Les atouts du Maroc, qui aspire à devenir un hub énergétique africain, et les efforts déployés par les différents acteurs pour renforcer sa compétitivité dans ce domaine ont été débattus, le 17 mai, lors d’un séminaire à Stockholm.
Lors de cette rencontre, placée sous la thématique « soutenir la diversité et ouvrir la voie à l’action climatique », les intervenants sont revenus sur les différents aspects ayant forgé la réputation du Maroc en matière de transition énergétique, ainsi que sur les actions que le Royaume ne cesse de multiplier, en vue de favoriser le développement de ce secteur porteur.
Le président exécutif de Green Innov Industry Investment Gi3, Badr Ikken, a relevé que le Maroc dispose d’une grande expérience en matière d’énergies renouvelables, en plus de sa proximité géographique du marché mondial, ainsi que ses relations étroites avec les principaux acteurs de l’économie mondiale et du secteur de l’énergie.
Selon le responsable de cette Holding dédiée à l’investissement et au développement des industries vertes innovantes au Maroc, le modèle marocain en la matière tire sa force de la Vision Royale, qui a permis l’élaboration d’une stratégie énergétique durable et volontariste, avec comme objectifs de diversifier le mix énergétique, consolider l’intégration du réseau énergétique au niveau régional et ériger l’efficacité énergétique comme priorité nationale.
S’attardant sur l’hydrogène en particulier, l’expert, qui intervenait à un panel sur « le changement climatique », a souligné que ce vecteur énergétique permettra au Maroc, à moyen terme, de décarboniser le secteur industriel, dans la mesure où il existe des capacités importantes en la matière qui permettront de développer l’industrie pour qu’elle soit plus compétitive et plus durable.
Pour ce qui est des opportunités qui s’offrent aux investisseurs suédois en matière d’énergies propres au Maroc, M. Ikken a relevé que la nouvelle Charte nationale de l’investissement fait du Maroc aujourd’hui une des destinations d’investissement les plus “attractives”, notamment dans le secteur industriel de l’énergie, de l’aéronautique, de la santé, de la défense et bien d’autres secteurs.
Dans le domaine de l’énergie, trois sujets seraient fortement complémentaires entre les deux pays, notamment l’économie de l’hydrogène vert sur toute sa chaîne de valeur et le stockage électrochimique qui constitue une filière où le Maroc est complémentaire à la Suède, rappelant, dans ce sens, qu’une gigafactory a vu le jour en Suède et que plusieurs matières premières sont disponibles au Maroc.
Il est, également question, d’efficacité et de transition énergétiques des villes, estimant que l’expertise suédoise pourrait être mise à profit et contribuera à l’émergence d’industries et de services maroco-suédois au Maroc mais aussi en Afrique.
De son côté, Salim Belyazid, Professeur de management environnemental à l’Université de Stockholm, a souligné que le Maroc a développé des programmes ambitieux visant à exploiter de manière plus systématique les sources d’énergie renouvelable, dans le cadre des plans étatiques ayant pour objectif de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des combustibles fossiles importés des marchés internationaux.
Après avoir rappelé que l’hydrogène est utilisé, aujourd’hui, dans le secteur industriel, notamment l’industrie chimique et minérale et peut jouer, demain en tant que nouvelle source de l’énergie, un rôle majeur, notamment dans le transport, le gaz et l’électricité, M. Belyazid a mis en avant les possibilités de coopération entre la Suède et le Maroc en la matière.
Cette rencontre, initiée par l’Association « les Amis du judaïsme marocain A.J.M » en partenariat avec l’Ambassade du Maroc en Suède, a vu la présence de plus de 150 personnes, dont plusieurs ambassadeurs, chercheurs et représentants de la société civile.