La Société d’ingénierie énergétique (SIE) décide de diversifier son panel de bureaux d’études partenaires et, à cette fin, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en vue de préqualifier  les bureaux d’études qui œuvrent dans le secteur de l’efficacité énergétique. Cette préqualification permettra aux sociétés de collaborer avec la SIE dans le cadre de la réalisation de projets d’EE, en  tant que sous-traitant et prestataire.

Ces bureaux d’études opérant dans le secteur de l’efficacité énergétique, seront ainsi intégrés dans le processus des consultations de la SIE relatives à la réalisation des différentes prestations en lien avec ses projets d’EE. 

“La préqualification permettra à la SIE d’élargir la liste des prestataires consultés pour la  réalisation, entre autres, des travaux d’inventaire, la réception des travaux, des prestations de  diagnostic énergétique et d’audit environnemental, et toute autre prestation relative à l’EE qu’un  bureau d’étude œuvrant dans le secteur de l’EE peut réaliser”.

Faut-il le souligner, la Société d’ingénierie énergétique est une Société de services énergétiques étatique « Super ESCO ». L’action de la SIE consiste à jouer le rôle de tiers de confiance dans l’objectif clair de catalyser  le marché, soutenir l’éclosion d’un écosystème performant du secteur de l’efficacité énergétique. La SIE a, en effet, pour vocation première de structurer le marché afin de faciliter son accès aux entreprises privées spécialisées dans le service énergétique. Pour ce faire, elle intervient en maîtrise d’ouvrage déléguée ou en assistance à maîtrise d’ouvrage pour ses clients et partenaires, systématiquement pour octroyer les commandes aux entreprises locales (dont : PME, TPME) qui assurent la réalisation physique des projets sous sa supervision.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique a participé à la 2e édition du « Morocco-UK Tourism Summit » initié par l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) en partenariat avec la Société d’Aménagement et de Développement de la Station Taghazout Bay (SAPST) sou le thème : « Sustainable Development in Morocco- a standard, not a marketing tool ».

L’événement, qui s’est tenue les 16 et 17 mars 2023, a été marqué par la présence de plus de 30 représentants des principaux tour-opérateurs (TO) britanniques, compagnies aériennes et regroupements professionnels du secteur.

Rappelons que la Grande-Bretagne est l’un des marchés les plus importants pour le Maroc, après celui de la France. Il représente près de 600.000 arrivées et plus de deux millions de nuitées par an, ce qui en fait le troisième marché en termes de touristes et le deuxième en termes de nuitées.

Lors de l’évènement les participants ont échangé avec les décideurs et les professionnels marocains autour des tendances et stratégies à déployer pour booster l’attractivité de la destination Maroc auprès des voyagistes britanniques et consolider les performances réalisées, ainsi que la discussion des projets au Maroc visant à développer et à promouvoir le tourisme durable.

Le Cluster Green H2 a tenu, le 31 mars à Casablanca, la réunion annuelle de son Conseil d’administration.

Cette réunion, présidée par Mohammed Yahya Zniber, président du Conseil d’administration, en présence des membres du Conseil et d’autres membres ainsi que des représentants des ministères fondateurs, a été l’occasion de discuter des avancées réalisées par le Cluster au cours de l’année écoulée, des plans et des objectifs pour l’année à venir.

Dans ce sens, le secrétaire général de Cluster, Samir Rachidi, a présenté un rapport sur les progrès accomplis par Green H2 au cours de l’année dernière, y compris les réalisations majeures et les défis rencontrés. Par la suite, M. Zniber a annoncé le recrutement de Yassine Zai, qui occupera le poste de directeur général du Cluster Green H2.

Le Conseil d’administration a salué cette nomination et exprimé sa confiance en les compétences et l’expérience de M. Zai pour contribuer au développement de la filière de l’hydrogène vert au Maroc.

A ce propos, M. Zai a exposé les priorités stratégiques pour l’année à venir, notamment la promotion de l’innovation et le renforcement des capacités à travers des ateliers et des sessions de formations thématiques, la création d’un incubateur d’accélération pour appuyer l’écosystème entrepreneurial autour des molécules vertes, outre la consolidation des partenariats avec les acteurs clés de l’industrie sur toute la chaîne de valeur aux niveaux national et international.

Dans une déclaration à la presse, M. Zniber a souligné l’importance du développement de l’hydrogène vert pour l’économie marocaine, estimant qu’il est impératif de rassembler toutes les forces actives dans le domaine économique, les entreprises publiques et privées qui sont d’un apport considérable.

« Nous allons essayer de définir comment nous travaillerons ensemble dans le futur », a-t-il ajouté, notant que le cluster sera, de ce fait, le passage pour la promotion de l’hydrogène vert au Maroc, et surtout pour un développement industriel autour de l’hydrogène.

Et de relever que le cluster rassemble les entreprises du privé qui veulent participer à cet effort, en partenariat avec l’État et les entreprises publiques pour promouvoir l’hydrogène vert.

Le Conseil d’administration a, en outre, saisi l’occasion pour saluer les progrès réalisés par le projet depuis sa création, soulignant le potentiel important de l’hydrogène vert pour la transition énergétique du Maroc et le rôle stratégique du Cluster pour appuyer cette nouvelle économie.

Les membres du Conseil ont également exprimé leur soutien à la stratégie et aux objectifs du Cluster pour l’année à venir et approuvé la reconduction du bureau actuel pour un nouveau mandat, avec Reda Hamedoun en tant que vice-président.

Le Cluster Green H2 est un Cluster collaboratif impliquant des acteurs de l’industrie, de la recherche et du gouvernement, qui vise à développer une filière de l’hydrogène vert au Maroc conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Soutenu par le gouvernement, le projet bénéficie de l’appui d’organisations internationales et de partenaires industriels de premier plan.

Le projet de « l’Index de la démocratie participative pour une transition verte, résiliente et inclusive » nommé (PDI for GRI transition), a été lancé le 6 avril au siège de la région Casablanca Settat, à l’initiative de L’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD).

L’instrument d’évaluation et de classement des collectivités territoriales « PDI for GRI », permet de mieux connaitre nos territoires pour mieux agir afin d’accompagner les collectivités dans la transformation devenue urgente. Il s’agit d’une transformation pour avoir un réel impact sur le citoyen et le territoire afin d’intégrer les dimensions du climat, de développement durable, de démocratie participative et de participation citoyenne.

Ce projet qui fait partie du programme « d’Appui à la Participation Citoyenne », est le fruit d’une convention de partenariat entre la Direction Générale des Collectivités Territoriales, le Ministère Délégué Chargé des Relations avec le Parlement et Enabel soutenue par l’union européenne, pour accompagner 60 communes dans cinq régions marocaines cibles, afin de promouvoir la gouvernance locale participative, la démocratie participative et la participation citoyenne, en concrétisation des dispositions de la Constitution du Royaume et des lois organiques relatives aux collectivités territoriales.

Cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la stratégie nationale visant à consolider la transition vers l’économie verte et améliorer la gestion des ressources naturelles, notant que cette action cadre avec le processus de refonte de la stratégie nationale de développement durable amorcée actuellement pour l’aligner avec le nouveau modèle de développement et les engagements nationaux et internationaux du Maroc.

Cette journée a été marquée par la signature de conventions de partenariat entre l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable et l’institut de gouvernance des ressources naturelles (NRGI), l’union générale des collectivités locales CGLU-Afrique et IMAL (think-tank climatique nord- africain indépendant).

Le projet “PDI for GRI transition“, stratégique pour le développement territorial, mis en place dans le cadre d’un partenariat entre l’AMCDD, l’institut de gouvernance des ressources naturelles, CGLU-Afrique et IMAL et différents acteurs nationaux et territoriaux, vise l’amélioration de la gouvernance locale, grâce à l’élaboration et la mise en place d’un outil innovant et la mise en œuvre d’un plan d’action concerté sur la base des résultats relevés par l’Index avec la prise en compte des priorités climatiques, environnementales et de démocratie participative.

Les consultations citoyennes pour la refonte de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) se poursuivront jusqu’au 30 mai, a annoncé le 13 avril, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable. Des consultations citoyennes ont été lancées et se poursuivront jusqu’au 30 mai 2023, à travers dans un premier temps, une plateforme digitale www.noussahimo.gov.ma, qui « constitue un pilier fondamental de ce chantier, visant à offrir aux citoyennes et citoyens à l’intérieur et à l’extérieur du pays l’opportunité de participer de façon effective à l’édification de notre avenir commun, en recueillant leurs avis et attentes », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Dans le cadre de l’engagement de notre pays en faveur du développement durable sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le processus de refonte de la SNDD se poursuit selon une approche participative qui intègre l’ensemble des acteurs concernés par le développement durable de notre pays, que ce soit au niveau national ou territorial, dans le but de concilier le développement économique et social avec la préservation du patrimoine naturel et culturel pour les générations actuelles et futures », lit-on dans le communiqué.

Le contenu de la plateforme digitale a été développé et amélioré pour prendre en compte les opinions et les suggestions des acteurs de la société civile et du grand public intéressés par le développement durable, a précisé la même source, faisant savoir que des techniques ont été ajoutées pour garantir l’accessibilité visuelle et auditive de la plateforme pour les personnes ayant des besoins spéciaux, tels que les aveugles ou ceux ayant des déficiences dans la perception des couleurs, grâce aux fonctionnalités d’accessibilité intégrées à Android et iOS.

En outre, et en raison de l’importance du tissu associatif et son rôle dans la mobilisation autour de sujets d’intérêt commun tels que le développement durable, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, en collaboration avec les départements ministériels concernés, lance l’initiative #نساهمو_جميع pour simplifier les concepts et priorités du développement durable ainsi que les thèmes de la consultation citoyenne à travers la plateforme interactive “noussahimo”.

Cette initiative vise à toucher toutes les composantes de la société marocaine et à les mobiliser dans le cadre d’une communication de proximité que ce ministère a préconisé tout au long de ce processus. Des supports de vulgarisation en darija et en dialectes seront également élaborés en coordination avec les institutions concernées pour permettre une mobilisation de toutes les parties concernées.

Ces consultations citoyennes se poursuivront par l’organisation durant le mois de mai 2023, d’ateliers thématiques avec les acteurs concernés, pour leur permettre de formuler leurs avis sur les priorités de la SNDD à l’horizon 2035.

Le recueil des opinions et des propositions des citoyennes et citoyens permettra de s’assurer que les programmes et plans d’action approuvés répondent aux aspirations de tous les intervenants.

Le ministère appelle, dans ce sens, toutes les citoyennes et les citoyens résidant au Maroc ou à l’étranger à participer massivement, par le biais de la plateforme de consultation digitale www.noussahimo.gov.ma, afin de recueillir leurs attentes et suggestions pour réaliser le développement durable souhaité pour le Maroc.

Dans le cadre de cette approche, des assises régionales sur le développement durable ont été organisées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, durant la semaine du 13 au 20 mars 2023, au niveau de toutes les régions du Royaume, rappelle le communiqué.

Plus de 2.000 participants représentant les différents acteurs concernés (élus, services extérieurs, secteur privé et société civile) étaient présents. L’objectif de ces rencontres était de discuter des priorités et des enjeux de la durabilité au niveau de la région et de proposer des solutions à même de garantir un développement régional intégré.

Le ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable a lancé, le 6 avril à Rabat, un appel à projets, en vue d’accompagner le développement de 30 projets verts au titre de l’année 2023.

S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme d’appui à l’Innovation dans les Technologies Propres et les Emplois Verts au Maroc (Cleantech Maroc), cet appel à projets, qui prend fin le 30 avril 2023, est adressé aux auto-entrepreneurs, porteurs de projets, startups et très petites entreprises, ayant des projets dans des domaines innovants.

Il s’agit notamment des domaines en relation avec la valorisation des déchets, l’utilisation rationnelle de l’eau, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ainsi que les bâtiments verts.

Cette initiative a pour objet d’accompagner le développement de ces projets verts, à travers plusieurs sessions de formation et de primer les projets les plus innovants dans les cinq catégories précitées. Aussi « le programme prévoit également un Prix dédié à la femme entrepreneure ».

Le programme “Cleantech Maroc” est une déclinaison nationale du Programme mondial (Global Cleantech Innovation Program), mis en place par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), en vue de promouvoir l’innovation dans les technologies propres et de l’entreprenariat vert.

Lors de la première phase, le Programme a permis de financer 28 startups innovantes avec un montant global d’environ 4.400.000 dirhams et de former plus de 120 entrepreneurs dans les domaines des technologies propres.

Tout au long de ses différentes compétitions, le programme a permis de révéler le grand potentiel des jeunes entrepreneurs marocains en matière d’innovation et de créativité, et de mettre en relation plusieurs de ses lauréats avec des partenaires internationaux pour le développement et la commercialisation de leurs solutions au niveau international.

Les porteurs de projets intéressés sont ainsi invités à renseigner le formulaire sur le site web du ministère (www.mtedd.gov.ma) ou sur le site: www.tanmia.ma, conclut le communiqué.

Le Royaume du Maroc a plaidé, le 3 avril à Nairobi, pour un espace juridique africain commun pour relever les défis liés au changement climatique.

Intervenant à l’ouverture du 3ème Symposium régional sur l’Écologisation des systèmes judiciaires en Afrique (03-05 avril), Mme Imane Elmalki, chef de division au Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ), a souligné la nécessité de réaliser l’équilibre entre les besoins du développement durable et la protection de l’environnement dans l’ensemble des projets de réforme, et ce, dans le cadre d’un cadre juridique commun.

La question de l’environnement est un élément fédérateur pour les pays africains et consacre l’appartenance continentale et le destin commun, a indiqué Mme Elmalki, également Conseillère à la Cour de cassation, notant que l’environnement est un bien commun et une responsabilité collective de toutes les nations, qui nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs, en définissant les responsabilités de chaque intervenant.

Les pays africains font face aux mêmes problématiques, à savoir la désertification, la sécheresse et le changement climatique, a-t-elle noté, faisant observer que le citoyen africain est passé du stade de l’adaptation à son environnement à la recherche de meilleures opportunités dans un meilleur environnement.

Elle a, dans ce sens, insisté sur l’importance de moderniser le système juridique en l’adaptant aux engagements régionaux et internationaux, ainsi que sur l’importance d’assurer les moyens humains, logistiques et de gestion permettant de mettre en oeuvre ces engagements, se disant pour une approche préventive et répressive pour « endiguer l’hémorragie environnementale ».

Mme Elmalki a également appelé à accorder une attention particulière à ce chantier et de fournir tous les moyens au pouvoir judiciaire, sur les plans humain, scientifique et organisationnel, pour qu’il puisse être à la hauteur des attentes et des enjeux.

Les Cours de cassation ont été les premières à s’orienter vers l’avenir vert, en modernisant les mécanisme de l’action judiciaire et administrative, ainsi que les cursus de la formation continue de ses juges, a-t-elle indiqué, mettant en avant le rôle des instituts de formation judiciaire pour faire du droit de l’environnement l’une des composantes essentielles des programmes de formation.

Elle a également souligné le rôle central de la justice dans la protection des droits et des libertés en général et dans la consécration de la sécurité environnementale en particulier, notant le besoin d’initiatives sérieuses et de stratégies intégrées pour remédier au déséquilibre, surmonter les entraves et faire face aux défis avec courage et clarté

« Ce symposium est une étape majeure dans le chemin que nous traverserons ensemble pour une législation réussie et une justice écologique qui assimile les transformations et permet de réaliser nos engagements, » a souligné Mme Elmalki.

Plus de 300 participants, dont 27 juges en chef issus des pays africains, prennent part au 3ème Symposium régional sur l’Écologisation des systèmes judiciaires en Afrique, qui se poursuit jusqu’à mercredi sous le thème : « Renforcer le rôle du système judiciaire dans la lutte contre le changement climatique en Afrique ».

La séance d’ouverture a été marquée par la présence du Président kényan William Ruto qui a appelé, dans son allocution, les dirigeants africains à faire front commun pour lutter contre le changement climatique, notant que l’Afrique est affectée de manière disproportionnée par ses effets négatifs.

Les reconfigurations institutionnelles et les réinitialisations économiques émanant de ce changement structurel installeront l’Afrique, non seulement comme le continent du futur, mais comme la superpuissance économique verte mondiale.

La Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPCL) va investir 12,5 milliards de dollars pour obtenir une participation de 50% dans le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, d’une valeur de 25 milliards de dollars.

Ce projet historique devrait établir un record en tant que plus long gazoduc offshore du monde, couvrant environ 5.600 km à travers 11 pays africains.

La NNPCL et l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) financent conjointement le projet à parts égales.

Le directeur général de la NNPCL, Mallam Mele Kyari, qui s’exprimait, le 6 avril à Abuja, a déclaré que le projet de gazoduc de la compagnie, qui reliera le Nigeria au Maroc, en est déjà à la phase II de l’étude d’avant-projet détaillé, et qu’il fait l’objet d’une évaluation de l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage.

Selon M. Kyari, la NNPCL tire parti des énormes réserves de gaz naturel du Nigeria, qui s’élèvent à plus de 200 milliards de pieds cubes et qui pourraient atteindre 600 milliards de pieds cubes, étant donné que l’on s’attend à des investissements plus importants en raison de la récente résolution des différends relatifs aux contrats de partage de la production avec les partenaires.

Il a indiqué que cette réserve importante constituera une alternative énergétique à faible teneur en carbone qui soutiendra la croissance des secteurs de l’énergie et de l’industrie, luttera contre la pauvreté, réduira l’empreinte carbone et créera davantage d’opportunités d’emploi. Il a ajouté que le réseau d’infrastructures gazières du Nigeria avait la capacité de transporter environ 6,9 milliards de pieds cubes standard de gaz pour soutenir la production d’électricité.

Le gazoduc Nigeria-Maroc est l’un des projets phares liant les deux pays en passant par plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Les études de ce mégaprojet sont à un stade avancé et des mémorandums d’entente ont été signés lors des derniers mois.

Le premier a été signé entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la République fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc.

Deux autres ont été signés respectivement entre le Maroc, le Nigeria et la Mauritanie, d’une part, et le Maroc, le Nigeria et le Sénégal, d’autre part.

Cinq autres mémorandums d’entente tripartites ont été conclus respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.

Le projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, qui émane de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen et permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Le Président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, a pris part, le 28 mars à Addis Abeba, au dialogue Public-Privé de Haut Niveau sur l’investissement dans le développement de l’électricité et des infrastructures en Afrique, organisé par la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) et RES4AFRICA.
Ce dialogue a connu la participation des représentants du secteur public et privé du continent africain en vue d’entamer des discussions sur les réformes indispensables au développement du secteur de l’électricité en Afrique et à l’attraction des investissements privés dans ce secteur. 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui vise à développer les infrastructures clés et à assurer l’accès à l’énergie pour stimuler la transformation socio-économique du continent.

M.Bardach a contribué à la session « Forum politique » de haut niveau en mettant en avant les réalisations remarquables du Maroc, sous les Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le domaine de l’énergie et l’engagement sans faille du Royaume à promouvoir l’investissement et la coopération en matière d’énergie renouvelable en Afrique.

De plus, il a souligné l’importance de la mission de l’ANRE, qui consiste principalement à garantir un cadre réglementaire clair et transparent pour la mise en œuvre de la politique énergétique nationale, ainsi que pour garantir l’équité dans le secteur électrique en veillant à la promotion d’un environnement favorable pour l’investissement privé.

Par ailleurs, grâce à ses positions en tant que Président de l’Association des Régulateurs Méditerranéens de l’Energie (MEDREG) et Vice-Président de RegulaE.Fr, M. Bardach a partagé son expérience consistant à travailler en étroite collaboration avec les régulateurs de la Méditerranée et de l’Afrique pour promouvoir le développement d’un marché régional de l’énergie. Cette collaboration vise à encourager l’investissement dans l’infrastructure et à favoriser le commerce transfrontalier de l’électricité conformément aux efforts inlassables du Maroc sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

Les principales conclusions du dialogue alimenteront le prochain plan d’action de la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique et façonneront son soutien aux pays africains intéressés par la mise en place d’une politique de l’électricité et de cadre réglementaire propice à l’afflux d’investissement privé.

L’énergie représente aujourd’hui un facteur déterminant de la compétitivité et de la décarbonation, a affirmé, le 29 mars à Casablanca, le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi.

S’exprimant lors d’un panel sous le thème « Décarbonation et efficacité énergétique et hydrique pour l’industrie » tenu dans le cadre de la première édition de la Journée nationale de l’Industrie, M. El Hafidi a souligné que le secteur énergétique est responsable de 3 quarts des émissions de gaz à effet de serre (GES), notant qu’une politique énergétique adéquate permettra d’assurer la compétitivité de l’économie marocaine, et de réduire la dépendance extérieure.

« Le mix énergétique au Maroc est tellement diversifié qu’il faut commencer à répondre à la nécessité de concilier entre la compétitivité et la décarbonation », a-t-il dit, ajoutant que la véritable problématique aujourd’hui est celle de préparer les acteurs industriels à la contribution à l’efficacité énergétique.

À présent, l’industrie marocaine consomme 20% de l’énergie totale produite au Maroc, dont seulement 62% est destinée aux produits pétroliers et 30% à l’électricité, a relevé M. El Hafidi. Et d’ajouter que « ces 30% de l’électricité consommée par l’industrie marocaine représentent 35% de l’électricité produite au niveau national, avec pas plus que 30% de l’énergie renouvelable, et 70% de l’énergie grise. La conclusion aujourd’hui est que l’industrie marocaine constitue un grand défi face à la décarbonisation ».

Il a ainsi souligné que les stratégies d’efficacité énergétique permettent d’optimiser les niveaux de consommation et d’émissions, rappelant que le Maroc a pu tirer des leçons des anciennes crises, dont celle de 2022 qui a constitué le quatrième choc pétrolier, et a compris qu’il faut revoir le modèle énergétique, et principalement le mix énergétique, améliorant ainsi ses performances en termes d’émissions, d’indépendance extérieure et de compétitivité du secteur énergétique.

À cet égard, M. El Hafidi a fait valoir que la réussite d’une stratégie d’efficacité énergétique et de décarbonation nécessite le renforcement de l’indépendance du Maroc en matière d’énergie, à travers la valorisation des énergies dont le pays dispose, précisant que le Maroc ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables à 54% dans la puissance globale installée à l’horizon 2030.