La production nationale de l’énergie électrique préserve sa bonne dynamique, enregistrant une performance de +19,5% à fin octobre 2019, après +7,5% un an plus tôt, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

Ce résultat provient, notamment, de la bonne tenue de la production privée de +37% après +8,2% et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 de +48,1% après +73,3%, atténuée par la baisse de celle de l’ONEE de 18,4% (après +2,2%), explique la DEPF dans sa note de conjoncture de décembre.

Parallèlement à cette évolution, le solde des échanges de l’énergie électrique avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations), s’est réduit de 123,1% à fin octobre 2019, résultant du recul du volume de l’énergie importée de 86,8%, contre une progression de celle exportée de 557,7%, dans un contexte d’augmentation de l’énergie nette appelée de 4,1%, après +0,5% à fin octobre 2018.

Au terme des 10 premiers mois de l’année, la consommation de l’énergie électrique au niveau national s’est appréciée de 0,8%, après un retrait de 1,8% il y a une année, portée par le renforcement de celle de l’énergie de moyenne tension de 9,9%, de basse tension de 7,2% et de celle adressée aux distributeurs de 1,8%, ajoute le DEPF.

Le Conseil de gouvernement, réuni le 12 décembre à Rabat sous la présidence du chef de gouvernement Saad Dine El Otmani, a approuvé des propositions de nomination à des fonctions supérieures. 

Il s’agit de deux nominations au ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement-Département de l’Énergie et des mines.

Ainsi, il a été procédé à la nomination de Fouad Ziyadi en tant qu’inspecteur général, alors que Jamal Ramdane a été désigné directeur du suivi, de la coopération et de la communication au sein de ce département.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Moroccan agency for sustainable energy (MASEN) et la société de projet “PARC EOLIEN TAZA SA” viennent de signer des contrats de projet relatifs à la réalisation de la première phase (87 MW) de ce parc, dont la mise en service est prévue pour fin 2021, permettant ainsi de boucler le financement de cette phase du projet.

Les parties avaient, le 18 décembre courant à Rabat, signé des contrats de projets relatifs à la réalisation de cette phase, indique un communiqué conjoint de l’ONEE et de MASEN. Ces contrats ont été signés par le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, le président directeur général de MASEN, Mustapha Bakkoury, et le vice-président du groupement EDF Renouvelables pour le Moyen-Orient et Afrique, Nguyen Huy Cuong Dao, représentant la société du projet, qui comprend également Mitsui & Co. Ltd (Japon).

Cette signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, du directeur international d’EDF Renouvelables, Frédéric Belloy, du PDG EDF EN Renouvelables Maroc, Marc Chiron et du directeur général adjoint de Mitsui & Co. Ltd Casablanca, Shuji Akiyoshi, précise le communiqué. Il ajoute que le financement de la première phase de ce projet a été bouclé suite à la signature, le 20 décembre, de contrats de financement entre les parties et le groupement de banques japonaises (JBIC, NEXI, MUFG et SMBC) ainsi que la banque Marocaine BMCE.

Situé à environ 12 km au Nord-Ouest de la ville de Taza, la première phase du parc éolien de Taza est composée de 27 turbines éoliennes de puissance unitaire de 3,23 MW fabriquées par General Electric. L’électricité produite correspondra à la consommation électrique d’une ville d’environ 350 000 habitants. Sur le volet environnemental, ce projet permettra d’économiser environ 200 000 tonnes de CO2 par an dans sa première phase et prévoit, dans le cadre de la promotion du tissu industriel national, une compensation industrielle, en vertu de laquelle le développeur privé s’engage à investir et à acquérir des biens et des services auprès d’entreprises marocaines.

Le parc éolien de Taza, d’une puissance totale de 150 MW, s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale dont l’objectif est d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à base d’énergie renouvelable à l’horizon 2030.

Le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, et le ministre de l’Énergie chargé des Ressources naturelles de la République de Djibouti, Yonis Ali Guedi, ont signé, un accord cadre visant à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie.

Le Maroc et le Djibouti ont signé, le 16 décembre à Rabat, un accord cadre visant à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie.

Signé par le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah et le ministre de l’Énergie chargé des Ressources naturelles de la République de Djibouti, Yonis Ali Guedi, cet accord permet d’échanger et de discuter des moyens susceptibles de développer la coopération bilatérale, notamment entre les acteurs et les investisseurs des deux pays dans les secteurs de l’énergie et des mines, ainsi que les opportunités offertes au Maroc et à Djibouti dans ces domaines.

L’accord cadre s’inscrit également dans le cadre de l’intérêt particulier que le Maroc porte à la coopération avec les pays du continent africain conformément à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à accompagner le développement durable des pays africains, notamment à travers le partage d’expertises et le renforcement des partenariats gagnants-gagnants, selon le ministère l’Énergie, des mines et de l’environnement.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Ali Guedi, en visite dans le Royaume du 15 au 18 décembre, a souligné que son pays ambitionne de renforcer cette coopération tout en tirant profit de l’expertise marocaine en matière énergie et des mines pouvant contribuer au développement des énergies renouvelables à Djibouti.

M. Ali Guedi a exprimé sa volonté d’emprunter la même direction que “son grand frère le Maroc, qui est avancé en matière d’énergie et des mines” et de développer les mêmes projets.

De son côté, M. Rabbah a annoncé que les deux pays partagent de larges perspectives de coopération dans les domaines des énergies renouvelables, de l’électricité, de la géologie, des mines, de la coopération technique et de la formation des ressources humaines, saluant les « solides » relations historiques entre le Maroc et Djibouti au niveau politique, qui inclut aujourd’hui le côté économique.

Par ailleurs, il a affirmé que les institutions concernées par l’énergie et les mines des deux pays travaillent étroitement pour bénéficier des expériences et des positions stratégiques respectives, soulignant les aspects de coopération entre les ministères et les institutions publiques qui aspirent à renforcer les relations au niveau du secteur privé dans les domaines de l’énergie et des minéraux et à profiter des opportunités disponibles pour que les entreprises des deux pays puissent en bénéficier.

L’institution allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) a octroyé à l’Office national de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) un don de trois millions d’Euros, destiné au financement de l’assistance relative aux « Mesures d’accompagnement ».
La convention relative à ce don a été signée, le 10 décembre 2019 au siège de l’ONEE à Rabat, notamment par M. Abderrahim El Hafidi, Directeur général de l’ONEE, et M. Markus Faschina, Directeur du Bureau KfW au Maroc, indique le 11 décembre un communiqué de l’Office. 

Cette convention s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre la « German Financial Development Coopération » et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable, précise la même source.
En vertu de ce financement, l’ONEE fera appel à des services d’experts pour soutenir la mise en œuvre de son nouveau modèle de développement et améliorer la gestion des aspects environnementaux et sociaux liés aux grands projets d’infrastructure lancés par l’Office, conclut le communiqué.

 

Lydec a reçu le trophée « Top Performer RSE » décerné aux entreprises, cotées et/ou émettrices de titres obligataires, les plus performantes en matière de responsabilité sociale et de gestion des risques de durabilité.

Lydec qui remporte pour la sixième fois depuis 2012 ce trophée attribué par l’agence de notation extra-financière, Vigeo Eiris, a été consacrée pour sa performance globale et plus particulièrement pour 8 critères, indique dans un communiqué le délégataire de services d’eau et d’électricité dans le Grand Casablanca.

Ces critères portent sur la prise en compte des risques de pollution, la maîtrise des impacts liés à l’utilisation et à l’élimination du produit ou du service, la gestion responsable des restructurations et la contribution au développement socio-économique du territoire.

Il s’agit également de l’orientation responsable des contrats et respect des droits des clients, l’intégration de critères de conformité sociale dans l’homologation et la sélection des fournisseurs, la prévention de la corruption et du blanchiment, et l’équilibre des pouvoirs, respect des compétences et efficacité du Conseil d’Administration.

La 25è Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques(COP25) constitue une occasion pour présenter l’expérience marocaine dans différents domaines liés au changement climatique, à l’environnement, aux énergies renouvelables et à l’économie verte, a souligné, le 2 décembre à Madrid, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah.
« La COP25 constitue également pour le Maroc une opportunité pour faire un benchmark et évaluer les avancées qu’il a réalisées par rapport à la dynamique internationale et aux centaines d’expériences réussies dans les différents domaines », a déclaré le ministre, en marge des travaux de cette Conférence, réitérant l’engagement du Maroc en faveur du climat.
Ce Sommet permettra aussi au Royaume de nouer et de renouer des partenariats avec des institutions internationales actives dans ce domaine, estimant que le Maroc est devenu aujourd’hui un champ de coopération mis à la disposition des pays amis et frères, notamment les pays africains.
« Depuis la Déclaration de Paris, en passant par la COP22 à Marrakech jusqu’à cette COP25, on constate que les changements climatiques sont plus rapides que la réalisation des engagements pris. Aujourd’hui, tout le monde appelle à une action plus forte et à une vitesse supérieure en termes d’engagement et plus particulièrement au sein des pays avancés », a relevé M. Rabbah. 

« Le Maroc s’est engagé depuis longtemps dans la lutte contre le changement climatique, à travers le lancement d’une politique hydraulique depuis des décennies que nous sommes en train de revoir », a fait savoir le ministre, notant que le Royaume ambitionne de dépasser les objectifs 2020-2030 de la stratégie nationale en matière des énergies renouvelables, lancée depuis 2009.
Il a, par ailleurs, rappelé les différentes initiatives lancées par SM le Roi Mohammed VI dans les domaines liés à l’environnement qui ont commencé à avoir des retombées positives, soulignant l’engagement du Royaume à s’intégrer dans cette dynamique internationale en faveur du climat, et plus particulièrement à l’échelle continentale.

Sur un autre registre, le ministre a fait état des rencontres tenues avec plusieurs délégations, dont celles polonaise, portugaise et d’autres pays africains, qui ont, selon lui, manifesté leur intérêt à développer la coopération avec le Maroc et à promouvoir des joint-venture avec des établissements publics et des entreprises marocains.
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25) s’est tenue du 2 au 13 décembre avec la participation de représentants de 196 pays, dont le Maroc, afin de prendre des mesures qui seront cruciales pour la suite du processus de l’ONU Changements climatiques.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) participe à la 7e édition de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et durables (IRSEC’19), qui s’est tenue du 27 au 30 novembre à Agadir.

A cette occasion, l’AMEE a mis en place un stand professionnel animé par ses équipes (techniciens et ingénieurs), en vue d’informer les visiteurs, les chercheurs et les universitaires des activités de l’établissement en matière d’efficacité énergétique et sur ses projets en vigueur.
Dans la région Souss-Massa, l’AMEE mène, en partenariat avec le ministère de la tutelle et Crédit Agricole, un projet pilote visant à promouvoir l’adoption de systèmes de pompage photovoltaïque pour l’irrigation localisée dans les exploitations agricoles.

Intervenant à l’ouverture de cette conférence, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah a souligné l’importance des nouvelles solutions technologiques et de la recherche scientifique dans la bonne gestion des ressources en énergie, tout en rappelant que la transition énergétique est tributaire de la disponibilité de structures de recherche scientifique fiables.

Selon des données récentes de l’AMEE, quelque 30.000 exploitations agricoles au Maroc sont actuellement équipées en panneaux photovoltaïques (PPV), soit 8,8% des exploitations irriguées.

Les mêmes statistiques ont montré que des grandes et moyennes exploitations ont adopté la technologie PPV, dont 76% des installations ont été financées par des fonds propres et seules 4% sont financées par le crédit bancaire.

Placée sous l’égide du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce, de l’économie verte et numérique, cette conférence comprend un programme scientifique riche et varié, ainsi que plusieurs ateliers animés par des experts de renommée mondiale.

Organisée également par l’Espace méditerranéen de technologie et d’innovation (MSTI) en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), l’Université Mohammed V de Rabat (UM5), l’IRSEC’19 se veut un espace incontournable d’échange et de transfert de technologies pour les experts, les chercheurs, les industriels et les décideurs dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et du développement durable.

L’IRSEC’19, initiée en partenariat avec la GIZ, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et Hydro Québec, est techniquement soutenue par deux organismes internationaux de renom à savoir IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) et ISES (International Solar Energy Society) et permettra aux universitaires et industriels marocains de présenter leurs travaux de recherche devant des experts et de dénicher les opportunités de collaboration pour monter et financer des projets.

L’IRSEC’19 s’ouvre sur des thématiques à très forte valeur ajoutée pour le Maroc en général et la région de Souss-Massa en particulier. Dans ce sens, un atelier sur le dessalement de l’eau de mer et une session spéciale sur la valorisation énergétique des déchets sont programmés.
Les publications issues de l’IRSEC sont les seules de l’Afrique et de la région MENA classées par « Google Scholar » dans le top 20 des publications dans le domaine de « Solar Energy ».

Engie revoit sa stratégie pour le Maroc. La multinationale française regroupe l’ensemble de ses filiales dans une nouvelle entité : Engie Service Maroc. 

Engie entend ainsi répondre aux enjeux cruciaux du modèle énergétique marocain et construire une nouvelle offre de transition énergétique «As a service»

«Le monde de demain sera pour une énergie décentralisée. Nous devons donc nous adapter en proposant des offres intégrées en faveur de nos clients», a déclaré Philippe Miquel. Le CEO et directeur des Solutions client d’Engie Services Maroc s’exprimait lors de la présentation de la nouvelle stratégie du groupe pour le Royaume, le 6 décembre à Casablanca.

Face aux changements des habitudes de consommation et à la migration vers des énergies propres, la nouvelle entité, qui regroupe Cofely Maroc, Ex-Spie et Engie Fintech Services, aura pour mission de développer l’offre de transition énergétique «As a service». 

Celle-ci porte sur l’installation, la maintenance et l’opérationnalisation. «Nous allons de plus en plus vers des énergies circulaires. Notre enjeu aujourd’hui est d’intégrer notre savoir-faire en faveur de la transition énergétique de nos clients. Et nous ciblons particulièrement les entreprises et les collectivités locales», détaille le PDG.

Ainsi, la nouvelle entité créée ambitionne d’accompagner le Royaume dans la transition énergétique zéro carbone. Outre l’offre de transition énergétique à même de satisfaire les attentes des collectivités et des entreprises, Engie Services Maroc propose à ses clients des solutions de maintenance multi-technique et de Facility management, l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur et une priorité de l’usage raisonné de l’énergie. 

Le groupe misant sur son expertise et sa performance opérationnelle pour satisfaire les attentes de ses partenaires. «Nous sommes actuellement en cours de finalisation d’un 1er contrat de vente de production décentralisée solaire photovoltaïque avec une grande entreprise, dont le nom sera dévoilé ultérieurement», confie Miquel. 

Le Maroc est le point d’ancrage du groupe français pour son développement en Afrique. «Le pays est bien avancé dans sa transition énergétique par rapport au reste du continent. Depuis 5 ans, il y a une véritable transformation. Aujourd’hui, les premiers challengers ne sont plus les États, mais nos clients». 

Le Maroc pourra devenir avant 2030 un exportateur de pétrole vert, a affirmé vendredi l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et en Énergies Renouvelables (IRESEN), qui annonce que la réalisation des plateformes de l’Institut et de ses partenaires, dédiée à l’hydrogène et l’ammoniac verts, commencera dès janvier prochain. 

Un communiqué de cet institut note que la baisse des coûts des énergies renouvelables et l’abondance de sites marocains alliant un fort ensoleillement et des vitesses de vent élevées « ouvrent de nouvelles opportunités pour produire de l’hydrogène ou des dérivés sans CO2 ». L’Institut, à travers Green Energy Park, et ses partenaires – OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique du côté marocain, ainsi que Fraunhofer et ses instituts du côté allemand, « mettent le turbo sur le Power-to-x », se réjouit le communiqué, ajoutant que le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement suit de très près le projet de réalisation de la plateforme dédiée à la recherche sur l’hydrogène et l’ammoniac.

Parallèlement, une 3e étude est en cours pour préparer la feuille de route du Maroc dans ce domaine très prometteur, indique l’IRESEN.
Selon Badr Ikken, Directeur général de l’IRESEN, « le projet commencera par la mise en place d’un premier pilote pour tester plusieurs technologies de production d’hydrogène et de ses dérivés à base d’énergies renouvelables en tant que vecteur d’énergie pour la génération, le transport et le stockage de l’énergie mais aussi en tant que matière première ». 

Ceci en adéquation avec les résultats des deux premières études menées l’année dernière par trois instituts de Fraunhofer, l’un des plus grands centres de recherche appliquée au monde, a assuré M. Ikken. Il a fait savoir que cette technologie est complémentaire aux énergies renouvelables et permettra de décarboner différents secteurs de notre société, tout en créant une forte opportunité de développement économique et social à travers l’export. « L’hydrogène est difficilement transportable donc il faudra développer localement des infrastructures industrielles de transformation », a-t-il dit.

Suite à ces études qui ont démontré, d’une part, que le Maroc pourrait capter 2 à 4% du marché mondial de l’hydrogène, estimé à plusieurs milliers de TWh; et d’autre part, que ses dérivés que sont l’ammoniac vert et le méthanol pourraient être rentables à court et moyen termes, poursuit le communiqué, « l’IRESEN et ses partenaires ont décidé de se lancer dans cette +belle aventure+ qui a déjà un premier partenaire, l’Allemagne ». Première économie de l’UE, l’Allemagne va progressivement arrêter toutes ses centrales à charbon à partir de 2022 jusqu’à 2038 et aura besoin d’importer des combustibles propres notamment des molécules vertes, indique l’IRESEN. 

Sur les moyens et long termes, l’Allemagne devra importer massivement de l’hydrogène et des dérivés verts, et ce projet a fait l’objet de la publication conjointe de plusieurs ministères fédéraux d’Allemagne qui expliquent que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les maillons centraux de la transition énergétique. 

L’IRESEN, qui souligne les « avancées monumentales » effectuées dans ces domaines, note que des maillons complémentaires, notamment des vecteurs énergétiques sous forme de gaz, et plus précisément l’hydrogène produit sans CO2, deviennent nécessaires pour décarboner la société allemande et atteindre ses objectifs par rapport à la protection du climat. 

L’hydrogène et ses dérivés gazeux et liquides pourront être utilisés pour des applications difficilement alimentées par l’électricité, notamment le transport maritime, aérien, le transport de marchandises et les voitures sur de longs trajets, explique le communiqué, faisant savoir il sera également possible de décarboner des industries polluantes, telles que l’industrie du ciment, tout en valorisant le CO2 en l’intégrant dans des vecteurs énergétiques.

Dans le cadre du partenariat énergétique marocco-allemand et avec le soutien de la GIZ, l’IRESEN et ses partenaires ont décidé « d’accélérer le pas afin de renforcer les capacités et se positionner rapidement sur le développement technologique de cette filière afin de faire du Maroc un pionnier de la production de molécules vertes et permettre la mise en place d’un nouveau partenariat énergétique à forte valeur ajoutée », souligne le communiqué. Il rappelle que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, a mis en place une Commission nationale de l’hydrogène vert et du Power-to-x.