La demande en énergie électrique au Maroc connaît un accroissement important durant les périodes estivales, qui s’explique essentiellement par une utilisation massive de la climatisation dans les secteurs tertiaire et

résidentiel et des pompages agricoles aux fins d’irrigation, en raison des fortes chaleurs enregistrées durant ces périodes dans l’ensemble des régions. C’est le constat dressé par l’ONEE, qui précise dans un communiqué que «la puissance maximale appelée à la pointe du matin a été enregistrée le mardi 7 août et a atteint 6.172 MW à 12h45, en hausse de 112 MW par rapport à celle enregistrée durant l’année 2017». Le record de pointe du soir a été enregistré le même jour même, atteignant 6.310 MW à 21h45, en hausse de 130 MW, par rapport au même jour de 2017.

Quant à la journée la plus chargée, la consommation a atteint 125.843 MWh le mardi 7 août 2018, dépassant de 1.653 MWh celle de la même journée de 2017. Par ailleurs, ajoute l’ONEE, l’analyse des consommations de la première semaine du mois d’août 2018 a fait ressortir une augmentation de 21.664 MWh relativement à la même semaine de 2017.

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) est en passe d’accorder 135 millions d’euros (près de 1,5 milliard de dirhams) au projet Noor Atlas qui fait partie de la deuxième tranche du Programme Solaire Photovoltaïque (PSP). Un programme que l’ONEE (Office Nationale de l’Eau et de l’électricité) avait lancé en 2010 comme axe opérationnel majeur du Plan Solaire Marocain (PSM) qui vise à mettre en service, à horizon 2020, quelques 2000 MW à base d’énergie solaire (toutes technologies confondues).

Le projet dont le pilotage est en cours de transfert chez MASEN (Moroccan Agency for Sustainable Energy) consiste en la réalisation de sept « petites » centrales photovoltaïques totalisant en capacité cumulée 200 MW et dont la mise en service est prévue pour 2019.

Pour l’instant, et suite à un appel d’offres international, l’ONEE et MASEN sont en phase de sélection du développeur/exploitant qui devra investir quelques 300 millions d’euros (près de 3 milliards de DH).

À noter que le PSP a démarré avec le projet Noor Tafilalet (120 MW), actuellement en cours de construction sur les sites d’Erfoud, Missour et Zagoura et ce avec le soutien de la Banque Mondiale qui y a apporté un prêt de 1,27 milliard de DH de la Banque mondiale.

Rappelons que la liste des bailleurs de fonds des différents projets marocains d’énergies renouvelables qu’ils aient été réalisés sous forme de contrats BOT (Build Own and Transfer) lancés par l’ONEE et/ou MASEN ou plutôt dans le cadre de la loi 13-09 compte plusieurs agences européennes ou internationales publiques telles la BAD (Banque Africaine du Développement), la KfW (banque allemande de développement), la BERD (Banque Européenne de Reconstruction), la SFI (filiale de la Banque Mondiale) ou encore le tandem français Proparco/AFD (Agence Française de Développement).

Le réseau international «World Renewable Energy Network (Wren)», qui a organisé à Londres son 18e Congrès scientifique sous le thème «Renewable Energy & Sustainable Buildings are the best Solution for Climate Change» (Wrec) a décerné au Maroc, le Prix du meilleur pays pour les énergies renouvelables.

Ce choix a été motivé par les projets d’énergies renouvelables tels que, à titre d’exemple, la centrale solaire Noor d’Ouarzazate et le parc éolien de Tarfaya.

Le Maroc a été, en 2009, l’un des premiers pays africains à adopter une stratégie d’utilisation des énergies solaire et éolienne pour produire de l’électricité à grande échelle avec la création de Masen.

La contribution du Maroc au Wrec18 a été remarquable par le nombre des participants marocains et l’importance du contenu scientifique de leurs communications.

À titre d’exemples, le sujet de l’intervention de la représentante de Masen, Ranya Oulid, a porté sur le thème «Genre et énergie : défis et opportunités dans le secteur privé et public». M. Hassan Nfaoui de l’Univesité Mohammed V de Rabat s’est intéressé au thème «Les nouveaux horizons des énergies renouvelables au Maroc et En Afrique».

Le Congrès du Wren récompense, tous les deux ans, le pays le plus engagé dans l’exploitation des énergies renouvelables et la défense de l’environnement.

Ce trophée a été décerné à Chypre en 2004, l’Islande en 2006, le Brésil en 2008, l’Allemagne en 2010, l’Italie en 2012, le Danemark en 2014 et la Chine en 2016.

En partenariat avec l’Union pour la Méditerranée et l’appui du Ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, la Fédération de l’Energie organise, le Lundi 19 Novembre 2018 au Centre International des Conférences Mohamed VI, Skhirat, la 14e édition de la Conférence de l’Energie 2018, sous le thème

« TRANSITION ENERGETIQUE : QUELLE GEOSTRATEGIE RÉGIONALE A L’HORIZON 2050 ? »

L’expertise du Maroc en matière des énergies renouvelables le place dans une forte position stratégique sur la scène continentale et mondiale, a affirmé, le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), Mustapha Bakkoury.

Dans une interview au mensuel économique « Vietnam Economic Times » (VET), dans sa livraison du mois d’août, M. Bakkoury a indiqué que Masen, chargée de mettre en œuvre la vision Royale en matière des énergies renouvelables, a développé un ensemble complet de meilleures pratiques, notamment environnementales et sociales.

Avec l’essor du développement technologique, l’Agence est en mesure d’identifier les configurations technologiques les meilleures et les plus innovantes pour générer l’électricité la plus utile pour le réseau électrique national, a-t-il souligné, ajoutant que la diversification des sources d’énergie renouvelables dans le mix énergétique national permet une production d’électricité flexible qui peut être adaptée à la demande des consommateurs tout en optimisant le coût par kWh.

M. Bakkoury a de même noté que Masen, qui tire le meilleur parti des sources disponibles et choisit la configuration technologique la plus adaptable aux besoins identifiés, s’est fixée un objectif ambitieux de capacité solaire installée de 2.000 MW d’ici 2020, d’une capacité éolienne installée de 2.000 MW et d’une capacité hydro-électrique installée minimale de 2.000 MW.

Il a, dans ce sens, souligné que Masen a pris des mesures concrètes et spécifiques pour atteindre ses objectifs, notamment à travers le complexe solaire Noor Ouarzazate, le plus grand du genre au monde.

Pour ce qui est du Vietnam, le responsable marocain a estimé que ce pays d’Asie du Sud-Est dispose d’un potentiel important pour développer les énergies renouvelables, relevant que pour stimuler les projets d’énergie durable, des aspects clés, y compris un cadre institutionnel et juridique approprié, sont nécessaires.

 

 

Le Wali de la région de Casablanca-Settat a récemment donné le coup d’envoi des travaux de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’assainissement liquide des douars Lahfaya et Laamamra, relevant de la Commune urbaine de Bouskoura, et ce dans le cadre de la convention du Fonds d’équipement communal (FEC) et un partenariat entre la commune de Bouskoura, l’Autorité délégante, la province de Nouaceur et Lydec.

D’un coût global de 44,2 MDH TTC, ce projet s’inscrit dans le cadre du programme INDH-Inmae mis en place par Lydec et vise à alimenter les deux douars en eau potable et en assainissement liquide.

Dans le cadre de ce partenariat, Lydec procédera à la réalisation d’un réseau de 28,7 km, pour alimenter 1.691 foyers en eau potable, et d’un réseau d’assainissement liquide d’environ 10 km ainsi que 8 fosses septiques au profit de 871 foyers.

Le coup d’envoi des travaux a été donné par une délégation présidée par le wali de la Région de Casablanca-Settat, en présence du gouverneur de la province de Nouaceur, des présidents des communes de Bouskoura et de Dar Bouazza ainsi que les représentants de Lydec et différents partenaires.

Pour rappel, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par le Roi Mohammed VI en mai 2005, Lydec a mis en place le projet INDH-Inmae.

Un accord-cadre a été signé, à cet effet, le 13 septembre 2005, entre la Wilaya de la région, l’Autorité délégante et le ministère de l’Intérieur. Le projet INDH-Inmae vise à apporter l’accès à domicile aux services d’eau potable et d’assainissement liquide au profit des quartiers d’habitat informel du Grand Casablanca, maintenus sur place sur décision des autorités.

Bonne nouvelle pour les utilisateurs des voitures propres. En effet, le réseau de bornes de recharge se voit renforcer avec 20 bornes de recharge Tanger-Agadir qui sont désormais opérationnelles. C’est en tout cas la confirmation faite par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) récemment.

Qualifié par celui-ci comme le premier réseau de bornes de recharge développé et implanté au Maroc, ce projet a été effectué en partenariat avec Autoroutes du Maroc et Schneider Electric. L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles affirme qu’un nouveau cap a été franchi à travers cette initiative. Dans le détail, des points de recharge de 22kW sont donc disponibles aux utilisateurs des véhicules électriques dans les différentes stations des autoroutes du Maroc.

Dans ce sens, plus de 1200 km sont couverts par les bornes de recharge dans les deux sens du trafic, assure la même source. Les utilisateurs peuvent donc recharger leurs véhicules sur des bornes Schneider Electric équipées de deux prises chacune. Ils ont aussi la possibilité d’effectuer le rechargement simultané de deux véhicules à 22kW sur chaque prise. «Dans la pratique, il a fallu seulement une heure pour recharger à 90% une Renault Zoé de 150km d’autonomie», assure l’IRESEN.

Cette démarche vise à encourager la mobilité électrique au Maroc et permet entre autres de démarrer les activités de recherche de l’institut sur l’impact des recharges sur le réseau, la gestion de la recharge et le comportement des utilisateurs. Dans cette perspective, l’institut a pour ambition de lancer prochainement, en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), des projets pilotes similaires dans d’autres villes du Maroc.

Ainsi, le réseau sera élargi à d’autres stations dans les prochaines semaines pour comprendre Mnasra Petrom, Imintanout Afriquia ou encore Argana Winxo. Notons qu’actuellement les bornes en service en direction de Tanger vers Marrakech comptent par exemple Asilah Afriquia, Bouznika Shell, Settat Afriquia, Benguerir Shell et Targa Afriquia. Par ailleurs, les bornes en service en direction de Marrakech vers Tanger sont Sidi Bou Othmane Afriquia, Berrechid Afriquia, Kenitra Shell, Larache Afriquia, ou encore Melloussa Shell.

 

Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), a remporté le 5 Juin 2018 le prix « Executive of the Year » des Prestigieux Africa Awards 2018 organisés par Oil and Gas Council les 5 et 6 juin 2018 à Paris.

Le Oil and Gas Council, est une plateforme d’échange qui réunit les principaux acteurs du secteur pétrolier et gazier au niveau mondial, notamment à travers l’organisation annuelle de l’Africa Assembly.

Les nominés pour cet award étaient Mme Amina Benkhadra , M. Mamadou Faye, Directeur Général de Petrosen, M. Paul Welch Directeur Général de SDX Energy et M. Mamadou Fall Kane Député Secrétaire Permanent de COS-PETROGAS.

 

Le Conseil ministériel qui s’est tenu le 20 août à Rabat sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, a nommé un certain nombre de Hauts responsables conformément aux dispositions de l’Article 49 de la Constitution.

Ainsi, M. Abdellatif Bardach a été nommé Directeur Général de la nouvelle agence de régulation du secteur de l’électricité. M. Bardach a été nommé à l’initiative de M. Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des Mines et Développement Durable.

M. Bardach a été Responsable de la politique de gestion du Parc de production de l’énergie électrique de l’ONEE-Branche Electricité.

La secrétaire d’État chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a de nouvelles ambitions concernant la mise en œuvre prochaine de la Stratégie nationale du développement durable (SNDD).

Mme Nezha El Ouafi a étalé quelques propositions qui lui semblent importantes à prendre en considération à partir de juin 2019, date réglementaire à partir de laquelle toutes les politiques publiques devront intégrer et prendre en compte la SNDD 2030, conformément à l’article 16 de la loi 99.12 formant Charte nationale pour l’environnement et le développement durable.

Selon elle, les priorités du Plan de l’exemplarité de l’État 2019-2021 -un des trois niveaux retenus dans le cadre conventionnel de mise en oeuvre de la SNDD- devront porter sur l’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables et des technologies de la gestion rationnelle de l’énergie (efficacité énergétique) et des ressources en eau.

Pour l’énergie, la gestion rationnelle devra se faire à travers la réduction de la consommation d’énergie au kilowattheure avec des objectifs respectifs de moins 5% en 2019, de moins 10% en 2020 et de moins 20% en 2021. Tandis que pour l’eau, la rationalisation devra passer par l’irrigation au goutte à goutte pour les espaces verts, et ce afin de réduire la consommation par mètre cube à moins de 10% en 2019, à moins de 20% en 2020 et à moins de 30% à l’horizon 2021.

En matière de mobilité durable, la secrétaire d’État chargée du Développement durable a proposé d’augmenter de 30% la part des voitures écologiques (hybrides ou électriques) dans le parc de l’État à l’horizon 2021, ce qui permettra de réduire la consommation de carburant d’environ 10% en 2020 et de près de 15% en 2021. S’agissant de la gestion des déchets, elle a préconisé que le tri des déchets à la source soit institué au niveau de toutes les administrations, qui se verront fixé l’objectif de parvenir à un taux de tri de 30% en 2019 et de 90% en 2021.

En plus de ces propositions, Nezha El Ouafi a présenté l’état d’avancement de la mise en œuvre de la SNDD aux membres du gouvernement. Elle leur a notamment rappelé que lors de la première réunion du comité de pilotage, tenu le 22 novembre 2017 sous la présidence du chef de gouvernement, une feuille de route de la mise en œuvre de la SNDD a été partagée avec les secrétaires généraux des 22 départements ministériels concernés.

Cette feuille de route a porté sur 21 Plans d’action du développement durable (PADD) sectoriels et un Plan d’action transversal relatif à la mise en œuvre du volet Exemplarité de l’État (PADD-EE). Elle a également révélé que lors de la deuxième réunion du comité de pilotage, tenue sous sa présidence le 15 mai dernier, 19 PADD ont été validés ainsi que celui de l’Exemplarité de l’État. Tous les participants ont été invités à prioriser les actions de leurs PADD respectifs et d’envoyer les indicateurs au ministère de l’Économie et des finances pour les intégrer à la planification trisannuelle 2019-2021.