Le projet du gazoduc Nigéria-Maroc, qui traversera 13 pays le long de la côte atlantique, a été présenté lors d’un symposium organisé, le 2 février à Tokyo, sous le thème «opportunités et défis économiques en Afrique».

Lors de ce symposium, organisé par l’ambassade du Maroc dans la capitale japonaise en collaboration avec l’association d’amitié Maroc-Japon, le projet du gazoduc a fait l’objet de discussions dans le cadre d’un panel qui a vu la participation notamment des ambassadeurs du Maroc, du Nigeria et du Ghana.

Prenant la parole lors du panel, l’ambassadeur du Maroc au Japon, Rachad Bouhlal, a présenté les grandes lignes de cet ambitieux projet, initié par SM le Roi Mohammed VI et le Président nigérian, Muhammadu Buhari.

Le diplomate a tenu à souligner, à cette occasion, l’impact de ce mégaprojet sur le développement régional, relevant que le projet vient apporter un témoignage supplémentaire quant à l’attachement du Maroc au renforcement des liens de coopération avec les pays du continent africain dans le cadre d’une coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique.

Pour sa part, Kansuke Nagaoka, directeur de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord au ministère japonais des Affaires étrangères, s’est félicité de l’énorme potentiel économique dont dispose le Maroc et des opportunités qu’il offre, notamment dans le secteur énergétique.

Il a, dans ce contexte, appelé les entreprises nippones à saisir ces opportunités et renforcer leur présence sur le marché marocain. Par ailleurs, le symposium, tout en permettant de présenter le projet du gazoduc Maroc-Nigeria aux entreprises et au public japonais en général, a été l’occasion de faire la lumière sur la politique énergétique du Maroc dans sa globalité.

L’un des objectifs de l’événement est de susciter l’intérêt des entreprises japonaises pour investir au Maroc, en particulier dans le secteur des énergies renouvelables, devenu une des priorités du Royaume, ont indiqué les organisateurs du symposium. Tenue dans le cadre de la 8e édition du « New Year Symposium », la manifestation, à laquelle ont assisté plus de 80 représentants de grandes entreprises japonaises, a également connu la participation des ambassadeurs des pays africains traversés par le gazoduc ainsi que de hauts responsables de l’Agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur (JETRO) et de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

A l’issue du symposium, M. Bouhlal a eu des entretiens avec le président de la JETRO et plusieurs responsables des entreprises japonaises, notamment sur les moyens de renforcer et diversifier les activités des opérateurs économiques japonais au Maroc.

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé, le 6 février à Rabat, que le dessalement de l’eau et le traitement des eaux usées s’imposent comme des solutions optimales pour remédier aux répercussions néfastes du changement climatique et de la sécheresse.

En réponse à une question sur “les effets environnementaux des stations de dessalement de l’eau“, posée par le Groupe socialiste lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, M. Baraka a indiqué que ces choix “s’imposent désormais, au regard notamment du développement constant que connait le Maroc et de l’augmentation des besoins, ce qui nécessite d’assurer la disponibilité des ressources en eau”.

A cet égard, le ministre a souligné l’importance d’identifier les lieux appropriés pour l’implantation des stations de dessalement, afin d’éviter d’éventuel impact négatif de la création de ces stations.

Dans ce contexte, M. Baraka a fait savoir que le Comité de pilotage du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 a revu à la hausse les ressources financières destinées à résoudre le problème de l’eau, lesquelles sont passées de 115 MMDH à 150 MMDH aujourd’hui, comprenant principalement le lancement cette année de nouvelles stations de dessalement à Casablanca, Nador, Essaouira, Guelmim, Erfoud et Tiznit.

Pour ce qui est des eaux usées, les quantités qui seront traitées à quatre reprises doubleront pour passer de 25 millions de m3 actuellement à 100 millions de m3, au niveau de nombreuses villes, a-t-il poursuivi, ajoutant que le ministère travaille avec les secteurs concernés pour mettre en place des contrats liés à l’efficience hydrique, afin de dépasser les problèmes actuels et d’adopter une vision à long terme qui permettrait de surmonter les problèmes liés à la rareté de l’eau à l’horizon 2050, dans le cadre du Plan national de l’eau.

Le ministre a également insisté sur l’importance des petits barrages et des retenues collinaires en raison de leur rôle essentiel dans l’apport d’eau d’irrigation et la protection contre les inondations dans le monde rural, soulignant que le nombre de ces barrages s’élève actuellement à 135, alors que 129 nouveaux barrages sont programmés pour la période à venir en partenariat avec les régions, et 150 autres barrages à partir de 2025.

La Chambre des représentants a adopté le 7 février à la majorité et en deuxième lecture, le projet de loi N°40.19 complétant et modifiant la loi N°13.09 relative aux énergies renouvelables, ainsi que la loi N°48.15 relative à la régulation du secteur de l’électricité et la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, qui présentait ce projet de loi, a mis en avant les efforts déployés par le ministère pour développer l’arsenal juridique et réglementaire relatif aux énergies renouvelables, notant que la mise en œuvre de ce texte aura un impact positif sur la promotion de l’investissement privé, en donnant la vision nécessaire et transparente aux investisseurs, en renforçant les capacités nationales et le transfert des technologies, tout en contribuant à favoriser le développement local, assurer la sécurité du réseau électrique national, renforcer le tissu entrepreneurial national dans ces domaines, y compris en matière de stockage de l’énergie.

La ministre a souligné que le projet de loi N°40.19 a été élaboré selon une approche participative et dans un cadre de concertation élargie avec tous les secteurs et institutions concernés ainsi que les acteurs privés, conformément aux directives Royales visant à accélérer le rythme de développement des énergies renouvelables, à améliorer la transparence et à faciliter l’accès aux informations relatives aux opportunités d’investissement, tout en simplifiant les procédures et en renforçant l’attractivité de ce secteur.

Dans ce sens, Mme Benali a rappelé que la Chambre des représentants a approuvé à l’unanimité ce texte législative le 23 mai 2022 et qu’il a été transmis à la Chambre des conseillers, où certains amendements y ont été apportés, notamment sur le principe de la création d’unités de stockage par des particuliers et sur l’utilisation des services de stockage.

Cela permettra « de renforcer le rendement des projets d’énergies renouvelables, le rendement de l’ANRE, répondre à la demande croissante dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, réduire de l’empreinte carbone dans le secteur industriel et mettre en avant une offre marocaine pragmatique et incitative dans le domaine de l’hydrogène vert ». Des amendements ont également été inclus, a ajouté Mme Benali, pour harmoniser les dispositions des textes juridiques N° 13.09 et N° 48.15, expliquant qu’il s’agit de calculer et d’actualiser la capacité d’absorption du gestionnaire du Réseau électrique national de Transport (GRT), son adoption et publication par l’ANRE selon une fréquence fixée au mois de janvier de chaque année, et l’octroi du certificat d’origine à l’exploitant de l’installation de production d’énergie électrique à partir de sources renouvelables, sous réserve qu’un texte réglementaire en précise les modalités et définisse l’organisme chargé de délivrer ce certificat.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a mis en avant, le 21 janvier lors de la 15e Conférence des ministres de l’agriculture de Berlin, l’expérience du Maroc en matière de gestion et d’adaptation au changement climatique.

Cet événement, qui a réuni plus de 70 ministres en charge de l’agriculture de par le monde, a été l’occasion de présenter la stratégie de développement du secteur agricole “Génération Green”, à travers laquelle le Royaume gère les impacts du changement climatique, notamment la sécheresse, a déclaré à la presse M. Sadiki, à l’issue de cette Conférence.

Cette conférence internationale a également débattu de la question de la polycrise actuelle que connait le monde après la pandémie de Covid-19, à l’image de la guerre en Ukraine et des changements climatiques qui frappent plusieurs régions du monde et qui fragilisent le système alimentaire.

Et de poursuivre que la conférence s’est, en outre, focalisée sur les pistes pouvant transformer les systèmes alimentaires pour qu’ils soient beaucoup plus flexibles et résilients vis-à-vis des changements climatiques et des crises actuelles.

Dans son allocution à la Conférence, le ministre, qui a présenté les acquis du Maroc dans le domaine agricole, a souligné l’importance de la mobilisation de tous, afin de déclencher une dynamique durable qui favorise la résilience des systèmes alimentaires, basés sur des tissus solides de production qui, eux-mêmes, reposent sur une agriculture et une pêche qui valorisent les potentialités régionales, territoriales et locales sans surexploitation ni gaspillage des ressources, à même d’assurer une sécurité alimentaire durable.

Grâce aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a pu mettre en place une approche intégrée ayant pour objectif central d’assurer la disponibilité alimentaire, de promouvoir le développement durable agricole et de la pêche, de privilégier la protection des ressources naturelles à travers leur utilisation rationnelle et de s’adapter aux changements climatiques.

Ainsi, le ministre a précisé que la sécurité et la souveraineté alimentaire sont érigées au cœur de la stratégie ‘’génération green’’, qui cadre avec le nouveau modèle de développement marocain, et constituent une priorité stratégique pour le Maroc et un engagement fondamental envers la communauté internationale.

“Le Maroc soutient et développe fortement la coopération Sud-Sud. A à ce titre, le Royaume a développé, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire, une vision axée sur le partage des expériences réussies de développement agricole avec les pays africains partenaires, en vue notamment, de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable 1 et 2, notamment l’élimination de la pauvreté et la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture et la pêche durable”.

Ce Forum a pour objectif d’examiner par les ministres de l’agriculture de nombreux pays, d’experts internationaux et parties prenantes les questions urgentes liées à l’alimentation et à l’approvisionnement des marchés, d’élaborer les solutions communes possibles et d’explorer en partenariat les voies de la coopération internationale et nationale autour des sujets liés aux systèmes alimentaires.

Tenu tous les ans depuis 2009 dans le cadre de la Semaine verte internationale, cet événement s’est imposé en tant que conférence de premier plan au niveau mondial sur les questions d’avenir du secteur agro-alimentaire global. Il constitue une occasion pour les experts du monde politique, des affaires, de la science et de la société civile d’examiner et de débattre les questions et les défis liés à la politique agricole mondiale et à la sécurité alimentaire.

En marge de cet événement, le ministre s’est entretenu notamment avec le ministre espagnol de l’Agriculture et la ministre de l’Agriculture de la Côte d’Ivoire ainsi que la Secrétaire d’État allemande, Silvia Bender.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE) et le laboratoire pharmaceutique Laprophan ont signé, le 24 janvier à Casablanca, une convention de partenariat dans le domaine de l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable décentralisée, visant notamment à réaliser un système de production d’énergie photovoltaïque. 

Signée par le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, et le président directeur général de Laprophan, Farid Bennis, cette convention a pour objet la promotion de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi que le renforcement de capacité et la sensibilisation. 

En vertu de cette convention, les partenaires conviennent de coopérer étroitement et de se consulter sur les questions d’intérêt mutuel afin d’atteindre leurs objectifs communs, à savoir la promotion de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique, le renforcement de capacité et la sensibilisation aux enjeux de l’énergie et du climat, la promotion des énergies renouvelables décentralisés, la promotion des métiers verts, l’assistance technique et l’échange d’information. 

Accompagnée par l’AMEE, Laprophan s’est engagée dans cette démarche, afin de suivre et de coordonner la réalisation d’un système de production d’énergie photovoltaïque. La toiture du Centre de Distribution et Logistique des Laboratoires Laprophan peut accueillir un générateur photovoltaïque de 114,45 kWc.

M.Mouline a relevé que la convention s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique voulue au plus haut niveau de l’État.

« Nous voulons montrer aujourd’hui que tous les secteurs sont concernés par cette transition énergétique et que tous les industriels doivent prendre en compte l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables », a-t-il dit. 

Ce sont des milliers de projets qui peuvent se développer sur tout le territoire du pays pour utiliser les ressources nationales propres au lieu de ressources importées, pour non seulement réduire les factures énergétiques des industriels mais baisser la facture énergétique du Maroc et développer des emplois dans ce domaine. 

Pour sa part, M. Bennis a souligné que Laprophan ambitionne d’accélérer les efforts de réduction de son impact environnemental et de développer une feuille de route pour réduire de manière significative ses émissions de carbone par le biais de l’innovation et des nouvelles technologies, mais aussi la recherche de l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables.

« Laprophan est accompagné par l’AMEE, aussi bien dans le cadre de notre feuille de route que dans le cadre du suivi et de la coordination du système de production d’énergie photovoltaïque de la centrale du Centre de distribution et de logistique (CDL) de Laprophan inaugurée aujourd’hui ». 

Avec une production annuelle de 184.280 kWh, ce système produira en moyenne 505 kWh par jour, répondant ainsi à 80% de la demande d’énergie électrique du Centre de Distribution et de Logistique des Laboratoires Laprophan par de l’énergie solaire. Cela permettra de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise en diminuant annuellement de 136 tonnes le dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère. Le productible annuel aura ainsi un impact environnemental très positif et équivalent à 58.430 L d’essence non brûlé ainsi que la capacité d’absorption d’une forêt de 13 hectares. 

A noter que le Maroc connaît une croissance économique importante qui entraîne des besoins en termes de construction avec de nombreux défis sociaux, économiques et environnementaux complexes

Le secteur du bâtiment représente l’un des principaux secteurs consommateurs d’énergie au Maroc avec une consommation en constante croissance. Les constructions résilientes durables s’imposent dorénavant comme une solution efficace afin d’alléger les consommations énergétiques.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, s’est entretenu récemment à Rabat, avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement de la République du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, autour des nouvelles opportunités de coopération dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

S’inscrivant dans le cadre de la visite de travail effectuée par la délégation sénégalaise au Maroc, du 16 au 20 janvier 2023, cette rencontre a été l’occasion d’échanger autour des opportunités et perspectives de renforcement de la coopération dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal.

M.Thiam était accompagné d’une importante délégation composée de hauts responsables de son ministère, du Directeur Général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) et du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Lors de cette réunion, M. El Hafidi a rappelé le contexte hydrique actuel du Royaume marqué par la raréfaction des ressources en eau et a saisi cette occasion afin de mettre en exergue les solutions proposées pour y faire face.

A ce propos, le Directeur Général de l’ONEE a indiqué que la gestion du déficit hydrique passe par la promotion des technologies innovantes dans le domaine de l’eau et a mis l’accent sur le nouveau modèle de développement des ressources en eaux non conventionnelles au Maroc, notamment le dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées, afin de réduire la forte dépendance actuelle vis-à-vis des ressources en eaux conventionnelles qui sont vulnérables aux changements climatiques.

M.El Hafidi a mis en exergue les opportunités de coopération qui existent entre le Maroc et le Sénégal en matière d’eau potable et d’assainissement liquide et qui permettront de tirer profit de l’expérience des deux parties dans ces domaines.

De son côté, M. Thiam, s’est réjoui de la coopération Maroco-Sénégalaise dans le domaine de l’eau et a appelé à la renforcer davantage et profiter de l’expérience de l’ONEE, notamment dans le domaine du dessalement d’eau de mer et le couplage avec les énergies renouvelables. Les hauts responsables sénégalais ont également exprimé leur volonté de développer cette coopération afin d’y intégrer les domaines de la digitalisation, du contrôle de la qualité de l’eau et du renforcement des capacités.

Par ailleurs, la délégation sénégalaise a effectué une visite à la station de traitement de l’eau de Bouregreg afin de s’imprégner de l’expérience de l’Office dans la production de l’eau potable ainsi que des techniques utilisées par l’ONEE pour le traitement des eaux.

A l’issue de cette visite, les deux parties ont convenu de réviser les accords de coopération existants entre l’ONEE, la SONES et l’ONAS afin de tenir compte des nouveaux axes et opportunités de coopération discutés lors de cette rencontre.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) s’est mobilisé pour renforcer la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide avec l’Union des Comores.

A cet effet, Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a reçu, le 20 janvier 2023 à Rabat, Son Excellence Yahaya Mohamed Iliassa, Ambassadeur de l’Union des Comores auprès du Royaume du Maroc, accompagné de Monsieur Housni Mohamed Abdou, Ministre Conseiller à l’Ambassade.

Cette visite a été l’occasion pour échanger autour des perspectives de renforcement de la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide entre les deux pays frères et au cours de laquelle, les deux parties ont affirmé leur volonté de promouvoir les relations de coopération dans ces domaines vitaux.

A l’issue de de cette rencontre, il a été procédé à la signature de la convention cadre de coopération entre l’ONEE et la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux de l’Union des Comores (SONEDE), dont l’objectif est d’établir un cadre pour la réalisation d’actions de coopération entre les deux parties dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Le coup d’envoi a été donné, le 16 janvier au parc industriel d’Aïn Johra à Tiflet, aux travaux de construction d’une usine de production de chauffe-eaux “MYSOL CES”, développés et conçus par des chercheurs et des experts marocains.

Cette usine, première du genre au Maroc, a mobilisé un investissement de 60 millions de dirhams pour la réalisation de sa première phase d’ici quatre mois, avec la création de 880 emplois directs et indirects. 

S’inscrivant dans le cadre des Hautes Orientations Royales visant le renforcement de la souveraineté industrielle et énergétique du Royaume, ce projet permettra de produire 40.000 unités de chauffe-eaux solaires par an “Made in Morocco”, a indiqué le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, lors de la cérémonie de lancement des travaux de construction de cette usine pilote, en présence des représentants des autorités locales et de plusieurs opérateurs du secteur. 

Le ministre s’est félicité de ce projet industriel d’envergure qui permettra l’emploi direct de 80 compétences nationales et indirect de 800 personnes dans une région qui en a fortement besoin afin d’assurer l’équité territoriale escomptée, soulignant son importance dans le développement d’une filière solaire 100% marocaine, portée par des ingénieurs et chercheurs marocains.

Ce projet permettra l’émergence de nouvelles filières industrielles vertes compétitives et à forte valeur ajoutée, a-t-il dit, appelant les entreprises à explorer le gisement d’opportunités qu’offre ce secteur pour promouvoir de nouveaux segments porteurs et conquérir le marché national.

D’après Badr Ikken, président exécutif de Gi3 (Green Innov Industry Investment), l’entreprise porteuse du projet, l’usine Mysol permettra au début de produire 40.000 unités par an avant de passer à 90.000 unités à terme, destinées au marché national et à l’export vers le Moyen Orient, l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

Premier maillon industriel du développement d’une nouvelle filière à forte valeur ajoutée, le projet sera suivi par le lancement d’une deuxième usine de fabrication de cellules photovoltaïques, une première à l’échelle du continent et de la région MENA, et ce dans le cadre de la stratégie de décarbonation et de développement d’industries vertes dans le Royaume. 

Présentant les grandes caractéristiques de ce projet, M. Ikken a expliqué que ces chauffe-eaux solaires permettront de décarboner le secteur de l’eau sanitaire grâce à la production de 40.000 unités par an, ce qui évitera l’utilisation d’un demi-million de bonbonnes de gaz et partant de faire baisser l’empreinte carbone et la dépendance face aux énergies fossiles.

En termes d’intégration industrielle, a-t-il fait savoir, les capteurs plans permettront une intégration locale à 100% alors que les capteurs à tubes sous-vide assureront une intégration à hauteur de 70%, avec une ligne de production automatisée et certifiée qui respecte les hauts standards internationaux et des composants de qualité. 

De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique, Saïd Mouline, a souligné le triple impact de ce projet de qualité et compétitif, précisant qu’il s’agit d’abord d’un impact économique avec la réduction du coût de la facture énergétique, ensuite social de par la création de bon nombre d’opportunités d’emploi dans la région et, enfin, environnemental car il favorisera l’utilisation de l’énergie solaire et donc permettra de faire baisser l’empreinte carbone.

M.Mouline a, de ce fait, préconisé l’utilisation davantage des chauffe-eaux solaires tout en appelant à un accompagnement des investissements dans le domaine des énergies vertes.

Ces chauffe-eaux solaires conçus pour couvrir jusqu’à 80% de la demande de l’eau chaude sanitaire, en fonction de la taille des capteurs, du stockage et de la zone climatique sont en effet le fruit de résultats de recherches entamées en 2014 par des chercheurs de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah de Fès, lesquelles ont abouti à la réalisation d’un prototype “Made in Morocco” actuellement en phase finale de certification. Une convention de partenariat scientifique et technologique a, d’ailleurs, été signée lors de cette cérémonie entre l’entreprise Gi3 et l’Université en tant que partenaire académique du projet MYSOL afin d’accompagner le développement des process, d’assurer une innovation continue des chauffe-eaux solaires et de garantir une meilleure qualité et compétitivité sur le long terme.

Ali Benbassou, directeur de l’École supérieure de Technologie de Fès, relevant de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah, a affirmé que cette convention s’inscrit dans le cadre de la continuité des travaux de recherche menés sur les énergies vertes, ainsi que dans le cadre d’un échange d’expertises et de transfert de technologies, notant que l’Université poursuivra sa collaboration étroite avec tous les acteurs économiques opérant dans le secteur des énergies propres.

GI3 est une entreprise vouée à la promotion du développement durable et à la lutte contre le changement climatique à travers des investissements stratégiques dans les industries respectueuses de l’environnement. Elle ambitionne de devenir en 2030 un des plus grands acteurs de l’industrie verte en Afrique dans les domaines du solaire thermique, du solaire photovoltaïque, du stockage de l’énergie, de l’IOT et de la mobilité durable et des services d’ingénierie et de conseil dans ces domaines.

Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement a affirmé, le 26 janvier, que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) conservera ses missions « primordiales » dans la perspective de la transition vers la gestion déléguée via les sociétés régionales multiservices.

Répondant à une question au sujet de la situation de l’ONEE après l’adoption du projet de loi relatif aux sociétés régionales multiservices, lors d’un point de presse à l’issue du conseil du gouvernement, le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’ONEE va conserver ses missions primordiales durant cette étape de transition, afin de promouvoir la gouvernance et d’accompagner la régionalisation avancée et la déconcentration.

Dans ce sens, le ministre a précisé que la nouvelle approche de gestion déléguée vise à répondre à un ensemble de contraintes auxquelles fait face le secteur de la distribution de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide, qui empêchent de satisfaire efficacement les demandes croissantes sur ces services de base et de valoriser les potentialités pour les utiliser de manière optimale.

Ce projet de loi vise à mettre en place un dispositif de gestion adéquat sous forme de sociétés régionales multiservices qui constituent un cadre institutionnel de mutualisation des efforts de toutes les parties prenantes en vue de tirer vers le haut le niveau de gestion de ces services vitaux.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est améliorée de 1,3% au terme des onze premiers mois de 2022, après +6,1% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette évolution recouvre une hausse de 4,2% au premier trimestre de l’année écoulée, de 2,2% au T2-2022 et de 0,4% au T3-2022, atténuée par un recul de 2,7% lors des deux premiers mois du T4-2022, indique la DEPF dans sa note de conjoncture de janvier 2023. 

La progression à fin novembre 2022 a été tirée par l’accroissement de la production de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) de 5,2% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 4,9%, atténué par le recul de la production privée de 4,2% (après +5,3% un an plus tôt).

Concernant l’énergie appelée nette, elle s’est accrue de 5,2% à fin novembre 2022, après +5,6% un an auparavant, relève la DEPF, notant que compte tenu de cette évolution, le volume importé de l’énergie a augmenté de 169,6%, au lieu d’un retrait de 10,3% l’année dernière. Le volume exporté a, de son côté, baissé de 40,5%.

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue de 5,1% au terme des onze premiers mois de 2022, après +5,4% un an plus tôt, bénéficiant d’une bonne dynamique au cours des quatre trimestres de 2022, soit +2,2% au T1-2022, +7,6% au T2-2022, +4,3% au T3-2022 et +7,1% lors des deux premiers mois du T4-2022.

Par segment, la croissance de la consommation de l’énergie électrique, à fin novembre 2022, est imputable d’une part, au comportement favorable des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” (+7,6%), incluant une hausse de celles de moyenne tension de 6,5% et de celles de “très haute et haute tension” de 11,1%. D’autre part, cette évolution a bénéficié de l’augmentation des ventes destinées tant aux distributeurs qu’aux ménages de 4%.

Aussi, la DEPF note que la croissance de la consommation de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” a enregistré une accélération notable au titre des deux premiers mois du T4-2022, soit +15,4%, après +5,8% à fin septembre 2022, attribuable en grande partie à la consolidation des ventes de l’énergie de “très haute et haute tension”, utilisée principalement par le secteur manufacturier, de 39,8%, au lieu de +4,5% à fin septembre 2022.

Comparées à la même période d’avant la crise (fin novembre 2019), la production et la consommation de l’énergie électrique se sont accrues respectivement de 3% et de 8,4%, après +3% et +7,1% à fin juin 2022 et +1,7% et +3,1% au terme des onze premiers mois de 2021.