Le renforcement de la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide a été au centre d’une rencontre le 8 mars à Rabat entre le directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, et l’ambassadeur des États-Unis auprès du Maroc, Puneet Talwar.

Cette rencontre, a laquelle ont pris part la conseillère économique, Carol Volk, la chargée de projets économiques, Stephanie Barnett, et le spécialiste économique, Mustapha El Gamra, a été l’occasion d’échanger autour des perspectives de renforcement de la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide entre les deux pays. 

Lors de cette réunion, M. El Hafidi a présenté les indicateurs de réussite des projets menés par l’ONEE dans le domaine de l’électricité, faisant de l’Office un acteur clé pour la concrétisation de la stratégie énergétique nationale en vue de consolider l’indépendance énergétique du Royaume et de valoriser ses ressources naturelles. Le directeur général de l’ONEE a, ainsi, exposé les projets renouvelables, en cours et futurs, visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, les projets de gaz naturel, source d’énergie indispensable dans le processus de transition énergétique nationale, ainsi que les grands chantiers de développement des infrastructures de transport d’électricité.

S’agissant du développement du Système de Transmission Électrique, de nouvelles opportunités de coopération sont envisagées afin de développer un réseau électrique robuste, résilient et aux performances inégalées. M. El Hafidi a également présenté la stratégie de l’ONEE en matière d’eau potable et d’assainissement liquide ainsi que l’ambitieux programme de l’Office pour assurer la desserte en eau potable du pays dans le contexte de stress hydrique actuel.

À ce sujet, il a souligné que l’ONEE s’est fortement engagé dans le développement des ressources en eau non conventionnelles à travers la promotion des technologies innovantes dans le domaine de l’eau, notamment le dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées, afin de réduire la forte dépendance actuelle vis-à-vis des ressources en eau conventionnelles qui sont vulnérables aux changements climatiques.
Pour sa part, M. Talwara a souligné que le Maroc est un modèle en matière de transition vers les sources d’énergie renouvelables et de lutte contre le changement climatique, ajoutant que les échanges au sujet des programmes de l’ONEE visant à intégrer davantage d’énergies renouvelables dans le réseau électrique marocain constituent une excellente occasion de coopération future.

Ainsi, les deux parties ont convenu d’explorer les opportunités de partage de l’expertise américaine dans le domaine des technologies innovantes et de la R&D, pour accompagner la réalisation des grands projets de l’Office dans le cadre du programme d’investissement ambitieux de l’ONEE dans les secteurs de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide, affirmant leur volonté de promouvoir les relations de coopération dans ces domaines vitaux. 

Le Conseil suprême de l’énergie de Dubaï a organisé, le 6 mars à Amman, une conférence consacrée à la présentation de la 5è édition du Prix des Emirats pour l’Énergie (Emirates Energy Award), au titre des années 2023-2025.

Cette édition, qui se tient sous le thème “Promouvoir la neutralité carbone”, vise à accroître la sensibilisation à l’économie des énergies et à partager les meilleures pratiques en la matière, à encourager l’innovation au service de l’énergie propre et à attirer les investissements dans le secteur, a indiqué le secrétaire général du Conseil, Ahmed Butti Al Muhairbi.

Ce prix s’assigne pour missions de soutenir les efforts des pays pour développer des solutions innovantes en vue de faire face aux défis urgents liés au changement climatique.

Al-Muhairbi s’est félicité des multiples initiatives lancées en Jordanie pour la préservation de l’environnement, notant que le Royaume, grâce à ses projets pionniers qui reflètent son engagement en faveur de la durabilité et de l’efficacité énergétique, est un modèle en matière d’exploitation des ressources renouvelables et des technologies respectueuses de l’environnement.

Ces efforts sont conformes aux objectifs de l’Emirates Energy Award de promotion des meilleures pratiques pour la protection de l’environnement, de préservation des ressources naturelles et de promotion du développement durable.

Pour sa part, la secrétaire générale du ministère jordanien de l’Énergie et des ressources minérales, Amani Al-Azzam, a exprimé sa gratitude aux organisateurs de ce prix pour avoir choisi son pays comme première étape pour le lancement de l’Emirates Energy Award dans la région.

La Jordanie est à l’avant-garde des pays ayant initié des projets pionniers en matière d’efficacité énergétique et de préservation de l’environnement, à travers l’élaboration d’un cadre réglementaire et législatif adéquat et la mise en place de mécanismes de financement pour attirer les investissements destinés à la transition vers des sources d’énergie durables.

Mme Al-Azzam a fait savoir, en ce sens, que le Royaume produit actuellement 27% de sa consommation d’énergie électrique à partir de sources d’énergie renouvelables, ajoutant que l’objectif est d’atteindre 31% d’ici six ans, conformément à la stratégie nationale du secteur énergétique (2020-20230).

L’Emirates Energy Award, qui se tient sous le patronage de SA Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis et gouverneur de Dubaï, met en valeur les meilleures pratiques et initiatives innovantes dans les domaines de l’énergie et de l’économie circulaire, avec un accent particulier sur les technologies d’énergie renouvelable et solaire, la mobilité verte et les techniques d’amélioration du fonctionnement et de réduction des émissions de carbone.

Le Prix se veut une plateforme internationale d’innovation dans le secteur des énergies propres et renouvelables en favorisant un développement durable global à travers le soutien aux projets, programmes, pratiques et solutions innovants qui soutiennent la durabilité, améliorent l’efficacité énergétique et contribuent à accélérer la transition vers une économie verte et durable.

L’Emirates Energy Award sera décerné dans dix catégories, notamment “Efficacité énergétique”, “Projets énergétiques”, “Production solaire”, “Éducation et renforcement des capacités”, “Recherche appliquée et développement” et “Energies alternatives”.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Présidente de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6), Leila Benali, a présidé, le 5 mars à Nairobi, la cérémonie de lancement de l’initiative “Al-Mizan, une alliance pour la Terre”.
Lancée en marge de l’ANUE-6 (26 février – 1er mars), cette initiative présente une vision islamique de l’environnement dans le but de renforcer les actions locales, régionales et internationales visant la lutte contre le changement climatique et les autres menaces qui pèsent sur la planète.

Rédigé par d’éminents érudits islamiques du monde entier, “Al-Mizan” offre des lignes directrices concrètes pour la protection de l’environnement tirées des principes de l’Islam. Qualifié d’historique par le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), il suggère des politiques spécifiques basées sur la charia et des pratiques de conservation qui s’alignent sur les enseignements islamiques.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Leila Benali a indiqué que le soutien du Royaume du Maroc à “Al-Mizan” est enraciné dans son engagement de longue date en faveur de la promotion des valeurs islamiques, de la conservation de l’environnement et du dialogue interreligieux sous la Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.

Le paysage religieux diversifié de la nation, englobant l’islam, le christianisme et le judaïsme, souligne son attachement à la coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses, a ajouté la ministre, notant que des initiatives telles que la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains oeuvrent pour la promotion de la modération et du dialogue interreligieux aux niveaux national et international.

Selon elle, “Al-Mizan” aborde de manière critique les questions sociales telles que la justice et l’équité et préconise un modèle économique plus durable qui respecte la santé environnementale et garantit une répartition équitable des ressources, par opposition aux paradigmes économiques dominants qui donnent la priorité à la croissance et le consumérisme.

Le document appelle à une action collective et à une collaboration internationale, exhortant les nations et les communautés à travailler ensemble dans un esprit de citoyenneté mondiale et de responsabilité partagée.

Dans la même lignée, “Al-Mizan” souligne l’importance des pratiques spirituelles et de l’éducation pour favoriser une profonde appréciation de la Terre. Il met en avant l’influence des enseignements islamiques sur les attitudes et les comportements envers l’environnement, plaidant pour l’intégration de l’éducation environnementale dans les programmes d’études islamiques.

La deuxième journée de l’assemblée a été marquée par une réception offerte par la Présidente de l’ANUE-6, durant laquelle l’accent a été mis sur la richesse et la diversité de l’histoire et de la culture marocaines, ainsi que sur l’engagement du Royaume envers la gestion de l’environnement.

Dans un décor riche en couleurs et en saveurs, les personnalités conviées ont pu admirer une multitude de spécialités culinaire marocaines, ainsi que des éléments phares de l’art artisanal marocain.

Plus tôt dans la journée, Mme Benali a procédé à une opération de plantation d’arbre dans une forêt à Nairobi aux côtés de la Première dame du Kenya, Rachel Ruto, qui mène une initiative visant à planter 500 millions d’arbres dans le cadre du Programme kényan de restauration des paysages et des écosystèmes.

Chaque dollar investi dans la restauration génère jusqu’à 30 dollars de bénéfices économiques, a-t-elle fait remarquer, expliquant que la restauration des écosystèmes peut sauver des espèces de l’extinction, contribuer à absorber les gaz à effet de serre et autonomiser les femmes, les populations autochtones et les communautés locales, les plus touchées par la dégradation des écosystèmes.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a tenu mercredi à Nairobi une série d’entretiens bilatéraux, en marge des travaux de la 6e Assemblée des Nations unies pour l’Environnement (ANUE-6).

Présidente de cette ANUE-6, Mme Benali a tenu des réunions notamment avec le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, ainsi qu’avec le Président de l’Autorité environnementale du Sultanat d’Oman, Abdullah Ali Al Amr.

La ministre s’est également réunie avec la ministre belge du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal, Zakia Khattabi, le ministre chinois de l’Ecologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, qui est également Président de la 15ème Session de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, ainsi que le ministre zambien de l’Economie verte et de l’Environnement, Collins Nzovu.

Ces réunions, qui se sont tenues en marge de la Journée des accords multilatéraux sur l’environnement, qui a eu lieu pour la première fois dans le cadre de l’Assemblée de l’ONU-Environnement, ont été l’occasion pour Mme Benali et ses homologues d’aborder les intérêts communs en matière de transition énergétique.

Les discussions ont également porté sur des thématiques tels que l’environnement et le développement durable, les moyens de renforcer le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), l’ANUE, ainsi que la restauration de la confiance dans le multilatéralisme.

Les travaux de la 6e Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6), qui se sont ouverts le 4 mars au siège du PNUE à Nairobi, sous la présidence du Royaume du Maroc.
Présidée par Mme Benali, cette session est consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs résolutions et décisions portant sur le rôle du multilatéralisme et l’importance des actions durables, inclusives et efficaces.

 

Le Maroc reste ferme dans son engagement à travailler en étroite collaboration avec la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) pour répondre aux aspirations environnementales de l’Afrique, a affirmé le 1er mars à Nairobi la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant lors d’une rencontre de haut niveau réunissant des ministres africains chargés de l’Environnement, dans le cadre des travaux de la 6ème Assemblée de l’ONU-Environnement (ANUE-6), Mme Benali a appelé au renforcement de l’engagement des Etats africains en faveur de la collaboration et du soutien mutuel.

“Ensemble, nous pouvons construire un avenir résilient et durable pour l’Afrique, en ne laissant personne de côté,” a dit Mme Benali, qui assure la présidence de cette 6ème Assemblée de l’ONU-Environnement, assurant que le Maroc est prêt à approfondir son engagement et ses partenariats, en tirant parti des forces collectives pour relever les défis environnementaux urgents.

Exprimant sa gratitude pour le soutien indéfectible et la participation active des pays africains pendant le mandat du Maroc à la présidence de l’ANUE, elle a indiqué que la collaboration des pays africains a contribué à favoriser un esprit d’unité et de coopération, reflétant l’engagement commun à relever les défis environnementaux qui transcendent les frontières.

A cet égard, elle s’est félicitée de l’aboutissement des résolutions proposées par les pays africains et soutenues par le Groupe africain, citant notamment celle relatives aux pesticides dangereux, celle relative au renforcement du rôle et la viabilité des forums ministériels régionaux et celle liée au rôle de l’action nationale pour relever les défis environnementaux.

“L’accord unanime et l’adoption ultérieure de ces résolutions par l’UNEA soulignent la force et l’efficacité de notre voix collective,” a relevé la ministre, expliquant que cette réalisation met en évidence non seulement la diversité des perspectives en Afrique mais également la capacité des pays du continent à converger vers des objectifs communs ainsi que leur volonté de renforcer leur forum régional sous l’égide des Nations Unies.

Mme Benali a également remercié ses homologues africains pour le soutien apporté à la présidence concernant la déclaration ministérielle, afin de parvenir à un texte consensuel, notant que la CMAE continue de jouer un rôle central dans la promotion de l’agenda environnemental à travers le continent.

Placée sous le thème “Actions multilatérales efficaces, inclusives et durables pour faire face au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la pollution,” la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6), se tient du 26 février au 1er mars, sous la présidence du Royaume du Maroc

L’Assemblée se réunit tous les deux ans et élit au cours de chaque session un bureau de 10 membres (1 président, 8 vices président et un rapporteur) en respectant le principe de la distribution régionale équitable.

Le Maroc a été élu Président de cette Assemblée lors de l’ANUE-5.2, tenue en mars 2022 pour un mandat de deux ans.

Le Maroc s’érige en leader émergent dans le développement durable et l’efficacité énergétique, grâce à la concrétisation de son engagement dans ces domaines au cours des deux dernières décennies, a affirmé, le 5 mars à Casablanca, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Actuellement, le Maroc compte plusieurs projets durables en cours, notamment dans les secteurs solaire et éolien, et aspire à devenir un acteur clé dans la promotion des objectifs de développement durable et de la décarbonation de l’économie, a-t-elle dit dans une allocution lue en son nom par le directeur des Énergies renouvelables et de l’Efficacité énergétique au sein du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Mohammed Ouhmed, lors de la 9e édition des Rencontres Africaines de l’Efficacité Énergétique.

À l’occasion de ces rencontres qui se tiennent sous le thème “Aménagement et bâtiments durables : innovations, labellisation et financement”, elle a fait part de la volonté du ministère d’augmenter la cadence annuelle de production d’énergie afin de permettre aux citoyens éloignés de bénéficier du réseau énergétique, expliquant que pour y parvenir, un travail est mené sur des systèmes de stockage par batterie et des technologies de transfert d’énergie.

“Le secteur de l’énergie évolue rapidement et nous nous efforçons de nous doter d’une énergie à faible empreinte carbone”, a relevé Mme Benali, soulignant que le contexte actuel envoie des signaux forts aux industriels concernant l’importance de l’efficacité énergétique.

Évoquant le dossier de l’hydrogène, la ministre a considéré qu’en plus d’un cadre réglementaire solide, il est essentiel de disposer d’infrastructures et d’un cadre administratif appropriés pour favoriser le développement de cette filière, rappelant que dans le but de donner une nouvelle impulsion à l’hydrogène, le Maroc a lancé une expérience visant à réduire la consommation électrique à travers l’instauration d’un système de bonus.

Cette expérience constitue une étape importante dans notre engagement continu en faveur de la transition énergétique et de la promotion d’énergies propres et durables, a-t-elle estimé, appelant les industriels et les ménages à prendre part à cette dynamique.

Pour sa part, le Directeur général de l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE), Mohamed Benyahia, a déclaré : “Cette rencontre est dédiée à l’aménagement durable des bâtiments, un domaine où le secteur du bâtiment et l’éclairage jouent un rôle prépondérant dans la consommation énergétique”.

Et de poursuivre que dans un contexte marqué par le réchauffement climatique et l’augmentation des besoins énergétiques liés à la prolifération des équipements ménagers et aux températures records observées à travers le monde, l’efficacité énergétique devient cruciale.

Il a dans ce sens indiqué que l’un des accords ambitieux de la Conférence des Parties (COP) consiste à doubler l’efficacité énergétique d’ici la fin de la décennie, notant que cette décision implique que toutes les parties prenantes doivent intensifier leurs efforts et s’engager pleinement.

“Pour répondre à cet objectif, des plans d’action ont été lancés entre fin 2023 et début 2024 pour promouvoir l’efficacité énergétique et la décarbonation des régions. Ces initiatives seront menées en collaboration avec les différentes régions afin d’élaborer le profil énergétique de chacune d’elles et de mobiliser l’ensemble des parties concernées”, a-t-il signalé.

Selon M. Benyahia, la réussite de ces objectifs dépendra également de la mise en place de partenariats public-privé solides, qui permettront de mobiliser les ressources nécessaires et de coordonner les actions pour atteindre les objectifs fixés en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le changement climatique.

Tenue sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, cet évènement d’envergure africaine est co-organisé par l’AMEE et AOB Group en partenariat avec la Société d’Ingénierie Energétique (SIE), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et l’organisation internationale Mission Efficiency.

Les rencontres de cette édition se focalisent sur la place fondamentale de l’efficacité énergétique dans la transition vers des pratiques d’aménagement et de construction plus durables au Maroc et en Afrique.

Le programme de cette journée qui réunit des experts de renommée nationale, continentale et internationale, met en avant plusieurs axes essentiels, notamment la stratégie de résilience appliquée à l’aménagement et à la construction, l’innovation et la recherche et développement, le financement, ainsi que le rôle de la coopération interafricaine dans l’accélération de la transition énergétique sur le continent.

Cette édition a été marquée par la signature d’un mémorandum de coopération entre l’AMEE et l’Institut Français pour la Transition Energétique et Ecologique des Villes (EFFICACITY) visant à développer les outils logiciels d’aide à la conception de projets d’aménagement décarbonés à faible impact énergétique et environnemental, à l’échelle de quartiers.

Les Rencontres Africaines de l’Efficacité Energétique s’inscrivent dans le cadre de l’engagement continue du Maroc avec le reste du continent dans la lutte contre le changement climatique à travers la transition énergétique dans les secteurs clés des économies africaines.

Le quatrième plan d’action de coopération 2024-2027 dans les domaines de l’environnement et du développement durable a été signé, le 6 mars à Rabat, entre le Maroc et les États-Unis. Signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Maroc, Puneet Talwar, ce plan vise à renforcer les actions menées conjointement avec la partie américaine et à contribuer à la réalisation des objectifs nationaux ancrés dans la Stratégie nationale de développement durable et le Nouveau modèle de développement.

Le plan d’action s’articule autour de quatre domaines prioritaires pour les deux parties, à savoir “les lois et réglementations environnementales”, “le changement climatique, la croissance et l’économie vertes”, “la conservation de la biodiversité et la gestion des zones protégées” et “l’éducation environnementale et la transparence”.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Mme Benali a affirmé que la signature de ce plan d’action permettra de renforcer les relations de coopération entre Rabat et Washington en matière de biodiversité, de protection de l’environnement, de développement durable et de transition énergétique.

Il s’agit, particulièrement, de “promouvoir la formation et favoriser l’implication de la société civile et de la population dans d’importants projets environnementaux, d’autant plus que le Royaume s’apprête à lancer des projets structurels dans divers domaines”, a précisé la ministre.

Ce partenariat contribuera de manière significative à résoudre plusieurs défis liés à la pénurie d’eau et à l’hydrogène vert. Dans une déclaration similaire, l’ambassadeur des États-Unis au Maroc s’est félicité des relations étroites de partenariat entre son pays et le Maroc, saluant le rôle que joue le Royaume comme “leader dans le domaine stratégique des énergies renouvelables”.

“Il s’agit d’un plan d’action précis et détaillé qui touchera plusieurs domaines allant de l’application des lois environnementales et la protection des espèces menacées à la lutte contre la pollution plastique et l’amélioration de la qualité de l’air”, a expliqué M. Talwar, soulignant l’importance d’impliquer les citoyens dans ces démarches à côté des gouvernements.

Le Maroc et les États-Unis ont signé, en 2004, une Déclaration conjointe de coopération dans le domaine de l’environnement. La mise en œuvre de cette Déclaration se traduit notamment par l’établissement de plans d’action élaborés et validés par le Groupe de Travail Environnement (GTE) créé à cet effet. Dans ce contexte, trois plans d’action ont été signés et mis en œuvre entre 2005 et 2017.

Plusieurs accords sont conclus entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’économie, la défense, la sécurité, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, la diplomatie, l’énergie, le commerce, les investissements, la recherche scientifique et technologique, l’éducation, la culture et le sport.

En application des Hautes Directives Royales, Aziz Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc » pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.

« L’Offre Maroc » de l’hydrogène vert se base sur une démarche holistique, pragmatique et transparente donnant toute la visibilité nécessaire aux investisseurs, indique le chef du gouvernement. Il s’agit d’abord de définir le processus de mise en œuvre de cette offre et des moyens à mobiliser par l’Etat en vue d’assurer la réussite de cette opération et des rôles des différents intervenants. Ensuite, mettre en place un cadre incitatif et un accompagnement pour les porteurs de projets afin d’assurer le succès de sa mise en œuvre. Une assiette foncière d’une superficie de 1 million d’hectares sera identifiée ainsi que 300 milles hectares à disposition des entrepreneurs en une première phase. La primature note qu’une centaine d’investisseurs nationaux et étrangers ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt vif et effectif pour « l’Offre Maroc ».

Voici les détails :

C’est via un communiqué que le chef du gouvernement a donné le coup d’envoi de mise en œuvre de « l’Offre Maroc » pour le développement de la filière de l’hydrogène vert. Ainsi, et en application des Hautes Directives Royales données lors de la séance de travail présidée par S.M. Le Roi Mohammed VI, en date du 22 novembre 2022 et des Hautes Instructions de Sa Majesté, contenues dans le discours du 24ème anniversaire de la fête du trône, dans lequel le Souverain avait engagé le gouvernement à entreprendre la mise en œuvre rapide et qualitative de « l’Offre Maroc » dans le domaine de l’hydrogène vert, le Chef du gouvernement a émis, ce lundi, la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc » pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, laquelle constitue une offre opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert. “Une offre adaptée aux besoins des investisseurs et ce, afin de positionner le Royaume en tant qu’acteur compétitif sur cette filière naissante à fort potentiel.
La vision clairvoyante de Sa Majesté Le Roi, que Dieu le préserve, permet au Maroc d’occuper une position privilégiée aux niveaux continental et international en matière de développement des énergies renouvelables et ce, en mettant à contribution le positionnement précurseur du Royaume dans les énergies renouvelables, ses ressources naturelles riches et diversifiées, sa position géographique stratégique, ses infrastructures de classe mondiale et de son capital humain qualifié”, indique le communiqué. Cette donne permettra au Maroc de jouer un rôle primordial dans la transition énergétique mondiale et dans la reconfiguration des flux qui en résultera.

La Circulaire du Chef du gouvernement précise les étapes opérationnelles pour la mise en œuvre de « l’Offre Maroc », les moyens mis en œuvre par l’Etat pour assurer le succès de cette opération, ainsi que les rôles des différents intervenants. Cette offre se base sur la mise en œuvre d’une démarche holistique, pragmatique et transparente donnant toute la visibilité nécessaire aux investisseurs. Elle comprend 6 parties :

  • Le champ d’application de l’Offre Maroc ;
  • Le foncier mobilisé pour la mise en œuvre de l’Offre Maroc ;
  • Les infrastructures nécessaires au développement de la filière de l’hydrogène vert ;
  • Les mesures incitatives de l’Offre Maroc ;
  • Le processus de sélection des investisseurs et de contractualisation avec l’Etat ;
  • La gouvernance de la filière de l’hydrogène vert.

Dans cette transition, il est prévu que l’hydrogène vert constitue un vecteur énergétique crucial et l’un des principaux catalyseurs de la transition énergétique et d’une croissance durable dans le Royaume, sous la conduite éclairée de SM Le Roi, que Dieu l’assiste. Cette filière émergente pourra constituer un tournant pour l’économie marocaine, face aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et technologiques qu’elle sous-tend.

Dans ce cadre, « l’Offre Maroc » s’applique aux projets intégrés de l’amont, depuis la génération d’électricité à partir d’énergies renouvelables et l’électrolyse, jusqu’à l’aval avec la transformation de l’hydrogène vert en ammoniaque, méthanol, carburants synthétiques, etc., ainsi que la logistique y afférente.

« L’Offre Maroc » s’adresse aux investisseurs ou consortiums désirant produire de l’hydrogène vert et ses dérivés, adressant le marché domestique, l’export ou les deux à la fois. Le vif intérêt exprimé d’ores et déjà par près d’une centaine d’investisseurs, nationaux et internationaux, afin de produire de l’hydrogène vert au Maroc, confirme le potentiel important de notre pays dans ce domaine.

Le foncier constituant un enjeu clé pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, l’Etat a identifié un foncier public significatif, de l’ordre d’un million d’hectares. Il sera ainsi procédé lors d’une première phase à la mise à disposition des investisseurs de 300.000 hectares à répartir en lots de 10.000 à 30.000 hectares, en fonction de la taille des projets prévus ; l’Etat veillant dans un cadre contractuel à préserver le foncier public et garantir sa bonne utilisation.

« L’Offre Maroc » s’articule également autour d’une infrastructure compétitive à planifier, mutualiser, développer et maintenir, conformément aux meilleurs standards internationaux et en fonction des besoins et de l’évolution de l’industrie de l’hydrogène vert ; en plus de la mise en place de mesures incitatives et de l’accompagnement des porteurs de projets.

Il est à noter qu’afin d’assurer les conditions de réussite de la mise en œuvre de « l’Offre Maroc », les conventions-cadre d’investissement entre l’Etat et l’investisseur, prévoient des clauses de rendez-vous pour évaluer régulièrement l’avancement du programme d’investissement, dans le cadre d’une relation Etat-investisseur marquée par la transparence et un respect strict des règles de confidentialité.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) met en garde contre la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, même si la croissance de la demande mondiale en or noir poursuit sa décélération et devrait atteindre un nouveau sommet en 2024.

“Les stocks mondiaux de pétrole observés ont chuté d’environ 60 millions de barils en janvier (…) les stocks terrestres tombant à leur plus bas niveau depuis au moins 2016“, a indiqué l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole, publié le 15 février.

En décembre, les stocks mondiaux avaient augmenté de 21,6 millions de barils, en raison d’une hausse des stockages de pétrole en mer (+60,7 mb) qui a plus que compensé les baisses des stocks terrestres (-39 mb).

“Alors que l’AIE célèbre cette semaine son 50e anniversaire, la sécurité de l’approvisionnement en pétrole reste plus importante que jamais“, a poursuivi l’agence de l’énergie de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) basée à Paris.

“Les faibles stocks de pétrole (…) peuvent limiter la capacité du secteur à répondre à une demande inattendue ou à des perturbations de l’offre“, a prévenu l’AIE.

Et de souligner que compte tenu des risques géopolitiques accrus, au Moyen-Orient et de la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, un léger excédent pourrait contribuer à contenir la volatilité du marché.

Elle estime aussi que “la décélération (de la croissance de la demande de pétrole) s’accélérera en 2024”, sous l’effet notamment des difficultés économiques, mais également des progrès de l’efficacité énergétique.

La croissance de la demande mondiale d’or noir devrait s’élever à une moyenne de 1,2 millions de barils par jour, “soit la moitié de la forte expansion de l’année dernière” (2,3 mb/j).

La Chine, l’Inde et le Brésil devraient représenter 78% de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2024, qui devrait atteindre un nouveau pic de 103 millions de barils par jour, d’après la même source.

Les participants à la conférence régionale du Réseau parlementaire pour le climat (P4C) ont appelé, le 13 février à Rabat, les parlementaires de la région MENA à remplir leur rôle de plaidoyer en faveur de l’adoption de législations tournées vers la durabilité environnementale.

Lors de la séance inaugurale de cette conférence, organisée par le Réseau “P4C” en coopération avec le programme de sécurité énergétique et changement climatique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (REMENA) de la Fondation Konrad Adenauer, sous le thème “s’unir pour l’action climatique dans la région MENA“, les intervenants ont souligné la nécessité impérieuse de promouvoir la sécurité hydrique et alimentaire, tout en insistant sur le défi de la sécheresse et de la pénurie des ressources en eau auquel sont confrontées de vastes régions à travers le monde.

La présidente du Réseau P4C, Ibtissame Azzaoui, a relevé que le changement climatique, le plus grand défi existentiel auquel le monde fait face, “n’a pas été jusqu’à présent traité avec l’efficacité requise pour freiner et atténuer ses effets“, estimant que face à ce challenge il est nécessaire de favoriser “l’union et la consolidation des efforts à l’échelle internationale et régionale”.

Mme Azzaoui a signalé que “la crise climatique doit être au cœur des politiques publiques et de la conscience général”, appelant à “réfléchir à de nouveaux modes de vie, de résilience et d’adaptation à la culture de la rareté, en initiant et en mettant en œuvre des solutions opérationnelles et scientifiques durables, des plans de développement, des modèles économiques et de nouveaux paradigmes”.

“La sécheresse n’est nullement une question circonstancielle, mais plutôt structurelle, un étant de fait qui pousse les politiques publiques à passer d’une gestion de l’offre fondée sur l’hypothèse de l’abondance de l’eau à une gestion de la demande, où la réponse est plutôt basée sur ce qui est disponible“.

La directrice régionale du programme REMENA, Veronika Ertl, a de son côté appelé à interagir avec les questions relatives au changement climatique, en veillant entre autres à l’élaboration de politiques climatiques susceptibles d’apporter des réponses aux différents défis.

Mme Ertl a en outre souligné l’importance de ce colloque qui permettra aux parlementaires de se pencher sur les questions de l’environnement et de développement durable, mais aussi de partager les meilleures pratiques en matière de climat, mettant en avant le rôle joué par le Réseau P4C dans l’appui des efforts des parlementaires de la région.

Pour sa part, le représentant de l’ambassade d’Allemagne au Royaume, Stefan Bantle, a salué “la coopération étroite avec le Maroc, particulièrement dans le domaine de l’efficacité énergétique”, affirmant que son pays œuvrera à renforcer son soutien au Royaume afin de réaliser une transition énergétique efficace.

Abordant les défis à relever en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’élaboration de politiques climatiques efficientes, M. Bantle a mis l’accent sur le besoin de s’engager dans une transition économique et énergétique visant à faire face aux risques liées au changement climatique et à réduire la dépendance aux énergies fossiles.

La députée à la Chambre des représentants, Nadia Bouaida, a passé en revue l’arsenal juridique ainsi que les politiques et programmes mis en place par le Royaume dans le domaine de l’environnement, citant à cet égard le Plan Climat national (PCN) 2020-2030 destiné à améliorer le classement du Maroc dans l’Indice de performance environnementale (IPE).

Par ailleurs, Mme Bouaida a mis en garde contre les effets de la sécheresse sur la performance économique en général, notant que dans un tel contexte, la situation des femmes devrait être prise en compte dans l’élaboration des programmes de lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Le Directeur des changements climatiques, de la biodiversité et de l’économie verte au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Bouzekri Razi, a de son côté indiqué que la région MENA est l’une des zones les plus affectées par le réchauffement climatique, dont les effets néfastes sont la hausse des températures, la sécheresse et la rareté des ressources en eau entre autres.

Pour remédier à cette situation, M. Razi a appelé à la mobilisation de toutes les parties prenantes aux niveaux des parlements et des cercles de prise de décision afin de mettre en œuvre des politiques climatiques, tout en plaidant pour des solutions efficaces et flexibles aux défis climatiques.

Après avoir salué le rôle clé des députés en matière de diplomatie parlementaire pour jeter les ponts entre les différents pays et promouvoir le développement durable, M. Razi a insisté sur l’importance de consolider les fondements de la justice sociale et de favoriser une coopération agissante axée sur la réalisation d’une transition énergétique efficiente.

Cette conférence régionale, à laquelle participent des parlementaires arabes, d’éminents experts, de chercheurs et d’acteurs de la société civile, sera marquée par le lancement de la section MENA de P4C, un réseau international engagé en faveur de la durabilité environnementale et de la résilience climatique.