L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) œuvre à renforcer la sobriété énergétique dans un contexte de numérisation croissante, tout en multipliant les initiatives régionales pour appuyer la transition énergétique du Royaume, a affirmé, le 21 avril à Marrakech, le directeur général de l’Agence, Mohamed Benyahia.

Benyahia a rappelé que l’AMEE s’appuie sur un arsenal législatif et réglementaire pour promouvoir les bonnes pratiques, mais aussi sur des outils d’incitation, de formation et d’information, soulignant que « l’efficacité énergétique suppose à la fois des moyens techniques, financiers et un changement de comportement sociétal ».

Parmi les projets phares de l’Agence figure la mise en place de plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation avec les 12 régions du Royaume. Ces plans visent à doter les collectivités d’outils de planification pour une consommation plus rationnelle de l’énergie, conformément à leurs compétences prévues par la loi organique. Un système national d’information et de suivi des indicateurs de performance énergétique est également en cours de déploiement.

Par ailleurs, M. Benyahia a fait état de la réhabilitation du centre de formation de l’AMEE à Marrakech, destiné à accueillir des formations qualifiantes pour divers acteurs économiques, ainsi que du renforcement des capacités techniques et matérielles du laboratoire de l’Agence, spécialisé dans la labellisation d’équipements solaires et photovoltaïques.

Concernant l’impact du numérique, le responsable a alerté sur la forte consommation énergétique induite par les usages digitaux, notamment les data centers, le streaming ou l’envoi de courriels avec pièces jointes. « Un simple e-mail émet 4 grammes de CO2, une pièce jointe accroît ce chiffre à 35 grammes », a-t-il averti, insistant sur l’importance d’une sobriété numérique.

Dans ce sens, l’AMEE mène, en marge du Gitex, une campagne de sensibilisation sur les effets environnementaux du numérique. Le développement du digital requiert une alimentation énergétique continue, parfois carbonée, et des dispositifs de refroidissement intensifs, a expliqué M. Benyahia, appelant à innover pour réduire l’empreinte écologique de ces technologies.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision novatrice du Maroc en matière de sécurité énergétique, insistant sur l’impératif d’une intégration régionale et continentale pour faire face aux défis futurs.

Dans une interview à la MAP en marge de sa participation au sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique, organisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le gouvernement britannique, Mme Benali a souligné que « la sécurité énergétique ne peut se faire sans une vraie intégration régionale et continentale ».
Ce sommet, qui a réuni pendant deux jours plus de 120 hauts responsables venus de plus de 60 pays, incarne, selon elle, un rendez-vous de « première importance », traduisant une prise de conscience croissante à l’échelle mondiale que « la prospérité et la stabilité sont indissociables de la sécurité énergétique ».
Dans ce contexte, elle a mis en avant le rôle du Royaume dans la redéfinition de la sécurité énergétique, désormais élargie à la sécurisation des actifs de production et de demande, et non plus uniquement des molécules ou des électrons.

« Nous avons pu mettre en place une stratégie ambitieuse qui porte ses fruits », a-t-elle déclaré, citant notamment l’accès anticipé au marché international du GNL, la signature de contrats de gaz avant l’investissement dans les infrastructures et des projets structurants tels que le gazoduc Nigéria-Maroc.
Cette approche se reflète pleinement dans la stratégie énergétique nationale, lancée en 2009 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, articulée autour de trois piliers fondamentaux : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.
De plus, elle a souligné que « le pipeline demeure aujourd’hui le mode de transport de molécules le plus économique, qu’il s’agisse de gaz naturel ou d’hydrogène ». À cet égard, elle a indiqué que le Maroc, fort de ses infrastructures et de sa situation géographique, est actuellement le seul pays en mesure de relier l’Afrique à l’Europe de manière compétitive.

Le Maroc est le seul pays interconnecté à la fois à l’Europe et à l’Afrique, a argué Mme Benali, notant que cette position géostratégique unique en fait un corridor énergétique incontournable, parmi les cinq plus grands au monde en matière de chaînes de valeur.
En ce qui concerne le renforcement des synergies énergétiques à travers des partenariats multilatéraux et bilatéraux, Mme Benali a insisté sur l’importance de nouveaux types de coopération axés sur la connectivité gazière et électrique dans le but de rendre l’énergie plus abordable pour les citoyens et les entreprises, tout en préparant l’intégration de nouvelles sources telles que l’hydrogène vert et l’ammoniaque.

Enfin, la ministre a souligné l’importance de stratégies énergétiques flexibles, agiles et capables d’intégrer rapidement les innovations technologiques, évoquant, dans ce sens, le programme d’action pour la période 2024-2026 signé avec l’AIE, qui permet au Maroc de développer une nouvelle génération de planification énergétique adaptée à la multiplication des investissements dans les énergies renouvelables et les réseaux électriques.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision Royale pour atteindre la souveraineté énergétique, tout en réaffirmant l’engagement fort du Royaume du Maroc en faveur de la restructuration du système énergétique à l’échelle internationale.

Intervenant lors de la session ministérielle du sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique, qui se tient dans la capitale britannique, Mme Benali a souligné que l’état actuel des infrastructures mondiales exige des transformations radicales, insistant sur le rôle central du Maroc dans l’émergence d’un nouveau paradigme de sécurité énergétique, fondé sur le renforcement des investissements et la modernisation des réseaux.

Elle a rappelé le discours adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la 28e Conférence des Parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans lequel le Souverain a appelé à sortir de la logique des petits pas, soulignant que les Hautes Orientations Royales constituent un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique globale.

Bien que pays à revenu intermédiaire, le Maroc gère d’importantes responsabilités, tirant parti de ses liens culturels, logistiques et énergétiques avec l’Europe et l’Atlantique, a-t-elle ajouté, précisant que l’année 2025 représentait une échéance cruciale pour marquer un saut qualitatif dans la politique d’investissement du Royaume, avec l’ambition de quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables, et de les quintupler dans les infrastructures du réseau électrique.

La vision Royale en matière de sécurité énergétique ne se limite pas à l’approvisionnement en molécules et électrons, mais vise une restructuration complète de l’écosystème énergétique, englobant le renforcement des partenariats stratégiques, la sécurisation des actifs énergétiques, le développement des chaînes de valeur, la mise en place des fondements d’une justice énergétique et sociale, la réalisation du développement durable, ainsi que l’adoption de modèles intelligents et participatifs de gestion des réseaux, a-t-elle détaillé.
L’intégration régionale constitue un pilier fondamental de la stratégie énergétique du Royaume, a souligné Mme Benali, rappelant, à cet effet, que le Maroc a lancé un appel d’offres d’envergure d’une valeur de 6 milliards de dollars, portant sur le développement des infrastructures gazières et la connexion au gazoduc Afrique-Atlantique, un projet qui facilitera le transport des molécules et de l’hydrogène vert entre l’Afrique et l’Europe, tout en appuyant les projets de transition énergétique à l’échelle régionale et internationale.

La ministre a, d’autre part, appelé à une refonte des institutions financières multilatérales, avec la mise en place d’un cadre financier international plus intégré et plus souple, à même de soutenir les projets liés à la sécurité énergétique, d’assurer la convergence des politiques internationales, et de favoriser l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) et du bien-être social.

Le sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique organisé par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), en collaboration avec le gouvernement du Royaume-Uni, a été coprésidé par le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, et le Secrétaire britannique à l’énergie, Ed Miliband. Le conclave a connu la participation de délégations internationales de haut niveau, représentant les principaux acteurs de la transition énergétique et de la sécurité énergétique mondiale.



La 16e Conférence de l’Energie a été tenue, le 23 avril à MASEN Center Ouarzazate, sous le thème « Énergies: Pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable », avec la France comme pays invité d’honneur.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet évènement majeur est organisé, sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, par la Fédération de l’Énergie en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Rehaussé par la présence notamment du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et de l’envoyé spécial du Président de la République française pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe, Gérard Mestrallet, cet événement phare réunit un aréopage de responsables gouvernementaux marocains et étrangers, d’industriels, de décideurs, d’acteurs institutionnels, d’experts et de chercheurs.

Ce conclave a débattu de thématiques d’actualité notamment « le renforcement des capacités d’intégration des énergies renouvelables pour une industrie décarbonée »,  » le dessalement durable, pilier de la souveraineté hydrique » et  » la valorisation des énergies renouvelables à travers les applicatifs propres et bas carbone ».

Les trois panels thématiques au menu de cette Conférence ont permis également d’échanger autour des expériences maroco-françaises en matière d’énergies renouvelables et de transition énergétique, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international du secteur de l’énergie et du développement durable.

Cette Conférence qui intervient dans le contexte des accords de coopération dans le domaine énergétique, signés par le Maroc et la France lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron effectuée dans le Royaume en octobre dernier se veut aussi un espace de réflexion et de coopération autour des perspectives, des opportunités et des défis inhérents au développement durable et à la gestion de la transition verte.

En octobre 2024, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et S.E.M Emmanuel Macron, Président de la République française, avaient signé à Rabat, la Déclaration relative au « Partenariat d’exception renforcé » entre le Royaume du Maroc et la République française, en vue de permettre aux deux pays de mieux répondre à l’ensemble des défis auxquels tous deux sont confrontés, en mobilisant tous les secteurs pertinents de la coopération bilatérale, régionale et internationale.

 

Dans un contexte international marqué par la surconsommation et le gaspillage de masse, la planète fait face à un défi de taille : transformer la problématique des déchets en un levier de développement économique et social respectueux de l’environnement.

Avec une croissance démographique rapide et une urbanisation galopante, la production de déchets a considérablement augmenté ces dernières années, engendrant des défis majeurs, notamment en matière de collecte, de traitement et de recyclage.

Selon le rapport « Global Waste Management Outlook 2024 », publié par le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), la production mondiale de déchets solides municipaux devrait passer de 2,1 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes d’ici 2050.

Cette augmentation considérable entraînera une flambée des coûts de gestion des déchets, qui pourraient atteindre 640,3 milliards de dollars d’ici 2050, contre 361 milliards en 2020, si aucune mesure corrective n’est adoptée.

Face à cette situation alarmante, la Journée internationale du zéro déchet, qui coïncide avec le 30 mars, constitue une occasion idoine pour sensibiliser sur l’importance de repenser notre modèle de consommation et jeter la lumière sur les nouvelles stratégies de gestion des déchets et les solutions innovantes en matière de recyclage.

« Nous devons agir pour éviter le scénario du pire », alerte la directrice du PNUE, Inger Andersen, mettant en avant le rôle clé des acteurs publics et privés dans la réduction drastique des détritus en investissant davantage dans l’économie circulaire.

En effet, la mise en place d’une économie circulaire, où les déchets sont revalorisés plutôt que jetés, représente une opportunité pour tous les pays afin de contribuer aux objectifs de durabilité, tout en stimulant l’innovation et la création d’emplois.

Dans ce sillage, l’ONU insiste sur l’importance d’adopter de meilleurs modes de traitement des déchets en vue de limiter les coûts nets annuels à 270,2 milliards de dollars d’ici 2050, voire générer un gain net de 108,5 milliards de dollars par an. Conscient des enjeux majeurs liés à l’assainissement solide, le Maroc a placé depuis plusieurs années la valorisation et le recyclage des déchets au centre de ses politiques publiques, avec l’ambition de réduire la pression sur les ressources naturelles et atténuer les effets néfastes de la pollution sur la santé et l’environnement.

Ainsi, des initiatives telles que le Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM), ont permis de concrétiser de nombreux objectifs, notamment l’augmentation du taux de collecte des déchets ménagers et assimilés à 96%, contre seulement 44% en 2008.

Dans le cadre de ce programme, il a été également procédé à la mise en place de centres d’enfouissement et de valorisation (CEV), à la réhabilitation ou la fermeture de décharges sauvages, ainsi qu’à la modernisation du secteur des déchets à travers la professionnalisation du secteur.

De même, un protocole sur la valorisation des déchets ménagers a été signé récemment par les ministères de l’Intérieur, de la Transition énergétique et du Développement durable, de l’Industrie et du Commerce, et de l’Économie et des Finances, visant à porter le taux de valorisation à 25% à l’horizon 2030 et à réduire de 45% la quantité de déchets enfouis.

Cet élan s’est également manifesté au niveau régional, notamment avec la signature, lors des dernières Assises nationales sur la régionalisation avancée, d’une convention-cadre d’un coût total de 27 milliards de dirhams, entre le gouvernement et les douze Conseils régionaux, relative à la gestion du secteur des déchets ménagers et assimilés sur la période 2025-2034.
Pour accompagner cette dynamique vertueuse enclenchée par le Royaume, la Banque mondiale a approuvé en 2024 le Programme d’appui à la gestion des déchets ménagers et assimilés (GDMA), d’un montant de 250 millions de dollars.

Toutefois, aussi ambitieux soient les investissements et les politiques publiques déployés pour assurer une meilleure gestion des déchets, leur impact réel reste tributaire de l’engagement quotidien des citoyens, à travers l’adoption de gestes simples tels que le tri, la réduction des déchets et la réutilisation.

En repensant nos modes de consommation et en favorisant le recyclage et l’économie circulaire, nous pouvons limiter notre impact environnemental et construire un monde plus sain pour les générations futures.






La Banque africaine de l’énergie, une initiative collaborative entre l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a été officiellement lancée le 9 avril au Cap  à l’occasion de la Semaine de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA 2025).

La banque est destinée au financement de projets énergétiques dans l’ensemble des chaînes de valeur amont, intermédiaire et aval. Elle proposera également des services clés en matière de conseil, de marchés de capitaux, de gestion des risques et de monétisation d’actifs.
La Banque africaine de l’énergie se positionne désormais pour relever les défis majeurs en matière de financement, de technologie et de fiabilité du marché, afin d’accélérer le développement du secteur pétrolier et gazier en Afrique.

Dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars, la banque a alloué 1,5 milliard de dollars aux pays membres de l’APPO. Elle financera principalement des projets pétroliers et gaziers et gérera les risques.

S’exprimant à l’occasion du lancement, le Secrétaire général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole, Omar Farouk Ibrahim, a souligné l’importance de la création de la banque pour répondre aux besoins énergétiques du continent. « Nous ne devons pas nous reposer et attendre que d’autres pays développent nos propres projets », a-t-il déclaré, ajoutant que l’organisation se doit de relever trois défis spécifiques pour le continent africain : le financement, la technologie et les marchés fiables.

Les raffineurs et distributeurs africains se sont réjouis de cette nouvelle banque, notant que sa matérialisation va indéniablement booster le financement et le développement des projets et infrastructures énergétiques dans les différentes régions de l’Afrique.

Il s’agit d’un des projets les plus innovants visant à répondre aux défis de l’industrie pétrolière et gazière dans le continent, ont-ils déclaré, notant que la banque contribuera immanquablement à assurer la sécurité énergétique et le développement durable des pays africains.
La banque africaine de l’énergie, qui entamera ses activités en juin 2025, devrait ainsi permettre aux pays africains d’éviter la dépendance aux bailleurs de fonds en matière de financement de la production pétrolière et gazière, de financer des projets de développement, mais aussi d’amorcer la transition énergétique en douceur. Elle constitue également un signal fort de la prise en main de l’industrie pétrolière et gazière continentale par les Africains.

Il a également exprimé sa satisfaction quant à la volonté partagée d’établir une coopération concrète, durable et bénéfique.

Par ailleurs, les membres de la délégation française ont présenté une offre diversifiée de formations couvrant plusieurs volets : programmes de radioprotection, formations de formateurs, cours en ligne, et parcours universitaires.

Les deux parties ont exprimé leur engagement à approfondir cette collaboration, en définissant des modalités de mise en œuvre de projets conjoints visant à renforcer les compétences dans les domaines nucléaire et radiologique.



Les raffineurs et distributeurs africains ont été en conclave, du 7 au 11 avril au Cap en Afrique du Sud avec pour objectif de définir un programme pour répondre aux besoins énergétiques urgents de l’Afrique et parvenir à la sécurité énergétique à long terme.

La Semaine de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA 2025), l’événement de premier plan pour l’industrie pétrolière africaine en aval, se tient cette année sous le thème «L’Afrique d’abord : assurer notre avenir énergétique». 

L’événement reflète le besoin croissant d’unir les décideurs politiques, les chefs de file de l’industrie et les experts en énergie pour partager les meilleures pratiques, promouvoir la collaboration et attirer les investissements vitaux nécessaires pour fournir des solutions durables pour le continent.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire exécutif de l’ARDA, Anibor Kragha, a indiqué que le programme de cette année s’aligne sur des objectifs plus larges de croissance économique, de création d’emplois et d’accessibilité à l’énergie à travers l’Afrique.

«Notre Forum d’investissement présentera de nouvelles opportunités de projets, offrant aux délégués la possibilité d’explorer et potentiellement de s’associer à des projets énergétiques émergents qui stimuleront l’investissement et l’innovation à travers l’Afrique».

Kragha a ainsi exprimé l’engagement de l’ARDA à assurer une transition énergétique juste et équitable pour l’Afrique, tout en renforçant la sécurité énergétique sur tout le continent.

De son côté, le président de l’Association, Mustapha Abdul-Hamid, a souligné que l’Afrique représente 16 % de la population mondiale, mais elle est confrontée à de graves problèmes d’accès à l’énergie, avec plus de 600 millions de personnes vivant sans électricité. Compte tenu de la croissance démographique du continent et de l’industrialisation qui l’accompagne, la demande énergétique de l’Afrique est vouée à une augmentation spectaculaire.
Pour relever ce défi, M. Abdul-Hamid a souligné la nécessité de répondre aux demandes énergétiques immédiates de l’Afrique par le biais de réformes réglementaires, d’un développement plus rapide des infrastructures locales et d’investissements dans le capital humain.

«Ces actions sont tout aussi importantes pour réduire notre dépendance aux importations de combustibles et soutenir le développement durable du continent», a-t-il soutenu, notant que dans un monde de plus en plus incertain, il est impératif que nos efforts se concentrent non seulement sur la sortie de millions de personnes de la précarité énergétique à court terme, mais aussi sur la garantie de la sécurité énergétique à long terme de l’Afrique.

Le rassemblement a prévu plusieurs panels de discussion portant, notamment, sur «Les tendances du marché mondial et les impacts potentiels», «Les évolutions du marché aval en Afrique», «Les carburants de transition : Répondre à la demande énergétique future de l’Afrique» et «GPL pour une cuisson propre : La meilleure option à court terme de l’Afrique pour réduire les émissions de carbone».

Les panélistes one examiné aussi des sujets portant sur «Le défi des infrastructures en Afrique : investissements essentiels pour répondre à la demande énergétique future», «Les technologies de demain et d’aujourd’hui : exploration des technologies indispensables immédiates pour le secteur aval en Afrique», «L’évolution des opérations de détail en Afrique» et «Investir dans le capital humain : Autonomiser la prochaine génération de leaders de l’industrie».

Fondée en 2006, ARDA est une plateforme visant à améliorer l’interaction entre les raffineurs, les opérateurs africains de la chaîne de stockage, de transport et de distribution, ainsi que les sociétés internationales de marketing, de négoce, d’ingénierie et de services financiers.



« La gestion durable des eaux usées épurées dans la commune de Laâyoune: réalité et perspective » est le thème d’une journée d’étude tenue, le 30 mars à Laâyoune.

Initiée par l’association des ressources pour l’environnement et le développement et l’Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Eau, cette rencontre a été l’occasion pour les participants d’établir un état des lieux de la situation des eaux usées traitées, et de débattre des défis auxquels est confrontée la gestion de ce secteur au niveau de la ville.

A cette occasion, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance de recourir aux eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts en tant qu’alternative efficace pour faire face au stress hydrique qui sévit dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, appelant à mener des études complémentaires visant à élargir les domaines d’utilisation de ces eaux usées.

Ils ont également insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts des différents acteurs et intervenants, en particulier les collectivités territoriales au niveau de la région, afin d’assurer une gestion durable des ressources en eau.

Dans cette lignée, les participants ont souligné l’impératif de généraliser les projets d’assainissement liquide et des stations d’épuration des eaux usées dans les milieux urbain et rural de la région, afin de parvenir à un développement durable et de garantir la préservation de l’environnement.

Dans ce sillage, ils ont appelé à valoriser les ressources en eau disponibles et à développer des projets de traitement des eaux usées pour répondre aux besoins en eau potable, en irrigation agricole et pour les usages industriels.

En outre, ils ont plaidé pour le développement des ressources en eau non traditionnelles, à travers le dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres et la réutilisation des eaux usées.
Organisée en partenariat notamment avec la commune de Laâyoune, la Direction régionale de l’environnement, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (Branche Eau) et la Direction régionale de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), cette rencontre a été marquée par l’organisation d’une exposition environnementale et la présentation d’activités de sensibilisation par les élèves sur l’importance de la protection de l’environnement et de la préservation des ressources naturelles, en particulier celles liées à l’eau.



L’Office National de l’Electricite et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé à la mise en production d’une nouvelle station de dessalement d’eau de mer destine e au renforcement et à la sécurisation de l’alimentation en eau potable de la ville de Sidi Ifni et des localités avoisinantes, relevant des provinces de Sidi Ifni et Tiznit (Aglou, Mirleft, Arbaa Sahel) ainsi que des populations rurales de ces deux provinces.

D’un cou t de près de 320 millions de dirhams, ce projet important re alise par l’ONEE à travers un prêt de la Banque Allemande de Développement (KfW) consiste dans sa 1e re tranche, d’une part, en la construction d’une station de dessalement d’eau de mer d’une capacite de 8.640 m3 par jour (100 l/s) extensible a 17.280 m3 par jour (200 l/s), et d’autre part, la pose d’une adduction d’un line aire d’environ 54 km de diamètres variant entre 400 et 500 mm.

La dite station de dessalement d’eau de mer utilisera la technique de l’osmose inverse et exploitera les dernières technologies en matière de récupération d’énergie permettant d’optimiser le coût de production du mètre cube d’eau dessalée.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) 2020-2027 dont la convention a e te signe e le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI , permettra de desservir de manie re sécurise e une population estime e a 85.000 habitants et de soulager la pression sur le barrage Youssef Ben Tachfine utilise jusque-là pour cette fin.

Il contribuera également à l’amélioration des conditions de vie de la population et a l’accompagnement du développement socio-économique et touristique de la région.

L’ONEE a re alise plusieurs projets structurants dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide dans la région de Guelmim-Oued Noun afin de re pondre a la demande croissante de ces services de base.

L’investissement global consenti au niveau de cette région a nécessité une enveloppe budgétaire de 900 millions de dirhams dans ces deux domaines durant les quinze dernières années.
A l’horizon 2027, il est prévu un investissement global d’un montant de l’ordre de 2,4 milliards de dirhams, concernant principalement le renforcement, la sécurisation et la généralisation de l’alimentation en eau potable dans les différentes provinces de cette région.



Le directeur général de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), Saïd Mouline, a accueilli, le 4 avril à Rabat, une délégation française conduite par le président de la région Normandie, Hervé Morin, dans le cadre d’une visite officielle au Maroc.

Cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties d’examiner les perspectives de coopération dans le domaine de la formation, en particulier en matière de radioprotection, de développement des compétences et de renforcement des capacités des professionnels du secteur nucléaire et radiologique.

Après avoir salué l’excellence des relations liant les deux pays, M. Mouline, qui était accompagné du secrétaire général et des directeurs de départements métiers, a présenté à ses hôtes les principales missions de l’Agence, son rôle de régulateur national, ainsi que sa stratégie visant à consolider le système national de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques.

Il a également mis en lumière les efforts déployés en matière de formation, notamment à travers le lancement de l’École africaine des régulateurs, en partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), destinée à former les nouveaux régulateurs africains.

De son côté, M. Hervé Morin, qui était accompagné de présidents d’université et d’école d’ingénieurs, a salué la spécificité et la solidité des relations maroco-françaises, soulignant que le Royaume est un partenaire historique qui connait une belle dynamique de développement.