Une journée d’étude sous le thème « Changement climatique, sécurité hydrique et justice environnementale au Maroc : Regards croisés » a été organisée, le 14 décembre à Fès à l’initiative conjointe de la Faculté des lettres et des Sciences Humaines “Dhar El Mehraz” et l’Association Marocaine de Climatologie.
Initiée en collaboration avec d’autres laboratoires appartenant à différentes universités marocaines (Ibn Zohr, Khouribga, Hassan II Casablanca et Mohammedia), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Ibn Khaldoun, financé par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) intitulé “Changement climatique, développement territoriale et justice environnementale“.
S’exprimant à cette occasion, le coordinateur du projet Ibn Khaldoun, Mohamed Hanchane a souligné que cette journée s’inscrit dans un contexte climatique globale marqué par une longue période de sécheresse, ajoutant que cette sécheresse, qui n’a pas épargné le Maroc, a impacté significativement les ressources hydriques du pays.
L’ampleur de ce stress hydrique a été observée dans la diminution de l’écoulement des oueds, la diminution du niveau des nappes phréatiques et l’assèchement des lacs des barrages, a-t-il expliqué. Cette situation hydrique « nous fait encore savoir à quel point la disponibilité et la durabilité de la ressource hydrique du pays est stratégique pour son économie et sa stabilité sociale”, notant que “la situation hydrique critique a fait émerger une nouvelle politique de gestion de l’eau ».
M.Hanchane a aussi rappelé que les ressources hydriques contribue à garantir la production agricole, la conservation des écosystèmes forestiers et l’alimentation en eau potable pour le milieu rural et urbain, relevant que la question de leur disponibilité et leur durabilité se posent avec acuité dans un contexte climatique globale, menacé par le réchauffement du climat, et un autre régional-méditerranéen.
Le président de l’ Association Marocaine de Climatologie, Abdelmalek Saloui a souligné que cette rencontre vise à examiner l’état des lieux de la situation hydrique au Maroc et ses spécificités à la lumière des nouveaux changements climatiques particulièrement l’émergence de nombreuses inondations et de longues sécheresses, précisant que ces deux formes de la dynamique climatique impactent l’économie, l’industrie, le commerce, la santé de l’être humain, les ressources, la qualité de l’air et le secteur touristique.
Cette journée d’étude a été également l’occasion pour la présentation de l’état d’avancement des travaux du projet Ibn Khaldoun dont l’une de ses questions axiales est de mettre non seulement le point sur le changement climatique, mais de dégager les disparités spatiales et les injustices en matière d’environnement qui peuvent en découler au niveau de la Région Fès-Meknès.