Maroc-Allemagne: Lancement d’un projet pour le renforcement des capacités en matière d’utilisation durable de la biodiversité

Un projet intitulé « Services Ecosystémiques », fruit de la coopération maroco-allemande, a été lancé à Rabat pour le renforcement des capacités des acteurs publics et privés en matière d’utilisation durable et de conservation de la diversité biologique.
Initié par le secrétariat d’Etat chargé du développement durable et financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire, ce projet qui sera fin prêt en 2022 va couvrir dans un premier temps deux régions pilotes, Béni-Mellal-Khénifra et Souss-Massa.

Il a pour objectif d’ancrer légalement et durablement la valeur de la biodiversité et des services écosystémiques dans les planifications sectorielles au moyen d’instruments et de mécanismes institutionnels intégrant les risques climatiques.
On prévoit d’une part le renforcement du cadre institutionnel et juridique, ainsi que des capacités des acteurs des secteurs publics et privés et de la société civile et, d’autre part, l’intégration de la biodiversité dans les politiques et planifications sectorielles, le développement de modèles d’incitation économique et de partenariats avec le secteur privé.

Il s’agit aussi de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et à la promotion d’une bonne gouvernance et d’une convergence des actions gouvernementales pour la protection et l’utilisation durable de la biodiversité.
Le projet contribuera au renforcement sur le long terme de la résilience face au changement climatique en soutenant les institutions gouvernementales pour accorder une plus grande attention aux effets du changement climatique sur les écosystèmes et prendre en considération les opportunités et les risques qu’ils représentent, dans les politiques et plans sectoriels. 

La secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a, dans une allocution, mis l’accent sur les effets négatifs de la dégradation des écosystèmes sur l’environnement et le bien-être, citant parmi les conséquences de cette situation la diminution d’ici 2050 de 11 % restant des zones naturelles en raison de la conversion de ces terres à l’agriculture, de l’expansion des infrastructures et du changement climatique.

L’intégration de la biodiversité et les services écosystémiques dans les stratégies et programmes sectoriels et intersectoriels permettront d’optimiser les effets positifs et réduire au minimum les risques que font planer les activités humaines sur la biodiversité.
Des mesures ont été identifiées pour une meilleure conservation de la biodiversité, notamment l’intégration de la notion du “coût total” dans la sélection et la concrétisation de politiques, plans et programmes et l’encouragement de la valorisation et de la protection des écosystèmes en amont ainsi que la recherche de mécanismes pour le paiement des services écosystémiques par les bénéficiaires en aval, a précisé la secrétaire d’Etat.

De son côté, Michael Gajo, chef du secteur Environnement, climat et biodiversité à l’Agence allemande de coopération (GIZ) s’est félicité de cette initiative qui va contribuer à la conservation de la biodiversité et à la gestion des ressources naturelles. 
Il a souligné l’importance de protéger les écosystèmes à travers la sauvegarde du patrimoine culturel marocain, mettant en exergue la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes dans ce projet dans la perspective d’optimiser les résultats souhaités.

Le Maroc a adhéré à l’effort international pour la conservation de la biodiversité, en particulier la Convention sur la diversité biologique en 1992. Il est engagé à mettre en œuvre le Plan stratégique révisé et actualisé pour la diversité biologique pour la période 2011-2020 incluant les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité.

Le ministre guinéen des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly donne à Marrakech une déclaration à la MAP

Le Maroc et la Guinée entretiennent une coopération « très dynamique » dans différents secteurs, notamment dans le domaine des hydrocarbures, a affirmé, le 6 février à Marrakech, le ministre guinéen des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly.
Le responsable guinéen, qui intervenait lors du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz, a rappelé que son ministère a conclu en 2016 un partenariat avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), qui a permis la formation d’au moins une centaine de collaborateurs dans ce domaine.

M. Koulibaly a, d’autre part, indiqué que cette conférence de deux jours est d’”une extrême importance”, en ce sens qu’elle offre l’occasion de discuter des questions inhérentes aux domaines du pétrole et du gaz, et de tisser et développer les liens d’amitié et de coopération entre la Guinée-Conakry et le Royaume dans le domaine des hydrocarbures.
Et de poursuivre que cette rencontre se veut aussi un espace propice pour discuter avec des partenaires et des professionnels du secteur, et constitue l’occasion de présenter les opportunités d’investissement qu’offre la Guinée dans ce domaine.

Il a ainsi passé en revue le potentiel de son pays dans le domaine des hydrocarbures, notant que son département a procédé à la révision du code pétrolier en 2014 pour qu’il soit adapté à l’évolution que connaît le secteur et, partant, favoriser les investissements dans ce domaine.
Organisé par l’ONHYM en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, le 2è sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février) se veut une occasion pour débattre des questions clés relatives à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d’investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains. 

Le 2è sommet marocain du pétrole et du gaz entame ses travaux à Marrakech

Le Maroc se penche sur l’élaboration d’un plan national pour le développement de la logistique inhérente à l’organisation du stockage, de la distribution et du transport dans le domaine des hydrocarbures (charbon, gaz, produits pétroliers,…), a déclaré, le 6 février à Marrakech, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rebbah.

S’exprimant à l’ouverture du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février), le ministre a expliqué qu’en vue d’encourager l’investissement et la compétitivité dans le secteur des hydrocarbures, le Royaume va notamment procédé à l’élaboration et à la révision du cadre législatif en partenariat avec les opérateurs privés, et à l’instauration d’un nouveau système de gestion du stock de réserve et de son financement dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.

M. Rebbah a relevé que le Maroc dispose de plus de 900.000 m2 de bassins sédimentaires contenant divers systèmes géologiques et pétroliers, notant que le nombre de puits forés jusqu’à présent dans le Royaume s’élève à 351, dont 44 en mer.
Le ministre a, d’autre part, indiqué que le secteur de l’énergie figure parmi les secteurs productifs vitaux, en ce sens qu’il contribue de manière tangible au produit intérieur brut (environ 5%) et à la création d’un nombre important d’emplois (environ 40.000), à travers des investissements colossaux, et constitue aussi un pôle de développement aux niveaux local et régional.

Dans ce sillage, M. Rebbah a souligné que les investissements prévisionnels dans le secteur de l’énergie à l’horizon 2030 sont estimés à 40 milliards de dollars, dont près de 30 milliards de dollars dans des projets de production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, ce qui représente de grandes opportunités d’investissement pour le secteur privé national, régional et international.

Organisé par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, ce 2è sommet marocain du pétrole et du gaz se veut une occasion pour discuter des questions clés relatives à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d’investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains.

Au menu de cette rencontre d’envergure internationale, à la quelle prennent part également des représentants des partenaires de l’ONHYM, figure une série d’exposés axés notamment sur la stratégie de promotion et d’investissement de l’Office national des hydrocarbures et des mines, les opportunités d’exploration actuelles et futures et le potentiel offshore et onshore du Maroc, et l’exploration d’hydrocarbures non conventionnelle au Maroc: l’état et la prospectivité.

Le programme prévoit aussi plusieurs présentations, des débats et un panel de clôture autour des “stratégies, synergies, enseignements à tirer et l’impact de l’industrie pétrolière et gazière sur la stratégie énergétique du Maroc et ses résultats économiques”, outre des exposés sur le potentiel malien du pétrole et “les découvertes du pétrole et du gaz, les opportunités d’exploration disponibles au Sénégal”. 

La part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 35% à fin 2018, avec une capacité installée de plus de 2.965 MW, a indiqué, le 9 janvier à Rabat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.

Le ministère veille à développer une capacité supplémentaire d’environ 10.000 MW d’énergies renouvelables, répartis en 4.500 MW solaire, 4.200 MW éolien et 1.300 MW hydroélectrique à l’horizon 2030, a noté M. Rabbah à l’ouverture d’une journée médias initiée par le ministère. Afin d’atteindre les objectifs fixés dans les délais impartis, le ministère, en coordination avec tous les partenaires et acteurs du secteur de l’énergie, a activé les programmes et les réformes dans le cadre de la stratégie énergétique.
Le Maroc est engagé dans une transition énergétique qui se traduit par une marge de réserve électrique très satisfaisante et une réduction de la dépendance énergétique de 98% en 2008 à environ 93% actuellement, en raison essentiellement de la montée en puissance des énergies renouvelables.

Le ministre a relevé, dans ce sens, l’importance d’activer la stratégie énergétique pour faire face aux contraintes liées à la demande croissante, notant que la réduction du taux de dépendance énergétique externe est principalement basée sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la promotion de l’intégration régionale.

Il a ainsi fait état de l’évolution continue de la demande en énergie au cours de la dernière décennie, avec un taux annuel d’environ 4,1%, soulignant la forte dépendance énergétique (93,3% en 2017), avec une facture énergétique qui a atteint 69 MMDH en 2017.
S’agissant de l’efficacité énergétique, les principaux consommateurs d’énergie sont le secteur des transports (38%), suivi du secteur de la construction (33%) et du secteur industriel (21%), a-t-il fait remarquer, rappelant que le projet de stratégie nationale d’efficacité énergétique, élaboré et présenté lors du Conseil du gouvernement en juin 2017, propose des programmes qui vont permettre de réaliser une économie d’énergie d’environ 20% à l’horizon 2030, en ciblant les secteurs les plus consommateurs d’énergie.

La première partie de cette stratégie sera mise en œuvre dans le cadre d’un contrat-programme au cours des cinq prochaines années, entre l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), les départements ministériels concernés et les régions, a fait savoir M. Rabbah.
De même, l’année 2019 connaîtra la réalisation de la première phase de l’étude de projet d’efficacité énergétique dans les administrations et bâtiments publics, qui est financée dans le cadre de la coopération germano-marocaine pour un montant de 3 MDH.

Concernant l’activité minière, dans le cadre de la poursuite de la dynamique du secteur dans la marché mondial, le ministère veille à mettre en place des chantiers structurants visant à améliorer le nombre de transactions à environ 15 MMDH (3 fois le niveau actuel) et à doubler de 10 fois les investissements en exploration minière, pour atteindre 4 MMDH, avec la création d’environ 30.000 emplois directs.

Quant au secteur de la géologie, la feuille de route nationale pour le développement de l’infrastructure géologique et géo-thématique à l’échelle nationale vise, notamment, à développer la cartographie géologique et la géo-thématique, à travers la réalisation d’un géo-portail dédié à la diffusion et la promotion de l’information géo-scientifique produite par le département de l’énergie et des mines, ainsi que la poursuite de la numérisation des cartes géologiques réalisées avant le lancement du Plan national de cartographie géologique (PNCG), a affirmé M. Rabbah, ajoutant que la feuille de route permettra d’atteindre une couverture complète dans certaines zones cibles à l’horizon 2025.

Cette journée médias a connu la présentation d’exposés détaillant les différentes stratégies, cadres juridiques et activités économiques des départements et établissements relevant du ministère. Elle a été également marquée par le lancement du réseau marocain des journalistes en énergie et développement durable (Green Mouv).

Le Maroc a lancé des initiatives efficaces pour promouvoir la créativité dans le domaine des énergies renouvelables , a indiqué à Abou Dhabi, le directeur de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), Badr Ikken.

S’exprimant lors d’une table ronde sur « la créativité en énergie » , organisée en marge de la 9è assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), M. Ikken a souligné que ces initiatives portent sur l’appui à la recherche scientifique et le renforcement de la coopération internationale dans le domaine des énergies renouvelables .
Et d’ajouter que la créativité demeure le meilleur moyen pour lutter contre le changement climatique, mettant l’accent sur le besoin urgent en ressources d’énergies renouvelables plus efficaces, en réseaux électriques intelligents et en systèmes contre l’émission de gaz à effet de serre. 

Dans ce sens, il a relevé l’importance de l’implication des sociétés privés dans la créativité et la recherche pour faire face aux défis liés au système électrique (offre et demande).
M. Ikken a souligné aussi le rôle de la coopération internationale dans la promotion des énergies renouvelables, citant à cet égard le modèle exemplaire liant le Maroc et l’Allemagne.

L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) prévoit des investissements de près de 6,6 milliards de dirhams (MMDH) pour la période 2019-2021, selon la directrice générale de l’office, Amina Benkhadra.
Les prévisions des investissements pour la période 2019-2021 sont de l’ordre de 6.596 millions de dirhams (MDH). Le montant des investissements réalisés en exploration minière en 2018 s’élève à 88,82 MDH contre 96,52 MDH en 2017.

Concernant 2018, les investissements correspondent aux différentes opérations d’exploration réalisées dans les différents bassins sédimentaires du Royaume, incluant les travaux d’évaluation géologique, l’acquisition de 1.753,17 km² de sismique 2D et 12.749 km² de sismique 3D, en plus du forage de 7 puits, a-t-elle précisé, ajoutant que les travaux de forage représentent plus de 85% de ces investissements. 
Mme Benkhadra a également fait état des prévisions budgétaires en 2019 qui seraient de l’ordre de 38 MDH pour l’ONHYM et de 2,4 MMDH pour ses partenaires, portant essentiellement sur l’acquisition de 1.300 km² de sismique 2D et le forage de 7 puits d’exploration et de 2 puits de développement.

Elle a par ailleurs indiqué que le futur plan triennal de l’Office est axé sur la poursuite de l’exploration pétrolière et le développement de trois projets structurants, à savoir la mise en production de Tendara, l’extension de la production de Meskala et la poursuite de productions dans le Gharb, ce qui comprendra, entre autres, des travaux d’évaluation et de forage de plusieurs puits d’exploration et de développement, ajoutant que ces travaux permettront de renforcer le potentiel économique des zones déjà productrices, et pourront contribuer à l’identification de nouveaux prospects dans le reste des bassins, comme le bassin de Tendara, situé au Nord-est du Maroc, qui est en phase de devenir une zone productrice.

Ce bassin a fait l’objet d’importants travaux, à savoir trois forages entre 2016 et 2017, dont deux ont montré la présence de gaz. Les tests et essais conduits sur ces puits ont confirmé un potentiel suffisant pour passer à la phase d’exploitation, a-t-elle affirmé, précisant que les résultats des différentes études menées convergent vers un début de production en 2021.
Elle a toutefois relevé que « l’investissement dans l’exploration, très risqué et très capitalistique, est très limité par rapport à l’entendue des bassins sédimentaires disponibles et leur diversité géologique », notant que tout gisement ne peut entamer sa phase d’exploitation que s’il est rentable. 
Mettant en avant la diversité et les particularités de chaque découverte, Mme Benkhadra a fait savoir que l’ONHYM entend poursuivre sa stratégie de dynamisation et de promotion de l’exploration pétrolière au Maroc afin d’attirer de nouveaux partenaires désireux d’investir dans l’exploration minière. 

Lors de la cérémonie de remise de prix, récompensant les initiatives réalisées dans le domaine de l’efficacité énergétique appliquées au secteur industriel, l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE), a reçu le Prix de l’efficacité énergétique pour l’ensemble de ces activités et innovations dans ce domaine.

Cette récompense a été attribuée à l’AMEE en marge de l’atelier d’efficacité énergétique appliqué au secteur industriel, organisé sous le haut patronage de son excellence le ministre émirati de l’énergie et l’industrie M. Suhail Bin Mohamed al-Mazrouei et en partenariat avec l’Organisation arabe pour le développement industriel et des mines (OADIM), l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et le groupe émirati ARKAN spécialisé dans les matériaux de construction. 

A cette occasion, M. Adil Sakr, le Directeur Général de l’OADIM, a salué les efforts déployés par l’AMEE dans la mise en œuvre de politiques publiques en matière de transition énergétique et l’adoption d’une approche novatrice dans l’exécution de différents programmes portés par l’Agence. 

Adil Sakr s’est félicité également de l’intérêt grandissant des pays arabes dans la mise en œuvre des stratégies relatives au domaine d’efficacité énergétique.

Pour rappel, le Royaume du Maroc a inscrit l’efficacité énergétique comme axe prioritaire dans la stratégie énergétique nationale, à travers l’adoption d’une batterie de mesures d’Efficacité Energétique dans les différents secteurs notamment dans l’Industrie.

Une délégation marocaine formée de représentants de départements ministériels et d’institutions actives dans le domaine énergétique a effectué, du 14 au 18 janvier, une visite à Frankfort et Berlin ayant pour but de s’enquérir de l’expérience de l’Allemagne dans les différents volets liés à l’efficacité énergétique.

Cette mission, organisée par le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable en en partenariat avec l’Agence de coopération allemande technique et l’Agence de coopération allemande financière, s’inscrit dans le cadre du renforcement des compétences en matière d’efficacité énergétique des acteurs marocains concernés par le programme d’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.
La délégation marocaine s’est rendue ainsi à Francfort et Berlin en vue d’échanger sur les approches et outils nécessaires à promouvoir l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics, ainsi que les modèles techniques et les incitations financières à ce sujet.

Cette visite a été l’occasion pour la délégation marocaine de se réunir avec des responsables du ministère fédéral allemand de l’Economie et de l’Energie (BMWi), de l’Agence Berlinoise de l’Energie (BEA) et de l’Agence Allemande pour l’Energie (DENA) au sujet de leurs pratiques réussies en matière de promotion de l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.

La délégation marocaine s’est arrêtée ainsi sur l’expérience des bâtiments publics conçus de manière performante sur le plan énergétique, d’universités qui produisent leur propre énergie renouvelable, ainsi que d’hôpitaux qui ont amélioré leur efficacité énergétique.
À Francfort, la délégation a rencontré des représentants du ministère des Affaires sociales et de l’Intégration, du ministère des Finances de la région de Hesse, de l’Agence locale de l’énergie et de la Banque allemande de développement.
Ce déplacement a permis à la délégation marocaine de s’informer des pratiques mises en place en matière d’efficacité énergétique dans les différents volets de l’efficacité énergétique, notamment les politiques et les outils adoptés en matière d’efficacité énergétique dans les bâtiments publics et la politique des banques allemandes visant à promouvoir les bâtiments économes en énergie en Allemagne ainsi que les expériences pratiques en termes de développement du marché de l’efficacité énergétique (contrôle de qualité, communication et évaluation des programmes).
Au cours de ses différentes rencontres avec les acteurs allemands, la délégation marocaine a tenu à présenter des exposés sur les projets pilotes menés au Maroc en la matière et le développement du secteur énergétique dans le Royaume, notamment en ce qui concerne la promotion de l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Mohamed Wahid, a indiqué qu’outre la présentation de projets concrets d’efficacité énergétique dans le secteur de la construction, des sujets importants ont été abordés lors de cette visite, notamment les politiques et les outils locaux d’efficacité énergétique ainsi que les expériences pratiques pour développer le marché de l’efficacité énergétique.
Le responsable marocain a expliqué que cette visite a permis à la délégation de visiter des bâtiments publics conçus de manière à économiser l’énergie en utilisant un concept novateur et efficace d’éclairage intérieur.

Les différents acteurs allemands rencontrés ont salué les efforts déployés par le Maroc pour réussir sa transition énergétique et exprimé leur soutien aux projets entrepris par le Royaume, notamment en matière d’efficacité énergétique, a-t-il ajouté.
Cette mission intervient dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et l’Allemagne et s’inscrit en droite ligne avec la stratégie énergétique marocaine qui place l’efficacité énergétique comme priorité nationale.

Le Maroc a initié, dans le cadre de sa stratégie, de nombreux programmes et projets d’efficacité énergétique dans les secteurs clés de l’économie nationale, notamment dans celui du bâtiment qui possède un grand potentiel de progrès.
La délégation marocaine était composée de représentants des Départements de l’Energie, de l’Economie et des Finances, des Affaires Générales et de la Gouvernance, de l’Education, de l’Intérieur, de l’Equipement, des Affaires Islamiques et de la Santé, ainsi que des représentants de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique et de la Société d’Investissements Energétiques. 

Le Maroc a adopté, depuis 2009, dans le cadre des hautes orientations royales, une stratégie énergétique ambitieuse prenant en compte les défis du Maroc et reposant principalement sur la montée en puissance des énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement des capacités régionales, a indiqué, le 19 janvier, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Mohammed Ghazali.

Cette stratégie a été élaborée avec des objectifs clairs et des plans d’action à court, moyen et long terme, accompagnés de réformes législatives, réglementaires et institutionnelles, afin d’améliorer de manière permanente l’attractivité du modèle énergétique marocain, a souligné M. Ghazali dans une intervention lors du « Forum international de l’alliance solaire », tenu en marge du Sommet économique « Vibrant Gujarat 2019 » organisé dans la ville de Gujarat (ouest de l’Inde).
Il a fait savoir qu’en décembre 2015, le Maroc a accéléré sa transition énergétique visant à produire 42 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020 et 52 % à l’horizon 2030.

Pour atteindre cet objectif visant à réduire la dépendance énergétique du Royaume, des programmes ont été mis en place visant une augmentation supplémentaire de la capacité de production d’électricité à partir de sources renouvelables d’environ 10.100 MW d’ici 2030.
« Jusqu’à présent, les premiers résultats de la stratégie marocaine sont très encourageants. Le système électrique marocain équilibre correctement l’offre et la demande en électricité et garantit une marge de réserve très satisfaisante», a-t-il ajouté.

M. Ghazali a souligné, à cet égard, que la dépendance énergétique marocaine a diminué d’environ 98% en 2009 à environ 93,9% en 2017, notant que cette baisse est le résultat de l’avancée des programmes d’énergies renouvelables qui ont permis d’accroître la part de l’énergie éolienne et solaire dans le mix énergétique du pays.
En ce qui concerne l’énergie solaire, la puissance installée actuellement a atteint 180 MW après la mise en service des 160 MW de la centrale solaire Noor Ouarzazate I.

En ce qui concerne l’énergie hydroélectrique, le Maroc a développé une capacité électrique installée de 1.770 MW, dont 460 MW en tant que station de transfert d’énergie par pompage.
La Centrale solaire mondiale Noor Ouarzazate d’une capacité de 580 MW se positionne comme le plus grand complexe solaire multi-technologies en exploitation dans le monde, qui est composé de Noor I, Noor II, Noor III et Noor IV, a souligné M. Ghazali.
« Il est important de noter que nos projets d’énergie renouvelable sont rendus possibles grâce à la mise en œuvre d’une batterie de dispositions législatives, réglementaires et institutionnelles, qui constitue un autre pilier de notre stratégie énergétique », a-t-il indiqué.

Compte tenu de l’évolution du secteur aux niveaux national et international, ainsi que de l’accélération de la transition énergétique, le ministère travaille actuellement sur un cadre législatif et réglementaire régissant les énergies renouvelables, a-t-il affirmé. Le secrétaire général a souligné à ce propos que l’objectif de cette réforme est d’améliorer la capacité de financement des projets d’énergie renouvelable, de renforcer l’attractivité du secteur, de simplifier les procédures et de garantir la stabilité et la viabilité des institutions opérant dans le secteur.

« Vibrant Gujarat » est un sommet biennal des investisseurs organisé par le gouvernement du Gujarat en Inde qui rassemble des chefs d’entreprise, des investisseurs, des entreprises, des leaders d’opinion et des décideurs politiques.
Le sommet est présenté comme une plate-forme permettant de comprendre et d’explorer les opportunités commerciales du Gujarat.
Il offre de réelles opportunités pour les responsables et hommes d’affaires marocains pour nouer des partenariats avec leurs homologues étrangers dans différents domaines d’investissements.

Le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah a tenu, à Abou Dhabi, une série de rencontres avec des responsables gouvernementaux chargés du secteur de l’énergie et des représentants d’instances régionales et internationales, participant aux travaux de la 9è assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA).
Les entretiens ont porté notamment sur les moyens de renforcer la coopération et de développer les relations avec les pays frères et amis notamment en matière d’énergies renouvelables, outre la consolidation de la coopération internationale qui devient une nécessité vu les défis liés aux changements climatiques et à la mutation énergétique. 

En ce sens, M. Rabbah a eu une entrevue avec le secrétaire adjoint des États-Unis pour les ressources énergétiques, Francis Fannon, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué la coopération entre le Maroc et les Etats unis dans le domaine de l’énergie et la promotion des investissements américains dans le Royaume, ainsi que le renforcement des capacités et des aides techniques à travers les instances chargées du secteur de l’énergie. 

Il a été aussi question de consolider la coopération tripartite entre le Maroc, les Etats unis et l’Afrique. A cette occasion, la partie américaine s’est dit accorder un grand intérêt au projet marocain relatif au gaz naturel liquéfié.
Le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable a rencontré aussi le ministre d’Etat émirati, président exécutif de la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi (ADNOC) et président du conseil d’administration de la Compagnie d’Abu Dhabi pour l’énergie du futur, Ahmed Ben Sultane Al-Jaber.

Cet entretien a été axé sur la promotion des investissements émiratis au Maroc dans le domaine de l’énergie. Dans ce sens, les deux parties ont abordé l’accompagnement de la Compagnie d’Abu Dhabi pour l’énergie du futur des efforts du Royaume visant à renforcer l’électrification des zones rurales, notamment la coopération entre la compagnie émiratie et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en 2018 pour doter 19438 domiciles de l’énergie solaire dans 1000 villages marocains.

M. Rabbah a eu également des entretiens avec le directeur général de l’Energie au sein du ministère fédéral allemand des affaires économiques et de l’énergie, Thorsten Herdan, axés sur la coopération bilatérale en matière d’énergie y compris l’innovation, la coopération technique et l’investissement dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Au niveau continental, le ministre s’est entretenu avec le vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), chargé des affaires énergétique Amadou Hott.

Lors de cette entrevue, les deux parties ont échangé sur le soutien de la BAD au Maroc pour l’évaluation des sociétés des secteurs public et privé oeuvrant dans le domaine de l’énergie et la recherche d’un partenariat innovant pour développer les infrastructures, outre l’accompagnement de la Banque du Maroc pour la mise en place d’un centre d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables. 
M. Rabbah a, en outre, rencontré le directeur exécutif de la commission africaine de l’énergie Rachi Ali Abdellah. Lors de cette rencontre, il a été question d’examiner les moyens d’instaurer un partenariat avec la commission notamment en matière de développement des capacités. 
Au menu de la 9è assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables, dont les travaux se sont ouverts jeudi dernier, figurent trois réunions ministérielles afin d’échanger les expériences et les expertises et lancer une nouvelle étude menée par l’IRENA sur le rôle du genre social dans la transformation du secteur de l’énergie.