L’Agence Marocaine de l’Energie Durable (MASEN) est un partenaire de choix pour la Banque africaine de développement (BAD) grâce à son expérience, son expertise et sa position de référence en Afrique en matière de développement des énergies renouvelables, a indiqué à Johannesburg, la représentante résidente de la BAD au Maroc, Leila Farah Mokaddem.

MASEN et la BAD de par son rôle clé dans le montage de projets énergétiques et sa détermination à soutenir financièrement les pays africains à mettre en œuvre des actions visant à réduire leurs émissions carbones, et à répondre à leurs besoins énergétiques, ont convenu d’explorer la possibilité de travailler en partenariat afin d’accroître le développement des énergies renouvelables à l’échelle africaine.

La Lettre d’Intention, signée le 7 novembre à Johannesburg entre MASEN et la BAD dans le cadre du Forum africain sur l’investissement, poursuit Mme Mokaddem, fait suite à une longue coopération bilatérale entre les deux institutions et qui porte notamment sur le renforcement de l’intégration continentale, surtout en termes de transfert technologique et de savoir-faire, le développement des mécanismes permettant le renforcement des capacités, en particulier le montage de projets bancables répondant aux critères de financement des bailleurs de fonds et l’élaboration d’un nouveau modèle de coopération Sud-Sud dans le secteur des énergies renouvelables.

La Lettre d’Intention vise à appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par l’initiative «Desert to Power», en matière de développement des technologies d’énergies renouvelables, explique-t-elle.

Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la BAD, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de plus de 10 milliards de dollars.

Le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, a mis en exergue, le 7 novembre à Johannesburg, l’expérience marocaine réussie en matière de développement des énergies renouvelables.

S’exprimant lors d’un panel, axé sur la dynamique de transformation en Afrique, organisé dans le cadre du Forum africain sur l’investissement (7-9 novembre), M. Bakkoury a souligné que le Royaume s’est doté d’une stratégie intégrée sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI faisant du développement industriel et territorial et de la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique des axes complémentaires pour la promotion des énergies renouvelables.

M. Bakkoury a évoqué les opportunités offertes dans ce secteur prometteur qui permet de généraliser l’accès à l’électricité à des prix abordables. Il a noté que l’Afrique, qui connait une croissance démographique significative, enregistre de grands besoins structurels liés à l’accès à l’électricité, d’où la nécessité de donner corps à des projets novateurs en la matière.

Il a, dans ce sens, évoqué la station solaire Noor Ouarzazate, un projet grandiose piloté par MASEN qui se veut le plus grand complexe énergétique au monde avec ses quatre centrales solaires multi-technologiques, développées dans le respect total des normes internationales, tant au niveau technologique qu’environnemental.

Au Maroc, le recours aux énergies renouvelables est un choix pertinent qui met les ménages au cœur des préoccupations et permet d’accompagner le développement économique accéléré que connait le Royaume, a-t-il dit.

Le président du directoire de MASEN a appelé les différents acteurs africains à œuvrer de concert pour promouvoir le développement et assurer le progrès du continent, mettant l’accent sur l’importance qu’accorde le Maroc à la coopération africaine.

M. Bakkoury a rappelé que le Maroc est entré depuis 2010 en partenariat avec le Banque africaine de développement (BAD) et d’autres bailleurs de fonds, une démarche qui a permis à Noor Ouarzazate de voir le jour avec des coûts très compétitifs.

Le Maroc, qui a mis en place des objectifs de développement selon des calendriers bien définis, est constamment disposé à partager son expérience avec l’ensemble des pays africains, ayant affiché un grand intérêt pour s’inspirer de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, a ajouté M. Bakkoury.

Le Forum africain sur l’investissement se veut une plate-forme pour mobiliser l’investissement novateur. Le conclave est marqué par la participation d’acteurs institutionnels, des fonds de pension, des fonds souverains, des investisseurs privés et des sociétés de capital-investissement, qui tenteront de mobiliser des capitaux à même de faciliter la transformation économique en Afrique. 

 

La société marocaine Nareva et l’opérateur mondial des énergies renouvelables Enel Green Power ont annoncé le closing financier et le démarrage des travaux de construction, à Midelt, du premier parc éolien du Projet éolien intégré 850 MW.

La construction de ce nouveau parc, dont la capacité est de 180 MW, s’étalera sur 24 mois, a indiqué le consortium Nareva – Enel Green Power (EGP), qui détient conjointement, avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), la société Midelt Wind Farm SA et qui a été déclaré adjudicataire du Projet à l’issue d’un processus d’appel d’offres international lancé par l’Office.

Une partie substantielle des composantes principales du projet, dont notamment les pales et les tours, sera fabriquée au Maroc avec le concours de l’équipementier Siemens Gamesa, turbinier exclusif du consortium, a précisé le consortium dans un communiqué. 

Dès sa mise en service, l’électricité générée par la ferme éolienne de Midelt sera vendue à l’ONEE dans le cadre d’un contrat d’achat et de fourniture d’électricité, sur une durée de 20 ans, relève le communiqué, ajoutant que la production électrique prévisionnelle de ce projet serait équivalente, à terme, à la consommation d’une ville de 500.000 habitants (équivalent d’une ville comme Agadir).

L’émission d’environ 400.000 tonnes de CO2 par an pourrait également être évitée grâce à ce projet, a noté la même source, faisant savoir que le montant global de l’investissement du parc éolien de Midelt s’élève à 2,5 milliards de dirhams et que son financement est assuré par les apports en capitaux propres des actionnaires et par un financement par emprunt apporté par l’ONEE. 

Le projet recourt à une structure de financement en partenariat public-privé innovante, d’après le Consortium qui a expliqué qu’en vue de couvrir les besoins de financement en dette du projet et d’optimiser le coût du kilowattheure associé, l’ONEE mobilise des financements concessionnels auprès de la Banque allemande de développement (KfW), de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de la Commission européenne avant de les rétrocéder à la société de projet Midelt Wind Farm. 

Dès le début de sa construction et tout au long de la période de son exploitation, le parc éolien de Midelt contribuera à la dynamique de développement économique et social du Royaume et particulièrement celle de la région de Midelt et ce, notamment en termes de création d’emplois et de recours aux prestations locales. 

Le groupement mené par Nareva, qui avait présenté l’offre la plus compétitive combinant à la fois le tarif le plus bas et le taux d’intégration industrielle le plus élevé, a indiqué que le développement des quatre autres sites du projet éolien intégré, en l’occurrence Tiskrad, Tanger, Jbel Lahdid et Boujdour, “se poursuivra selon le calendrier de développement convenu entre les partenaires”.

Le projet éolien intégré, dont l’investissement s’élève à près de 12 milliards de dirhams, marque un tournant décisif dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale visant la satisfaction de la demande croissante d’électricité, à des prix compétitifs et dans le respect des objectifs du développement durable du Royaume, conclut Nareva – EGP.

Cité dans le communiqué, le PDG de Nareva, Saïd El Hadi, a affirmé qu'”il s’agit d’un projet structurant qui permettra au Maroc de réaliser une belle avancée dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale”.

Il s’est dit “fier d’accompagner les autorités publiques dans leur volonté d’accroître la part des énergies renouvelables à 52% des capacités électriques installées à l’horizon 2030.”

Pour sa part, le CEO d’Enel Green Power, Antonio Cammisecra, a souligné qu'”avec cette première étape importante que nous franchissons aujourd’hui, Enel Green Power soutiendra la demande croissante en énergie électrique du Maroc et contribuera ainsi dans l’atteinte d’objectif marocain de rehausser la part de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, comme annoncé dans la stratégie énergétique nationale du Royaume”.

“Nous apportons notre expertise et nos compétences de pointe et nous nous attendons à consolider notre présence dans le Royaume grâce à la construction et à la mise en œuvre de ce projet”, a-t-il ajouté.

Le parc éolien marocain Khalladi a été inscrit à la norme “International Renewable Energy Certificate Standard” (I-REC) par “Dubaï Carbon”, premier émetteur de certificats en matière d’énergie renouvelable.

Le Maroc est d’ores et déjà le leader au niveau arabe en matière d’énergies renouvelables avec 3,6 GW provenant de centrales électriques utilisant les énergies renouvelables et déjà injectés dans le réseau électrique, a indiqué le groupe saoudien ACWA Power, qui détient et exploite le parc éolien Khalladi.

Le Maroc développe par ailleurs 3,6 GW supplémentaires avec l’objectif d’atteindre 52% de la capacité de production d’électricité du Maroc à partir d’énergie renouvelables d’ici 2030, a ajouté ACWA Power dans un communiqué.

Cité par le communiqué, le président directeur-général d’ACWA Power, Paddy Padmanathan, a exprimé la fierté du groupe de contribuer à la durabilité du développement économique et social du Maroc en utilisant les nombreuses ressources du Royaume, “contribuant ainsi à réduire les importations d’énergie et à préserver durablement les devises étrangères”.

“Dubaï Carbon” est agréé comme principal émetteur et trésorier I-RECs des Emirats Arabes Unis, du Maroc, de la Jordanie et d’Arabie Saoudite, a noté la même source.

La première ombrière de recharge de véhicules électriques à l’énergie solaire est en phase d’installation à Rabat, indique l’Institut marocain de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN). 

Initié par l’IRESEN, ce projet découle d’un programme de recherche et de développement traitant de la mobilité durable que l’institut mène depuis plus de 4 ans, en vue de démontrer l’importance de cette infrastructure comme catalyseur pour le développement de la mobilité électrique au Maroc. 

Ce nouveau projet innovant, qui est en phase d’installation à Hay Ryad, vise l’alimentation des bornes de recharge pour véhicules et cyclomoteurs électriques à l’énergie solaire, indique la même source, précisant que l’énergie produite par cette ombrière photovoltaïque rechargera les véhicules électriques tout en alimentant le parking en énergie propre.

Ayant pour objectif d’expérimenter les recharges solaires et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le paysage urbain, ce projet servira également à promouvoir des villes plus vertes et à identifier les modèles les plus pertinents pour le Maroc en fonction des usages et des besoins afin de développer de nouveaux produits et services propres.

Face à un parc automobile en pleine croissance, des zones urbaines en pleine extension et le coût des batteries qui baisse, les voitures électriques permettront de renouveler le parc automobile actuel tout en permettant d’éviter plus de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an.
En effet, l’infrastructure devra se développer de manière à consolider le réseau électrique et non pas le déstabiliser d’où la nécessité de développer de nouveaux modèles exploitants directement le potentiel solaire au Maroc.

Les consommateurs ont également besoin d’un réseau minimum en bornes de recharge lentes et rapides au niveau des villes et des autoroutes. 

Par ailleurs, l’IRESEN traite la problématique du transport vert au Maroc, à travers la réalisation de projets de recherche et de démonstration ainsi que le financement et l’accompagnement des universités et des industriels marocains. 

Dans ce cadre, l’Université Caddi Ayyad porte plusieurs projets phares, financés par l’IRESEN, notamment le développement de batteries marocaines lithium-ion utilisant les déchets de l’industrie du cobalt et la réalisation de triporteurs solaires, alors que l’Université Hassan II de Casablanca et l’entreprise Inter-Afrique ont développé un triporteur incluant un congélateur solaire.

L’Institut organise aussi depuis 2013 des compétitions de véhicules solaires afin de renforcer les capacités, tout en développant le premier réseau de bornes de recharges dans la ville verte de Benguerir incluant une flotte de voitures électriques utilisée par les associations de la ville.

Ce projet a permis de mener à bien plusieurs études sur les aspects techniques et socio-économiques de la mise en œuvre du transport durable dans les villes de demain ainsi que sur la dégradation des batteries des véhicules électriques dans les climats chauds et la gestion optimisée de l’énergie dans ces véhicules.

L’IRESEN s’est également allié à Schneider Electric, les Autoroutes du Maroc (ADM) et plusieurs distributeurs de carburant afin de doter les autoroutes marocaines des premières bornes de recharges reliant, dans un premier temps Tanger à Agadir. 

Cette infrastructure permet, en outre, de collecter les données sur l’utilisation et le mode de recharge afin de développer des modèles de recharge tout en promouvant la mobilité durable à l’échelle nationale.

L’Institut s’est allié aujourd’hui à l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) pour encourager l’utilisation des cyclomoteurs et des voitures électriques et développer de nouveaux modèles de gestion écologique des services urbains à travers la mise en place de plusieurs projets pilotes phares.

Connaître si la toiture d’un bâtiment est propice à l’installation de panneaux solaires et avoir, même, une estimation du productible électrique sera désormais possible au Maroc, grâce au Cadastre solaire, lancé à Benguerir, avant sa généralisation sur tout le territoire du Royaume à l’horizon fin 2019.

Développé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le Green Energy Park de Benguerir, en collaboration avec le Laboratoire géoscience de la Faculté des sciences Ain Chock (Université Hassan II de Casablanca) et l’Agence urbaine de Kelaa des Sraghna, ce projet, le premier en son genre au niveau national et continental, permet d’avoir plusieurs informations sur le potentiel réel du photovoltaïque, notamment pour la basse tension et le secteur résidentiel et industriel.

Selon un communiqué de l’IRESEN, ce service sera mis à la disposition du grand public sous forme d’application en ligne (http://cadastresolaire.iresen.org/). Elle sera accessible à partir de lundi prochain, selon l’Institut.

La deuxième région en cours de traitement est la ville de Casablanca, dont le Cadastre solaire sera finalisé en décembre 2018, souligne le communiqué, ajoutant qu’elle sera suivie des villes de Marrakech et de Rabat, afin de couvrir tout le territoire à l’horizon fin 2019.

Dorénavant, les administrations publiques, les entreprises et les particuliers peuvent identifier, grâce à un simple code couleur, si leurs toitures sont propices à l’installation de panneaux solaires et avoir une estimation du productible électrique, relève la même source, notant qu’un module de recherche avancée permet également d’identifier les bâtiments à fort potentiel solaire.

Le Cadastre solaire est une cartographie des toitures de bâtiments potentiellement aptes à accueillir des installations photovoltaïques. Cette innovation basée sur les systèmes d’informations géographiques (SIG) est un outil interactif représentant le potentiel photovoltaïque, calculé à partir d’algorithmes, afin de simuler l’irradiation annuelle moyenne (KWh/m²/an) des toitures urbaines et rurales.

Cet algorithme prend en considération plusieurs facteurs, dont la localisation géographique, l’altitude de la zone d’étude, la pente et l’orientation du site et l’effet de l’ombrage des bâtiments et du relief.

L’IRESEN est un institut de recherche créé en 2011 par le ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, et plusieurs acteurs clés du secteur énergétique au Maroc pour accompagner la stratégie énergétique nationale, en soutenant la recherche-développement appliquée dans le domaine de l’énergie solaire et des énergies nouvelles. 

Les travaux de la 6è conférence internationale sur la coopération sino-arabe en matière d’énergie se sont tenus, le 5 novembre au Caire, avec la participation des experts et responsable chinois et arabes en la matière.

Le Maroc est représenté à cette conférence qui se tient sous le thème « voie unique, ceinture unique, des opportunités d’investissement prometteuses », le directeur de l’énergie au Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mohamed Slimani et le responsable de la coopération internationale et des partenariats à l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen), Jalil Slimani.

La conférence qui se veut une plateforme d’échange de points de vue sur la coopération commune et d’instauration de jalons de partenariat prometteur dans le domaine de développement durable, a examiné, quatre jours durant, les opportunités et les défis d’investissements dans le domaine de l’énergie en Chine et dans les pays arabes et les perspectives de coopération entre les deux parties.

A cette occasion, le secrétaire général adjoint des affaires économiques de la Ligue des Etats arabes, Kamal Hassan Ali a souligné que la Chine est un acteur mondial majeur, notant que l’Empire du milieu est, selon les experts, le véritable régulateur du marché pétrolier en prenant en 2017 la place des Etats unis comme principal importateur du pétrole brut au Monde.

Pour sa part, le directeur adjoint de l’Administration nationale de l’Energie en Chine, Liu Baw ho, a relevé que cette conférence est une nouvelle plateforme de coopération entre la Chine et les pays arabes, notant que le partenariat entre les deux parties en matière d’énergie offre d’énormes perspectives d’investissement. 

La stratégie innovante du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et les réalisations du Royaume en la matière ont été exposées et mises en exergue lors d’un panel de haut-niveau du Global Innovation Index 2018 (GII), organisé le 29 octobre au Graduate Institute de Genève, sous le thème « Innover pour l’avenir de l’énergie ».

Lors de ce panel organisé avec le concours de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a exposé la politique volontariste de développement du secteur vert dans laquelle le Maroc s’est résolument engagé depuis 2009, conformément aux Hautes directives Royales, afin de sécuriser son approvisionnement en énergie dans un contexte de forte croissance de la demande mondiale.

M. Zniber, qui a participé à ce panel à l’invitation du directeur général de l’OMPI, Francis Gurry, modérateur de la rencontre, a ainsi décliné la stratégie énergétique du Maroc basée sur les plans solaire, éolien et hydraulique de 2000 MW chacun, à réaliser d’ici 2020, faisant remarquer que lors de la COP22, le Maroc a relevé de 42% d’ici 2020 l’objectif de la part des énergies renouvelables issues de la production d’électricité à 52% d’ici 2030.

Le dialogue interactif avec les participants a été l’occasion pour M. Zniber, seul diplomate convié à prendre part à ce panel en reconnaissance du leadership régional et mondial du Maroc en matière des énergies renouvelables, d’évoquer le contexte national et international ayant présidé à cette stratégie et de mettre en avant les objectifs réalisés, ce qui a permis au Maroc de devenir l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le continent africain.

Il a ainsi mis l’accent sur les réalisations accomplies par le Royaume sur la voie de la consécration énergétique, notamment la diminution des subventions allouées pour maintenir les prix du pétrole et du gaz à des niveaux abordables, la réduction de la dépendance énergétique et l’atteinte de 34% de la capacité installée d’origine renouvelable en termes de mix électrique au début de cette année, la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, à travers la limitation des émissions de gaz à effet de serre, la consolidation du positionnement du Maroc comme leader régional et carrefour d’échange électrique entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

L’ambassadeur a, en outre, mis en perspective les enjeux globaux concernant l’accès à l’énergie dans le monde, étant donné que la population mondiale connait une progression constante et que les pays émergents, y compris les exportateurs de matières fossiles, sont dans le défi de couvrir une consommation énergétique de plus en plus importante, particulièrement sur le continent africain.
Pour rappel, le GII 2018 classe les performances d’innovation de quelque 130 pays et économies du monde entier sur la base de 80 indicateurs. Il est coédité par l’OMPI, l’Université Cornell (USA) et l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD).

L’édition 2018 analysera le paysage de l’innovation dans le domaine de l’énergie pour la prochaine décennie et recense les avancées qui pourraient être réalisées en matière de production, de stockage, de distribution et de consommation d’énergie.

Ce panel, auquel ont pris part plus de 300 participants, a été animé par un parterre de chercheurs et spécialistes, notamment Bruno Lanvin, co-éditeur du Global Innovation Index, directeur exécutif des indices mondiaux, INSEAD, Carlo Papa, directeur de la Fondation Enel, Mme Brindusa Burrows, PDG et fondatrice du projet GroundUp et Mme Joëlle Noailly, économiste internationale et Cheffe de département de la recherche au Graduate Institute.

 

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a présenté, le 9 novembre à Cotonou, la candidature du Maroc pour abriter, en 2019, l’assemblée générale de la West African Power Pool (WAPP – agence spécialisée de la CEDEAO), indique dimanche l’ONEE.

Cette candidature a été présentée en marge des travaux de la 13ème assemblée générale du WAPP, tenue sous le thème “renforcement des capacités : un pilier essentiel pour la pérennité du marché de l’électricité” et marquée par une forte participation des directeurs généraux des sociétés d’électricité des pays de la CEDEAO, ajoute la même source dans un communiqué.

L’organisation de cet événement au Maroc serait l’occasion pour partager avec les pays de la CEDEAO les expériences réussies dans le Royaume en matière d’électrification rurale, de développement de grands projets d’énergies renouvelables (EnR) et d’expertise pour relever les contraintes liées à leur intégration dans le mix énergétique national, notamment les intermittences, ajoute la même source.
Cette assemblée générale serait également l’occasion de visiter les grandes réalisations du Maroc dans le domaine des EnR et des interconnexions dont notamment la centrale solaire d’Ouarzazate, le poste d’interconnexions avec l’Espagne et d’un parc éolien.

A cette occasion, M. El Hafidi a également informé les membres du WAPP de l’organisation d’une grande conférence des ministres de l’énergie des pays du WAPP, une plateforme ministérielle pour débattre des grands challenges à relever en matière de l’accès à l’énergie en Afrique.

Les travaux de la 13ème assemblée ont porté, entre autres, sur l’actualisation du Plan Directeur de Développement des Moyens de Productions et de Transport de la CEDEAO, auquel l’ONEE a contribué et dont les résultats recommandent une interconnexion avec le Maroc, vu les opportunités d’approvisionnement qu’il offre.

La société nigériane TCN a également présenté sa candidature pour abriter la prochaine assemblée générale. Le choix du pays hôte sera fait lors du prochain conseil exécutif du WAPP.

La réunion de Cotonou avait pour objet de présenter et discuter les projets prioritaires du WAPP nécessitant des financements ainsi que leurs états d’avancement qui concernent aussi bien le développement des interconnexions entre pays, la construction de centrales notamment solaires que le développement de capacités des sociétés membres, ajoute le communiqué.

Dans son intervention, M. El Hafidi a mis l’accent sur le rôle important des interconnexions comme moyen d’optimisation des investissements dans le secteur électrique ainsi que l’optimisation de la gestion des flux entre pays.
Il a également souligné l’importance des interconnexions dans l’absorption des intermittences générées par les énergies renouvelables et dont l’Afrique dispose d’un potentiel énorme notamment dans le solaire, l’éolien et l’hydraulique.

M. El Hafidi a, par ailleurs, informé l’assistance sur les derniers développements que connaît le secteur électrique marocain, notamment en matière de compétitivité du kWh de source renouvelable, malgré les coûts du système que supportent les opérateurs des systèmes électriques.
Il a incité, à cette occasion, les bailleurs de fonds à agir pour l’optimisation des investissements dans la production d’électricité et mobiliser les fonds nécessaires dans le développement des interconnexions entre les pays du WAPP.

En marge de ces assises, M. El Hafidi a eu des discussions avec le ministre de l’Energie du Bénin, qui a salué fortement la présence de l’ONEE aux travaux de l’assemblée générale et invité le responsable marocain à partager l’expérience de l’ONEE et à faire bénéficier les pays de la CEDEAO de son expertise.
Outre les entretiens avec ses homologues de la CEDEAO, M. El Hafidi a convenu avec le secrétaire général du WAPP, Siengui Ki, de renforcer la participation et la contribution de l’ONEE aux travaux du WAPP.

Le WAPP a été créé en décembre 1999 à l’occasion du 22ème Sommet de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Ce groupement a pour vision d’intégrer les réseaux électriques nationaux des pays de la CEDEAO dans un marché régional unifié de l’électricité.

L’ONEE est le seul organisme en dehors de la CEDEAO qui y siège en tant que membre observateur depuis 2008.

M. Rebbah lors du Global Energy Day (GED), une conférence inaugurale initiée par la Global Energy Initiative (GEI)

La stratégie énergétique adoptée par le Maroc porte ses fruits grâce au nouveau modèle énergétique qui a transformé les défis et les contraintes en véritables opportunités d’investissement, a indiqué, le 1er novembre à Rabat le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah.


S’exprimant lors du Global Energy Day (GED), une conférence inaugurale initiée par la Global Energy Initiative (GEI), M. Rebbah a expliqué que cette stratégie s’articule autour des énergies renouvelables, du développement de l’efficacité énergétique et du renforcement de l’intégration régionale.
« Cette stratégie déclinée en programmes, avec des objectifs précis et accompagnée par des réformes législatives et institutionnelles ciblées, a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 42% en 2020 et à 52 % à l’horizon 2030 », a rappelé le ministre en affirmant que le Royaume est engagé sur la voie de la transition énergétique.


Il a en outre relevé que le modèle énergétique marocain offre de réelles opportunités de partenariats pour les entreprises nationales et régionales, un modèle qui porte essentiellement sur l’investissement, le transfert de technologique et de savoir-faire, ainsi que sur la recherche et développement
Le ministre a par ailleurs salué l’initiative des jeunes qui prouve que les politiques publiques sont appropriées par la majorité des citoyens, notant que cette conférence va être suivie par d’autres manifestations auprès des étudiants dans les écoles et les universités afin de leur permettre de se familiariser avec l’ensemble des partenaires, mais également de définir les défis du secteur, les enjeux et les solutions disponibles.


Pour sa part, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a relevé que « cette rencontre ayant pour objectif de débattre de la problématique de l’énergie permettra de mettre en œuvre une multitude de partenariats entre les opérateurs du secteur public ou privé, la société civile ainsi que les étudiants et professeurs, de manière à pouvoir partager avec eux les défis et enjeux du secteur ».


« Le Maroc dispose de capacités extraordinaires dans les différents métiers de l’énergie » a affirmé Mme. Benkhadra, soulignant que la stratégie marocaine en la matière « a pu porter ses fruits et se manifeste par des programmes de coopération conclus par les différents acteurs nationaux avec des pays africains ».


Mme. Benkhadra a par ailleurs passé en revue les différents investissements réalisés, notamment la construction de centrales solaires, éoliennes, hydrauliques, mais aussi la mise en oeuvre du plan gazier qui est en cours d’étude et qui permettra d’assurer la sécurité d’approvisionnement du pays en sources d’énergie.

Cette conférence, organisée en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer (Stiftung KAS-Maroc) et l’Association Moroccan millenium leaders (MML), a pour objectif de réunir tous les acteurs du secteur énergétique du Maroc et d’Afrique pour trouver des solutions accessibles, pratiques et durables. La Global Energy Initiative, développée par la MML, se propose d’instituer un pacte énergétique citoyen en fédérant l’ensemble des parties prenantes: décideurs, opérateurs économiques, associations professionnelles, acteurs académiques et société civile.