Le rôle des gouvernements, des banques et des entreprises dans l’accélération de la transition énergétique a été au centre des discussions lors d’un Side event, organisé le 5 décembre à la COP28 de Dubaï.

Au cours de cette rencontre, organisée par le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM), les participants ont souligné l’intérêt d’accélérer la mise en place de solutions permettant d’allouer des fonds aux pays ayant les besoins les plus élevés.

Les gouvernements, les institutions financières internationales régionales, les banques, les entreprises et la société civile ont tous un rôle à jouer pour accélérer cette transition énergétique vers une économie réelle plus durable et respectueuse de l’environnement, ont-ils estimé, notant que la collaboration entre ces parties prenantes est essentielle pour relever efficacement les défis environnementaux mondiaux.

Lors de ces débats, les participants ont examiné les stratégies, les initiatives, les partenariats, les moyens d’accompagnement et de financement, ainsi que les opportunités et perspectives d’investissements verts.

A cette occasion, des exemples concrets d’expériences d’engagement des gouvernements, des institutions financières, des entreprises et des PME à cet effet ont été présentés par les intervenants, qui comprenaient des représentants de banques marocaines et d’institutions financières internationales et régionales.

La rencontre, à laquelle ont pris part également des représentants d’autorités de régulation et d’institutions publiques marocaines, a également offert l’occasion d’examiner les perspectives de financement faire évoluer les solutions, notamment pour l’hydrogène vert, les synergies entre les acteurs, ainsi que les changements organisationnels pour opérationnaliser les solutions.

L’événement a permis de mettre en avant de meilleures pratiques d’une variété d’acteurs et de passer en revue des solutions, avec la mobilisation d’acteurs privés, dans le cadre de synergies entre acteurs (entreprises publiques/privées /Institutions financières / grandes entreprises/PME) à la fois des pays du Nord et du Sud.

Pleinement conscient des défis liés au changement climatique pour les entreprises, le secteur privé au Maroc est concrètement mobilisé dans l’action climatique, a affirmé le président de la CGEM, Chakib Alj.

Au Maroc, la mobilisation du secteur privé en matière de changement climatique se matérialise par des actes et pas seulement par des mots“, a-t-il déclaré lors d’un Side-event de la COP28, organisé le 3 décembre à Dubaï par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement.

Consciente, très tôt, des défis associés au changement climatique pour les entreprises et ayant identifié les opportunités potentielles générées par ces contraintes, l’organisation patronale marocaine a dédié trois de ses 18 commissions à cette question depuis plus de 20 ans, a-t-il dit, notant que l’objectif est d’accélérer la dynamique d’action climatique en cours et d’offrir aux entreprises marocaines des outils utiles et efficaces pour réussir leur transition verte.

Il a rappelé que dès 2006, la CGEM a lancé son Label RSE qui reconnaît l’engagement social et environnemental des entreprises marocaines et promeut leur mobilisation en faveur du développement durable et solidaire.

M.Alj a cité également l’élaboration du Guide de décarbonation de la CGEM qui vise à soutenir les entreprises marocaines dans toutes les phases de leur processus de décarbonation en leur fournissant des informations précises, des mesures et de l’aide.

En outre, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement collaborent, depuis de nombreuses années, à des programmes et projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment par le biais du renforcement des capacités et de la formation, citant à ce propos la Charte Qualit’Air qui est un engagement volontaire des entreprises à mesurer, réduire et compenser les émissions de GES.

Evoquant le potentiel inexploité énorme de l’Afrique dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, M. Alj a indiqué que l’Afrique peut produire et exporter de l’énergie propre à un coût très compétitif et couvrir l’ensemble des besoins en énergie de la planète, sans parler de l’hydrogène vert.

En outre, en réponse à la grave pénurie d’eau dans tout le continent, il a estimé qu’il existe un important potentiel de développement de partenariats public-privé florissants pour le dessalement et le traitement des eaux usées, notant que rien qu’au Maroc, les services publics de l’eau nécessiteront un investissement annuel estimé à 943 millions de dollars jusqu’en 2030 pour répondre aux besoins de la population.

Pour exploiter correctement ces opportunités, les entreprises ont besoin d’un soutien sous diverses formes, y compris une facilitation de l’accès au financement, une législation et des politiques appropriées, mais aussi une formation adéquate et des programmes de développement du capital humain, a estimé le président du Patronat marocain, notant que ces objectifs peuvent être atteints par le biais d’un partenariat solide entre les secteurs public et privé.

D’où l’intérêt, a-t-il poursuivi, de la nouvelle Charte d’investissement, lancée sous l’Impulsion de SM le Roi Mohammed VI, en vue d’atteindre l’objectif ambitieux de 52 milliards de dollars investis d’ici 2026, ce qui permettra la création de plus de 500.000 emplois.

Le Maroc est un acteur “prioritaire” en matière d’énergie verte pour l’Italie, liée au Royaume par un partenariat stratégique qui promeut l’intégration des chaînes de valeur entre les deux pays, souligne le média italien “Energia Oltre“.

Situé aux portes de l’Europe, le Maroc, engagé à produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, se veut un partenaire énergétique prometteur et prioritaire pour l’Italie“, lancée, de son côté, dans une transition énergétique “ambitieuse“, écrit le portail spécialisé dans un article publié le 30 novembre.

Le Royaume a réussi à consolider considérablement son potentiel énergétique vert”, poursuit-il, revenant sur le développement du secteur d’énergie solaire, qui profite de l’ensoleillement du pays et des étendues des terrains, abritant des infrastructures “grandioses“.

Dans ce sens, le média italien évoque le complexe solaire Noor Ouarzazate, doté d’une centrale électrique de 580 MW et considéré comme l’un des plus grands projets solaires au monde.
D’énormes héliostats (réseaux de miroirs rotatifs) sont utilisés dans la technologie CSP pour focaliser et réfléchir la lumière du soleil sur les récepteurs, explique Energia Oltre, notant que l’énergie thermique recueillie peut être utilisée pour alimenter divers processus industriels.
Parallèlement, le Maroc développe également un parc éolien géant de 300 MW à Tarfaya, destiné à être la plus grande structure en Afrique, relève-t-il, mettant en lumière, en outre, la politique marocaine en matière d’hydrogène vert.

Selon le portail, “le Royaume se veut, ainsi une priorité pour l’Europe, notamment l’Italie, qui a conclu un partenariat stratégique avec le Maroc en 2019”. “Reconnaissant le potentiel de ce pays africain engagé, le partenariat stipule, notamment le renforcement des relations économiques et commerciales”.

Axé, en l’occurrence, sur les secteurs de l’énergie, de la production industrielle, du développement des infrastructures et du secteur maritime, ce partenariat a fait d’une plus grande intégration de la chaîne de valeur italo-marocaine une “priorité diplomatique“, souligne le média.

S’agissant de l’énergie éolienne, l’Italien Enel Green Power (EGP), qui gère deux parcs éoliens au Maroc, a signé un accord de coopération avec l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) pour élargir la gamme d’activités de recherche et développement, détaille le portail.

Un autre domaine de coopération Italie-Maroc concerne le développement de la production d’hydrogène et d’ammoniac verts, “un objectif stratégique pour les deux pays“, conclut “Energia Oltre“.

TotalEnergies Marketing Maroc vient de signer une convention de partenariat avec la Fédération Nationale du Transport Touristique (FNTT), dans le but de renforcer la compétitivité des transporteurs touristiques.

Conclue entre un opérateur majeur du secteur énergétique marocain et le principal représentant du secteur du transport touristique, comptant 800 membres sous son égide, cette convention met au profit des transporteurs touristiques une solution innovante et sécurisée, via une offre de cartes carburant dédiée.

Ces cartes, disponibles en versions pré- et post-payée, permettent d’acheter carburants, lubrifiants et services dans les 390 stations TotalEnergies réparties à travers le Maroc.

Grâce aux outils de suivi numériques sécurisés qu’elles intègrent, les cartes proposent à leurs détenteurs une solution sur mesure et à tarif préférentiel pour maîtriser efficacement leur consommation de carburant et améliorer leur efficacité opérationnelle tout en favorisant une gestion plus durable des ressources énergétiques.

Cette collaboration s’inscrit dans la volonté de TotalEnergies Marketing Maroc de contribuer activement au développement de l’industrie du tourisme dans le pays dont les transporteurs du secteur sont reconnus comme des acteurs essentiels.

Se félicitant de ce partenariat avec la FNTT, le directeur général de TotalEnergies Marketing Maroc, Abdesslam Rhnimi, cité dans le communiqué, a indiqué que “TotalEnergies Marketing Maroc s’engage pleinement à soutenir le secteur touristique en facilitant l’accès à des solutions énergétiques innovantes et adaptées aux besoins spécifiques des professionnels du transport touristique“. “Cette convention représente un pas significatif vers un avenir plus durable et compétitif pour l’industrie du tourisme au Maroc“.

Pour sa part, le président de la FNTT, Mohamed Bamansour, a relevé que “ce partenariat avec TotalEnergies Marketing Maroc constitue une étape importante pour renforcer la position du transport touristique en tant qu’épine dorsale de l’industrie touristique au Maroc”.

Nous saluons l’engagement de TotalEnergies Marketing Maroc à soutenir activement notre secteur et à promouvoir des pratiques durables. La convention ouvre de nouvelles perspectives pour les transporteurs touristiques, renforçant ainsi notre contribution à l’économie nationale“.

En tant que partenaires, TotalEnergies Marketing Maroc et la FNTT sont convaincus que cette initiative conjointe contribuera de manière significative à renforcer l’attractivité du Maroc en tant que destination touristique, tout en offrant des avantages durables aux entreprises de transport touristique. Ensemble, ils aspirent à créer un modèle exemplaire pour d’autres secteurs de l’industrie qui souhaitent promouvoir la durabilité et la croissance économique.

La FNTT défend les intérêts de tous les acteurs du tourisme, offrant une gamme de services pour stimuler le développement des professionnels du transport touristique. Grâce à des initiatives innovantes, elle a étendu sa présence à travers plusieurs régions du Maroc, en établissant des partenariats stratégiques.

Présent au Maroc depuis plus de 90 ans, TotalEnergies Marketing Maroc est un acteur majeur sur l’ensemble du marché des produits énergétiques, avec notamment le réseau de stations-service, les clients industriels, lubrifiants, aviation, GPL et logistique. Depuis son implantation dans le pays, la Compagnie a constamment accompagné le développement économique grâce à d’importants programmes d’investissements.

Le Président de la Fédération de l’Energie, M. Rachid Idrissi Kaitouni accompagné d’une délégation de chefs d’entreprises membres de la Fédération participent à la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP-28) qui s’est ouverte, le 30 novembre à Dubaï, par un appel à l’accélération de l’action collective sur le climat face à l’aggravation de la crise climatique qui provoque des ravages sans précédent dans le monde entier.

Cet événement planétaire, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre avec la participation de plus de 160 dirigeants mondiaux, est un moment décisif pour agir sur les engagements climatiques et prévenir les pires impacts du changement climatique.

La COP-28 marque la conclusion du “Bilan Mondial”, la première évaluation des progrès mondiaux dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015.

Ce Bilan doit servir de catalyseur pour une plus grande ambition dans la réalisation des objectifs de cet accord, au moment où les nations se préparent à soumettre des plans d’action nationaux révisés sur le climat d’ici 2025.

Il présente des actions sur la manière d’accélérer les réductions d’émissions, de renforcer la résilience aux impacts climatiques et de fournir le soutien et le financement nécessaires à la transformation.

Le financement de la lutte contre les changements climatiques est au cœur de cette transformation.

Les progrès réalisés en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques lors de cette COP seront essentiels pour instaurer la confiance dans d’autres domaines de négociation et pour jeter les bases d’un “nouvel objectif collectif quantifié” encore plus ambitieux en la matière, qui doit être mis en place l’année prochaine.

Cet événement doit également ouvrir la voie à une transition juste et inclusive vers les énergies renouvelables et à l’abandon progressif des combustibles fossiles et la lutte contre les changements climatiques.

Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire exécutif d’ONU-Climat, Simon Stiell, a fait observer que la communauté internationale avance trop lentement d’un monde instable qui manque de résilience à l’élaboration des meilleures réponses aux impacts complexes auxquels le monde est confronté, appelant à redoubler d’efforts pour permettre à l’action climatique d’avancer plus vite.

Le Maroc, qui avait accueilli la COP22 à Marrakech en 2016, est fortement présent lors de cet événement planétaire, notamment avec un pavillon mettant en avant l’action climatique des institutions gouvernementales, non gouvernementales et académiques.

La COP28 sera l’occasion de présenter des success stories marocaines, notamment dans les projets d’énergies renouvelables qui font du Royaume un pays pionnier à l’échelle arabe et africaine en la matière.

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux travaux du Sommet mondial de l’Action climatique, organisé dans le cadre de la 28è Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

A son arrivée à Expo City Dubaï, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a été accueillie par le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, et SA Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyane, président de l’Etat des Emirats arabes unis.

Après avoir posé pour une photo de famille avec les Chefs d’Etat et de gouvernement et les représentants des pays participants, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a rejoint la salle de la conférence.
Les travaux de ce Sommet se sont ouverts par les discours du Secrétaire général de l’ONU, du président de l’Etat des Emirats arabes unis et du Roi Charles III du Royaume-Uni.

Quelque 160 Chefs d’Etat et de gouvernement et représentants des Etats-parties feront des déclarations nationales sur le traitement des questions liées au changement climatique et les plans de leur pays pour revoir à la hausse les engagements de réduction des émissions, alors que le monde se réchauffe à un rythme sans précédent.

La COP28 constitue une plateforme adéquate pour la réalisation des ambitions climatiques et pour le renforcement du développement durable, au service des intérêts des générations actuelles et futures. Elle offre également l’opportunité pour les Etats et les parties non-étatiques de consolider leur coopération et de conjuguer leurs efforts en matière d’action climatique.

La Conférence marque la conclusion du “Bilan Mondial“, la première évaluation des progrès mondiaux dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015.

Le Conseil de gouvernement a adopté, le 22 novembre, le projet de décret 2.23.828 portant application de l’article 6 de la loi n°47.09 relative à l’efficacité énergétique, présenté par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

Ce projet intervient dans le cadre de la mise en œuvre de l’efficacité énergétique, placée au premier rang des priorités de la stratégie énergétique nationale, en tant que levier de transition énergétique et de promotion de la compétitivité de l’économie nationale, a indiqué le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d’un point de presse à l’issue du conseil.

Dans ce contexte, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, en coordination avec les acteurs concernés, a lancé, en 2022, une initiative visant à encourager les consommateurs finaux à optimiser leur consommation d’électricité, en contrepartie d’un bonus offert par l’Etat en guise d’incitation à l’économie d’énergie.

Parallèlement à cette initiative, le ministère et les organismes sous tutelle ont mené une campagne via les chaines TV, les radios, les sites d’information et les réseaux sociaux, pour sensibiliser le consommateur final à l’adoption de bonnes pratiques en termes d’efficacité énergétique.

L’évaluation de cette expérience a relevé une régression de la hausse moyenne de la consommation nationale d’électricité en novembre 2022, accusant même une baisse de plus de 3% le mois suivant. En outre, elle a permis de constater une interaction positive des clients-consommateurs avec les mesures d’efficacité énergétique.

Ce projet vise la mise en œuvre d’un système de bonus comme mesure incitative, conformément à l’article 6 de la loi n°47.09 relative à l’efficacité énergétique, selon lequel les incitations en question sont définies par une décision conjointe de l’Autorité gouvernementale chargée de la transition énergétique, ainsi que celles de l’Intérieur et du budget.

Le Maroc souscrit au principe selon lequel le Programme de coopération technique (PCT) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit s’aligner sur les priorités nationales de chaque État membre, a assuré lundi l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane.

Dans son allocution à l’occasion du Conseil des gouverneurs de l’Agence au sujet du PCT pour 2024-2025, M. Farhane a appelé le Secrétariat à préserver ce principe fondamental, tout en demandant l’approbation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du programme.

L’adaptation du PCT aux besoins des États membres, en particulier des pays en développement, devrait être conçue et mise en œuvre de manière à maximiser la coordination entre l’AIEA et tous les partenaires et parties prenantes concernés, a souligné le diplomate.

Le Maroc “contribue régulièrement au Fonds de coopération technique et reste convaincu que la coopération technique devrait bénéficier d’un financement sûr, prévisible et durable pour une meilleure mise en œuvre des projets de coopération technique, d’autant plus que plusieurs projets concernent le domaine vital de la santé et de la nutrition“, a-t-il observé.

Le Royaume a soutenu la mise en œuvre d’initiatives de coopération technique innovantes et estime que les programmes de coopération technique ne profitent pas seulement au développement des applications nucléaires dans de nombreux pays, mais contribuent également au renforcement de la sûreté et de la sécurité.

Dans ce contexte, le Maroc se félicite de l’initiative Atoms4Food, lancée conjointement le mois dernier par l’AIEA et la FAO, et se réjouit de collaborer avec le Secrétariat à cet égard. Le Royaume encourage le Secrétariat à continuer à créer des synergies et à coordonner la mise en œuvre des initiatives de l’Agence, en étroite consultation avec les États membres et les groupes régionaux.

En outre, le Maroc salue les efforts de l’AIEA pour aligner les activités de coopération technique sur les Objectifs de développement durable, a fait savoir M. Farhane. À 7 ans de l’examen des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, l’AIEA devrait renforcer ses actions pour prendre l’initiative et contribuer à la réalisation des objectifs fixés pour les ODD en 2015.

Et de conclure que le Maroc reste pleinement engagé à continuer à partager, soit dans un cadre bilatéral, soit en coopération avec l’AIEA, son expérience avec ses partenaires ainsi qu’avec les pays intéressés, en particulier ceux d’Afrique, en vue de promouvoir une utilisation pacifique, sûre et sécurisée des applications, de la science et de la technologie nucléaires.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) a annoncé l’accélération de la transformation digitale de ses activités opérationnelles, à travers le lancement d’un nouveau projet axé sur l’optimisation de la performance opérationnelle de production et de transport de l’électricité. Ce nouveau projet visant à renforcer l’écosystème digital de l’Office, qui a fait l’objet d’une réunion présidée par le directeur-général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, est financé par un don octroyé dans le cadre de la coopération avec la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), en liaison avec le Secrétariat de l’Etat à l’Économie SECO en Suisse. 

La transformation digitale figure parmi les projets phares lancés par l’ONEE dans le cadre de la mise en œuvre de son modèle de développement intégré et multidimensionnel, affirme la même source, notant que, de par sa mission de service public hautement stratégique, l’ONEE a toujours fait appel à des outils digitaux adaptés aux contextes technologiques pour l’exercice de ses activités et garantir la continuité de service dans les meilleures conditions et au moindre coût.

A cet égard, l’ONEE a été l’un des premiers opérateurs à avoir introduit le digital pour la gestion de sa relation clientèle, à travers notamment la mise en place d’une véritable agence virtuelle de services. Le projet en cours de réalisation portant sur la mise en place d’un système de télé relève et de supervision en temps réel des consommations, témoigne également de l’intérêt porté par l’Office à l’automatisation de toute sa chaîne de valeur.

Le nouveau projet, qui s’inscrit dans cette dynamique est composé de trois missions principales consistant en l’évaluation de la maturité digitale de l’ONEE par un diagnostic complet et holistique de ses activités clés, l’élaboration d’une feuille de route digitale orientée vers les activités opérationnelles et l’opérationnalisation de la Digital Factory et cas d’usage prioritaires.

L’objectif global du projet, au-delà de l’élaboration d’une nouvelle vision stratégique digitale et son opérationnalisation prévue au cours du 1er semestre de l’année 2024, est de permettre le renforcement des performances opérationnelles et financières de l’ONEE.

Avec la concrétisation de ce projet, l’ONEE ambitionne de poursuivre les efforts déjà entrepris afin d’accélérer sa transformation digitale, de promouvoir la culture de l’innovation et de valoriser et renforcer les dispositifs des services fournis aussi bien au grand public qu’aux entreprises.

Cette réunion s’est déroulé en présence de la cheffe de mission adjointe et cheffe de la Coopération internationale à l’Ambassade de la Suisse au Maroc, Nathalie Marville Dosen, du directeur de la BERD au Maroc, Antoine Sallé de Chou, et des représentants du Cabinet de conseil international Mckinsey, sélectionné à l’issue d’un appel d’offres pour accompagner l’ONEE dans la réalisation de ce nouveau projet Digital. 

Le Maroc a placé la transition vers des énergies propres, durables et génératrices de développement socioéconomique en tête de ses priorités, a souligné, le 21 novembre à Rabat, le président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), Abdellatif Bardach.
“Sous l’impulsion avant gardiste de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a placé la transition vers des énergies propres, durables et génératrices de développement socioéconomique en tête de ses priorités“, a relevé M. Bardach à l’occasion du 13e atelier de travail du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.Fr).

Organisé par l’ANRE et la Commission européenne sous le thème : “Les interconnexions énergétiques et la régulation pour une intégration régionale cohésive”, cet atelier de deux jours constitue l’occasion d’échanger sur l’importance de l’harmonisation des normes, des lois et des réglementations ainsi que la portée du périmètre d’intervention des régulateurs en matière d’interconnexion énergétique.

Dans son allocution d’ouverture, le président de l’ANRE a affirmé que les gouvernements qui se sont succédé au Maroc se sont attelés à placer les différentes pièces d’un édifice énergétique, basé sur les énergies renouvelables et dont la part dans le mix énergétique devrait atteindre plus de 52% à l’horizon 2030.

Ainsi, toutes les parties prenantes travaillent à réduire la dépendance du pays à l’égard des énergies fossiles et à en faire un hub énergétique vert au service de l’Europe et de l’Afrique, en valorisant les énormes ressources renouvelables solaires et éoliennes et en explorant l’ambitieux gisement que constitue l’hydrogène vert, a assuré M. Bardach.

Il a, par ailleurs, souligné que le positionnement du Royaume en tant que hub énergétique entre l’Afrique et l’Europe est l’un des piliers de la stratégie énergétique nationale, assurant que le Maroc œuvre et continue à œuvrer pour la réalisation des interconnexions électriques Maroc-Mauritanie-Sénégal.

“Les interconnexions ne sont pas simplement des câbles ou des conduites, mais des artères vitales qui nourrissent le développement économique, renforcent la sécurité énergétique et insufflent une bouffée d’air frais à nos engagements environnementaux“, a, en outre, fait observer M. Bardach.

De son côté, le président de RegulaE.Fr, Simon Turmel, a indiqué que son département, qui regroupe des régulateurs francophones, entend permettre l’échange autour des meilleures pratiques énergétiques, saluant, à cette occasion, le modèle marocain, “un exemple en la matière”.

Il a mis l’accent sur l’efficacité et l’efficience de la collaboration entre les régulateurs pour faire face aux multiples défis énergétiques, notamment celui de la transition énergétique, mettant l’accent sur la nécessité de partager les connaissances et les expériences, d’échanger des idées novatrices et de créer des liens solides pour renforcer les interconnexions énergétiques.

Cette journée a connu la participation de hauts responsables de l’écosystème de l’énergie au Maroc, notamment du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, du ministère de l’Intérieur, de l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (MASEN), de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ou encore du président de la Fédération de l’énergie.

Les travaux de cet événement se sont poursuivi par le traitement de plusieurs thèmes, notamment le rôle des interconnexions au service de la sécurité d’approvisionnement et de la transition énergétique, et seront conclus par l’Assemblée générale de RegulaE.Fr.

RegulaE.Fr a été créé en 2016 avec pour objectif de réunir les régulateurs partageant la langue française au sein d’un même réseau afin de faciliter les échanges et d’encourager la collaboration entre ses membres.