Le Maroc est pionnier dans le développement des énergies renouvelables en Afrique et au-delà, grâce à une stratégie de transition énergétique ”très ambitieuse dotée d’une vision claire”, a souligné, le 27 octobre à Bruxelles, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Ricardo Mourinho Felix.

Intervenant lors d’un séminaire sur le thème “Un horizon vert commun : Exploiter tout le potentiel du Partenariat vert UE-Maroc“, M. Mourinho Felix a relevé que le Maroc a compris depuis longtemps les opportunités de l’action climatique et a fait de grands progrès vers cet objectif, au cours des 15 dernières années.

Il a aussi mis l’accent sur le “potentiel extraordinaire du Maroc, avec une disponibilité abondante d’énergie renouvelable et de ressources naturelles”, soulignant l’importance de la stratégie de développement durable du Maroc, qui vise, comme le Green Deal de l’UE, à repenser les modèles économiques pour faire face à l’urgence climatique.

Le responsable a, dans ce sens, salué le Partenariat vert Maroc-UE en tant que “modèle de coopération internationale”, relevant que la BEI est un acteur majeur dans la mise en œuvre de ce partenariat et joue un rôle de catalyseur pour le secteur privé.

”La BEI est disposée à soutenir des projets solaires, éoliens, d’efficacité énergétique et d’hydrogène vert au Maroc et entend renforcer son soutien aux PME et au secteur privé dans divers domaines, entre autres la décarbonation, la protection de l’environnement et la finance verte”.

Ce séminaire, organisé par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), la Mission du Royaume du Maroc à l’UE et à l’Otan et le Centre pour les études politiques européennes (CEPS), constitue une occasion pour approfondir la réflexion, l’échange et la prospection sur l’avenir et les enjeux du partenariat vert Maroc-EU.

L’événement a rassemblé des acteurs institutionnels et privés, qui donnent vie à la coopération énergétique entre le Maroc et l’UE à travers des actions appuyées et innovantes.

L’économie de l’hydrogène vert joue un rôle de premier plan dans la transition énergétique juste des pays africains et dans leur développement, ont indiqué des conférenciers le 17 octobre dans Le Cap.

Les participants à la deuxième édition du Sommet sur l’hydrogène vert ont été unanimes à souligner le rôle vital de l’économie de l’hydrogène vert dans la transition énergétique juste de l’Afrique, en fournissant des emplois et un soutien aux travailleurs, ainsi qu’aux communautés et aux petites entreprises vulnérables.

«Pour que le monde puisse limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré Celsius, l’hydrogène vert devra constituer 10 à 20 % du mix énergétique mondial», soutiennent-ils, relevant que 64 pays, représentant 89 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont annoncé des objectifs de zéro émission nette d’ici 2050.

Notant que la demande mondiale d’hydrogène vert devrait être multipliée par sept d’ici 2050, les conférenciers ont déclaré que cette source d’énergie a le potentiel de propulser l’économie des pays africains et également de protéger l’environnement en produisant de l’énergie propre.

Dans cette même veine, ils ont reconnu les efforts de collaboration déployés par le biais de l’Alliance africaine pour l’hydrogène vert, qui comprend le Maroc, l’Égypte, le Kenya, la Mauritanie, la Namibie, l’Éthiopie, l’Angola et l’Afrique du Sud.

L’Alliance vise à exploiter le potentiel de l’Afrique dans le développement des industries de l’hydrogène vert et à lancer des appels conjoints pour un soutien technique, un financement et un accès aux marchés des partenaires internationaux des secteurs public et privé.

«Une coopération étroite entre les partenaires publics, privés et financiers sera essentielle pour libérer le potentiel de l’hydrogène vert dans le continent. Cela permettra une demande nationale et internationale à grande échelle d’hydrogène vert et renforcera la coopération en matière d’infrastructures de production, de stockage et de distribution d’hydrogène vert», soutiennent-ils encore.

Certains avancent même que si les investissements étaient considérablement accrus, l’hydrogène vert pourrait fournir l’équivalent de plus d’un tiers de la consommation énergétique actuelle de l’Afrique, augmenter le PIB collectif, améliorer l’approvisionnement en eau potable et responsabiliser les communautés.

Pour ce faire, une planification, une réglementation et des programmes d’incitation appropriés sont essentiels. “Le financement de projets d’hydrogène vert nécessitera des structures de financement innovantes provenant de multiples parties prenantes”, ajoutent des orateurs.

Citant le cas de l’Afrique du Sud, l’un des gros pollueurs qui tire 80% de son électricité du charbon, les participants ont souligné que l’hydrogène vert a le potentiel de supprimer 10 à 15 % de ses émissions nationales et de contribuer à sa sécurité énergétique à long terme.

Ce deuxième sommet de trois jours vise à mettre en évidence le potentiel exceptionnel de l’Afrique en tant que centre de production d’hydrogène vert à grande échelle et à faible coût et une destination de choix des investissements dans la chaîne de valeur.

Le partenariat énergétique entre le Maroc et l’Union européenne (UE) est une lueur d’espoir dans la lutte contre le changement climatique, a affirmé, le 27 octobre à Bruxelles, la Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson.

‘’Grâce à notre partenariat énergétique, nous pouvons garantir un avenir plus propre, plus durable et plus prospère à nos citoyens et aux générations à venir’’, a souligné Mme Simson, lors d’un séminaire sur le partenariat vert Maroc-UE, organisé par la Mission du Royaume du Maroc auprès de l’UE et de l’OTAN, en partenariat avec l’Institut européen de la Méditerranée (IEMED) et le Centre des études politiques européennes (CEPS).

Mettant l’accent sur l’importance du Partenariat Vert Maroc-UE, le premier du genre conclu par le bloc européen avec un pays de son voisinage Sud, la Commissaire européenne a assuré que cette initiative est de nature à faire progresser la transition énergétique.

‘’Ce partenariat renforce également les valeurs de coopération, de solidarité et de durabilité. Des valeurs dont nous avons besoin pour un avenir meilleur’’, a-t-elle dit, notant que ce Partenariat est le plus approfondi et le plus complet axé sur la durabilité avec un pays partenaire de l’UE.

Et c’est devenu un modèle pour des engagements similaires avec d’autres pays partenaires, a-t-elle ajouté, le qualifiant de ‘’signal politique important, d’ambition et d’engagement partagés’’, qui s’accompagnent également d’un engagement financier.

‘’L’UE mobilise tous les différents outils pour garantir la mise en œuvre de ce partenariat vert, avec plus de 260 millions d’euros de subventions rien que pour la période 2022-2023’’, a-t-elle indiqué.

‘’Ce partenariat se concentre sur nos défis énergétiques similaires et notre potentiel inexploité. C’est pour nous un moyen de travailler avec le Maroc pour accélérer les progrès en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et d’hydrogène renouvelable. Et c’est avant tout une opportunité économique gagnant-gagnant pour les populations des deux rives de la Méditerranée’’, a poursuivi Mme Simson.

Relevant qu’à l’heure actuelle, le Maroc est le seul pays du sud de la Méditerranée disposant d’une interconnexion électrique avec l’UE, elle a assuré que ‘’cela permet les échanges d’électricité entre nos régions et facilite l’intégration des énergies renouvelables dans nos réseaux’’.

‘’Nous saluons également les progrès de réforme réalisés par le Maroc dans son secteur énergétique, qui recèle un potentiel d’ouverture du marché de l’électricité et de production indépendante d’énergie renouvelable’’, a-t-elle dit, rappelant que récemment, les deux partenaires ont signé un programme ‘’Énergie Verte’’ de 50 millions d’euros, financé par l’UE, ce qui ‘’contribuera à mettre en œuvre la législation de réforme, à dégrouper le marché et à exploiter le fort potentiel du Maroc en matière d’énergies renouvelables’’.

La responsable européenne a, entre autres, mis en avant ‘’l’énorme potentiel’’ de l’hydrogène dans la coopération entre Rabat et Bruxelles, appelant, à cet égard, à explorer toutes les voies et continuer à travailler ensemble sur la scène internationale.

‘’Le Maroc dispose d’atouts clés et d’avantages compétitifs pour développer ce marché, notamment son important potentiel en matière d’énergie éolienne et solaire et son pipeline de projets d’investissement dans les énergies renouvelables’’, a-t-elle indiqué, se félicitant de voir émerger une coopération forte entre les entreprises européennes et marocaines.

‘’Plusieurs projets pilotes sont en cours de développement pour produire de l’hydrogène et ses dérivés et commencer à les commercialiser. C’est extrêmement important. Car cela permettra aux entreprises européennes et marocaines d’acquérir une expérience pratique dans l’établissement de routes commerciales, et donnera confiance aux investisseurs’’, a-t-elle poursuivi.

‘’Nous sommes également très heureux que le Maroc participe au programme régional MED GEM soutenu par l’UE pour le développement de molécules et d’électrons verts dans la région méditerranéenne. Et je ne doute pas que cela renforcera la coopération sur l’hydrogène et favorisera les échanges entre les gouvernements, l’industrie et le secteur financier’’, a insisté la Commissaire européenne.

‘’La coopération entre l’UE et le Maroc n’est pas un simple mariage de convenance. C’est une véritable alliance de valeurs et de vision’’, a-t-elle lancé, réaffirmant la détermination de l’UE à renforcer ce partenariat.

Et de conclure qu’’’à mesure que nous avançons, nous restons attachés à ce partenariat’’.

Cette rencontre, organisée sous la Présidence espagnole du Conseil européen, a rassemblé des acteurs institutionnels et privés, actifs dans la coopération énergétique.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a appelé, le 27 octobre à Bruxelles, à ”optimiser pleinement” le Partenariat vert entre le Maroc et l’Union européenne, conclu en octobre 2022, qui constitue un “cadre de coopération innovant, prometteur et dynamique“.

Ce partenariat, en tant qu’instrument de dialogue et de coopération renforcés, reflète une “forte convergence pour un développement durable, inclusif à faible émission de carbone”, a estimé la ministre lors d’un séminaire sur le thème “Un horizon vert commun : Exploiter tout le potentiel du Partenariat vert UE-Maroc”.

”Le Maroc se distingue comme l’un des partenaires les plus dynamiques de l’UE, non seulement en raison de sa forte proximité et connectivité avec l’Europe, mais également des défis communs, et donc des intérêts stratégiques communs des deux parties, notamment l’impératif de transition énergétique et de développement durable”.

Dans ce sens, la ministre a affirmé que l’intégration régionale constitue l’un des principaux piliers de la stratégie énergétique du Maroc. “Alors que l’UE a été créée sur la base de l’intégration des industries du charbon et de l’acier en 1950, nous sommes attachés à un autre plan Schuman qui ferait converger les marchés de l’énergie et du carbone”.

Selon la ministre, l’optimisation pleine du Partenariat vert Maroc-UE passe d’abord par le renforcement des connexions électriques et gazières entre les deux parties, à travers la mise en place de projets en matière du commerce d’électrons verts, ainsi que le développement du commerce de l’hydrogène vert, des molécules vertes et d’autres marchés potentiels.

Elle a notamment mis l’accent sur les projets d’interconnexion Maroc-Espagne et Maroc-Portugal, qui représentent un intérêt stratégique pour l’Europe, ainsi que sur le soutien nécessaire aux infrastructures gazières flexibles et diversifiées, y compris l’intégration du marché du GNL liquide avec le gazoduc à moindre coût.

L’autre front sur lequel doit agir le Partenariat vert concerne le marché carbone, a estimé la ministre, préconisant la création de clusters régionaux de marché du carbone, en commençant par des groupements de pays, chacun d’entre eux pouvant décider du type de marché du carbone qui correspond à ses besoins souverains et stratégiques, ainsi que des règles commerciales qu’il souhaite établir.

Elle a, en outre, mis en exergue l’impact ”positif” sur l’environnement qu’aura la réglementation européenne sur les Carburants d’Aviation Durables (SAF), notant que le Maroc a besoin de mesures de soutien spécifiques pour accélérer le développement et la commercialisation de ce type de biocarburants, ainsi que l’adoption d’une fiscalité flexible.

Par ailleurs, Mme Benali a relevé que le Maroc dispose déjà de 4,1 gigawatts de capacité renouvelable, ce qui représente 40 % de sa capacité totale installée, ajoutant que le Royaume, qui s’engage sur la voie de la transition énergétique, doit multiplier par 4 à 5 le rythme des investissements, soit environ 1,5 milliard de dollars par an, de manière ininterrompue, d’ici 2030.

Cet investissement substantiel porte sur l’installation de 11 gigawatts supplémentaires de capacité, et n’inclut pas le dessalement, l’hydrogène, l’ammoniac vert ou les futurs carburants, a-t-elle fait remarquer, ajoutant que le Maroc redouble d’efforts et adopte une approche inclusive pour une gestion rationnelle et durable des ressources.

“Notre ambition renouvelée nécessite une accélération et une intensification des projets : une multitude de projets bancables, y compris notre programme de décarbonation, de grands projets solaires traditionnels et des projets localisés de mini-réseaux”, a-t-elle expliqué, mettant l’accent aussi sur les réformes législatives et réglementaires menées par le Maroc, notamment en matière de libéralisation de l’autoconsommation de l’énergie et de certificats verts, qui constituent une première dans la région.

Ce séminaire, organisé par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), la Mission du Royaume du Maroc à l’UE et à l’Otan et le Centre pour les études politiques européennes (CEPS), constitue une occasion pour approfondir la réflexion, l’échange et la prospection sur l’avenir et les enjeux du partenariat vert Maroc-EU.

L’événement a rassemblé des acteurs institutionnels et privés, qui donnent vie à la coopération énergétique entre le Maroc et l’UE à travers des actions appuyées et innovantes.

Le renforcement de la coopération énergétique entre le Maroc et le Royaume-Uni a été au centre des entretiens tenus, le 18 octobre à Londres, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et son homologue britannique, Claire Coutinho.

Avec la ministre britannique de la sécurité énergétique et de la neutralité carbone, Mme Benali a abordé l’avenir de la coopération énergétique et environnementale entre les deux pays et les moyens de renforcer leur coordination sur la question.

La réunion a été “très importante” puisqu’elle a permis d’évoquer le “Breakthrough Agenda“, une initiative coprésidée par les deux pays lors de la COP26 et qui devrait être à l’ordre du jour de la prochaine Conférence sur climat prévue à Dubaï, a indiqué Mme Benal.

Les équipes des deux pays se penchent sur cette initiative, en mettant l’accent sur le principal problème auquel tous les pays qui sont dans une démarche de neutralité carbone et de transition énergétique sont confrontés, à savoir le réseau et son financement.

“En tant que pays leaders en matière de stabilité et de transition énergétiques, il est important de montrer l’exemple“, a assuré Mme Benali.

Les échanges ont également porté sur la question de la localisation des industries de câblage et des industries de gestion des réseaux électriques, puisque comme l’a révélé une étude de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), le monde est appelé à construire, d’ici 2040, un réseau équivalent à ce qui a été réalisé au cours des 100 dernières années.

La question de l’hydrogène a aussi été à l’ordre du jour, d’autant que le Royaume-Uni base sa nouvelle stratégie énergétique sur des partenariats avec des pays sérieux et fiables, et le Maroc dispose d’un potentiel indéniable en termes d’électricité verte compétitive, mais aussi d’accès aux infrastructures, leur planification et leur mutualisation.

Par ailleurs, la ministre marocaine a tenu une série de réunions, en marge de sa participation à l’Energy Intelligence Forum (17-19 octobre), qui ont principalement porté sur le financement de la transition énergétique et du développement durable.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a appelé, le 17 octobre à Londres, le secteur de la finance à proposer des modèles innovants pouvant accélérer la transition énergétique au niveau mondial.

Mme Benali, qui s’exprimait dans le cadre de l’Energy Intelligence Forum (17-19 octobre), a souligné que les discussions sur le climat ne peuvent être uniquement axées sur l’énergie et qu’’’il est important d’impliquer le monde financier et monétaire’’.

Les acteurs de ce secteur ne se sont pas transformés rapidement pour faire face à cette nouvelle norme d’inflation persistante et de croissance mondiale relativement faible, a-t-elle estimé, relevant que cela se traduit par la difficulté, à l’échelle mondiale, de débloquer les investissements nécessaires pour pouvoir s’attaquer aux défis du changement climatique.

Le schéma, qui a dominé durant la dernière décennie et qui se limite à l’émission d’obligations ou à des prises de participations, doit évoluer pour laisser place à des modèles innovants pouvant accélérer la transformation énergétique.

Sur les attentes du Sud global pour la COP 28, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre prochains, Mme Benali a relevé que le leadership mondial doit admettre que le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution sont des problématiques transfrontalières et qu’il est donc nécessaire de sortir des solutions purement nationales, pour proposer des remèdes qui peuvent s’appliquer à des échelles plus larges.

‘’Ce sont également des problématiques intergénérationnelles’’, a-t-elle fait observer, mettant l’accent sur la nécessité de réduire le coût de la dette et donner accès à des moyens de financement à long terme, en particulier pour les partenaires de confiance.

Dans ce sens, elle a souligné que le Maroc est perçu par ses partenaires, tant financiers qu’industriels, comme un facteur de stabilité à la fois au niveau politique et énergétique, ajoutant que le Royaume dispose d’une stratégie énergétique depuis 2009 qui est toujours valable et qui a été mise à jour, ce qui permet d’offrir ”une grande visibilité aux investisseurs et renforcer leur confiance”.

Le troisième pilier de cette stratégie est la coopération régionale, un élément qui sera renforcé par l’organisation commune de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a rappelé Mme Benali, soulignant que le Maroc est le seul pays africain interconnecté à l’Europe aux niveaux gazier et électrique.

Et de conclure que l’objectif du Royaume est de pouvoir assurer à ses citoyens et à ses investisseurs l’énergie la moins coûteuse et la plus propre possible.

L’Energy Intelligence Forum réunit des décideurs, des leaders d’opinion et des innovateurs du monde de l’énergie, de la finance, de la politique et des affaires pour échanger, débattre et développer des solutions durables aux défis énergétiques mondiaux.

Le Maroc dispose d’atouts considérables pour réussir la transition énergétique, a affirmé, le 25 octobre à Marrakech, la Directrice Générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

“Le Maroc dispose d’atouts considérables pour réaliser cette transition, notamment à travers la mise en œuvre des plans d’énergies solaire et éolienne, lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, afin d’atteindre 52 % de la capacité électrique installée provenant d’énergies renouvelables à l’horizon 2030“, a relevé Mme Benkhadra qui intervenait à l’occasion de la 3e édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz

“Le Maroc ne cesse de consolider sa position de leader énergétique régional, à travers le renforcement des partenariats et l’adoption de l’innovation, tout en donnant la priorité à un mix énergétique durable et contribuant de manière substantielle à la transition énergétique mondiale“, a-t-elle enchaîné.

Dans ce cadre, Mme Benkhadra a mis l’accent sur l’importance pour le Maroc, d’adopter une approche équilibrée qui tienne compte à la fois, de ses ressources en hydrocarbures et de sa démarche vers la transition énergétique, soulignant la nécessité de renforcer les ressources et infrastructures pétrolières et gazières actuelles, en d’investir dans des projets et initiatives énergétiques durables.

De même, elle a relevé l’importance d’exploiter le potentiel du Royaume dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière et dans le secteur de l’énergie de manière responsable, tout en veillant à garantir un équilibre entre la croissance économique, la sécurité énergétique et la durabilité environnementale, garantissant une transition en douceur vers un avenir durable.

A cet égard, elle a tenu à rappeler que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné en novembre 2022, Ses Hautes Instructions Royales, au gouvernement pour formuler une “Offre Maroc” pratique et incitative qui inclut toute la chaîne de valeur de la filière hydrogène vert au Maroc, et englobant, en plus du cadre réglementaire et institutionnel, un plan pour les infrastructures nécessaires.

“Le gouvernement œuvre sans relâche pour la mise en œuvre de cette offre marocaine dans le secteur de l’hydrogène vert d’ici 2024, dans le but de bénéficier de l’expertise du Royaume, d’interagir avec les projets des investisseurs dans ce secteur prometteur, et d’élever le Maroc au rang des pays qualifiés dans ce domaine au niveau mondial“.

Mme Benkhadra a, en outre, indiqué que l’ONHYM s’acquitte d’un rôle important à cet égard, en attirant les investissements à travers la coopération, et la promotion des partenariats avec les acteurs étrangers dans ce domaine, soulignant que l’Office vise à contribuer à la réalisation de l’autosuffisance et la sécurité énergétique du Maroc et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations.

Sur un autre registre, elle a indiqué que les pays émergents et en développement, dans le contexte des multiples crises auxquelles le monde est confronté, en particulier la crise énergétique sans précédent, jouent un rôle crucial dans la transition mondiale vers un système plus efficace et à faibles émissions de carbone, qui cadre parfaitement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Elle a, en outre, mis l’accent sur l’importance de développer l’accès au gaz naturel en facilitant le financement des infrastructures, et en développant des partenariats mutuellement bénéfiques, estimant que le développement des investissements dans ce domaine constitue un défi majeur.

Concernant l’importance multiple du gaz naturel, qui est au cœur de la stratégie énergétique du Maroc, Mme Benkhadra, a souligné que cette ressource permet d’accélérer la vulgarisation de l’utilisation des énergies renouvelables, de gérer les coupures et d’atteindre l’efficacité énergétique, qu’elle soit liée à la consommation ou à la gestion de la flexibilité des réseaux, et d’améliorer la compétitivité industrielle, tout en contribuant au renforcement de la coopération régionale grâce à l’utilisation d’infrastructures communes.

 

Le Maroc est un pays leader dans la région dans le domaine de la transition énergétique, a affirmé le 25 octobre, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

“Le Royaume est un pays pionnier dans le domaine du développement des énergies renouvelables, et est considéré comme un acteur important dans le cadre des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre“, a relevé Mme Benali, dans un enregistrement vidéo, diffusée lors de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz (Marrakech 24-26 octobre).

Tout en soulignant que l’approvisionnement du Maroc d’énergies renouvelables à faible émission de carbone constitue une priorité majeure, elle a appelé à doubler le volume des investissements annuels dans les énergies renouvelables, de renforcer le réseau électrique et d’investir davantage dans les sources de stockage et de flexibilité comme le gaz naturel.

Et de faire remarquer que les crises actuelles, liées aux chocs géopolitiques, à la volatilité des prix, à la hausse spectaculaire de l’inflation et au ralentissement de la croissance, nécessitent la construction d’un modèle socioéconomique plus flexible et plus durable.

“Afin de construire un système énergétique plus résilient, nous aspirons à investir entre 1 et 2 milliards de dollars par an, en partenariat avec le secteur privé, de manière continue et cohérente”, a indiqué Mme Benali, soulignant que la réalisation de cet objectif nécessite une approche rigoureuse, pratique et globale.

Dans son allocution, Mme Leila Benali a aussi abordé la question du financement, estimant que les pays industrialisés ont mis en place de fortes incitations pour pousser les acteurs économiques à être plus ambitieux dans le cadre du processus de transition énergétique.

Tout en soulignant que le financement de la transition énergétique est un enjeu mondial, elle a appelé à “éviter la séparation et la dissociation entre le Nord et le Sud sur les questions du changement climatique et de la transition énergétique”.

Mme Benali a également mis l’accent sur l’importance de rendre les incitations transfrontalières, afin que les promoteurs des pays du Sud puissent accéder à ces fonds, rappelant que le Maroc est un partenaire solide des Etats-Unis et de l’Union européenne (UE).

Une réunion de haut niveau du Comité en charge du projet de Gazoduc Nigéria- Maroc s’est tenue, le 24 octobre à Marrakech, et ce en marge de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz (24 au 26 octobre).

Cette réunion a eu lieu en présence des représentants de tous les pays traversés par le Gazoduc Nigéria- Maroc, ainsi que du Commissaire Infrastructures, Energie et Digitalisation et du Directeur de l’Energie et des Mines de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Conformément aux protocoles d’accord signés entre les compagnies pétrolières nationales, cette réunion a été notamment consacrée au suivi de l’avancement du projet du Gazoduc Nigeria- Maroc et aux études d’Évaluation d’Impact Environnemental et Social (EIES) et de Survey, fait savoir l’ONHYM.

Tous les participants ont exprimé leur engagement et leur détermination à assurer la réussite du Projet du Gazoduc Nigéria-Maroc.

Organisée par l’ONHYM en partenariat avec la société “IN-VR”, la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz constitue une occasion d’échanger sur les enjeux de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc et du potentiel géologique disponible, tout en focalisant sur les enjeux énergétiques en Afrique.

Ce sommet réunit quelque 180 participants représentant les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d’énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains qui seront traversés par le projet de gazoduc Nigéria- Maroc, outre les sociétés de services, les avocats-conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde.

La loi n° 81-21 relative à l’autoproduction de l’énergie électrique aura un impact positif sur l’économie nationale et le marché du travail, a affirmé, le 19 octobre, à Rabat, la ministre de la Transition Energétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant par visioconférence aux travaux d’un webinaire organisé par le ministère de tutelle sur le thème: “De la vision à la mise en œuvre : une nouvelle refonte pour accélérer la transition énergétique”, Mme Benali a précisé que cette loi se traduira par la création de nouvelles opportunités d’emploi dans les domaines de la conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la maintenance des installations d’autoproduction électrique par des PME.

La loi n° 82-21 permet d’assurer la transparence pour les investisseurs, notamment les industriels, par le renforcement de la mission de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) en fixant les tarifs des services de distribution et de l’excédent, ainsi que ceux de l’accès au réseau, a poursuivi la ministre, notant que ce texte offre un climat favorable à l’investissement privé au Maroc dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables.

Ce texte vise essentiellement à encourager la production décentralisée, en tant que l’un des objectifs du Nouveau Modèle de Développement, ainsi qu’à garantir l’accès à une électricité compétitive dans l’ensemble du territoire marocain, a-t-elle précisé, faisant savoir que la réglementation créera un climat favorable et propice pour tous les citoyens désirant produire de l’électricité et la consommer eux-mêmes pour répondre exclusivement à leurs propres besoins.

Selon Mme Benali, il sera possible, pour la première fois, de développer des installations de stockage d’énergie par le secteur privé, notamment d’énergie électrique produite à partir de sources renouvelables, ainsi que de bénéficier de services de stockage.

Par ailleurs, la ministre a mis en exergue la loi n° 40-19 modifiant et complétant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables, qui s’inscrit en droite ligne des politiques nationales visant à améliorer le climat des affaires, renforcer la transparence, faciliter l’accès aux informations liées aux opportunités d’investissement et accélérer les procédures d’autorisation, notamment en réduisant les délais réglementaires de traitement des demandes.

Elle a, en outre, assuré que cette loi contribuera à améliorer l’attractivité du secteur des énergies renouvelables aux investissements privés locaux et internationaux et à accélérer l’émergence d’un écosystème national spécialisé dans les technologies des énergies renouvelables.

De leur côté, les participants au webinaire ont salué l’approche participative adoptée par le ministère de tutelle pour impliquer les différents acteurs et parties prenantes, ainsi que pour recueillir leurs recommandations concrètes, à même de favoriser le développement du secteur des énergies renouvelables, renforcer l’autoproduction et améliorer la compétitivité, créant ainsi une dynamique économique positive.