Treize candidats ont été primés lors de la 14e édition du Prix Hassan II pour l’environnement, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Les lauréats de cette 14ème édition ont été dévoilés, le 24 novembre à Rabat, lors d’une cérémonie organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.
Quelque de 213 candidatures ont été présentées cette année réparties sur les six catégories de ce Prix, créé en 1980 pour récompenser les œuvres et les initiatives innovantes qui participent à la préservation de l’environnement.

Ainsi, le Prix de la recherche scientifique et technique a été décerné à Taoufik Moussaoui et Mehdi El Khatibi. Dans la catégorie “Médias”, le Prix a été attribué à Abdessamad Adniden du quotidien Bayan Al Yaoum, à Mohammed Aamira de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), à Soumia Al Arkoubi de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et à Sofia Fagroud de la SNRT.

Le Prix de l’Action Associative est revenu à l’association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) et à l’association AICHA pour le développement de proximité et l’environnement, tandis que Centrale Danone s’est adjugée le Prix des Initiatives Entrepreneuriales.

Dans la catégorie “Initiatives des collectivités territoriales”, le Prix a été accordé au Conseil régional Rabat-Salé-Kénitra et à la commune Moulay Abdellah. Les ministères des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et de la Justice, ont raflé, pour leur part, le Prix de l’Exemplarité de l’administration.

A cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a mis en avant l’attention particulière que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde à l’environnement et au développement durable, notant que ce Prix constitue une source de fierté pour le Royaume et témoigne de la clairvoyance et de la sagesse de feu SM Hassan II qui a oeuvré pour l’ancrage de la culture environnementale au sein de la société marocaine.

Mme Benali n’a pas manqué aussi de saluer l’esprit d’initiative et l’engagement des lauréats envers les questions environnementales et de développement durable, relevant que cette cérémonie revêt un caractère particulier dans le contexte de la consécration du Maroc en tant que président de la 6e Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement.

Organisé tous les deux ans, ce Prix est un des instruments d’incitation déployés par le ministère pour stimuler l’intérêt pour l’environnement et le développement durable. Son objectif principal est d’encourager toutes les initiatives contribuant à la préservation de l’environnement et des projets associés, à améliorer le cadre de vie des citoyens, à promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de la protection du patrimoine écologique, ainsi que la sensibilisation et l’éducation à l’environnement et au développement durable.

Le directeur général de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), Mohammed Tawfik Mouline, a mis en avant, le 23 novembre à Lisbonne, la contribution du Maroc à la réalisation de la souveraineté énergétique en Méditerranée.

M.Tawfik Mouline, qui participait aux travaux de la quatrième édition de la rencontre internationale “Africa XXI”, organisée par l’Institut pour la promotion de l’Amérique latine et des Caraïbes et la Fondation Friedrich Naumann, a passé en revue les efforts du Royaume dans ce domaine, la coopération énergétique en Méditerranée et les réponses apportées suite à la guerre en Ukraine.

Pour renforcer sa souveraineté énergétique, le Maroc compte porter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national de 41% actuellement à 52% à l’horizon 2030, a indiqué M. Mouline, notant que le partenariat vert entre le Maroc et l’Union européenne, d’octobre 2022, confirme cette orientation.

Le directeur général de l’IRES a mis également l’accent sur le méga projet énergétique “Gazoduc atlantique Maroc-Nigéria”, qui ‘’avance bien dans la mesure où il a déjà franchi l’étape de l’étude de faisabilité et celle du tracé 7’’.

Long de plus de 5.500 kilomètres, ce pipeline de gaz longera la côte ouest africaine jusqu’au Maroc, avec une éventuelle extension vers l’Europe via l’Espagne.

Sur un autre registre, le Maroc est conscient du fait que l’hydrogène vert offre un potentiel considérable, en tant que vecteur énergétique propre, ouvrant la voie à une réduction significative de la dépendance mondiale aux énergies fossiles et améliorant la flexibilité du réseau électrique, a-t-il dit, relevant qu’en application des Hautes Orientations Royales, le Royaume vient de finaliser une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert.

Cette “Offre Maroc” vise à “placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir et à répondre aux multiples projets portés par les investisseurs et les leaders mondiaux dans ce domaine”.

Et de noter que selon plusieurs études menées à l’échelle internationale (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie) et nationale, le Maroc pourrait capter entre 6 et 8% de la demande mondiale en hydrogène vert.

Après avoir rappelé la situation énergétique dans le bassin méditerranéen et les défis à long terme à relever, le directeur général de l’IRES a appelé, par ailleurs, au renforcement de la coopération méditerranéenne en la matière.

La Méditerranée, qui contribue à moins de 6% à la production mondiale de pétrole et de gaz, constitue pourtant une zone importante de transit du commerce international des hydrocarbures, a-t-il relevé, faisant observer que le Détroit de Gibraltar est l’une des principales voies maritimes avec plus du tiers du trafic mondial des hydrocarbures.

Les interconnexions électriques entre les deux rives de la Méditerranée concernent surtout le Maroc et l’Espagne avec deux lignes totalisant une puissance de 1400 MW et d’autres lignes sont en projet intégrant également le Portugal.

M.Mouline a également insisté sur l’impératif de conclure un pacte énergétique méditerranéen, à la hauteur des enjeux qui se profilent.

‘’Le choc énergétique consécutif à la guerre en Ukraine devrait pousser les pays riverains de la Méditerranée à repenser la question de la sécurité et de la souveraineté énergétiques, en concevant et en mettant en œuvre une vision énergétique commune dans le but d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 pour l’ensemble du bassin méditerranéen et en instaurant un cadre de coopération adéquat, favorisant le dialogue et la concertation entre les pays du pourtour méditerranéen’’.

Cette édition de la rencontre internationale “Africa XXI” a vu la participation de plusieurs ambassadeurs accrédités au Portugal, de hauts représentants du ministère portugais des Affaires Étrangères, d’organisations internationales et de Think Tanks africains et européens ainsi que des experts universitaires.

Le Maroc est devenu un leader africain en matière des énergies renouvelables grâce aux grands chantiers durables lancés ces dernières années, a indiqué, la commissaire de l’Union africaine chargée de l’infrastructure et de l’énergie, Amani Abou Zeid Mohamed Naguib.

Il existe de grands programmes d’efficacité énergétique en cours de préparation au Maroc, a souligné Mme Abou Zeid dans une déclaration en marge de sa participation au Forum international MEDays, notant que le Royaume a commencé le développement des programmes d’énergies propres en 2009 et 2010, “bien avant les crises énergétiques que connait le monde en ce moment“.

A présent, les énergies renouvelables représentent près de 50% du mix énergétique marocain, a estimé la responsable.

En Afrique, presque 8 pays produisent d’ores et déjà de l’hydrogène vert, alors que 4 pays sont en train de développer le fuel durable des avions, a-t-elle dit, faisant observer que l’Afrique compte également des pays qui dépendent désormais à hauteur de 80% des énergies renouvelables.

La représentante de l’Union africaine a toutefois estimé que malgré ces acquis, la croissance démographique qu’enregistre le continent africain exige une intensification des efforts pour renforcer la sécurité énergétique.

Elle a ainsi appelé à la multiplication des modes de financement des projets verts qui répondent aux urgences climatiques, et des partenariats dans les différents domaines stratégiques pour le développement durable, notamment le transport qui doit répondre aux normes environnementales.

« Comme souligné par l’exécutif du Fonds monétaire international (FMI) lors des Assemblés annuelles de la Banque mondiale et du FMI, le bien-être de l’Afrique c’est le bien être du monde, et cette centralité de l’Afrique doit être traduite par des investissements abordables, et aussi par un transfert des technologies qui est également nécessaire dans le continent », a-t-elle dit, notant que malgré les nombreuses crises auxquelles est confronté le monde, il y a plusieurs opportunités à saisir, notamment dans le secteur des énergies.

Et de poursuivre que le monde ne peut pas se passer des richesses de l’Afrique, particulièrement en termes d’énergies et de minéraux utilisés pour la fabrication de batteries, mais il faut un climat attrayant pour les investisseurs, et le Maroc est un exemple en matière d’attractivité des investissements, de création de zones industrielles et d’échanges sud-sud et sud-nord.

« Plus de 50% de la population africaine n’a pas accès à l’énergie et il y a un déficit énergétique important mais en même temps ce qui se passe en Afrique est prometteur, nous sommes la région qui utilise le plus d’énergies renouvelables dans le monde, en témoigne la part de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique africain qui représente 40,5% », a-t-elle précisé, ajoutant que le Forum Medays représente une plateforme importante pour l’échange sur l’avenir des énergies.

Et de conclure qu’il y a des « efforts extraordinaires » au niveau continental non seulement pour accélérer l’accès à l’énergie mais aussi pour adopter les nouvelles technologies qui sont en train de se développer de manière très rapide.

Le Maroc veille avec détermination à maintenir une stratégie énergétique stable, inscrite dans une dynamique mondiale de transition énergétique, orientée vers l’utilisation de l’énergie pour le développement économique et social, a souligné à Tanger, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

“Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lancé en 2009 sa stratégie énergétique nationale, qui vise à renforcer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie, à généraliser l’accès à l’énergie à des prix compétitifs, à maîtriser la demande et à préserver l’environnement“, a-t-elle affirmé, en marge du 15è Forum MEDays.

Dans cette même veine, Mme Benali a noté que le ministère a lancé une initiative visant à encourager les consommateurs finaux à optimiser leur consommation d’électricité, en contrepartie d’un bonus offert par l’État en guise d’incitation à l’économie d’énergie.

Évoquant l’intégration énergétique régionale, la ministre a indiqué que le Maroc est le seul pays africain à être interconnecté avec l’Europe en matière d’électricité, de gaz et de logistique, relevant que cette position unique fait du Royaume un partenaire majeur de l’Union européenne.

En outre, le Maroc reflète cette inter-connectivité sur les marchés mondiaux de l’énergie carbone, à travers la consolidation de la coopération Sud-Sud.

S’agissant de sa participation au Forum MEDays, dans le cadre du panel “Énergie et Géopolitique : Quel nouvel ordre énergétique mondial ?”, la ministre a relevé que cette rencontre a été l’occasion de renforcer les discussions sur les stratégies énergétiques des différents pays participants, ainsi que d’explorer les nouvelles trajectoires pour réaliser les objectifs de développement durable.

“J’ai donné l’exemple du gazoduc Nigeria-Maroc, qui au-delà d’être une stratégie transcontinentale et inter-pays, c’est avant tout une vision royale qui porte un message de développement économique et social de 13 pays africains“, a-t-elle insisté.

Elle a, dans ce sens, précisé qu’en termes d’intégration continentale, la mise en place de marchés qui monétisent et mettent en valeur les ressources africaines initie la croissance économique et sociale et permet également de régler des problématiques sécuritaires et migratoires.
Par ailleurs, l’échange d’expertises et les nouveaux axes de coopération ont été au centre d’entretiens entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable et son homologue du Malawi, en marge du Forum.

En plus d’asseoir la coopération bilatérale entre le Maroc et le Malawi, ces entretiens ont permis d’examiner plusieurs questions liées à la transition énergétique, notamment les infrastructures électriques et les nouvelles méthodes d’électrification rurale, dont le programme d’électrification rurale au Maroc (PERG).

Organisée par l’Institut Amadeus, cette édition du Forum MEDays, qui se tient, du 15 au 18 novembre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunit plus de 200 intervenants de très haut niveau, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des chefs de grandes entreprises internationales et des personnalités internationales de premier plan venus d’une centaine de pays.

Le président désigné pour la Conférence des Parties (COP28), Sultan Bin Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis, a appelé, le 9 novembre, les banques multilatérales de développement (BMD) à jeter les bases d’une architecture mieux adaptée pour le financement de la lutte contre le changement climatique.

Les BMD doivent travailler par l’intermédiaire des plateformes nationales, réviser les objectifs de financement du climat pour les années à venir et réduire les risques pour le secteur privé. Elles doivent jouer un rôle clé en jetant les bases d’un nouveau cadre pour le financement de la lutte contre le changement climatique“, a-t-il indiqué lors d’une réunion virtuelle organisée moins d’un mois avant la COP28 et à laquelle ont pris part les présidents de huit BMD, le président de la Banque mondiale et la directrice générale du Fonds monétaire international.

Nous avons besoin de plus d’ambition, nous avons besoin de trillions et non de milliards” pour résoudre le problème du financement du climat, a-t-il dit cité par l’agence de presse émiratie. Dans ce cadre, M. Al Jaber a souligné que l’abandon de l’approche projet par projet au profit de plateformes nationales pour le financement des BMD était un élément clé des plans de sa présidence visant à améliorer l’accès au financement climatique, appelant les BMD à travailler mieux ensemble en tant que système, en particulier par le biais de plateformes nationales, pour que cette nouvelle vision devienne réalité.

Il a également invité les BMD à augmenter leur financement de l’adaptation et à élargir le financement climatique pour couvrir des secteurs tels que l’alimentation, l’eau, la santé, la nature et la biodiversité.

“Les BMD doivent également avoir des objectifs et des méthodologies pour mobiliser davantage les financements privés, en particulier pour l’atténuation”, a-t-il ajouté.

Les enjeux et les objectifs de la politique marocaine pionnière dans le domaine des énergies renouvelables ont été présentés, le 10 novembre à Montreux, à un parterre d’universitaires et de représentants de plusieurs entreprises émergentes suisses.

La success story marocaine dans le domaine énergétique, avec ses dimensions environnementales et économiques, et sa quête de solutions durables en vue de consolider l’indépendance énergétique du Royaume et valoriser ses ressources naturelles étaient au cœur d’une rencontre organisée par la Fondation Solar Impulse et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) sous le thème “Innovation et Climat“.

Lors de cette rencontre, qui a vu la participation d’étudiants, de chercheurs et de leaders dans le domaine de l’économie énergétique, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a présenté les indicateurs du progrès du Royaume sur la voie des investissements dans les énergies renouvelables, qui se sont accélérés dans le cadre d’une décision nationale prise au lendemain de la crise énergétique de 2008.

A cette occasion, M. El Hafidi a détaillé les composantes du modèle électrique marocain, qui s’inscrit en harmonie avec les spécificités d’un pays ne disposant pas de sources d’énergie fossiles suffisantes mais qui est déterminé à gagner le pari de l’indépendance énergétique, rappelant que plus de 97% des besoins énergétiques étaient importés de l’étranger lors du lancement du nouveau modèle énergétique à partir de 2009.

L’objectif stratégique est centré sur l’investissement optimal des ressources éoliennes et solaires en vue d’atteindre une part de 52% du mix électrique pour les énergies renouvelables d’ici 2030, a-t-il indiqué, notant que le résultat intermédiaire de 2023 affiche une augmentation de 133% de la production d’énergies renouvelables.

  1. El Hafidi a également relevé que le Maroc fait le pari de produire 90% de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2050.

De son côté, le directeur général délégué de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Tarik Hamane, a passé en revue le processus d’élargissement du champ d’activité de l’agence aux programmes d’énergie solaire et éolienne, soulignant que l’approche marocaine tient compte aussi bien de la dimension environnementale de la production d’énergie que de ses retombées économiques.

Le Maroc a adopté une position d’avenir dans la révolution de l’hydrogène vert en s’appuyant sur ses énormes ressources solaires et éoliennes et en exploitant sa proximité avec l’Europe comme un marché prometteur pour ses produits d’énergie renouvelable, précisant que de nombreux acteurs internationaux ont exprimé le souhait d’investir dans ce secteur au Maroc.

Lors de la rencontre, tenue en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Berne, Lahcen Azoulay, la Direction des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a présenté le cadre juridique dédié à l’accélération de la transition énergétique.

L’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a, quant à lui, présenté quelques projets qu’il soutient et accompagne dans ce secteur.

La présidence de la COP28, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’Alliance mondiale pour les énergies renouvelables (GRA) ont lancé, le 6 novembre, un rapport conjoint intitulé “Tripler l’énergie renouvelable et doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030 : des étapes cruciales vers 1,5°C“.

Le rapport fournit des recommandations politiques exploitables pour les gouvernements et le secteur privé sur la façon d’augmenter la capacité mondiale d’énergie renouvelable à au moins 11.000 GW tout en doublant les améliorations annuelles moyennes de l’efficacité énergétique au cours de la période visée.

Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre de l’objectif du programme d’action de la présidence de la COP28, qui consiste à accélérer une transition énergétique juste et ordonnée afin de ne pas dépasser 1,5 °C.

Le rapport a été lancé en marge de la Pré-COP, une réunion de deux jours organisée à Abou Dhabi un mois avant la COP28 pour permettre aux pays de jeter les bases des négociations lors du sommet mondial sur le climat.

Il divise les principaux éléments facilitateurs en cinq sections : infrastructure et fonctionnement du système, politique et réglementation, chaîne d’approvisionnement, compétences et capacités, augmentation des financements publics et privés, et renforcement de la collaboration internationale.

Les marques marocaines œuvrant dans le secteur de l’électricité et des énergies renouvelables sont appelées à se développer davantage pour franchir le pas de l’export, a indiqué, le 8 novembre à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

S’exprimant à l’occasion de l’ouverture des salons Elec Expo, EneR Event & Tronica Expo, organisés par la Fédération Nationale de l’Electricité, l’Electronique et les Energies Renouvelable (FENELEC), sous le thème «Vers une transition énergétique accélérée grâce aux smart grids et à l’intelligence artificielle», M. Mezzour a souligné l’importance de renforcer l’adoption, par les entreprises et acteurs marocains du secteur énergétique, des nouvelles technologies, dont notamment les “Smart Grids” qui permettent une meilleure gestion de l’équilibre entre production et consommation, et d’anticiper les besoins pour une adaptation des niveaux de production

Et d’ajouter que les “Smart Grids” et les technologies de la production décentralisée d’électricité permettent, avec les mêmes budgets d’investissement et les mêmes coûts, de servir plus de zones, de renforcer les capacités de stockage et de créer plus d’opportunités d’emplois.

Le secteur de l’électricité occupe à présent une place centrale dans le développement économique et la souveraineté industrielle du Royaume, et emploie aujourd’hui plus de 25.000 personnes, a-t-il précisé, appelant les acteurs de l’électricité et de l’électronique, qu’ils soient fabricants, installateurs ou distributeurs, à déployer davantage d’efforts pour doubler ce chiffre d’ici 2030.

Le Maroc dispose des ressources humaines compétentes et des capacités nécessaires pour atteindre cet objectif, appelant à renforcer le “made in Morocco” et à encourager l’export et le déploiement des marques marocaines à l’étranger.

Le pays se développe dans les quatre coins du monde avec des industries de pointe, notamment lors de l’année 2023, après 90 milliards d’exportations globales à fin 2022“, a-t-il dit.

L’année 2023 est exceptionnelle en termes d’exportation, et les cinq prochaines années seront beaucoup plus prometteuses pour plusieurs secteurs, a-t-il estimé, soulignant que 97% des exportations marocaines sont aujourd’hui des produits transformés.

Cette exposition est une démonstration de l’importance qu’accorde le Maroc aux énergies renouvelables et à l’électricité, en alignement avec la coopération du Maroc avec les pays de l’Afrique, a fait valoir la cheffe du Cabinet du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, dans une allocution prononcée au nom de la ministre Leila Benali.
La ministre a par ailleurs mis en avant le suivi optimisé et effectif du secteur des énergies assuré par le ministère, tout en œuvrant pour l’inclusion des nouvelles technologies dans le but d’atteindre une meilleure résilience des systèmes électriques.

Dans ce sens, elle a mis en exergue les acquis du programme d’électrification rurale global (PERG) qui a permis un raccordement aux réseaux de milliers de villages, notant que le développement de la production décentralisée de l’énergie, la stratégie nationale de la transition énergétique et la charte de l’investissement permettront de capitaliser ces acquis.
Et de noter que la COP27 et l’entrée en vigueur de la taxe carbone donnent plus de motivation aux acteurs industriels installés au Maroc pour accélérer la transition de leurs modes de fabrication et de distribution vers des pratiques vertes, ajoutant que la transition énergétique permettra d’améliorer le climat des affaires et de faciliter l’accès aux financements.
De son côté, le Président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, a rappelé que l’Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) a accompagné l’essor économique du Maroc depuis plusieurs années, notant que le salon qui est à sa 6ème édition s’est développé dans cet espace.

Le secteur de l’électricité, a-t-il poursuivi, a développé son savoir-faire de manière remarquable pour passer de l’électrification aux énergies renouvelables, Smart Grids, électricité bas Carbon…

Pour sa part, le président de la Fédération malienne des secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables et nouvelles, Amadou Diadé Sankaré, a affirmé que les relations entre le Maroc et le Mali sont millénaires, saluant le Maroc pour son choix du Mali comme pays d’honneur de cette édition.

Organisés sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les salons Elec Expo, EneR Event & Tronica Expo qui se tiennent du 8 au 11 novembre, sont marqués par la participation de 160 entreprises venant de plusieurs pays : Égypte, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Chine, Turquie, Slovénie, Inde, Pologne, France, Portugal…

L’édition 2023 porte sur plusieurs secteurs, dont l’électricité, l’électronique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le bâtiment, la construction, la domotique, l’éclairage et l’eau, tout en mettant l’accent notamment sur la coopération maroco-africaine.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) et l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA), ont inauguré, le 7 novembre au Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité (CSTE) de l’ONEE à Casablanca, la première plateforme Smart Grid en Afrique.

Présentée lors d’une cérémonie, marquée par la présence du directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et du directeur général de l’ASEA, Abel Didier Tella, la plateforme est composée de deux centrales solaires photovoltaïques de 40KWC, d’une éolienne de 1 kWc, d’une station météorologique et d’un système de monitoring SCADA.

Elle est également composée d’autres équipements technologiques de haute performance, qui permettront, entre autres objectifs, de maitriser l’intégration des sources intermittentes d’énergie renouvelable dans les réseaux électriques à travers la mise en application de techniques modernes innovantes dans la supervision des Smart Grids.

Cette nouvelle plateforme permettra aussi le développement des capacités techniques et pédagogiques du CSTE en tant que centre d’excellence Panafricain ainsi que la montée en compétences dans les moyens de télécommunication modernes ainsi que les outils de prévision de production renouvelable au service des Smart Grids.

  1. El Hafidi a indiqué que cette plateforme de réseau intelligent est une première du genre en Afrique, affirmant que la Smart Grid permettra de développer et de gérer de manière rationnelle l’énergie dont dispose le Royaume.

“Le Maroc a fait d’énormes progrès dans le domaine des énergies renouvelables dans le système électrique national“, a-t-il poursuivi, soulignant que ces grandes réalisations “nous acculent aujourd’hui à prendre en considération les nouveaux challenges, surtout en matière d’intelligence artificielle

De son côté, M. Tella a expliqué que l’équipement de la plateforme permet d’accompagner l’ONEE dans sa politique de développement des énergies renouvelables, mais correspond également à la vision du Royaume pour son développement énergétique.

Il a fait savoir que cet équipement permet aussi, comme le fait déjà le CSTE (membre du réseau des centres africains d’excellence en électricité), de renforcer la capacité électrique de tous les pays africains, notant ainsi que la plateforme Smart Grid permettra à l’ONEE de consolider son rôle au niveau africain pour le renforcement des capacités électriques du continent.
D’un montant de 373.431,35 Euros (soit plus de 4 millions de dirhams) entièrement financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), ce projet de plateforme s’inscrit dans le cadre du Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité (RACEE), une initiative continentale lancée en 2016 sous l’impulsion de l’ASEA afin d’améliorer les performances des sociétés d’électricité africaines et le niveau des compétences des cadres et techniciens africains.
A travers ce projet, l’ONEE ambitionne de rehausser davantage le positionnement de son Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité en un centre de formation de dernière génération en s’appuyant sur des technologiques modernes, des formateurs hautement qualifiés et des outils pédagogiques très avancés.

Dans le cadre de sa politique de renforcement de la coopération Sud-Sud, l’ONEE reçoit chaque année en moyenne une centaine de cadres et techniciens de différents pays d’Afrique Subsaharienne qui viennent suivre des formations dans les métiers de l’électricité au sein du CSTE, sélectionné depuis 2013 Centre d’Excellence par le Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité.

Grâce à ces initiatives conjointes et ces échanges de connaissances, l’ONEE et l’ASEA aspirent à renforcer la résilience et l’efficacité opérationnelle des réseaux électriques en Afrique, à travers la promotion des solutions énergétiques durables, contribuant ainsi au développement socio-économique du continent.

La valorisation de la biomasse pour des applications durables a été, le 9 novembre à Marrakech, au menu des débats engagés dans le cadre d’une conférence internationale qui rassemble une pléiade de chercheurs et d’experts, marocains et étrangers.

Organisée par l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, cette première conférence internationale de la Chaire UNESCO “Chimie Verte et Durable” sur la valorisation de la biomasse pour des applications Durables (BIOVASA2023) met l’accent, deux jours durant, sur l’impérieuse nécessité d’explorer des moyens innovants pour utiliser efficacement la biomasse, avec un focus particulier sur les applications durables.

Intervenant à cette occasion, le président par intérim de l’UCA, Moha Taourirte, a indiqué que cette rencontre scientifique jette la lumière sur la chimie verte et durable, qui est un concept et une approche visant à réduire voire, à éliminer les substances nocives et les processus dangereux pour l’environnement, à travers la production de produits chimiques respectueux de l’environnement.

Ce rendez-vous scientifique vise à développer des méthodes et des processus qui respectent l’environnement et favorisent l’utilisation durable des ressources naturelles, explique M. Taourirte, notant que la recherche scientifique dans ce domaine joue un rôle essentiel dans l’exploration de solutions aux différents problèmes environnementaux.

La participation de l’Université Cadi Ayyad à cet événement d’envergure découle de cette ferme conviction quant au rôle des établissements universitaires dans le développement de programmes et de sujets de recherche inhérents aux disciplines de chimie verte, d’environnement et de durabilité, a-t-il enchaîné.

Et de poursuivre que l’université propose des formations dans de nombreux domaines connexes, notamment les biotechnologies végétales, les technologies de traitement et de valorisation des déchets liquides et solides et la valorisation des matériaux naturels et de la biomasse.

Pour sa part, la coordinatrice de cet évènement scientifique, Laila Mandi, a expliqué que cette rencontre vise à examiner les thématiques scientifiques liées à la valorisation de la biomasse à base de plantes, et à passer en revue les progrès réalisés en matière d’utilisation de la biomasse dans divers domaines étroitement liés au développement durable.

“Grâce à la chimie verte et durable, on peut assurer la valorisation de nombreuses plantes, mais aussi l’extraction de certaines substances que l’on peut utiliser dans les domaines de la cosmétique, de la santé ou encore le traitement de l’eau“, a-t-elle fait savoir.

Les participants à cette conférence internationale qui se tient à la Faculté des Sciences Semlalia ont également examiné divers aspects de la valorisation de la biomasse, tels que les technologies de conversion de la biomasse, la production de bioénergie, les bioraffineries, les biopolymères et les matériaux durables.