Le Conseil Mondial de l’eau accompagnera le Maroc dans la préparation de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 22), prévue en novembre 2016 à Marrakech, a affirmé, hier à Paris, le président honoraire du Conseil, Loïc Fauchon. “Nous allons préparer ensemble la COP 22 au travers d’un événement international sur l’eau et le climat qui aura lieu au printemps 2016 au Maroc pour assurer la transition entre les conférences de Paris et Marrakech”, a­t­il indiqué dans une déclaration en marge de sa participation à la journée de l’eau, organisée par le pavillon marocain à la COP 21. La communauté internationale est heureuse que le Maroc soit en charge de l’organisation de la COP 22, a­t­il ajouté, insistant sur la nécessité de donner toute sa place à l’eau lors de la conférence de Marrakech.

 

La ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haité, a annoncé officiellement, hier à Paris, que la ville de Marrakech abritera en novembre 2016 la prochaine édition de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 22). La COP 22 à Marrakech sera celle de l’innovation en matière d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique, a souligné El Haité qui s’exprimant lors d’une séance plénière dans le cadre de la COP 21, précisant qu’elle sera l’occasion de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima, puis Paris-Marrakech. La conférence de Marrakech sera une suite logique et opérationnelle à celle de Paris, a-t-elle indiqué, mettant l’accent sur la nécessité d’œuvrer à construire un monde meilleur. “C’est l’Afrique qui va vous accueillir à Marrakech”, a-t-elle dit à l’adresse des délégués des pays qui prennent part à la COP 21, notant que “Paris-Marrakech permettra de réécrire l’histoire de l’humanité”.

Dans une interview à L’Express, François Hollande souligne la difficulté pour les pays émergents de signer un accord contraignant qui pourrait brider leur développement économique.

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L’obtention à Paris d’un accord universel contre le réchauffement climatique passera par les financements et des transferts de technologies vers les pays en développement, souligne dans une interview à L’Expresse le président français François Hollande, dont le pays accueillera lundi 30 novembre la conférence de l’ONU sur le climat. “Les pays émergents – Inde, Brésil, Chine, Afrique du Sud… – ne veulent pas que la lutte contre le réchauffement climatique bride leurs économies”, relève-t-il, estimant que c’est sur cette question du développement économique “qu’existe le principal risque de blocage”.

“Mais comment leur donner un droit de polluer sous prétexte qu’ils doivent rattraper leur retard? Ces arguments trouvent leur limite. En revanche, nous devons bâtir un système qui puisse leur fournir des financements et un accès aux nouvelles technologies pour réduire l’étape des énergies fossiles”, ajoute-t-il. “Nous devons aussi compter avec les pays les plus vulnérables”, ajoute François Hollande. “Eux estiment qu’on ne peut rien leur demander puisqu’ils sont les premières victimes. Ils exigent des mesures d’urgence et ne veulent pas attendre, car ils redoutent des mécanismes compliqués qui retarderaient les choix. Ils sont prêts à empêcher un accord, s’il est trop timide”.

Pour lui, “la solution est à chercher du côté du financement”. Les pays industrialisés se sont engagés en 2009 à fournir 100 milliards de dollars annuels à compter de 2020 pour financer les politiques climatiques des pays en développement. “Aujourd’hui, nous ne sommes pas très loin d’atteindre cet objectif”, dit le chef de l’Etat. “Les modes de contrôle (des engagements de réduction d’émission de CO2, ndlr) feront partie de l’accord”, assure-t-il aussi, tout en admettant que “peu de gouvernements acceptent que des institutions indépendantes aillent vérifier le respect de leurs obligations”.

“J’ai abordé cette question pour la première fois avec les Chinois lorsque le Premier ministre Li Keqiang est venu en juin à Paris présenter officiellement ici, à l’Elysée, la contribution de son pays à la COP21. J’ai bien senti ses réserves, mais il ne peut s’agir d’une intrusion”, ajoute-t-il.

Enfin concernant les producteurs de pétrole, qui n’ont pas tous présenté de plan national de réduction d’émissions en vue de la COP, François Hollande estime que “plutôt que de les mettre au pilori – je rappelle que nous sommes aussi des acheteurs de leur pétrole -, nous devons les accompagner dans la montée en puissance des énergies propres”. Les représentants de 195 Etats, réunis du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, vont tenter de trouver un accord pour limiter le réchauffement mondial, qui croît à un rythme inédit sous l’effet des gaz à effet de serre, pour l’essentiel liés à la combustion d’énergies fossiles. Cent quarante-sept chefs d’Etat et de gouvernement participeront.

Les engagements des Etats sont encore insuffisants pour limiter le réchauffement climatique à 2 C, principal objectif de la conférence de Paris prévue fin novembre, selon les estimations des Nations unies.
Dressant le bilan des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’ONU note que ceux-ci devraient conduire tout droit vers un réchauffement de la planète proche de 3 C.
La conférence de Paris sur le climat (COP21) se fixe comme objectif de parvenir à un accord universel contenant la hausse des températures sous la barre de 2 C.
Sur les 195 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), 146 avaient remis avant la date butoir du 1er octobre leur contribution au niveau national à la réduction des gaz à effet de serre. Ces contributions couvrent au total 86 % des émissions mondiales et donnent donc un aperçu assez robuste de la situation.
Le bilan établi par les Nations unies n’indique pas explicitement vers quelle trajectoire de réchauffement se dirige l’humanité, en raison de l’absence de données sur les émissions pour la période post-2030. Selon la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, “les contributions nationales ont la capacité de limiter la hausse prévue des températures à environ 2,7 C d’ici à 2100”.
“Un effort mondial sans précédent est en cours pour lutter contre le changement climatique, renforçant la confiance que les nations peuvent, de façon rentable, atteindre leur objectif annoncé de maintenir la hausse globale des températures sous les 2 C”, assure l’ONU.

En l’état actuel, relève l’ONU, les engagements des Etats se traduiront par un niveau mondial d’émissions de gaz à effet de serre de 55,2 milliards de tonnes (gigatonnes) équivalent CO2 en 2025 et de 56,7 gigatonnes en 2030. Il s’agit ainsi d’une baisse de 9 % des rejets carbonés par habitant en 2030 par rapport à leur niveau de 1990, mais de 5 % seulement par rapport à celui de 2010.

La délégation marocaine est fortement mobilisée pour la 21è Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP 21) avec la participation de ministres, institutionnels et opérateurs économiques outre des représentants de la société civile, selon la ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargée de l’Environnement, Hakima El Haiti.
S’exprimant à l’ouverture d’une réunion de coordination de la délégation marocaine à la COP21, Mme El Haiti a également fait savoir que cette réunion vise à présenter l’état d’avancement des préparatifs à ladite Conférence et échanger sur les modalités de coordination de la participation du Maroc notamment dans le cadre des négociations, des side events et des espaces d’expositions.

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Hakima El Haiti, ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Environnement.

La ministre a aussi souligné que la délégation marocaine envisage de mieux défendre la position nationale lors de ces négociations et mettre en valeur les progrès réalisés par notre pays en matière de politique de changement climatique et de développement durable d’une manière générale, en perspective de l’organisation de la 22ème Conférence des Parties à cette Convention à Marrakech l’année prochaine.
Intervenant par la même occasion, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, a noté que le climat menace la jouissance des droits humains les plus élémentaires, notant le ferme engagement du Maroc à réussir la COP21 et par conséquent la COP22.
Le président du CNDH a, dans le même cadre, relevé l’impératif de renforcer la contribution de la société civile à ce débat international sur l’environnement de manière à hisser la prise de conscience quant aux enjeux climatiques et environnementaux.
De son côté, le directeur du Partenariat, de la coopération et de la communication au ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Mohamed Benyahia, s’est arrêté sur le volet technique de la manifestation, notant que le futur accord de la COP21 de Paris ne prendra effet qu’à partir de 2020.
Et de préciser que le texte de l’accord reflète les positions des différentes parties prenantes et présente les propositions et les options formulées.
Quant au directeur des changements climatiques, de la diversité biologique et de l’économie verte, M. Mohamed Nbou, il a estimé que le Maroc, à travers sa participation à la COP21, se positionne au cœur de l’agenda mondial du climat avec un engagement continu sur 3 ans.

Il s’est également félicité de la présence forte du Maroc sur 3 sites au niveau de la manifestation avec un programme diversifié d’animation et de promotion, notamment au niveau du pavillon Maroc dédié aux délégations officielles, le stand COP22 et le pavillon Maroc à la galerie des solutions, consacré au secteur privé.

La Conférence de Paris constitue une étape essentielle dans le processus de négociations climatiques et devrait convenir à un nouvel Accord international sur le Climat applicable à tous les pays et qui devra permettre de contenir le réchauffement global en deçà de 2 C.


COMELECLe Comité Maghrébin de l’Electricité (COMELEC), présidé par l’ONEE (Office National de l’Electricité et de l’Eau potable) pour l’exercice 2014 et 2015) organise sa 6ème Conférence Générale à Rabat, les 08 et 09 décembre 2015 sous le thème «L’intégration Maghrébine: Facteur d’accélération de la transition énergétique ». Pour débattre de ce thème, quatre sessions de travail et une table ronde (sont prévues avec la participation de plusieurs personnalités aussi bien maghrébines qu’étrangères. La table ronde portera sur le thème «Quels objectifs et programmes communs pour réussir la transition énergétique et l’intégration maghrébine ?»
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ComlecLogoLe COMELEC (Comité Maghrébin de l’Electricité) est un organe créé en juin 1974, sur la base d’un accord préliminaire entre les Directions Générales de la STEG (Tunisie), la SONELGAZ (Algérie) et de l’ONE (Maroc). Son élargissement à la SONELEC (Mauritanie) en 1975 puis à GECOL (Libye) en 1989 est intervenu après l’adhésion de la Mauritanie à l’UMA (Union du Maghreb Arabe) et l’élargissement de cette instance à la Libye en vertu du traité de Marrakech qui a consacré l’institutionnalisation de l’UMA (Traité du 17 février 1989). Le caractère permanent du COMELEC a été consacré par décision de Messieurs les Ministres, chargés de l’Energie des pays de l’UMA et de Monsieur le Secrétaire Général de cette instance, lors de la réunion des 13 et 14 février 1990 à Tunis. Au cours de cette réunion, il a été également décidé de domicilier le Secrétariat Général du COMELEC, sous l’égide de Monsieur le Ministre chargé de l’énergie du pays hôte, en l’occurrence, Monsieur le Ministre algérien chargé de l’Energie. Le COMELEC s’intéresse à toutes les questions ayant trait au secteur électrique. Ses préoccupations sont celles des entreprises ayant pour charge le développement de l’ensemble des activités électriques à l’échelle du Maghreb. L’action du COMELEC vise tout particulièrement l’échange régulier des informations entre ses membres, la coordination des moyens d’équipement et de formation professionnelle, le suivi de l’interconnexion des réseaux, la promotion de l’intégration industrielle des pays du Maghreb, …

Dans ce cadre, des actions concrètes et efficaces ont été conduites en commun :

  • Renforcement des lignes d’interconnexion et développement des échanges électriques, avec pour finalité d’assurer une solidarité des réseaux tout en évitant les risques de propagation d’incidents graves ;
  • Programmes d’équipement et études de projets communs, diffusion d’un schéma directeur à long terme du réseau maghrébin; projets de station de pompage, …
  • Elaboration et mise à jour permanente d’une carte du réseau électrique maghrébin, y compris le réseau de distribution impliquant l’alimentation des villages frontaliers à partir du réseau le plus proche et dans les conditions technico-économiques les plus favorables ;
  • Alimentation de villages transfrontaliers (exemple, l’alimentation du village tunisien de Sakiet Sidi Youcef à partir du réseau algérien ou du village marocain de Figuig à partir du réseau algérien à Beni Ounif) ; – Utilisation commune des structures de formation électriques ;
  • Promotion de l’intégration industrielle maghré- bine, de l’intervention des bureaux d’études et entreprises de travaux et de fabrication de maté- riel électrique du Maghreb, à travers notamment le renforcement de la fonction engineering

Le COMELEC se compose de deux organes Un Comité Directeur : organe délibérant, il définit les axes stratégiques de développement du COMELEC et veille à leur mise en œuvre. Ses résolutions sont prises à l’unanimité et prennent en considération les normes internationales existantes. Un Secrétariat Général : assuré par l’organisme relevant du pays siège du COMELEC (Sonelgaz/ Algérie), il prépare les travaux du Comité, diffuse ses décisions et recommandations, représente le COMELEC auprès des organismes internationaux et veille à la concrétisation des programmes de travail. Le Secrétariat Général assure également l’organisation des sessions ordinaires et extraordinaires du Comité en liaison avec les organismes hôtesPour la réalisation de son programme de travail, le COMELEC s’appuie sur six commissions chargées chacune d’agir dans un des différents domaines de l’activité électrique.Il s’agit de:

  1. Commission Planification et Etudes (CPE), a pour charge les études d’interconnexion et l’établissement d’un cadre de cohérence des schémas directeurs de développement des réseaux Maghrébins, l’instauration d’un système tarifaire de l’énergie électrique à l’échelle Maghré- bine ainsi que la maîtrise des consommations électriques.
  2. Commission Technique (CT), assure le pilotage de groupes de travail (production, transport, distribution), focalisés sur l’étude des principaux sujets transverses liés au développement des techniques de production, transport et distribution d’électricité, à approfondir les bases scientifiques et technologiques pour une meilleure coordination et convergence des vues sur des questions importantes qui serviront aux entreprises membres à contribuer aux analyses concernant des aspects tels que les possibilités de réduction des coûts des ouvrages, l’électrification des villages frontaliers, les études de normalisation et d’intégration maghrébine, ….
  3. Commission Gestion et Ressources Humaines (GRH), a pour charge de mener des actions favorisant les échanges d’experts et d’expériences en encourageant notamment la formation.
  4. Commission des Interconnexions Maghrébines (CIM), est l’organisation opérationnelle du COMELEC. Elle supervise le fonctionnement des interconnexions maghrébines, coordonne l’exploitation des réseaux maghrébins interconnectés, veille à la conformité des futures interconnexions maghrébines vis à vis des règles en vigueur, participe à la promotion des échanges inter maghrébins en vue d’un marché maghrébin de l’électricité.
  5. Commission des Energies nouvelles et Renouvelables (CENR), s’intéresse au développement des ressources importantes en énergie renouvelable de la région et a pour charge la coordination des programmes d’énergies renouvelables, particulièrement le solaire et vise la maîtrise des différentes technologies dans le but de les intégrer au système électrique dans les meilleures conditions technico-économiques.
  6. Commission Commerciale (CC), a pour charge, la coordination et la concertation régulière avec les Entreprises membres sur des sujets liés à la mise en œuvre de la politique et stratégie commerciale (satisfaction de la clientèle, promotion des produits et services, …) et impulse une réflexion prospective sur les sujets d’actualité en relation avec le développement des nouvelles technologies (smartgrids, …).
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Le COMELEC a tenu à ce jour, cinq conférences générales, respectivement, à Tunis en novembre 1995, à Casablanca en novembre 1999, à Alger en novembre 2006, à Tripoli en décembre 2009 et à Tunis en novembre 2012.

Tous les trois ans le COMELEC organise une Conférence Générale pour faire la synthèse des travaux des différentes commissions et groupes de travail, en diffuser les résultats et surtout pour favoriser une réflexion commune sur les sujets marquants du moment. La Conférence se tient dans le pays du Président en exercice. Le COMELEC a tenu à ce jour, cinq conférences géné- rales, respectivement, à Tunis en novembre 1995, à Casablanca en novembre 1999, à Alger en novembre 2006, à Tripoli en décembre 2009 et à Tunis en novembre 2012. Le COMELEC est un lieu privilégié d’échange et de coopération entre les organismes électriques du Maghreb, il a permis à ces derniers, de se connaître, de poser les problèmes, de rechercher ensemble des solutions et EVENEMENT surtout d’œuvrer dans le sens d’une coordination des choix stratégiques. Sur le plan international, le COMELEC entretient des relations avec les organisations homologues telles que l’association de l’industrie de l’électricité en Europe (EURELECTRIC), l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA ex. UPDEA) et l’Union Arabe de l’Electricité (UAE ex. UAPTDE). Le COMELEC est également membre actif de MEDELEC, le Comité de liaison qui regroupe les associations d’entreprises d’électricité des pays riverains de la Méditerranée. A ce titre, il a participé à la réalisation de l’étude SYSTMED relative au développement des réseaux électriques des pays riverains.

La Commission européenne vient d’accorder dans le cadre du nouveau programme de recherche et développement Horizon 2020, un financement de 5,9 millions d’euros pour le projet MinWater CSP. Ce projet ambitionne de développer des systèmes de refroidissement/condensation plus efficient permettant la réduction de la consommation en eau des centrales thermiques CSP.

L’IRESEN percevra une subvention de 11 millions de DH, dont 6,6 millions de DH en équipements. Ce projet de recherche innovant a été sélectionné en juillet 2015 et permettra par ailleurs un gain de compétence et un transfert de savoir-faire autour de composants et équipements à fort potentiel d’intégration industrielle au Maroc.

AfriqueA la fin du mois débutera à Paris la Conférence mondiale sur le climat, la COP21. Réunissant 195 chefs d’État et de gouvernement, elle devrait aboutir à plusieurs mesures contraignantes pour lutter contre le réchauffement climatique. L’enjeu est de taille pour le continent africain qui pourrait bénéficier d’investissements dans les énergies vertes pour son développement économique.

Des contributions inégales

Les États participants sont tenus de soumettre des contributions indiquant leurs objectifs en termes de réduction de gaz à effet de serre ainsi que les moyens d’y parvenir avant la tenue de la COP21. Les pays en voie de développement ont obtenu un délai par rapport aux pays développés, qui ont davantage les moyens matériels pour produire ce type d’études.  Sur le continent africain, cependant, rares sont les États qui ont joué le jeu. Pour l’instant, seuls trois pays africains se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre : le Gabon, le Maroc et l’Éthiopie. L’Afrique pourrait pourtant être une des zones les plus touchées par le réchauffement climatique. Sans action politique déterminante, la température globale pourrait augmenter de 4°C d’ici la fin du siècle et les migrants climatiques en provenance d’Asie et d’Afrique se compteraient en millions.

Congo : Tosi Mpanu veut « faire réussir la COP21 » 

Ancien président du groupe Afrique aux négociations sur le climat et actuel président du groupe des PMA (pays les moins avancés), le Congolais Tosi Mpanu rappelle le faible rôle des pays africains dans le réchauffement climatique. Les pollueurs sont souvent « des pays à revenus intermédiaires qui disposent de plus de moyens, alors que 35 des 48 pays les moins avancés sont africains ». La Chine, par exemple, est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre.  « Il ne faudrait pas oublier que l’Afrique et son milliard d’habitants ne sont responsables que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre » continue Tosi Mpanu. Pourtant, le futur négociateur pour la République démocratique du Congo à la COP21 ne se montre pas défaitiste : « L’Afrique ne veut pas se confiner dans une posture de victime. Un de nos grands soucis est de transformer le changement climatique en opportunité de développement. » 

Le Gabon montre l’exemple 

Premier pays à avoir publié sa contribution à la COP21, le Gabon a bien compris le potentiel de croissance d’une économie fondée sur des énergies propres. La contribution fixe notamment comme objectif de limiter la croissance des émissions de gaz à effet de serre pour 2025 par rapport à leur niveau de 2010. La présidence gabonaise s’engage ainsi à réduire d’au moins 50% ses émissions par rapport au niveau qui serait atteint sans changement de politique.  Plus ambitieux encore, la contribution gabonaise prévoit également la possibilité de définir des objectifs additionnels au-delà de l’horizon actuel : pour 2030, voire 2050. Une perspective de long terme, saluée par le ministère des Affaires étrangères français qui l’estime « importante pour que la Conférence de Paris amorce une transition vers une économie mondiale sobre en carbone et plus résistante aux impacts du dérèglement climatique ».

Energies vertes : Maixent accrombessi à la chasse aux investissements 

Rien d’étonnant cependant de la part du Gabon alors que le pays entame sa transition vers les énergies vertes depuis déjà quelque temps. Les 15 et 16 octobre dernier, le service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France et l’Institut Français du Gabon (IFG) organisaient à Libreville le forum des associations environnementales, avec l’appui de nombreux partenaires, autour de trois thèmes : Déchet, eau et énergie ; préservation de l’environnement ; littoral et espaces marins. L’occasion de faire le point sur le rôle à jouer par les ONG et le cadre juridique pour recevoir des investissements.  Le Gabon s’est notamment fixé pour objectif de doubler la capacité énergétique du pays pour la porter à 1000 MW, tout en réduisant progressivement la part produite à partir des énergies fossiles. Le gouvernement, notamment grâce à la collaboration du directeur du cabinet présidentiel, Maixent Accrombessi et des ministres de l’Eau et de l’Energie, respectivement MM. Etienne Ngoubou et Désiré Guedon, tente d’obtenir les financements nécessaires aux importants investissements dans le secteur de l’électricité. Deux projets sont en cours : la centrale thermique d’Alénakiri à Libreville d’une capacité de 70 MW et le barrage Grand Poubara, au sud est du pays, d’une capacité de 160 MW. Le pays entend bien être à l’avant garde du développement durable et montrer la même détermination que Tosi Mpanu en disant « Venez investir ».  Il ne faut cependant pas crier victoire trop vite alors que beaucoup de pays du Sud ne seront pas prêts pour la COP21. Hakima El Haite, ministre marocaine déléguée chargée de l’Environnement, exprime son pessimisme : « Les pays africains, peu émetteurs, doivent aller vers des technologies sobres en carbone. Ils en sont conscients. Mais c’est bien beau de dessiner des modèles smart et sobre en carbone, encore faut-il avoir les capacités de les implanter, de les mettre en œuvre, de les pérenniser ». Une raison de plus d’attirer l’investissement et le développement économique avec des projets verts d’envergure.

Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/4375-Afrique-Congo-Gabon-COP21

Le village pédagogique de l’Office National de Electricité et de l’Eau potable (ONEE) a entamé, la semaine dernière depuis la ville de Tiznit, sa deuxième tournée après celle de l’année précédente qui a été réussie sur tous les plans.
Cette action à but éminemment éducatif rentre dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, concernant le programme relatif à l’économie de l’eau et de l’électricité, reconnus comme étant des leviers du redéveloppement durable.
Le village réserve cette année des surprises, avec ses innovations touchant à la fois à la thématique et au volet didactique, note le communiqué, ajoutant que la cible concerne en premier lieu les enfants des éco-écoles.
L’innovation apportée est la “maison intelligente” qui sert de lieu pour des exercices incitant à un comportement citoyen réfléchi des enfants dans leur vécu quotidien et ce, par des gestes presque anodins.
La maison intelligente présente une scène rocambolesque, avec des robinets qui coulent à flots, des ampoules allumées fortuitement et des portes de réfrigérateurs ouvertes.
Les enfants sont appelés à rétablir la situation en faisant taire les sirènes et les avertisseurs des appareils électriques, et d’éteindre les clignotants qui indiquent une situation de gaspillage d’eau ou d’électricité.
Le but final est de développer des réflexes chez l’enfant et les rendre intuitifs dans de telles situations qui exigent un geste civique, souligne la même source.
En plus des stands thématiques et des jeux interactifs sur ordinateur, le programme comporte également la projection d’un film animé qui raconte une histoire ayant trait à l’économie de l’eau et de l’électricité.
Après un séjour dans le village, les enfants quittent les lieux bien informés et surtout bien sensibilisés sur la chose environnementale notamment en ce qui concerne la préservation des ressources rares comme l’eau et l’électricité.
Ceci répond à l’objectif recherché, à savoir la vulgarisation de la culture environnementale chez les écoliers et donc dans les établissements scolaires par la création des éco-écoles.
Tiznit a été la première étape de la tournée du village pédagogique de l’ONEE qui devra sillonner dans les prochains jours cinq autres villes : Kenitra, Bouznika Casablanca et Jerrada.
La cérémonie de lancement de cette caravane a été présidée par le Gouverneur de la Province, Samir El Yazidi qui était accompagné par l’ambassadeur du Soudan au Maroc, Souleimane Abdtouab Zein, et par des élus et des représentants de la société civile et de l’ONEE.
Lors de la première caravane, plus de 35.000 enfants avaient visité le village durant un périple de 3.000 kms à travers six villes longeant le littoral atlantique.

Le premier producteur d’électricité privé au Maroc, Taqa Morocco, a affiché au troisième trimestre 2015 un résultat net part du groupe (RNPG) de 712 millions DH, en appréciation de 15 % par rapport à la même période de 2014.

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« Ce résultat s’explique par la progression du résultat d’exploitation consolidé et des charges d’intérêts sur emprunts au niveau de la filiale JLEC 5&6, ce qui place le taux de marge nette consolidée à 14,5 % », a souligné la filiale marocaine du géant émirati Taqa dans une communication financière.

En amélioration significative de 27 %, le résultat d’exploitation consolidé s’est établi à 1,98 milliard DH, suite à l’effet conjugué de la bonne performance des Unités 5 & 6 et de l’optimisation des charges d’exploitation et de maintenance.
Par conséquent, le taux de marge opérationnelle consolidée enregistre une augmentation à 29,7 %, contre 28,9 % au 30 septembre 2014, ajoute la société dans son communiqué publié sur le site web de la Bourse de Casablanca.
De même, le chiffre d’affaires consolidé a totalisé 6,67 MMDH, en accroissement de 33 % par rapport au T3 de l’exercice précédent.
Cette hausse s’explique, selon la compagnie, par la performance opérationnelle des Unités 5&6, et l’impact de l’appréciation du dollar par rapport au dirham au cours du trimestre dernier notamment sur la composante frais d’énergie.
Résultat d’une bonne application du plan de maintenance préventive, le taux de disponibilité de ces Unités est passé de 88,9 %, à fin septembre 2014, à 95,8 % sur les neuf premier mois de l’année en cours, relève Taqa.
Pour sa part, le taux de disponibilité des Unités 1 à 4 est de l’ordre 89,8 %, contre 92,4 % une année auparavant, compte tenu de la réalisation de la révision majeure planifiée de l’Unité 4.