité auto-produite des sites de productions vers les sites de consommation ;
  • La possibilité de vendre l’excédent aux gestionnaires de réseaux électriques ;
  • Le calcul intelligent de l’énergie électrique issue de/injectée dans le réseau électrique national ;
  • Faciliter les procédures administratives ;
  • Mettre en place des garanties et amendes à l’encontre des auteurs d’infractions ;
  • Maîtriser la relation entre les auto-producteurs et les opérateurs du secteur.

 

Mettre en place un système informatique centralisé en conformité avec le nouveau modèle de développement :

  • Faciliter l’accès aux informations et services offerts par l’administration en faveur des citoyens dans le cadre de la régionalisation avancée ;
  • Permettre une gestion meilleure des informations portant sur l’autoproduction
  • Faciliter et simplifier les procédures d’autorisation par voie numérique et en toute transparence ;
  • Améliorer la communication et la coordination entre les différents acteurs du secteur d’autoproduction électrique ;
  • Rapprocher l’administration du citoyen dans le cadre de la modernisation de l’administration marocaine.

Le projet de loi garantit au client :

  • La protection des droits du consommateur ;
  • La protection des individus des dangers électriques ;
  • La possibilité de modifier le contrat d’approvisionnement électrique.

Il garantit au système électrique:

  • La protection contre les danger ;
  • La protection des installations électriques en respectant les normes et les spécificités techniques en vigueur ;
  • La prévention des cas de fraude et de falsification.

Les principaux amendements apportés au projet de loi lors de son examen et adoption au niveau de la Chambre des représentants : 

  • Hausser le seuil d’excédent de la production énergétique des installations d’autoproduction pouvant être vendu au gestionnaire du réseau électrique national concerné, pour passer de 10 à 20% ;
  • Prolonger à 18 mois au lieu de 12 la période de régularisation des personnes qui exploitent les installations d’autoproduction avant l’entrée en vigueur de la loi, et ce en vue de préserver les acquis réalisés dans ce domaine et accorder aux auto-producteurs un délai suffisant ; 
  • Mentionner le droit d’accès de l’auto-producteur à des services de stockage d’énergie électrique issue de sources renouvelables et de bénéficier des services de stockage.

La Chambre des représentants a approuvé à l’unanimité, le 20 décembre lors d’une séance législative, le projet de loi N° 82.21 relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique.

Ce texte de loi vise à réglementer l’activité d’autoproduction de l’énergie électrique pour la consommation personnelle et ce, peu importe la source de production, la nature du réseau, le niveau de force ou la capacité de l’infrastructure utilisée. 

Cette opération doit toutefois être effectuée tout en assurant la sécurité et la sûreté du réseau électrique national et dans le respect des principes de transparence et de non-discrimination entre tous les intervenants.

Le projet de loi se base sur plusieurs fondamentaux. Il s’agit notamment de permettre à toute personne, morale ou physique, de bénéficier du statut d’auto producteur, avec des exceptions spécifiques fondées sur le principe de neutralité.

Le texte prévoit trois régimes qui encadrent l’autoproduction en cas de raccordement aux réseaux électriques. 

Il s’agit du système d’autorisation, du système d’accord de raccordement et du système d’agrément, en plus de l’imposition de mesures de contrôle du respect de l’application des exigences de la loi, ainsi que des sanctions pénales et administratives.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en avant, le 20 décembre, la coopération fructueuse entre le Maroc et la Mauritanie dans les domaines de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable.

Lors d’une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Ahmed Ould Bayeh, Mme Benali a précisé que cette coopération s’est traduite par la réalisation de plusieurs activités liées notamment au renforcement du cadre juridique, la formation des cadres et l’échange d’expertises.

A cet égard, la ministre s’est félicitée de la signature d’un mémorandum d’entente de préservation de l’environnement et du développement durable, à l’occasion de la tenue en mars dernier à Rabat de la 8ème session de la Haute Commission mixte maroco-mauritanienne.

Elle a aussi rappelé la signature le 15 octobre dernier à Nouakchott d’un mémorandum d’entente sur le gazoduc Nigéria-Maroc entre l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH).

La ministre a également appelé à l’accélération de la signature des projets de conventions stratégiques entre les deux pays dans les domaines de l’électricité, des énergies renouvelables et de liaison électrique en vue de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, tout en explorant les opportunités offertes dans d’autres domaines d’intérêt commun.

Elle a en outre exposé au responsable mauritanien les principales stratégies et les projets menés par le Maroc dans les domaines de l’énergie et du développement durable.

Rappelant les liens solides et fraternels de coopération unissant les deux pays, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI et du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Mme Benali a relevé que ces excellentes relations bilatérales se traduisent par un dialogue politique permanent et le rapprochement des vues concernant plusieurs questions régionales et internationales.

Elle a insisté; dans ce sens, sur l’importance de l’échange des expériences et des expertises pour promouvoir davantage ces relations.

Cheikh Ould Ahmed Ould Bayeh effectue actuellement une visite officielle au Maroc à la tête d’une délégation parlementaire de haut niveau.

Au cours de cette visite, le président de l’Assemblée nationale mauritanienne a eu des entretiens avec plusieurs responsables marocains.

Des experts ont mis en exergue, le 29 novembre à Salé, le potentiel et les opportunités du Maroc en matière de transition verte, lors de la 1ère édition du séminaire « Policy Lab » sur la transformation économique verte.

Organisé conjointement par la GIZ Maroc et le Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement sous le thème « Compétences et Opportunités Économiques pour une Transition Verte au Maroc », ce séminaire a été marqué par un nombre de panels destinés à identifier les bonnes pratiques et synergies potentielles pour l’opérationnalisation des stratégies mises en place en faveur d’une transformation verte efficace.

Il a été l’occasion d’impulser le processus d’accompagnement des acteurs publics, privés et de la société civile pour appuyer les green skills requis pour promouvoir la transition vers une économie verte et juste au Maroc, suivant la vision stratégique éclairée par les Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, notamment à travers des politiques et stratégies sectorielles telles que le Plan Climat National 2020-2030, la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, le Plan National de l’Eau, ainsi que le Nouveau Modèle de Développement à l’horizon de l’année 2035.

Intervenant à cette occasion, le professeur à la faculté des sciences de l’Université Hassan II de Casablanca, Mohamed Tahiri, a mis l’accent sur l’importance des énergies vertes dans la réalisation du développement durable, soulignant la nécessité de recourir à de nouvelles technologies relatives à la biomasse et aux énergies solaires et éoliennes dans le but d’assurer une transition verte réussie.

Également consultant international, M. Tahiri a relevé les enjeux qui retardent cette transition dans le monde, à savoir la globalisation, les changements démographiques et le changement climatique, relevant qu’il est indispensable de parer aux inégalités et d’adopter une meilleure distribution des richesses.

Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération du Transport et de la Logistique et président de l’Association des Freight Forwarders Maroc (AFFM), Rachid Tahri, a indiqué que le transport routier est l’une des sources qui émettent des gaz à effet de serre, appelant à chercher des alternatives et à opter pour des technologies à même de réduire ces émissions nocives et de faciliter le passage à une économie plus respectueuse de l’environnement.

Par ailleurs, M. Tahri a fait savoir que des formations et modules sont dispensés au profit des professionnels du transport routier pour inculquer une culture eco-friendly, portant principalement sur la protection de l’environnement et l’écoconduite en vue de contribuer au verdissement du secteur du transport.

Dans ce contexte, l’ingénieur chef de projet Environnement chez la Société nationale des autoroutes du Maroc, Nora Enneddam, a fait savoir que Autoroutes du Maroc (ADM) réalise des études d’impact sur l’environnement et met en œuvre des standards environnementaux applicables à différentes activités, notamment les eaux usées et le déversement des matières dangereuses.

Elle a, de même, rappelé les mesures de protection de l’environnement adoptées, dont le traitement des déchets solides, le recyclage et les techniques économisant l’eau, outre les aménagements paysagers des dépendances vertes comme l’intégration paysagère de l’autoroute à son environnement, le renforcement de la sécurité de l’usager et la restauration des corridors écologiques verts nécessaires pour l’équilibre des écosystèmes traversés.

De son côté, Samira Amrani, Chef de la division ingénierie de formation à l’Office National d’Eau et d’Électricité (ONEE), a mis en évidence la portée de l’introduction de l’assainissement durable dans la formation professionnelle et continue dans la mise en relation des chercheurs d’emploi avec les employeurs potentiels, notant que la priorité accordée à l’élaboration d’un référentiel de formation, qui regroupe l’ensemble des thématiques liées au secteur de l’eau potable et de l’assainissement, et à son informatisation s’avère cruciale dans le but de faciliter l’accès au référentiel et la promotion des métiers verts.

Ont également pris part à cet événement, des chefs d’entreprises, fondateurs de coopératives, ingénieurs et membres d’associations.

Le séminaire s’est articulé autour de trois thématiques, à savoir: « Green Skills : comprendre les enjeux métiers et compétences de la transition écologique », « Eco-friendly businesses : défis et opportunités » et « Financement vert des petites et moyennes entreprises au Maroc : défis et opportunités ».

Dans un cadre de partenariat de long terme, les pays partenaires du Maroc, notamment la République Fédérale d’Allemagne, accompagnent et appuient les efforts du Maroc dans sa transition verte à travers différents projets et initiatives. Les projets de la GIZ Maroc intègrent systématiquement cette dimension dans les différentes phases du cycle de projet depuis son élaboration jusqu’à sa capitalisation.

A ce titre, une Task Force spécialisée dans la thématique de la Transformation Verte a été mise en place pour accompagner et conseiller les projets en interne, identifier les opportunités futures d’accompagner les partenaires publics et privés au Maroc de manière cohérente, et créer des synergies concrètes avec les initiatives similaires à l’échelle nationale.