L’expérience du Maroc en matière de développement durable a été présentée au Caire, dans le cadre de la troisième semaine arabe du développement durable.

Lors d’une séance-débat autour du thème « les pays arabes et la mise en œuvre des objectifs du développement durable », M. El Hou Bouaouane, cadre à la division des Études et de la planification au ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, a mis en exergue les efforts consentis par le Royaume dans le sillage de la stratégie nationale de développement durable.

Dans ce sens, il s’est appesanti sur les étapes d’élaboration et de mise en œuvre de cette stratégie, ses objectifs et axes, outre ses défis, notant que ce plan aspire à une transition vers une économie verte et globale.

Selon M. El Hou Bouaouane, des axes et objectifs ont été fixés à cette stratégie, notamment la consolidation de la bonne gouvernance, la réussite de la transition vers l’économie verte, l’amélioration de la valorisation des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité et la réduction des disparités sociales, passant en revue les réalisations accomplies en matière des énergies renouvelables à travers la construction de parcs éoliens, dont celui de Tarfaya, le plus grand du genre en Afrique, le lancement du programme marocain d’énergie solaire « Nour » comprenant la construction de cinq centrales solaires outre la hausse de la part des énergies renouvelables à 52 % à l’horizon 2030.

Il a ajouté dans ce sens que plusieurs plans ont été mis en œuvre, dont le programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés, le programme national de valorisation des déchets, le programme national de prévention et de lutte contre la pollution industrielle, le programme national pour l’amélioration de la qualité de l’air (2017-2030) et le programme de protection et de valorisation de la biodiversité.

L’Espagne œuvrera à garantir le « succès » de la 25è Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP 25), qui se tiendra, du 2 au 13 décembre prochain à Madrid, a affirmé, le 1er novembre, le président du gouvernement espagnol en fonction, Pedro Sanchez.

« Une excellente nouvelle : Madrid accueillera, du 2 au 13 décembre, le Sommet sur le Climat. L’Espagne œuvre déjà pour garantir son succès », a écrit le chef de l’exécutif sur son compte Twitter.

M. Sanchez a, en outre, réitéré le ferme engagement de son exécutif en faveur d’un développement « durable » et d’une transition écologique « juste ».

« Nous sommes heureux d’annoncer que le bureau de la COP a accepté que la COP25 se tiennent du 2 au 13 décembre à Madrid, en Espagne », a annoncé sur Twitter, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Le gouvernement espagnol avait proposé jeudi d’accueillir la COP25 à Madrid, à la place du Chili qui a dû y renoncer, en raison de la crise sociale qui secoue le pays.

L’Espagne considère que l’action multilatérale pour le climat est une priorité à l’ordre du jour de l’ONU et de l’Union européenne, ce qui exige un plus grand engagement de tous, a indiqué un communiqué de la Moncloa (présidence du gouvernement), notant que M. Sanchez a fait cette proposition “vu le court délai disponible” et « l’importance de garantir que la COP25 se tienne normalement », après dix mois de préparation.

Le Chili, qui s’était porté volontaire à accueillir la COP 25 après le désistement du Brésil, a renoncé à organiser ce grand événement international, qui devait se tenir du 2 au 13 décembre à Santiago.

L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) compte sur le Maroc pour mettre en œuvre ses initiatives et projets régionaux relatifs aux énergies renouvelables, a indiqué le 5 novembre à Abu Dhabi son DG Francesco La Camera.

S’exprimant lors d’une entrevue avec Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), M. La Camera a mis l’accent sur le rôle pionnier du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, faisant part de l’appui de IRENA à l’alliance pour l’accès à l’énergie durable qui est une initiative lancée par le Royaume et l’Éthiopie pour l’utilisation massive des énergies renouvelables.

Lors de ces entretiens en présence de Mohamed Ait Ouali, ambassadeur du Maroc à Abu Dhabi, les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération entre l’IRENA et MASEN.

Crée en 2010, l’agence MASEN est l’acteur central de l’évaluation de la stratégie du Maroc en matière d’énergie renouvelable Elle est le sponsor officiel et responsable de la mise en œuvre de la Vision nationale pour l’énergie renouvelable, qui a pour objectif de couvrir les besoins nationaux en électricité d’ici 2030 grâce à un mix énergétique composé à 52% de sources d’énergie renouvelables.

L’IRENA, fondée en 2009, est une organisation intergouvernementale basée à Abou Dhabi et qui assiste les pays dans la transition vers l’énergie durable.

 

La 3è édition de la Semaine arabe du développement durable, plus grande plateforme régionale arabe pour débattre des moyens de réaliser les objectifs de développement durable 2030 dans la région, s’est tenue au Caire, en présence de 1500 hauts responsables, experts et décideurs concernés par le développement au niveau de la région arabe.

Le Maroc est représenté à cet événement, organisé sous le thème « Partenariat intégré pour un avenir durable » par la Ligue des États arabes en coopération avec la Banque mondiale, l’Union européenne et les Nations Unies, par MM. Abdellatif Bensfia, directeur de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) et Lhou Baouane, cadre au ministère de l’énergie, des mines et de l’environnement.

Les participants ont focalisé dans le cadre de 40 rencontres-débats sur trois axes principaux, à savoir la complémentarité entre les partenaires de développement, la transition vers une vie meilleure et les nouvelles perspectives dans un monde en mutation.

La 3è édition de la semaine arabe de développement durable s’est penché aussi sur le rôle des médias dans le développement, la culture de durabilité dans le monde arabe, les défis et les opportunités, les relations entre la jeunesse arabe, l’éducation et le développement durable.
Sur les plans économique et environnemental, les congressistes ont mis l’action notamment sur l’importance d’impliquer le secteur privé dans la réalisation du développement durable et les opportunités et les contraintes des villes durables dans le monde arabe.

Cette 3è édition a été marquée par la signature d’un mémorandum d’entente entre le secrétariat général de la Ligue arabe et l’instance arabe d’investissement et de développement agricole, ainsi que par le lancement de l’alliance internationale pour la paix et le développement et de l’initiative visant à éradiquer la faim dans la région arabe.

 

 

 

Le département de l’Énergie et des mines vient de lancer son nouveau portail web dont le but est de promouvoir l’image et les réalisations du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et d’asseoir sa notoriété tout en partageant sa vision, ses missions, ainsi que ses grands chantiers à court, moyen et long termes.

Dynamique et riche en information aussi bien au niveau qualitatif qu’au niveau de l’abondance des données, le contenu de ce portail web se focalise en particulier sur les projets et réformes entreprises par le ministère de tutelle, la modernisation de la réglementation et la simplification des procédures administratives.

Il vise aussi à mettre l’accent sur les stratégies sectorielles d’envergure, voire la stratégie énergétique nationale, la stratégie minière hors phosphates, la feuille de route nationale pour le développement de l’infrastructure géologique, la stratégie de l’efficacité énergétique, entre autres.

Un ensemble de services en ligne ont été intégrés dans le portail afin de favoriser le développement de l’administration électronique en positionnant le site du département comme un guichet web permettant l’accès à des services relatifs au secteur notamment, l’application géo-spatiale des cartes géo-scientifiques nationales, l’application de gestion des autorisations d’exploitation des Haldes et Terrils, la carte des gites minéraux du Maroc, ainsi que d’autres e-services dans un format ergonomique, simple et adapté aux aspirations des citoyens.

Nourri par la volonté de répondre aux besoins actuels, de plus en plus croissants, de l’ensemble des acteurs du secteur et des citoyens en termes de communication et d’information, le département de l’Énergie et des mines s’est engagé dans une démarche de transparence et de facilité d’accès à l’information offrant une porte d’entrée commune à un large éventail de ressources et de services accessibles sur Internet et centrés sur les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie.

Les énergies renouvelables constituent un facteur essentiel dans la compétitivité économique du Maroc, a souligné, le 9 novembre à Tanger, le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rebbah.

La demande des énergies renouvelables ne cesse de s’accroitre et leur exploitation est devenue incontournable pour de nombreux secteurs, a relevé, M. Rebbah lors d’une visite organisée à l’usine de Siemens Gamesa dans le cadre du programme de partenariat énergétique maroco-allemand.

La visite de cette usine spécialisée dans les éoliennes et l’énergie solaire est une illustration des promesses de la stratégie nationale énergétique, qui porte sur la production de l’électricité pour l’industrialisation.
Ce genre d’usines témoignent de l’essor de l’économie nationale et du climat des affaires du Royaume, ainsi que de la forte coopération entre le Maroc et l’Allemagne.

De son côté, le directeur général de Siemens Gamesa Maroc, Jan Pieter Cool s’est félicité de l’intérêt accordé par les médias au secteur de la transition énergétique, important dans l’essor économique du Maroc et dans la création d’opportunités d’emploi.

Cette usine, qui constitue l’une des structures les plus modernes du groupe dans le monde et est ainsi prête à fournir les premières pales d’éoliennes en Afrique et au Moyen-Orient « 100% made in Morocco », tout en étant l’un des fournisseurs leaders de solutions d’énergie éolienne, qui figure dans le top 3 du marché de l’énergie éolienne.

Étalée sur 37.500 m2 et située à environ 35 kilomètres du port de Tanger Med, l’usine Siemens Gamesa a ouvert ses portes en 2017.
Cette structure industrielle est chargée de la production des turbines SWT-DD-130 (jusqu’à 4.2 MW de puissance nominale), et des pales B63-10 de 63 mètres de long, destinées à l’exportation vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, ainsi qu’à des projets locaux.

La stratégie énergétique, adoptée par le Maroc, ambitionne de renforcer le leadership du Royaume à l’échelle mondiale dans le domaine des énergies renouvelables, a affirmé, le 11 novembre à Abou Dhabi, le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rebbah.

Intervenant lors d’un colloque sur les régimes énergétiques aux niveaux mondial, régional, et local, organisé dans le cadre du Salon et de la conférence internationale d’Abou Dhabi sur le pétrole « ADIPEC-2019 », M. Rebbah a souligné que cette stratégie proactive vise à concrétiser l’engagement du Maroc à porter à 42 % en 2020 et 52 % en 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.

Cette stratégie s’assigne aussi pour objectif de réduire la facture énergétique et la dépendance à l’étranger, garantir la sécurité d’approvisionnement avec des prix abordables et lutter contre le changement climatique, a-t-il ajouté, notant que la transition énergétique au Maroc s’appuie sur un fort soutien politique, des sources d’énergies renouvelables abondantes et le développement des infrastructures, des sciences et des recherches, outre la politique de l’interconnexion électrique avec les pays voisins et les partenariats internationaux.

A cet égard, le ministre a appelé à promouvoir les industries liées à l’énergie pour créer davantage d’opportunités d’emploi, soulignant l’ouverture du Maroc sur les nouvelles techniques de stockage intelligent des énergies renouvelables pour faire profiter les marchés nationaux et internationaux.

Et de rappeler que le Maroc œuvre pour le développement de l’utilisation à grande échelle du gaz à travers l’encouragement des explorations et le recours à ce produit dans la production de l’énergie et l’industrie, notant que le volume des investissements dans le secteur de l’énergie au Maroc s’élève à près de 13 milliards de dollars, ce qui a permis d’attirer nombre de compagnies de différents pays tels les Émirats et l’Arabie saoudite et d’autres d’Asie et d’Amérique.

ADIPEC 2019 a accueillé pour cette édition plus de 80 ministres, présidents exécutifs et une panoplie d’hommes d’affaires des secteurs du pétrole et du gaz ainsi que des participants des quatre coins de la planète.

Le Salon et la conférence internationale d’Abou Dhabi du pétrole est une plate-forme d’échange et de promotion des nouvelles stratégies qui sont à même de définir l’avenir du secteur pour les années à venir, dans le sillage de la transition numérique qui s’opère dans le secteur du pétrole et du gaz et la hausse des investissements dans la technologie soutenant l’accélération des processus d’exploration et de production.

Il s’agit d’une initiative signée Afriquia, la filiale carburant du Groupe Akwa. Objectif : développer l’entrepreneuriat auprès des jeunes porteurs d’idées et de projets. Il s’agit aussi d’un programme de développement, de formation, d’accompagnement et de financement, qui vise à convertir 1 000 idées en 1 000 entreprises. Fort d’une première phase pilote, qui a vu l’émergence de 30 projets très prometteurs, ce programme entame une nouvelle étape et change de dimension. 

«1000 Fikra» est gratuit, ouvert à tout Marocain portant une idée d’entreprenariat viable, sans condition de diplôme ou d’expérience. «1000 Fikra» sera dispensé dans les 12 régions du Royaume suivant un calendrier préétabli. Afriquia lance également « 50 Sprints », un programme d’accélération destiné aux startups marocaines portant des projets innovants à fort potentiel de développement aux niveaux national et international et qui sont en phase de croissance.

A travers «1000 Fikra», Afriquia souhaite mettre en place, dans le cadre de sa politique RSE, un programme en faveur des jeunes porteurs d’idées et de projets : le programme «1000 Fikra». 

Afriquia a également créé une fondation portant le nom de «Maak» qui assurera le pilotage et le suivi dudit programme. En outre, Afriquia et «Maak» se sont associées à trois partenaires spécialisés dans le domaine de l’entreprenariat et de l’incubation : PopUp Business School, une institution anglaise nouvelle génération, réputée internationalement pour sa méthode innovante et performante d’encouragement à la création d’entreprise ; et deux incubateurs marocains, parmi les plus réputés dans le pays, Bidaya et MCISE. 

Concrètement, «1000 Fikra» donne accès à un boot camp de près de deux semaines. Durant près de 2 semaines, «1000 Fikra» formera les porteurs d’idées aux fondamentaux de l’entrepreneuriat au travers d’une méthode originale inspirée de la méthode PopUp Business School qui a fait ses preuves à l’international et qui a été adaptée au contexte marocain. Grâce aux différents ateliers, les porteurs d’idées apprendront à : prendre confiance en eux ; acquérir l’état d’esprit d’un entrepreneur ; lancer leur activité rapidement et transformer leurs idées en activités génératrices de chiffre d’affaires.

Après le boot camp, les jeunes entrepreneurs sont encadrés par Bidaya ou MCISE dépendamment de leur région d’implantation et ce, pendant quatre mois. Ils bénéficieront ainsi d’un suivi individualisé, de workshops ciblés collectifs et individuels et de séances de mentorat. Ils auront également accès à un network d’experts et à une communauté d’entrepreneurs. La mise à disposition d’espaces de travail Tout au long de leurs quatre mois d’incubation, les Oasis Cafés des stations- service Afriquia seront à la disposition des porteurs de projets. Les jeunes entrepreneurs bénéficieront, au terme de leur incubation, d’un financement sous forme de subventions et de prêts d’honneur à hauteur de 200. 000 DH. 

« Nous lançons aujourd’hui le programme «1000 Fikra» sur le plan national. Afin de toucher un maximum de jeunes ou moins jeunes à travers toutes les régions du Royaume», explique le DG Afriquia, Said El Baghdadi. Et de poursuivre qu’un film sera également diffusé sur les réseaux sociaux, rappelant que « chacun peut transformer ses rêves en réalité, et ses idées en petite, voire en grande entreprise ».

Concernant le programme « 50 Sprints », il est à souligner qu’Afriquia, pour accompagner les startups marocaines dans le déploiement de leurs activités, s’associe à l’incubateur HEC PARIS. Ainsi, les startups sélectionnées bénéficieront d’une incubation de 3 mois, au sein de la prestigieuse StationF, le plus grand campus de startups au monde, où elles auront accès à un accompagnement sous forme de coaching et de mentoring ainsi que de mises en relation avec des professionnels de leurs secteurs d’activité. Ils auront également accès à un financement et seront accompagnés pour leurs levées de fonds. L’appel à projets pour ce second Programme «50 Sprints», sera ouvert dans les prochaines semaines.

Le Maroc, avec tous ses acquis en matière de diversification énergétique, est bien placé pour mettre en place une filière d’hydrogène solaire à même de produire une ressource entièrement renouvelable et décarbonée, ont affirmé, le 22 octobre à Rabat, les participants à une conférence sur « l’Hydrogène solaire : un potentiel pour un développement continu des énergies renouvelables au Maroc ».

Au moment où l’hydrogène solaire a pris forme à travers certaines initiatives menées en Europe ou encore en Asie, le Maroc, fort de son mix énergétique solaire et éolien, mais aussi de sa proximité avec les marchés européens, est idéalement positionné pour saisir les opportunités offertes par ce nouveau substitut énergétique, ont relevé des experts lors de cette rencontre organisée conjointement par l’Institut Amadeus et l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (AFHYPAC).

Le Maroc dispose d’un potentiel solaire considérable à exploiter, a souligné le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, rappelant que l’hydrogène solaire, issu de l’électrolyse de l’eau, peut se substituer parfaitement aux hydrocarbures.
Il a dans ce sens indiqué que l’objectif de cette conférence qui a réuni des acteurs clés de l’écosystème énergétique aussi bien au Maroc qu’en Europe est d’explorer les possibilités de développement de la filière de l’hydrogène au Maroc pour faire du Royaume l’un des pionniers en matière de promotion de cette ressource verte.

« Avec la baisse du coût du solaire et de l’électrolyse, il est possible de disposer à court terme d’un combustible totalement décarboné et à stockage massif ».
De son côté, le président de l’Association marocaine de l’hydrogène et du développement durable, Adil Gaoui, a fait savoir que le Maroc a tout le potentiel pour pouvoir produire, stocker et exporter de l’hydrogène solaire, une ressource totalement propre et décarbonée, appelant à conjuguer les efforts pour créer une vraie filière d’hydrogène.

« L’heure est à l’hydrogène, c’est un nouveau vecteur d’indépendance énergétique qui s’offre au Maroc pour décarboner plusieurs secteurs de son économie ».
Pour sa part, Philippe Boucly, président de l’AFHYPAC, a estimé que le Maroc a toutes ses chances de prendre part à ce boom mondial de développement de l’hydrogène. Grâce à son portefeuille en termes d’énergies renouvelables, le Maroc se place très bien pour pouvoir produire et commercialiser cette énergie verte.

Pour Thierry Lepercq, fondateur d’une société spécialisée en hydrogène “Soladvent”, le Maroc a un potentiel solaire et éolien très important qu’il lui convient idéalement de transformer en vue d’en extraire un hydrogène solaire qui a les mêmes vertus du pétrole et du gaz.
« Au Maroc, oui on peut produire de l’hydrogène solaire en grande quantité et de manière largement compétitive ».

Les intervenants à un panel organisé, le 22 octobre à Skhirat, dans le cadre de la 4e édition des « Rencontres Africa », ont mis en avant les avancés de la stratégie énergétique marocaine, basée sur les énergies renouvelables, et les efforts et l’engagement du Royaume en faveur du développement de ces énergies en Afrique, un continent qui regorge de « ressources abondantes mais sous-exploitées ».

Lors de cette rencontre, initiée sous le thème « Défis de la transition énergétique: le rôle des énergies renouvelables », le secrétaire général du Département de l’Energie et des mines au ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement, Mohammed Ghazali, a souligné que la stratégie énergétique marocaine, lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2009, a permis de placer le Maroc en tant que précurseur en matière de production de l’électricité de sources vertes dans le monde, et en particulier dans le continent africain.

M. Ghazali, qui a présenté les grandes étapes de la mise en place de cette stratégie énergétique ainsi que ses objectifs, notamment de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique au Maroc à 42% en 2020 et à 52% à l’horizon 2030, a mis l’accent sur le rôle des partenariats public-privé en tant que choix stratégique pour le développement des infrastructures énergétiques dans le Royaume.

Il a, en outre, relevé que la mise en œuvre d’une série de dispositions législatives, notamment la loi 13-09 sur les énergies renouvelables a permis de combler les lacunes juridiques dans le domaine des énergies renouvelables et ouvert au secteur privé le marché de la production et de la commercialisation de l’électricité à partir de sources renouvelables.

De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a présenté les grands projets liés à l’efficacité énergétique dans les différents domaines (industrie, transport, bâtiment, agriculture…) qui sont portés par l’AMEE afin d’accompagner et réduire les gaspillages de l’énergie, et qui constituent la deuxième composante de la stratégie énergétique marocaine.
Il a également mis l’accent sur la formation et la sensibilisation, relevant que l’efficacité énergétique n’est pas que les nouvelles technologies, mais elle passe aussi par les changements de comportement.

Pour sa part, Yasmina Benmessaoud, en charge de la stratégie et la veille à l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), a indiqué qu’environ 620 millions citoyens en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et qu’à l’exception de 7 pays du continent ayant un taux d’électrification supérieur à 60%, “on se retrouve avec une moyenne de 23% avec des taux qui sont inférieurs à 5% dans les zones rurales”, affirmant que les énergies renouvelables constituent un levier de développement important pour l’Afrique et peuvent répondre, de manière durable, à ce besoin.

Elle a, dans ce sens, fait savoir que MASEN a signé plusieurs accords de coopération avec des pays du continent afin de les accompagner en la matière, notant que l’Agence a noué également des partenariats avec des bailleurs de fonds, notamment avec la Banque Africaine de développement (BAD), afin d’appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par « Desert to Power », dans le développement des technologies d’énergies renouvelables les plus adaptées à leurs conditions naturelles et à leurs besoins énergétiques spécifiques, et avec la Banque islamique de développement.

Mme Benmessaoud a cité également la création de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, portée conjointement par le Royaume et l’Éthiopie et axée sur l’accès universel à l’énergie à travers une utilisation massive d’énergies propres.