Les équipes de l’Office national de l’eau de l’électricité (ONEE) -Branche électricité- sont mobilisées pour garantir l’alimentation en courant électrique à Taroudant, l’une des provinces touchées par le séisme. Dès les premières heures ayant suivi le tremblement de terre, un plan d’urgence de contrôle du réseau électrique a été élaboré avec la création de cellules de suivi à l’échelle de la province de Taroudant, a indiqué de la Direction provinciale de distribution de l’ONEE.

Il a été en effet procédé à l’activation du centre de suivi au siège de la Direction régionale en coordination avec le Centre régional de contrôle à Agadir, ainsi qu’à la mise en place de cellules de suivi au niveau des agences de services à Taroudant, Ouled Berhil et Oulouz, dans le but de coordonner les efforts entre les différentes équipes techniques, qui ont pu rétablir le courant électrique pour la majorité des habitants des zones sinistrées.

L’ONEE a mobilisé plus de 24 équipes techniques locales outre sept entreprises spécialisées dans le but de réparer les réseaux endommagés et rétablir l’électricité dans les zones isolées.

Compte tenu de la gravité des pannes constatées au niveau du réseau de distribution d’électricité et l’interruption des axes routiers, notamment dans les communes de Tzi N’tast, Ounain, Sidi Abdallah Ou Said, Talkjount et Takouka, les équipes techniques multiplient les efforts pour atteindre tous les douars affectés.

Le réseau électrique touché comprend notamment 16 Km de ligne Moyenne Tension, 2 Postes de Distribution et 38 Km Basse Tension.

Les équipes techniques sont intervenues pour isoler les fils et compteurs électriques coincés dans les bâtiments endommagés ou effondrés en vue d’assurer la sécurité des populations, notamment dans les zones touchées.

Dans le cadre de l’accompagnement de l’opération d’installation des tentes destinées à l’hébergement des populations touchées, les équipes techniques de l’ONEE ont assuré le raccordement de plus de 880 tentes au réseau électrique.

Taqa Morocco vient de mettre en œuvre une stratégie visant à développer un portefeuille diversifié de 1.000 MW de capacités additionnelles d’ici 2030 dans les domaines des énergies bas carbone et du dessalement d’eau de mer.

« Taqa Morocco continue à mettre en œuvre ses principales priorités stratégiques, qui englobent le renforcement de son excellence opérationnelle, l’optimisation des coûts de production, ainsi que la mise en œuvre de sa stratégie visant à développer un portefeuille diversifié de 1.000 MW de capacités additionnelles d’ici 2030 dans les domaines des énergies bas carbone et du dessalement d’eau de mer », indique l’entreprise dans un communiqué.

A fin juin 2023, l’entreprise continue de bénéficier d’une structure de capital équilibrée, avec des fonds propres de 7,333 milliards de dirhams (MMDH).

Le renforcement des fonds propres du groupe et la maîtrise du besoin en fonds de roulement qui s’établit à 636 millions DH contre 1.650 MDH à fin 2022, ont permis de consolider davantage les capacités de financement de Taqa Morocco, à l’issue de la levée de fonds de 6,6 MMDH.

Dans la même lignée, le président du directoire de Taqa Morocco Abdelmajid Iraqui Houssaini explique que “l’entité confirme sa performance industrielle et sa capacité à accompagner le développement économique national“.

« Ce positionnement a contribué à la réussite de notre récente levée de fonds de 6,6 MMDH, qui consolide notre capacité d’investissement dans le cadre de notre stratégie de développement à horizon 2030 ».

Le groupe Taqa Morocco a réalisé, à travers la filiale “JLEC 5&6“, une levée de fonds de 6,6 milliards DH auprès de banques marocaines, avec une maturité de 19 ans à échéance 2042.

Le groupe précise que cette opération vise à reprofiler la dette de la filiale JLEC 5&6 à l’horizon de 2042 et développer un portefeuille d’actifs diversifié bas carbone.

Ainsi, l’opération a conduit au remboursement anticipé du montant restant dû au titre du financement de projet initial contracté par la filiale JLEC 5&6, auprès d’un consortium de banques internationales et marocaines, pour un montant de 3,3 MMDH.

Cette transaction permet d’institutionnaliser davantage ses partenaires financiers et d’accompagner la stratégie bas carbone de TAQA Morocco, poursuit la même source, notant qu’elle marque la confiance du marché national dans les perspectives de développement de l’entreprise.

Le président du directoire de Taqa Morocco, Abdelmajid Iraqui Houssaini, a souligné que cette opération financière “nous permet de soutenir notre stratégie de croissance à 2030. Elle porte sur le développement de plusieurs projets dans les énergies renouvelables et prévoit également de positionner Taqa Morocco au niveau des projets de dessalement d’eau et d’accompagner l’ambition du Royaume du Maroc pour le développement de centrales à cycle combiné gaz“.

Pour sa part, le directeur général adjoint de Taqa Morocco, Omar Alaoui M’hamdi, a indiqué que cette étape marque une inflexion majeure dans le développement de l’entreprise et la première phase d’une transition qui transformera durablement le business model et la structure du capital de Taqa Morocco.

Le chiffre d’affaires de Lydec s’est établi à 3,58 milliards DH à fin juin 2023, en baisse de 0,8% comparativement à la même période une année auparavant.

Cette hausse s’explique principalement par l’évolution du chiffre d’affaires travaux qui a baissé de 12,7% par rapport à la même période de 2022.

Dans le détail, le CA électricité s’est élevé à 2,28 MMDH, en hausse de 1,4% par rapport à la même période de l’année précédente, ajoute la même source. En volumes, les ventes d’électricité ont affiché une augmentation de 1,3% en raison notamment de l’amélioration des ventes aux clients industriels (+0,3%) due à la reprise de l’activité des industriels.

Le CA d’eau potable a, quant à lui, atteint 663 millions de dirhams (MDH), en hausse de 0,6% par rapport au premier semestre 2022.

En volumes, les ventes d’eau potable affichent une hausse de 1,3% comparés à 2022 expliquée par l’augmentation des consommations des particuliers atténuée par la baisse de la consommation des industriels et des administrations en lien avec les mesures de restrictions liées au stress hydrique.

S’agissant des investissements de la gestion déléguée, ils se sont élevés à 347 MDH, fait savoir la même source. Le niveau d’endettement net a atteint, de son côté, 372 MDH, en baisse de 673 MDH par rapport à l’année dernière.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé l’achèvement des essais de mise en service du projet de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable du centre de Bab Taza, relevant de la province de Chefchaouen, à partir des eaux du barrage de Chefchaouen.

L’ONEE a indiqué que ces essais, qui ont débuté le 25 août, interviennent après la mise en service, en novembre 2022, de la première tranche du projet global de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable (AEP) de la ville de Chefchaouen et des douars avoisinants, qui a concerné principalement la réalisation d’une station de traitement d’une capacité de 13.820 m3 par jour.

Le projet de renforcement de l’AEP du centre de Bab Taza, d’un coût de 99 millions de dirhams (MDH), consiste en la construction et l’équipement de quatre stations de pompage, la réalisation d’un réservoir d’une capacité de 1.500 m3, ainsi que la pose de 29 Km de conduite en fonte de diamètre 350 mm.

Il permettra de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable du centre au profit d’une population d’environ 10.000 habitants, et de résorber le déficit de production enregistré au niveau du centre Bab Taza pendant la période estivale, mettant ainsi fin aux perturbations d’alimentation en eau potable dans ce centre compte tenue de la situation hydrique actuelle que connait notre pays.

Le projet global de renforcement et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Chefchaouen et des douars avoisinants, dont le coût global s’élève à 680 MDH financé par un prêt du Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cet important projet contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et au développement socio-économique de la région.

Le World Power-to-X Summit, le rendez-vous incontournable des acteurs de l’énergie renouvelable pour la production de l’hydrogène vert et ses applications, est revenu les 19 et 20 septembre à Marrakech pour sa troisième édition.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, cette nouvelle édition est organisée par l’IRESEN, le Cluster GreenH2 et l’Université Mohammed VI Polytechnique, en partenariat avec le Conseil régional de Guelmim Oued Noun et Industrie du Maroc Magazine.
Le World Power-to-X Summit est une plateforme de premier plan pour catalyser un dialogue régional et international autour des opportunités et des défis de la chaîne de valeur industrielle, logistique et technologique de l’hydrogène vert ainsi que de ses applications, souligne l’IRESEN dans un communiqué, notant que dans cette perspective, la tenue de cette troisième édition revêt une importance particulière dans un contexte de crise énergétique mondiale, exacerbée par des tensions et des réorganisations géopolitiques accélérées.

Sur le plan national, cela prend une dimension significative grâce au dynamisme impulsé par Sa Majesté le Roi, qui a donné Ses Hautes Instructions pour déployer une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative. Cette initiative ambitieuse vise à positionner le Maroc en tant que leader régional et hub africain dans le domaine de l’hydrogène, en s’appuyant sur ses atouts naturels, sa stratégie nationale et ses solides partenariats internationaux.

Fort du succès de la deuxième édition qui avait réuni plus de 500 participants, 90 conférenciers représentant 31 pays lors de 9 panels et 3 réunions bilatérales, l’événement de cette année a été encore plus ambitieux avec 1.000 participants, 170 experts intervenants, 35 sessions et 5 side events.

Ainsi, le sommet de cette année a offert un programme complet, comprenant des séances plénières, des sessions parallèles et des masterclass uniques et enrichissantes. Ce programme permettra d’approfondir la compréhension des divers aspects de la chaîne de valeur du power-to-x, tels que la production, la conversion, le stockage, la distribution et l’utilisation, sans négliger les aspects réglementaires et financiers et ceux liés à l’infrastructure.
L’aspect exposition a été renforcé, mettant en avant les acteurs clés qui présenteront les toutes dernières innovations et solutions dans le domaine de l’énergie verte. Des sessions de networking stimulantes faciliteront la création de relations avec les experts et les décideurs influents de l’industrie.

En marge de la troisième édition du World Power-to-X Summit qui s’est tenu à Marrakech les 19 et 20 septembre 2023, le Président de la Fédération de l’Énergie, M. Rachid Idrissi a rencotré en présence du Président de la CGEM, M. Chakib Alj, ainsi que  M. Ahmed Nakkouch, Vice-Président de la Fédération de l’Énergie et M. Abdelmajid Iraqui Houssaini, Président du Directoire de Taqa Maroc, Son Excellence l’Ambassadrice du Royaume de Belgique au Maroc, Mme Véronique Pétit, ainsi que Mme Katherine Raeymaeker, conseillère auprès de Son Excellence l’Ambassadrice, et de M. Maxime Saliez, conseiller en Hydrogène au cabinet de la Ministre de l’Énergie belge.

Au cours de cette réunion, Son Excellence l’Ambassadrice a rappelé le succès de la visite de la délégation des membres de la Fédération et du Cluster Hydrogène marocain en Belgique lors des « Bema Green Days » organisés par la Fédération de l’Energie, du 29 janvier au 1er février 2023.

Forte de cette expérience, Son Excellence Mme l’Ambassadrice a exprimé son souhait d’approfondir davantage les relations B2B entre les fédérations marocaines, par extension à la CGEM, et leurs homologues belges, par le biais d’accords bilatéraux dans différents domaines, notamment ceux liés aux sujets relatifs à :

  • La délocalisation de certaines industries belges ;
  • L’identification des synergies dans le domaine de l’Énergie ;
  • L’offre d’hydrogène au Maroc ;
  • Le soutien des Belges dans la décarbonation de l’industrie marocaine à l’aube de l’introduction du CBAM ;
  • Le développement du secteur privé par le biais de la charte d’investissement marocaine, etc.

Ces objectifs pourraient être atteints grâce à des échanges étroits en organisant des visites croisées entre les membres des fédérations marocaines et leurs homologues belges, que Mme l’Ambassadrice s’engage à faciliter pour que ces rencontres aient lieu le plus tôt possible, capitalisant ainsi sur l’excellence des relations diplomatiques et humaines entre le Maroc et la Belgique.

Le projet de loi de finances (PLF-2024) prévoit l’instauration d’une Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les équipements énergivores, ressort-il du Rapport d’Exécution Budgétaire et de Cadrage Macroéconomique Triennal.

L’application d’une TIC sur les équipements dont les quotités seront différenciées, selon l’indice d’efficacité énergétique qui leur est propre, vise à promouvoir l’efficacité énergétique en incitant les consommateurs à utiliser les équipements les plus économiques en matière de consommation d’électricité, précise le rapport publié par le ministère de l’Économie et des Finances.

Cette démarche, poursuit le rapport, ayant été entamée lors de la loi de finances 2022 avec l’instauration d’une TIC dite verte sur les équipements électriques de grande consommation, s’inscrit dans la continuité des engagements du Maroc visant l’encouragement des actions de protection de l’environnement et du développement durable.

Elle est, en effet, en parfaite adéquation avec les objectifs de la loi-cadre portant réforme fiscale et avec ceux désignés dans la feuille de route de la stratégie énergétique nationale (2009-2030), souligne le rapport dans sa partie consacrée à la politique fiscale et douanière du PLF-2024. Dans ce cadre, pour une application optimale de cette mesure, il est prévu au titre de l’année 2024 de finaliser, en concertation avec les départements concernés, les textes réglementaires rendant les normes d’efficacité énergétique obligatoires, ce qui facilitera la mise en place d’un système de taxation efficace selon la classe énergétique des produits et équipements concernés.

La finalisation de cette étape permettra aussi, d’envisager l’extension du périmètre de taxation, au titre de la TIC à d’autres équipements énergivores pour orienter les décisions d’achat des consommateurs.

Par ailleurs, le ministère assure que “la politique fiscale menée au cœur du PLF-2024 a pour objectif de contribuer au financement des politiques publiques, de stimuler la croissance et d’accompagner le rebond de notre économie”.

Le Rapport d’Exécution Budgétaire et de Cadrage Macroéconomique Triennal s’inscrit dans le cadre de cette dynamique globale de renforcement de la transparence budgétaire et d’amélioration du processus pluriannuel du cadrage budgétaire. Il définit les priorités en matière de politique publique et expose la situation et les perspectives économiques ainsi que la stratégie des finances publiques, dans l’objectif de l’instauration du débat sur le budget selon une approche pluriannuelle et de permettre au Parlement de préparer l’examen du PLF-2024.

Le suivi de l’état d’avancement du programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, qui profite à des centaines de douars de la région de Casablanca-Settat, a été au centre d’une réunion organisée, le 8 septembre, au siège de la Wilaya de Casablanca.

Présidée par le wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch et le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, cette réunion a été marquée par la présentation de deux exposés de l’Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP) et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

Dans son exposé, le représentant de l’AREP a souligné que le programme concerne l’approvisionnement de 436 douars des provinces de Settat, El Jadida, Berrechid, Benslimane et Sidi Bennour.

Et de préciser que le programme prévoit d’alimenter 9 centres et 317 douars de la province de Settat avec budget global de 201,37 MDH, un centre et 41 douars de la province de Sidi Bennour (53,58 MDH), un centre et 41 douars de Benslimane (35,9 MDH), deux centres et 31 douars de Berrechid (30,03 MDH) et trois centres et six douars de la province d’El Jadida (30,30 MDH), notant que le taux d’avancement des travaux a atteint 21%.

Dans le second exposé, le représentant de l’ONEE a souligné que dans le cadre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 dont font partie les projets structurants du programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, l’Office se charge de la réalisation des structures de production dans le milieu rural au niveau de la région.

Ces projets, qui bénéficieront à 97 mille personnes réparties sur 341 douars, ont nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 126,6 MDH.

Dans une allocution de circonstance, le Wali de la région Casablanca-Settat a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de l’état d’avancement du Programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural qui a fait l’objet d’une convention entre le ministère de l’Intérieur, la wilaya de la région et plusieurs partenaires régionaux.

Cette réunion offre l’occasion d’actualiser le programme et de s’arrêter sur les points forts et à améliorer, a noté M. Ahmidouch, saluant l’implication de tous les partenaires pour faire réussir ce projet.

Pour sa part, M. Maazouz a souligné que cette réunion est l’occasion d’examiner les moyens à même de permettre à ce programme d’atteindre ses objectifs escomptés.

Le président de la région Casablanca-Settat a indiqué qu’il s’agit d’une réunion de suivi du programme d’approvisionnement d’un grand nombre de douars relevant de la Région en eau potable notamment au niveau des provinces de Settat, El Jadida, Berrechid et Sidi Bennour.

Le programme, dont le maitre d’ouvrage est l’Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP), est supervisé par le ministère de l’Intérieur.

Et d’ajouter que pour ce projet, le ministère de l’Intérieur a prévu un budget de 352 MDH, tandis que le conseil de la région a mobilisé un budget supplémentaire de 200 MDH, relevant l’importance du programme d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation en milieu rural.

M. Maâzouz a rappelé que le programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural fait partie des principales missions des conseils régionaux.

Face à un stress hydrique exacerbé par les effets du changement climatique, le Maroc prend des mesures avant-gardistes pour sécuriser durablement son approvisionnement en eau, notamment par la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, la construction de nouveaux barrages et la mise en place de solutions innovantes dans le domaine du dessalement de l’eau de mer.
Dans le prolongement des Hautes directives royales contenues dans le discours royal du 14 octobre 2022, marquant l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature, des mégaprojets ont été concrétisés dans le cadre du PNAEPI, un programme qui, trois ans après son lancement, s’est vu allouer un budget total de 143 milliards de dirhams (MMDH), se concentrant principalement sur la mobilisation des ressources en eau à travers la construction de vastes infrastructures de stockage d’eau.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet, récemment achevé, de l’interconnexion des bassins de Sebou et de Bouregreg, qui cible une capacité d’un million de mètres cubes d’eau par jour, soit un volume de 360 millions de m³ par an, à travers le détournement de l’excédent d’eau du bassin de Sebou, qui se perdait dans l’océan Atlantique, vers le bassin de Bouregreg afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca.
Dans le cadre de sa stratégie globale pour relever les défis croissants liés à la sécurité hydrique, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a inauguré récemment le projet visant à renforcer et sécuriser l’approvisionnement en eau potable des villes de Berkane, Saïdia et des centres environnants, portant la capacité de production à 56.160 m³ par jour. De plus, grâce à un accord signé le 5 juillet dernier avec l’OCP, les villes de Safi et El Jadida recevront respectivement 10 et 30 millions de m³ d’eau dessalée, des volumes destinés à augmenter dans les années futures.

Au début de cette année, le projet de Chefchaouen a franchi une étape importante avec la mise en production progressive de la première tranche, accroissant la capacité de débit d’eau potable d’environ 13.820 m³ par jour à partir du barrage local, et visant à améliorer significativement l’approvisionnement en eau pour la ville et les douars avoisinants.

Quant au projet de Laâyoune, la première livraison d’eau dessalée provenant de la nouvelle station de dessalement a été effectuée l’année dernière. Cette station, couplée à une batterie de forages côtiers, trois nouveaux réservoirs d’une capacité de stockage de 5.500 m³, des stations de pompage avancées et un système de télégestion, a pour objectif de renforcer de manière significative l’approvisionnement en eau potable pour Laâyoune et les localités environnantes telles qu’El Marsa, Foum El Oued et Tarouma.

Ainsi, la capacité installée actuelle des stations de dessalement atteint 179 millions de m³ par an, renforcée récemment par 110 millions de m³ supplémentaires grâce aux stations de Safi et Jorf Lasfar réalisées par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).

Le Maroc a renforcé sa capacité de dessalement de l’eau de mer avec 12 stations existantes, ayant une capacité globale installée de 179 millions de mètres cubes par an. De futurs projets de dessalement devraient voir le jour grâce à des partenariats public-privé (PPP), considérés comme un moyen efficace de capitaliser sur l’expertise du secteur privé.

Outre la mise en œuvre des stations de dessalement, la construction de 18 nouveaux barrages, qui viendront s’ajouter aux 152 grands barrages et 141 petits barrages existants, représente une autre dimension cruciale de la stratégie marocaine en matière d’eau, visant à augmenter la capacité totale de stockage à plus de 27 milliards de m³, tout en complétant les milliers de puits et trous d’eau dédiés à l’extraction des eaux souterraines.

En mettant résolument en œuvre le PNAEPI et en investissant dans des stations de dessalement et de nouveaux barrages, le Maroc adopte une approche proactive pour un approvisionnement en eau durable de sa population et de son économie.