Le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah, a plaidé, le 11 janvier à Abou Dhabi, pour le développement de solutions innovantes et l’ouverture sur la coopération internationale afin de permettre la réalisation des projets d’énergie renouvelable.
S’exprimant lors d’une table ronde sur « Utilisation de l’énergie renouvelable décentralisée: pour une généralisation de l’accès à l’électricité et la réalisation des objectifs du développement durable », organisée en marge de la 9è assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), M. Rabbah a indiqué que la mise à disposition d’outils de financement adéquats est à même de développer des solutions innovantes susceptibles de permettre la réalisation des projets d’énergie renouvelable basée sur les techniques et technologies décentralisées.
Il a également mis l’accent sur l’importance que revêt l’implication des différents intervenants dans la dynamique des énergies au niveau des régions qui souffrent d’un déficit d’approvisionnement en électricité, soulignant que les énergies renouvelables sont considérées aujourd’hui comme un moteur du développement local.
M. Rabbah a, par ailleurs, indiqué que l’IRENA est appelée à accompagner les Etats afin d’étudier les moyens de préserver l’équilibre entre les systèmes électriques et favoriser le développement vert et l’innovation environnementale.
De son côté, le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), M. Badr Ikken, a indiqué que le Maroc a accumulé « une expérience extraordinaire dans la mise en œuvre de programmes d’électrification rurale », ajoutant que « cela a permis de passer en moins de 20 ans de 18% à 99,6% de taux d’électrification ».
« Il est bien évidemment important de mettre en place un cadre réglementaire ainsi que des modèles financiers adaptés, mais il est également nécessaire de développer des solutions technologiques qui répondent aux besoins des citoyens et qui seraient modulaires et flexibles », a-t-il dit, relevant que les solutions photovoltaïques actuelles ainsi que d’autres technologies énergétiques renouvelables décentralisées permettent non seulement de produire de l’électricité mais aussi de générer de la chaleur pour la cuisson et le traitement de l’eau.
Il a appelé, dans ce sens, les entrepreneurs et le monde socio-économique à développer encore plus ces solutions afin de répondre aux besoins des sites isolés, tout en créant plus d’intégration locale et d’emplois.
Au menu de la 9è assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables, figurent trois réunions ministérielles afin d’échanger les expériences et les expertises et lancer une nouvelle étude menée par l’IRENA sur le rôle du genre social dans la transformation du secteur de l’énergie.