Le projet de Gazoduc Africain Atlantique (Nigeria-Maroc) vise à permettre l’émergence d’une véritable prospérité pour l’Afrique, a affirmé, le 1er novembre à Abuja, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Mme Benali, qui prenait part à une réunion des ministres de l’énergie des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dédiée au projet de Gazoduc Africain Atlantique (Nigeria- Maroc), a indiqué que ce projet stratégique vise à permettre l’émergence d’une véritable prospérité pour l’Afrique et ses populations en exploitant localement les ressources africaines, en développant des infrastructures industrielles et en créant des emplois.

Le gazoduc Nigeria-Maroc a toujours été bien plus qu’un simple pipeline, a-t-elle souligné, affirmant qu’il s’agit d’un projet éminemment politique, dont l’idée est portée par SM le Roi Mohammed VI et les Présidents du Nigeria.

« Leur soutien à cette vision n’a jamais faibli, car il ne s’agit pas seulement d’une infrastructure traversant plusieurs pays africains sur 6.000 kilomètres, d’une capacité de 15 à 30 milliards de mètres cubes de gaz, ou encore d’un accès moderne à l’énergie pour près de 400 millions de personnes réparties dans 13 pays », a expliqué la ministre, relevant que ce projet est surtout une réponse à la reconnaissance mondiale, particulièrement en Europe, que le dernier réservoir de capacité productive pour les décennies à venir est l’Afrique. Remerciant les différents partenaires qui ont adhéré à cette vision en contribuant à la persévérance nécessaire à la poursuite de cette initiative, Mme Benali a fait savoir que désormais, le projet se nomme le Gazoduc Afrique Atlantique, en référence à la vision atlantique de SM le Roi, visant à offrir aux pays du Sahel une porte vers l’Atlantique et une ouverture à la prospérité.

Par ailleurs, elle a souligné que cette réunion est une occasion pour avancer concrètement vers les moyens financiers et techniques qui permettront de rendre ce projet viable et réalisable, y compris les projets d’énergie renouvelable essentiels dans la stratégie énergétique marocaine.

Les infrastructures transnationales comme ce gazoduc nécessitent des financements structurés, continus et rigoureux, a-t-elle poursuivi, précisant qu’une fois opérationnelle, cette infrastructure doit être en mesure de répondre aux besoins d’approvisionnement énergétique du continent et de ses partenaires.

Cette réunion à laquelle a été invitée également la Mauritanie, a pour objectif l’adoption de l’accord intergouvernemental sur le Gazoduc Africain Atlantique (Nigéria- Maroc) qui sera soumis à la signature des Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, du Maroc et de la Mauritanie.



 

Une réunion de travail au niveau des ministres de l’énergie des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dédiée au projet unique de Gazoduc africain atlantique (Nigéria- Maroc), s’est tenue le 1er novembre à Abuja, avec la participation du Maroc.

La délégation marocaine participant à cette réunion est conduite par la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali, accompagnée de la Directrice Générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra, et de l’ambassadeur du Maroc au Nigéria, Moha Ouali Tagma.

Cette réunion à laquelle a été invitée également la Mauritanie, a pour objectif l’adoption de l’accord intergouvernemental sur le Gazoduc Africain Atlantique (Nigéria- Maroc) qui sera soumis à la signature des Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, du Maroc et de la Mauritanie.
Organisée par la commission de la CEDEAO, cette réunion conjointe des Ministres en charge de l’Energie et des Hydrocarbures, élargie aux Ministres en charge des Hydrocarbures du Maroc et de la Mauritanie, a été précédée d’une réunion des experts sectoriels.
La réunion s’inscrit dans le cadre du processus statutaire d’adoption des textes communautaires à la CEDEAO. Les sujets qui seront portés à l’examen et l’adoption des Ministres en charge des Hydrocarbures portent sur le Projet d’Accord Intergouvernemental (IGA) concernant le Gazoduc Africain Atlantique (AAGP) et le Projet d’Accord avec le Gouvernement Hôte (HGA) concernant le Gazoduc Africain Atlantique (AAGP) annexé à l’IGA.

La réunion d’Abuja intervient après un atelier régional d’examen et de validation de l’Accord des Etats hôtes (HGA- Host Government Agreement), organisé du 8 au 11 octobre dernier à Lagos au Nigéria et qui fait suite à moult rounds de négociations des dispositions de l’Accord Intergouvernemental (IGA) et de l’Accord de Gouvernement Hôte (HGA), organisés à Rabat, Marrakech et à Abidjan.

L’organisation de ces réunions de travail et d’ateliers régionaux sur le projet d’Accord Intergouvernemental (IGA) et le projet d’Accord du Gouvernement Hôte (HGA) s’insère dans le cadre du projet stratégique de Gazoduc Africain Atlantique, lancé suite à l’initiative visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’ancien Président du Nigéria Muhammadu Buhari, et soutenue par l’actuel Président nigérian Bola Tinbu.

Ces réunions offrent l’occasion de finaliser les dispositions des projets de textes de l’IGA et du HGA, suite aux commentaires et recommandations partagés et discutés par les différents pays traversés par ce Gazoduc.

Il sied de souligner que l’Accord Intergouvernemental (IGA) et l’Accord avec les Pays Hôtes (HGA) constituent des documents clés qui définissent outre les règles régissant les relations juridiques entre les Etats Parties, les règles de gouvernance du projet, les relations contractuelles entre ces Etats et les investisseurs du projet.

A rappeler que le projet du Gazoduc africain atlantique vise à stimuler le développement économique et à faciliter l’accès des pays traversés aux sources énergétiques mais également, à renforcer la coopération Sud-Sud entre ces pays conformément à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour un développement énergétique durable et intégré en Afrique, particulièrement sur la façade atlantique.

Depuis le lancement du projet suite à l’initiative du Souverain et de l’ancien président du Nigéria, Muhammadu Buhari en décembre 2016, plusieurs étapes importantes ont été achevées notamment, la signature des MoU entre le Maroc, le Nigéria et les autres Etats traversés, outre la finalisation des études techniques cruciales pour le développement de ce projet. 



La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a affirmé, le 5 novembre à la Chambre des Représentants, que son Département poursuivra son action en 2025, en vue d’accélérer le développement des projets relatifs aux énergies renouvelables.
Présentant le projet du budget sectoriel du ministère devant la Commission des infrastructures de base, de l’énergie, des mines et de l’environnement, Mme Benali a souligné que le processus d’accélération et de développement concerne les projets d’énergies renouvelables à travers l’exploitation d’une capacité supplémentaire d’environ 750 mégawatts à partir de sources propres, ainsi que l’octroi de licences pour une capacité électrique additionnelle à partir de sources renouvelables d’environ 315 mégawatts. 

Il s’agit, en outre, d’accélérer la mise en œuvre du projet de la centrale solaire « Noor Midelt » prévu en 2027, ainsi que d’autres projets programmés, dont le projet « solaire photovoltaïque » développé par le Groupe OCP et le programme solaire photovoltaïque « Noor Atlas », a-t-elle relevé. La ministre a, dans ce sens, mis l’accent sur les chantiers de production électrique, notant que 9.614 mégawatts, pour une valeur de 87,9 milliards de dirhams (MMDH), sont prévus pour l’année 2027, dans le cadre d’un plan d’équipement national vert.

Elle a, ainsi, indiqué que son Département accompagnera le réseau électrique pour la transition énergétique, tout en renforçant l’intégration régionale des réseaux électriques, à travers la consolidation des investissements en matière de transport électrique, à même d’atteindre une intégration optimale des énergies renouvelables, reliant le Sud au Centre via une ligne de 3 gigawatts.

Elle a, également, mis en avant l’expérience qualitative visant à encourager les économies de consommation d’énergie, qui a permis de baisser la consommation à 40%.

S’attardant sur les programmes et les projets réalisés ou futurs dans le domaine de l’efficacité énergétique, Mme Benali a mis l’accent sur le lancement du programme d’appui à l’efficacité énergétique (2022-2026), avec le soutien de la coopération internationale, pour une enveloppe budgétaire de 200 millions de dirhams (MDH), ciblant les secteurs du BTP, de l’industrie et de l’éclairage public, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre du programme de réhabilitation énergétique des mosquées, qui a permis la réhabilitation de plus de 6.000 mosquées au niveau national, économisant ainsi au moins 40%.

Selon la ministre, un système de mesure, de suivi et de vérification (MRV) est également en cours de développement pour poursuivre et surveiller l’efficacité énergétique au niveau national, ce qui permettra d’évaluer les programmes et les projets d’efficacité énergétique dans tous les secteurs vitaux de l’économie nationale.

Parmi ces projets, a-t-elle poursuivi, figurent aussi la formation de 800 acteurs nationaux et africains dans le domaine de l’efficacité énergétique et de la décarbonation dans les secteurs énergivores, ainsi que la présentation d’un appui technique à de nombreux établissements publics pour mettre en œuvre des projets visant à renforcer l’efficacité énergétique de leur flotte de transport.

S’agissant des perspectives d’exploration des hydrocarbures et des minéraux, Mme Benali a indiqué que le programme d’action 2025 dans le cadre du plan (2025-2027) comprend quatre projets d’exploration des hydrocarbures conventionnels, un projet d’exploration des hydrocarbures non conventionnels, outre un autre projet visant à déterminer l’extension du plateau continental atlantique.

Par ailleurs, la ministre a mis l’accent sur l’accompagnement de la mise en œuvre des projets programmés par des particuliers pour atteindre des capacités de stockage supplémentaires, notant que depuis le début du mandat gouvernemental, l’exploitation de nouvelles capacités de stockage a dépassé un million de mètres cubes avec un investissement d’environ 2,8 MMDH, ainsi que l’achèvement de la réalisation des projets programmés par les particuliers d’ici fin 2024, visant t à augmenter la capacité de stockage de 69.000 mètres cubes avec un investissement d’environ 204 MDH.

Elle a révélé, dans ce sens, qu’une capacité de stockage supplémentaire d’environ 470.000 mètres cubes sera réalisée au cours des années 2025-2026, avec un investissement avoisinant 1,7 MMDH.

Concernant la nouvelle vision du développement des industries minières, elle a souligné que le ministère œuvrera pour intégrer la politique minière au sein de la stratégie nationale dédiée au développement industriel, augmenter les investissements en la matière, notamment dans la recherche, outre le développement d’un secteur minier résilient et la mise en place d’une stratégie confortant le positionnement régional et continental du Maroc dans ce domaine.

Quant aux programmes de développement durable, Mme Benali a mis en exergue la gestion intégrée des déchets et la promotion de l’économie circulaire, évoquant le programme de coopération internationale et le renforcement continu de la coopération africaine, notamment le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, l’initiative visant à favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique et la recherche de nouvelles opportunités de coopération bilatérale et multilatérale, en vue de soutenir la mise en œuvre de programmes nationaux dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable.



Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement en faveur du Maroc de la deuxième tranche au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, pour un montant de 415 millions de dollars.

«Les autorités continuent de faire preuve d’un engagement fort en faveur de la transition du Maroc vers une économie plus verte », indique l’institution financière internationale dans un communiqué publié le 11 novembre à Washington..

Ce nouveau financement porte le décaissement total au titre de ce programme à environ 747 millions de dollars.

En septembre 2023, le Conseil d’administration du Fonds avait approuvé un financement de 1,3 milliard de dollars en faveur du Maroc au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité.
Selon le FMI, ce financement sur 18 mois “soutiendra la transition du Maroc vers une économie plus verte et contribuera à renforcer sa préparation et sa résilience face aux catastrophes naturelles, notamment celles liées au changement climatique”.

Ce financement « aidera le Maroc à faire face aux vulnérabilités climatiques, renforcer sa résilience face au changement climatique et saisir les opportunités de décarbonisation. Il contribuera également à renforcer la préparation des autorités marocaines face aux catastrophes naturelles et à stimuler le financement du développement durable » est-il indiqué.
La Facilité pour la résilience et la durabilité offre, selon le FMI, un financement abordable et à long terme permettant à des pays engagés dans des réformes de réduire les risques pour la stabilité future de leur balance des paiements, notamment ceux liés au changement climatique et aux pandémies.



Le succès dans la lutte contre le changement climatique dépend de la capacité à fournir les instruments financiers et les stratégies de gestion des risques nécessaires, a souligné, le 13 novembre à Bakou, la ministre de l’Énergie et du développement durable, Leila Benali.

« Notre succès collectif dans la lutte contre le changement climatique dépend de la capacité à fournir les instruments financiers et les stratégies de gestion des risques nécessaires pour inspirer la confiance dans les projets d’énergies renouvelables », a dit Mme Benali qui intervenait lors d’une session intitulée : « Accroître l’investissement dans les systèmes énergétiques propres dans les EMDE », organisée en marge de la COP29. 

Lors de cette session organisée par l’Agence internationale des énergies renouvelables, le Breakthrough Agenda et le Conseil de la transition énergétique, la ministre, pour qui le changement climatique est une question « transnationale », a regretté que les subventions et les incitations soient « très limitées » aux frontières.

Pour lutter contre le réchauffement planétaire en stimulant les investissements publics-privés tout en réduisant économiquement les coûts de l’énergie et des transports pour tous, il faut être « en mesure d’offrir à nos concitoyens des services de qualité », a-t-elle souligné. Aussi, afin de contenir l’effet inflationniste de la transition, elle a mis l’accent sur la nécessité de faciliter les partenariats entre les marchés émergents et les économies développées et de mettre en place des incitations transfrontalières pour démontrer aux contribuables que les fonds sont déployés dans des projets durables contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Mme Benali a souligné, dans ce cadre, la nécessité de l’adaptation et la mise à l’échelle des modèles commerciaux et de la mise en place d’un environnement réglementaire favorable. « Nous devons revoir les institutions financières multilatérales afin qu’elles adoptent une vision plus audacieuse et à plus long terme de la perception des risques liés aux économies émergentes et économies développées (EMDE) ».

Les banques multilatérales, ainsi que les organisations financières internationales peuvent servir de catalyseurs en fournissant des garanties et d’autres mécanismes de partage des risques qui réduisent le risque perçu associé aux investissements dans les marchés émergents, a-t-elle jugé. La ministre a appelé les communautés de la finance et de l’assurance à doter les décideurs politiques des moyens d’assumer et de gérer efficacement le risque climatique dans ces entreprises.

En ce qui concerne le Maroc, elle a fait état des efforts fournis pour stimuler le financement climatique, notamment la mise à l’échelle des projets et la réduction des coûts pour les nouvelles technologies et les nouveaux carburants (ammoniac, hydrogène, stockage en batterie, etc.), ainsi que la mise en place des projets « mieux structurés, bancables et économiquement viables, avec un bon retour sur capital investi ». 

Mme Benali a tenu mercredi des réunions bilatérales avec la ministre émiratie du changement climatique et de l’environnement, Amna bint Abdullah Al Dahhak, le ministre qatari de l’environnement et du changement climatique, Abdullah bin Abdulaziz bin Turki Al Subaie et la directrice générale de l’énergie à la Commission européenne, Ditte Juul Jørgensen.
Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale et des partenariats dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable. La journée a également été marquée par la participation active de la délégation marocaine aux négociations et aux réunions parallèles organisées en marge de la conférence.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Segment de haut niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement, tenu dans le cadre de la COP29, a mis en avant, le 13 novembre à Bakou, l’expérience du Royaume en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Sous la Conduite Eclairée de Sa Majesté le Roi, le Maroc s’est engagé depuis de nombreuses années à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, tant aux niveaux national et international que continental, a indiqué M. Akhannouch qui s’exprimait lors de ce Segment.

Conformément à la vision éclairée du Souverain, les énergies renouvelables au Maroc représentent aujourd’hui environ 40% de la capacité de production électrique, un chiffre qui sera porté à 52% avant 2030.

Il a aussi rappelé le lancement de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (Triple A) sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi lors de la COP22, tenue en 2016 à Marrakech.

Cette initiative est porteuse d' »une vision audacieuse : transformer l’agriculture africaine et protéger l’environnement, pour faire face au changement climatique », a fait savoir le Chef du gouvernement, qui a félicité l’Azerbaïdjan pour l’organisation de la COP29 et pour son engagement constant tout au long de la préparation de cet événement d’envergure.

En collaboration étroite avec l’Initiative Africaine d’Adaptation, l’Initiative Triple A poursuit son action sur trois principaux axes, à savoir l’amélioration de la gestion des sols, l’accès accru à l’eau pour l’irrigation et l’intégration des technologies agricoles résilientes.

Aussi, le Maroc a déjà entamé l’actualisation de sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN), en revoyant à la hausse ses ambitions de décarbonation et en intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l’eau de mer via l’énergie renouvelable, la valorisation de la biomasse ainsi que l’hydrogène vert.

Doté des ressources solaires et éoliennes parmi les plus compétitives, ainsi que d’une expérience reconnue dans l’attractivité des investisseurs, le Maroc entend jouer un rôle important dans la réponse aux enjeux majeurs de neutralité carbone.

« Le Maroc assume pleinement ses responsabilités. Cependant, ces défis concernent chaque nation de la planète, en particulier les pays les plus industrialisés ».

Les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique, qui deviennent plus fréquentes et intenses, génèrent des pertes humaines et économiques considérables et affectent la sécurité alimentaire, les infrastructures de santé et l’accès à l’eau potable, a-t-il déploré. 

Le monde attend de la COP29 des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et fournir de manière solidaire les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment les solutions de financement durables pour les fonds d’adaptation et les mécanismes d’assurance climatique, pour permettre aux pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables des émissions historiques, de renforcer leur résilience, a conclu M. Akhannouch.
Le Chef du gouvernement, qui préside la délégation marocaine participant à la COP29 en Azerbaïdjan, a été accueilli mardi à Bakou par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.



Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui préside la délégation marocaine participant à la 29e session de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), en Azerbaïdjan, a été accueilli le 12 novembre au Stade Olympique de Bakou, par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le chef du gouvernement, est accompagné de la ministre de l’Énergie et du Développement durable, Leila Benali, et de l’ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan, Mohamed Adil Embarch.

Akhannouch a visité les différents espaces des pavillons du Royaume du Maroc et de l’Azerbaïdjan, aménagés dans la zone bleue du Stade Olympique de Bakou, et a écouté des explications sur les réalisations des deux pays en matière climatique, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables. Ce sommet planétaire (11-22 novembre) sera l’occasion de mesurer les progrès réalisés en matière d’atténuation des changements climatiques et de négocier les meilleurs moyens de lutter contre ce phénomène.

La Conférence mettra essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.



L’expérience marocaine en matière de suivi et d’évaluation des Objectifs de développement durable (ODD) a été mise en avant dans la capitale chinoise Pékin.
Lors d’un panel organisé dans le cadre de la 8e Conférence des instances nationales d’évaluation (NEC 2024), Abdeslam Nadah, directeur de la Planification au Haut-Commissariat au Plan (HCP), a présenté le processus de suivi et d’évaluation des ODD au Maroc, mettant un accent particulier sur la diversité contextuelle et culturelle intégrée de ce processus.

Le Maroc a mis en place un système d’évaluation et de suivi des ODD basé sur plusieurs bonnes pratiques, caractérisé par une approche « coordonnée, indépendante, régulière, décentralisée et participative », impliquant le secteur privé et la société civile, tout en tenant compte des spécificités culturelles et régionales.

Dans ce contexte, il a indiqué qu’une plateforme digitale dédiée aux ODD a été mise en place pour faciliter l’accès aux données, ce qui reflète l’engagement du Maroc à intégrer les divers contextes régionaux et culturels en matière de développement durable.

Étant au cœur de la mise en œuvre des ODD au Maroc, le HCP élabore des rapports nationaux et régionaux, renforce les compétences des parties prenantes et développe la capacité du système statistique national pour répondre aux indicateurs des ODD.

Avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, le HCP collabore avec des partenaires nationaux et le système des Nations Unies pour renforcer le suivi et l’évaluation des ODD, a-t-il déclaré lors de ce panel placé sous le thème « Naviguer dans la diversité contextuelle et culturelle: Adaptation des systèmes d’évaluation aux réalités nationales et régionales ».

À cet effet, des outils techniques avancés, tels que des bases de données régionales et des outils de modélisation, sont développés pour améliorer la précision et l’efficacité des opérations de suivi, tout en respectant la diversité contextuelle des différentes régions du Royaume.

En outre, des programmes de formation sont mis en œuvre pour renforcer les capacités des acteurs territoriaux en matière de suivi et d’évaluation.

Les résultats de ces efforts contribuent à accélérer les progrès vers les ODD, notamment à travers la conception du nouveau modèle de développement et la généralisation de la protection sociale, tout en intégrant les particularités culturelles et contextuelles locales.

Dans le même ordre d’idées, M. Nadah a évoqué la consultation nationale organisée en 2016 pour contextualiser la mise en œuvre des ODD, qui a permis de définir six lignes directrices pour l’implémentation de l’agenda 2030.

Fruit de collaborations entre le HCP, les Wilayas, les conseils régionaux et le Système des Nations Unies au Maroc, des consultations régionales ont également été organisées pour renforcer l’appropriation des ODD, garantissant ainsi une approche inclusive et respectueuse des divers contextes régionaux.

« En s’appuyant sur une approche participative et des partenariats stratégiques, le HCP assure un développement durable et inclusif, tout en respectant la diversité contextuelle et culturelle du pays ».

Co-organisée par le PNUD et l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA), la 8ème édition de la NEC s’est tenue du 14 au 18 octobre à Pékin sous le thème « Évaluation réactive: Pour le gouvernement, pour l’inclusion, pour l’avenir ».

La NEC est un rendez-vous mondial réunissant les instances d’évaluation des politiques publiques, des représentants de gouvernements, des agences du système des Nations Unies et d’autres organisations internationales.



L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), à travers son département des Science des Matériaux, Énergie et Nano-ingénierie (MSN), a organisé, du 20 au 24 octobre, la première édition de « la Semaine de l’Énergie MSN 2024 », un événement dédié à l’innovation dans le secteur énergétique.

Placé sous le thème « Innover pour un avenir énergétique durable », cet événement a réuni chercheurs, experts et industriels pour explorer des solutions novatrices et collaboratives, abordant des sujets essentiels tels que les batteries lithium-ion, les batteries à flux redox, les matériaux phosphatés pour batteries et le lien entre l’eau et l’énergie.

Cette manifestation scientifique avait pour objectif la facilitation d’initiatives collaboratives entre entreprises et institutions de recherche pour développer de nouvelles technologies dans des secteurs clés, comme les batteries avancées et les énergies renouvelables.

Ainsi, plusieurs experts de renommée internationale ont participé à cet événement, parmi lesquels le Dr Jud Virden, directeur associé du laboratoire pour la direction de l’énergie et de l’environnement au Pacific Northwest National Laboratory à Richland, WA, USA, et le Dr Martin Winter, professeur en stockage d’énergie électrochimique et en conversion d’énergie à l’Institut de Technologie électrochimique de Münster, en Allemagne.

Étaient également présents le Dr David Mitlin, professeur à l’Université du Texas à Austin, USA, le Dr Sun Shigang, professeur au département de chimie de l’Université de Xiamen, en Chine, et le Dr Teo Rojo, professeur titulaire de chimie inorganique à l’Université du Pays Basque (UPV-EHU).

Le programme s’est articulé autour de plusieurs journées thématiques, dont la première était dédiée aux jeunes chercheurs, suivie de discussions sur les matériaux pour l’énergie.

Les jours suivants ont été marqués par la réunion annuelle de la Chaire Énergie Durable (ENSUS), une initiative conjointe fondée par OCP SA et l’UM6P, visant à positionner l’UM6P comme un pôle d’excellence en recherche et développement dans le domaine de l’énergie, tout en soutenant la transition énergétique du Maroc.

La semaine s’est conclue par le MSN Industry Day, rassemblant des industriels de renom et des décideurs pour examiner les défis et opportunités de la transition énergétique.

« En tant qu’organisateurs de la Semaine de l’Énergie, notre objectif est de créer un espace de partage et d’échange autour des innovations qui façonnent notre avenir énergétique. Cet événement invite tous les acteurs, des chercheurs aux industriels, à s’engager collectivement vers un avenir plus durable », a expliqué à cette occasion, Jones Alami, Directeur du département MSN.

Cet événement a ainsi favorisé des synergies entre divers acteurs, facilitant l’échange d’idées et le développement de partenariats stratégiques, tout en contribuant à l’avancement de solutions innovantes, essentielles pour relever les défis énergétiques actuels et soutenir la transition vers une économie à faible carbone.





Les dernières avancées dans le domaine de la mobilité électrique (E-mobilité) et des solutions énergétiques renouvelables en Afrique, sont au centre de la 4e rencontre régionale du projet « Smart Energy Solutions for Africa » (SESA), dont les travaux ont pris fin le 16 octobre à Marrakech.

Organisé par Green Energy Park (GEP), en collaboration avec l’Université Cadi Ayyad et avec le soutien des partenaires du projet « SESA », cet événement vise à favoriser la collaboration et le dialogue sur les solutions énergétiques durables et à proposer un programme de renforcement des capacités sur l’E-mobility, offrant des connaissances approfondies et des compétences pratiques.

Les participants à cette rencontre régionale ont eu l’opportunité d’explorer les tendances technologiques, les techniques de conversion, le recyclage des batteries et les défis d’adoption, ainsi que les innovations et les pratiques qui peuvent renforcer l’accès à une énergie durable sur le continent africain.

Intervenant lors cette rencontre régionale, le directeur général de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a souligné que l’Afrique est le continent qui est doté du plus grand potentiel d’énergies renouvelables, déplorant qu’en dépit de ces potentialités, près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille dans plusieurs secteurs (santé, éducation, inclusion numérique entre autres).

Dans ce cadre, il a relevé que GEP, une plateforme d’expérimentation, de recherche et de formation en énergies renouvelables basée dans la ville verte de Benguérir, œuvre à l’adaptation de projets au contexte local, notamment le traitement et le dessalement de l’eau en utilisant l’énergie solaire, le développement de modules du désert, la conception de solutions de stockage thermique et électrique innovantes, et le développement d’applications industrielles du solaire thermique.

De son côté, le directeur général de GEP, Mohamed Bousseta, a indiqué que cette rencontre régionale est axée sur les infrastructures et sur le cadre législatif de nature à développer et à favoriser ces solutions pour l’accès à une énergie durable, relevant que ce 4è événement régional vise à outiller les professionnels et les décideurs pour mener la transition vers la mobilité électrique.

Dans une déclaration, le coordinateur national du projet SESA, Zakaria Ouachakradi, a, pour sa part, relevé qu’à travers SESA, le Maroc, via GEP, a pu implémenter deux projets pilotes : le projet rural « energy community » et le projet pilote urbain dédié à la mobilité électrique.

Et de préciser que cet événement offre l’opportunité pour dévoiler l’ensemble des avancées de ce deuxième projet et d’engager un échange concret sur les défis de l’implémentation de l’E-mobility en Afrique.

Lors de cet 4è événement régional, il a été procédé au lancement officiel de la boîte à outils SESA.
Développée par le consortium SESA, cette plateforme en ligne propose des ressources en libre accès sur l’énergie durable, organisées en sept catégories (Agriculture, Économie, Énergie, Environnement, Informatique, Mobilité et Social).

Conçue pour les décideurs politiques, les entrepreneurs, les éducateurs et les citoyens, la boîte à outils soutient les solutions énergétiques dans toute l’Afrique.

Les événements régionaux du SESA, notamment celui organisé au Maroc, constituent des éléments clés des activités de renforcement des capacités régionales du projet.

En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux, le projet « SESA » tend à identifier les lacunes politiques et à mettre en œuvre des solutions technologiques énergétiques qui répondent aux besoins spécifiques des communautés africaines.

Se déroulant d’octobre 2021 à septembre 2025, SESA est un projet de collaboration entre l’Union européenne et neuf pays africains (Ghana, Kenya, Malawi, Maroc, Namibie, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud et Tanzanie), qui vise à fournir des technologies et des modèles commerciaux d’accès à l’énergie, qui sont facilement reproductibles et génèrent des opportunités locales pour le développement économique et la cohésion sociale en Afrique.