Le Maroc pourra devenir avant 2030 un exportateur de pétrole vert, a affirmé vendredi l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et en Énergies Renouvelables (IRESEN), qui annonce que la réalisation des plateformes de l’Institut et de ses partenaires, dédiée à l’hydrogène et l’ammoniac verts, commencera dès janvier prochain. 

Un communiqué de cet institut note que la baisse des coûts des énergies renouvelables et l’abondance de sites marocains alliant un fort ensoleillement et des vitesses de vent élevées « ouvrent de nouvelles opportunités pour produire de l’hydrogène ou des dérivés sans CO2 ». L’Institut, à travers Green Energy Park, et ses partenaires – OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique du côté marocain, ainsi que Fraunhofer et ses instituts du côté allemand, « mettent le turbo sur le Power-to-x », se réjouit le communiqué, ajoutant que le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement suit de très près le projet de réalisation de la plateforme dédiée à la recherche sur l’hydrogène et l’ammoniac.

Parallèlement, une 3e étude est en cours pour préparer la feuille de route du Maroc dans ce domaine très prometteur, indique l’IRESEN.
Selon Badr Ikken, Directeur général de l’IRESEN, « le projet commencera par la mise en place d’un premier pilote pour tester plusieurs technologies de production d’hydrogène et de ses dérivés à base d’énergies renouvelables en tant que vecteur d’énergie pour la génération, le transport et le stockage de l’énergie mais aussi en tant que matière première ». 

Ceci en adéquation avec les résultats des deux premières études menées l’année dernière par trois instituts de Fraunhofer, l’un des plus grands centres de recherche appliquée au monde, a assuré M. Ikken. Il a fait savoir que cette technologie est complémentaire aux énergies renouvelables et permettra de décarboner différents secteurs de notre société, tout en créant une forte opportunité de développement économique et social à travers l’export. « L’hydrogène est difficilement transportable donc il faudra développer localement des infrastructures industrielles de transformation », a-t-il dit.

Suite à ces études qui ont démontré, d’une part, que le Maroc pourrait capter 2 à 4% du marché mondial de l’hydrogène, estimé à plusieurs milliers de TWh; et d’autre part, que ses dérivés que sont l’ammoniac vert et le méthanol pourraient être rentables à court et moyen termes, poursuit le communiqué, « l’IRESEN et ses partenaires ont décidé de se lancer dans cette +belle aventure+ qui a déjà un premier partenaire, l’Allemagne ». Première économie de l’UE, l’Allemagne va progressivement arrêter toutes ses centrales à charbon à partir de 2022 jusqu’à 2038 et aura besoin d’importer des combustibles propres notamment des molécules vertes, indique l’IRESEN. 

Sur les moyens et long termes, l’Allemagne devra importer massivement de l’hydrogène et des dérivés verts, et ce projet a fait l’objet de la publication conjointe de plusieurs ministères fédéraux d’Allemagne qui expliquent que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les maillons centraux de la transition énergétique. 

L’IRESEN, qui souligne les « avancées monumentales » effectuées dans ces domaines, note que des maillons complémentaires, notamment des vecteurs énergétiques sous forme de gaz, et plus précisément l’hydrogène produit sans CO2, deviennent nécessaires pour décarboner la société allemande et atteindre ses objectifs par rapport à la protection du climat. 

L’hydrogène et ses dérivés gazeux et liquides pourront être utilisés pour des applications difficilement alimentées par l’électricité, notamment le transport maritime, aérien, le transport de marchandises et les voitures sur de longs trajets, explique le communiqué, faisant savoir il sera également possible de décarboner des industries polluantes, telles que l’industrie du ciment, tout en valorisant le CO2 en l’intégrant dans des vecteurs énergétiques.

Dans le cadre du partenariat énergétique marocco-allemand et avec le soutien de la GIZ, l’IRESEN et ses partenaires ont décidé « d’accélérer le pas afin de renforcer les capacités et se positionner rapidement sur le développement technologique de cette filière afin de faire du Maroc un pionnier de la production de molécules vertes et permettre la mise en place d’un nouveau partenariat énergétique à forte valeur ajoutée », souligne le communiqué. Il rappelle que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, a mis en place une Commission nationale de l’hydrogène vert et du Power-to-x.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’institution allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) ont signé, le 5 décembre à Rabat, des contrats de financement d’un montant global de 55,5 Millions d’Euros.
Signés respectivement par le Directeur général de L’ONEE, M. Abderrahim El Hafidi, le Directeur du bureau de la KfW au Maroc, M. Markus Faschina, et le Chef de Division Secteur Eau, Afrique du Nord, M. Jorg Dux, ces contrats portent sur plusieurs programmes couvrant le domaine de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement liquide.

Ainsi, le premier programme concerne l’alimentation en eau potable des petits et moyens centres (composante2 –tranche 1) pour une enveloppe de 28,5 millions d’euros comportant des mesures d’augmentation et de renforcement de production, de pompage, de transport, de stockage et de distribution d’eau potable pour couvrir les besoins actuels et futurs des zones desservies ou en extension, ajoute le même source, soulignant que la population bénéficiaire est de l’ordre de 1,5 million d’habitants actuellement.

Le deuxième programme concerne l’alimentation en eau potable de Settat et l’amélioration des performances pour une enveloppe de 22 millions d’euros, visant, d’une part, à améliorer l’approvisionnement en eau potable de la grande région de Settat à long terme avec des eaux de surface traitées provenant de l’usine de traitement existante de Daourat et, d’autre part, à améliorer les performances, relève l’ONEE, précisant que ledit programme bénéficiera à 352.000 habitants.

L’augmentation du concours financier réservé à la 2e phase du programme d’assainissement des petits centres III pour un montant de financement de 4,98 millions d’euros, figure aussi parmi les programmes de ces contras, et porte sur l’extension et la réhabilitation des systèmes d’assainissement dans de petites et moyennes villes.

Quant au dernier programme, il concerne le financement de l’étude se rapportant à l’émissaire d’eau de mer de la station de dessalement d’eau de mer à Sidi Ifni à travers un don de 70.000 euros.
Avec ce concours financier, la contribution financière allemande à l’ONEE dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement liquide est de l’ordre 9 milliards de dirhams.

La balance commerciale de l’énergie électrique a enregistré à fin octobre 2019, et pour la première fois, un excédent de 381 millions de dirhams (MDH) au lieu d’un déficit de 2,2 milliards de dirhams une année auparavant, indique l’Office des changes.

Cette situation est due à l’effet conjugué de la baisse de 2,07 MMDH ou (-94%) des importations et de la hausse des exportations de 511 MDH, explique l’Office qui vient de rendre publics ses indicateurs des échanges extérieurs du mois d’octobre 2019.

En effet, la balance commerciale de l’énergie électrique s’est caractérisée par “un changement structurel” au titre des dix premiers mois de l’année 2019, fait remarquer l’Office, précisant que le taux de couverture est ainsi passé de 0,6% à 364,6%.

Pour leur part, les échanges commerciaux au titre des biens ont été marqués par une aggravation du déficit commercial de 3,1% à près de -174 MMDH à fin octobre 2019 contre -168,8 MMDH une année auparavant, fait savoir la même source.

Ce résultat s’explique par une hausse des importations (+12,1 MMDH) plus importante que celle des exportations (+6,9 MMDH). Le taux de couverture étant resté stable à 57,5%.

L’énergie constitue l’un des vecteurs importants de dynamisation de la coopération entre le Maroc et les pays africains, en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest, a assuré, le 2 décembre à Dakar, le Secrétaire général du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Mohammed Ghazali.
S’exprimant lors d’un panel de haut niveau de discussions sur la coopération régionale centré sur l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de la quatrième édition du Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest (Res : West) qui se tient, deux jours durant, dans la capitale sénégalaise, M. Ghazali a souligné que les établissements publics marocains ont été toujours associés à la mise en œuvre des stratégies énergétiques africaines, à travers notamment l’accompagnement des institutions publiques africaines dans leurs différents domaines d’expertises, que ce soit la planification de l’offre et de la demande électrique, l’ingénierie, l’électrification rurale et les énergies renouvelables, sans compter les actions de renforcement des capacités.

Ainsi, a-t-il poursuivi lors de ce panel initié sous le thème « Électrification de l’Afrique de l’Ouest – de la vision à la mise en œuvre », le Maroc se positionne actuellement via l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) comme un acteur principal sur le marché de l’électricité en Afrique grâce au savoir-faire acquis à travers ses expériences de planification, d’exploitation, de maintenance et d’électrification rurale, ajoutant que l’ONEE est présent aujourd’hui dans plusieurs pays africains amis, dont ceux de l’Afrique de l’Ouest à travers des projets structurants.

« Le Royaume du Maroc n’a cessé depuis son indépendance de réaffirmer son identité africaine en plaçant la coopération africaine au cœur de ses choix stratégiques », a-t-il affirmé, rappelant que SM le Roi Mohammed VI a multiplié les déplacements dans plusieurs pays africains, en introduisant à la coopération du Maroc avec les pays africains, un nouvel aspect, celui de la coopération en matière de développement humain, en plus de la coopération sectorielle visant plusieurs domaines clés dont celui de l’énergie en particulier.
Selon M. Ghazali, le secteur des énergies en Afrique ne pourrait se développer sans des institutions fortes, qui inspirent confiance aux investisseurs, une stratégie claire, une ouverture sur le secteur privé, une intégration régionale et une coopération Sud-Sud voire triangulaire (Europe-Maroc-Afrique).

Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement s’est attardé, dans ce sens, sur les grandes lignes de la réussite de la transition énergétique du Royaume, relevant que le Maroc a fait un choix politique volontariste, pour s’orienter vers les énergies nouvelles et renouvelables, à travers une stratégie énergétique nationale ambitieuse adoptée il y a 10 ans, dans le cadre des Hautes Orientations Royales.

Cette stratégie, a-t-il renchéri, est basée essentiellement sur la valorisation des énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de l’intégration régionale.
La démarche adoptée pour cette stratégie repose sur des facteurs clés, qui ont permis la réussite de la stratégie énergétique du Maroc, à savoir un cadrage légal adéquat, une ouverture sur le secteur privé, la complémentarité des actions des institutions, la structuration de la demande, le volet recherche et développement et la coopération internationale, a-t-il enchaîné.
« Aujourd’hui, le Royaume se hisse au 53ème rang sur 190 pays, en matière d’attractivité de l’environnement des affaires. Le Maroc se rapproche ainsi des 50 plus grandes économies mondiales grâce à une série de mesures et de réformes visant à dynamiser l’activité économique et entrepreneuriale », s’est-il félicité.

Dans ce sens, il a fait savoir que le Maroc est disposé à partager son expérience riche avec les pays africains amis qui souhaitent drainer les financements pour promouvoir les projets énergétiques en particulier ceux dans le secteur des énergies renouvelables, composante essentielle de la transition vers l’économie verte.

L’expérience du Maroc en matière de Partenariats Public-Privé (PPP) pour la réalisation des projets énergétiques a été présentée, le 2 décembre à Dakar, dans le cadre du 4è Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest (Res : West) qui s’est tenu dans la capitale sénégalaise.
« Le Maroc dispose d’une très longue expérience en ce qui concerne les PPP, qui date du début du siècle dernier », a souligné M. Khalil Lagtari, directeur des Participations et des Partenariats au sein de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui intervenait dans le cadre d’un panel sous le thème « Comment le partenariat public-privé accélère-t-il l’électrification et l’industrialisation de la région ? ».

Le Maroc compte actuellement une soixantaine de projets potentiels réalisés en PPP, ce qui représente un budget colossal qui se chiffre en milliards de dirhams, a-t-il relevé, notant que le Royaume mise sur ce genre de projets pour assurer le développement du secteur des énergies. Selon M. Lagtari, un partenaire privé doit être mis en confiance, notamment à travers un cadre réglementaire qui le protège et garantit ses intérêts.

« L’objectif de notre participation à cet évènement est de mettre la lumière sur notre expérience en matière de développement des PPP », a-t-il annoncé, soulignant que ce panel a été l’occasion de mettre en exergue l’apport des PPP dans le développement des investissements dans ce domaine. « Le panel constitue également une tribune pour démontrer la contribution des PPP dans le développement de l’électrification rurale en Afrique », a-t-il soutenu, relevant qu’un focus a été mis sur les perspectives des projets d’électrification rurale et sur l’apport de l’ONEE, à travers son expérience et savoir-faire, pour aider à développer ces projets, conformément aux Hautes orientations Royales.

« Ce genre d’évènements constituent, en effet, des occasions idoines pour lancer des opérations de prospection relativement aux projets dans lesquels on pourrait intervenir et développer des partenariats et actions commerciales du Maroc envers les pays africains », a-t-il fait valoir, ajoutant que c’est l’occasion également d’échanger avec les responsables du secteur électrique sur les projets qu’ils comptent lancer et comment le Maroc peut y contribuer, soit directement à travers l’ONEE ou en se faisant accompagner par des entreprises marocaines pour la réalisation de ces projets.
Ce panel a permis aux panélistes de s’attarder sur leurs approches et partenariats avec les investisseurs pour améliorer l’électrification et l’industrialisation au niveau national.

Ils ont, à cette occasion, exploré la complémentarité de la mise en œuvre de l’électrification nationale et de l’inter-connectivité régionale et de préparer des projets de financement de projets d’interconnexion régionaux.
La quatrième édition du Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest a réuni les principaux investisseurs et dirigeants d’entreprises de services publics afin de promouvoir l’équilibre énergétique en Afrique de l’ouest.
Organisé en partenariat avec l’Association of power utilities of Africa (Apua), cette rencontre regroupera plus de 300 investisseurs, directeurs de projets et parties prenantes des services publics, afin de présenter les dernières avancées en matière d’accès universel à l’énergie en Afrique de l’Ouest.

Présentation de l’expérience de l’engagement du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques et la promotion des énergies renouvelables et propres lors d’un séminaire organisé en collaboration avec le Département de l’ASEAN au Ministère thaïlandais des Affaires Etrangères et en collaboration avec l’Institut de Sécurité et des Etudes Internationales relevant de l’Université de Chulalongkorn (Bangkok) et avec l’ambassade du Maroc en Thaïlande, en présence du l’ambassadeur du Royaume à Bangkok, M. Abdelilah El Housni.

L’expérience de l’engagement du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques et la promotion des énergies renouvelables et propres a été présentée, le 4 décembre à Bangkok, lors d’un séminaire organisé avec l’ambassade du Maroc en Thaïlande.
Organisé en collaboration avec le Département de l’ASEAN au Ministère thaïlandais des Affaires Étrangères et en collaboration avec l’Institut de Sécurité et des Études Internationales relevant de l’Université de Chulalongkorn (Bangkok), ce séminaire a connu la participation d’orateurs de marque représentant le gouvernement thaïlandais, le milieu académique, la société civile et le secteur privé.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Royaume à Bangkok, M. Abdelilah El Housni, a tenu à rappeler l’évènement marquant de la 22e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) organisée en 2016 à Marrakech et où le Royaume a acquis une notoriété internationale et continentale en matière d’engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Il a tenu à rappeler que sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s’était engagé depuis longtemps dans la lutte contre les changements climatiques avec une approche multidimensionnelle faisant de la coopération Sud-Sud en la matière une priorité.
A cet égard, le diplomate a mis en exergue les initiatives conduites par le Maroc à l’échelle du continent africain à l’instar de l’activation des Commissions Climat du Bassin du Congo pour la région du Sahel, ainsi que les initiatives Triple A (Adaptation de l’Agriculture Africaine) et Triple S (Soutenabilité, Stabilité et Sécurité), lancées lors du 1er Sommet Africain de l’Action, tenu en marge de la COP22 de Marrakech.

M. El Housni a aussi exposé les avancées réalisées par le Maroc dans la lutte contre les changements climatiques et les efforts visant l’atténuation de leurs effets, soulignant, à ce sujet, le classement qu’occupe le Maroc dans le Rapport 2019 sur l’Indice de Performance Climatique qui classe le Maroc à la 2ème position sur la liste des pays évalués.

Une telle performance est le résultat d’une stratégie nationale intégrée visant l’augmentation considérable de la part des énergies renouvelables au cours des cinq dernières années et le développement de nouvelles capacités en matière d’énergie propre.
Avec la connexion de la plus grande centrale solaire au monde à Ouarzazate et de plusieurs nouveaux parcs éoliens au réseau électrique, le Maroc est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de 42% de capacité d’énergie renouvelable installée en 2020 et de 52% en 2030, a-t-il affirmé.

Le séminaire a offert l’opportunité de prendre connaissance de la gravité des effets dévastateurs des changements climatiques dans les pays de l’ASEAN où plusieurs villes sont menacées par la montée des eaux à l’instar de Bangkok, Jakarta, Yangon, et Ho Chi Minh-Ville.
Le séminaire a permis, également, d’examiner les défis d’ordre environnemental et économique à relever par les pays membres de l’ASEAN et par le Maroc, et d’explorer les pistes de coopération entre les deux parties dans le domaine du développement durable.

M. Paitoon Mahapannaporn, directeur adjoint du département de l’ASEAN au ministère des affaires étrangères thaïlandais, s’est réjoui de la coopération liant le Maroc aux pays de l’ASEAN et suggéré l’établissement d’un partenariat entre les deux parties à travers l’institution «ASEAN Centre for Sustainable Development Studies and Dialogue».

Dans une déclaration à la MAP, le modérateur du séminaire, M. Thitinan Pongsudhirak, directeur de l’Institut de Sécurité et des Etudes Internationales relevant de l’Université de Chulalongkorn, a souligné l’importance de la coopération sud-sud dans la lutte contre le réchauffement du climat et les efforts d’adaptation aux changements bouleversants induits par ce phénomène.

Ce séminaire sur le changement climatique organisé en coopération avec l’ambassade du Maroc à Bangkok témoigne de ce concept de coopération, compte tenu de l’importance du sujet pour les pays de l’ASEAN et les actions pilotes menées avec succès par le Royaume, offrant ainsi l’occasion d’échanges d’expériences fructueux entre les deux parties.

La région de l’Asie du Sud-Est paye un lourd tribut dans le changement climatique avec des phénomènes météorologiques extrêmes, les sécheresses, les inondations et surtout la montée des eaux des océans compte tenu de la géographie de la région constituée d’archipels et de terres basses, a-t-il dit, ajoutant que de vastes zones et même des mégapoles, comme Bangkok, risquent d’être submergées par les eaux dans les prochaines décades.

Les pays de l’Asie du Sud-Est, dont le niveau de développement et non homogène, sont appelés à mettre leurs efforts en communs pour des solutions efficientes et réalisables contre les effets des changements climatiques qui vont crescendo dans la région.

Le Maroc et l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) ont signé, le 6 décembre à Paris, un programme d’action pour la période 2020-2021, dans le but d’approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité énergétique, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du renforcement des capacités et des données et statistiques.

Ce programme de travail conjoint, qui vise à répondre aux besoins spécifiques du Royaume, devenu membre associé de l’Agence en novembre 2016, en matière de transition vers une économie à bas carbone, a été signé en marge d’une rencontre bilatérale entre le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, et le Directeur Exécutif de l’AIE, Fatih Birol. Dans le cadre de ce programme, l’AIE et le Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement travailleront en étroite collaboration pour atteindre les objectifs ambitieux énoncés dans le plan énergétique du Royaume.

Ce programme conjoint de travail vise également à promouvoir les relations de longue date entre l’AIE et le Maroc et consolidera le partenariat entre les deux parties pour un avenir énergétique plus durable et plus sûr.

La reconduction du cadre de coopération entre l’AIE et le Maroc vise à renforcer les capacités du ministère de l’Énergie et des différentes institutions liées à l’énergie, a déclaré M. Rabbah, notant qu’il s’agit aussi de coopérer dans d’autres domaines touchant à la stratégie nationale, aux bases de données, à l’accès aux informations concernant l’énergie mondiale dans toutes ses facettes ainsi qu’en ce qui concerne la coopération avec l’agence internationale pour le renforcement des capacités au niveau régional, surtout africain.

Le ministre s’est félicité, dans ce contexte, de cette coopération qui “avance très bien”, faisant observer que le Royaume est « très actif » au sein des différentes instances de l’agence et est cité à maintes reprises dans les différents aspects de l’énergie, que ce soit en ce qui concerne les énergies renouvelables ou le mix intelligent entre les énergies renouvelables et fossiles, l’efficacité énergétique ou la coopération avec le monde, en particulier avec les pays en voie de développement, notamment en Afrique.

Le Maroc est cité aussi en tant que partenaire logistique et plateforme d’interconnexion énergétique et pour la sécurisation de l’énergie mondiale compte tenu notamment de sa position géostratégique et du développement de ses infrastructures, en particulier portuaires, qui permettent au Royaume, classé 17 au niveau mondial en terme d’interconnexions maritimes, de jouer un “rôle très important” pour la sécurisation énergétique à l’échelle internationale, a indiqué M. Rabbah, qui a pris part, jeudi, à la Conférence ministérielle de l’AIE, et mercredi, à la première réunion de la Commission mondiale de haut niveau pour une action urgente sur l’efficacité énergétique (The high-level Global Commission for Urgent Action on Energy Efficiency), créée en juin dernier à l’initiative de l’Agence.

La sécurisation énergétique a été parmi les sujets débattus lors de la réunion ministérielle de l’AIE, a indiqué le ministre, rappelant que cette rencontre de haut niveau tenue sous le thème « construire l’avenir de l’énergie » a permis au Maroc de présenter l’évolution de la mise en oeuvre de sa stratégie nationale et son expérience, ses besoins et les opportunités d’investissement qu’il offre en matière d’énergies.

De son côté, le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, s’est félicité de l'”importance croissante” du Maroc en Afrique et ailleurs dans le domaine énergétique, soulignant le dynamisme de la délégation représentant le Royaume à la réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’énergie, conduite par M. Rabbah, et composée de responsables de son département et de représentants notamment de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), de l’Office national de l’électricité (ONEE) et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).

La collaboration de l’AIE avec le Maroc a débuté en 2007, en particulier dans les domaines de la politique énergétique, des statistiques et de la Recherche et du Développement (R&D). Deux ans plus tard, le gouvernement a adopté une stratégie énergétique nationale, établissant des objectifs clairs pour le développement de l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique.

Il est à rappeler que le Maroc et l’AIE ont signé un programme de travail le 28 juin 2017 pour la période 2017-2019, qui a été mis en œuvre avec succès et a débouché sur une coopération et des activités étroites dans plusieurs domaines, notamment les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les données et les statistiques.

Le Programme de travail conjoint 2017-2019 a complété la collaboration convenue dans le Mémorandum d’accord de 2007, qui définit un certain nombre de domaines de collaboration entre les Parties, notamment les échanges de données, la fourniture de publications et la coopération sur des projets adaptés au profil énergétique particulier du Maroc.

SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à M. Rafael Mariano Grossi à l’occasion de sa nomination au poste de Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA).

Dans ce message, SM le Roi exprime à M. Grossi Ses félicitations chaleureuses et Ses vœux sincères de succès dans ses nobles fonctions.
Le Souverain affirme que la nomination de M. Gossi à la tête de cette importante institution internationale témoigne de la confiance dont il jouit auprès des États membres et constitue une reconnaissance pour sa riche expertise professionnelle, laquelle permettra d’améliorer la performance de l’Agence et de remplir sa noble mission en vue de soutenir les efforts déployés pour promouvoir la paix et la sécurité dans le monde.

Le Souverain saisit cette occasion pour exprimer le soutien continu du Royaume aux diverses initiatives et actions entreprises par l’Agence, en particulier celles visant à renforcer le système mondial de sécurité nucléaire et à promouvoir l’utilisation pacifique de l’énergie atomique, pour en faire un moteur de développement global et durable dans le monde plutôt qu’une menace pour la sécurité internationale.

Le Global Cleantech Innovation program (GCIP) Maroc représente un programme d’encouragement de la petite entreprise verte portée par les jeunes, avec un accent particulier sur l’innovation technologique, a affirmé, mercredi à Rabat, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Mohamed Benyahya. 

Ce programme encourage les jeunes entrepreneurs dans le domaine des métiers verts, avec l’utilisation notamment des énergies renouvelables et des techniques permettant l’économie de l’eau et la gestion des déchets, outre un prix récompensant entrepreneuriat féminin, a-t-il indiqué à l’issue d’une cérémonie avec les lauréats de la 4è édition du GCIP Morocco. 

Les 10 lauréats du programme profiteront, comme à chaque édition d’une formation et d’un accompagnement pour développer le business plan, avant d’offrir à certains un appui financier allant de 150.000 à 250.000 dirhams, a précisé M. Benyahya. 

« Nous sommes en train de mettre en place un accompagnement post création d’entreprises, car c’est à ce niveau qu’on retrouve un taux de déperdition important », a poursuivi le responsable, notant qu’en plus des ressources habituelles émanant du GCIP, qui sont sous forme de dons, l’édition de cette année a eu recours à des ressources du ministère injectés dans le programme, lesquelles ont permis de doubler le nombre de lauréats qui est passé de 5 à 10. 

Fin octobre dernier, le grand prix GCIP Maroc de l’année 2019 a été décerné à l’entreprise PilliotY, à l’occasion de la 11e édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement (Pollutec Maroc 2019), qui s’est déroulé à Casablanca. PilliotY a été primée pour avoir développé « DUST OUT », une solution digitale à base de IIOT (Internet Industriel des Objets) et Deep-Learning permettant d’optimiser les plannings de l’Opération & Maintenance et de maximiser l’efficience de la production énergétique dans les champs solaires PV et CSP.
Dans la catégorie « Valorisation des déchets », le 1er prix est revenu à la start-up Paveco, qui développe des pavés écologiques fabriqués à partir des déchets miniers et des déchets plastiques avec un adjuvant biologique, alors que le second prix a été attribué à Alternative Solutions qui propose le recyclage des feuilles de palmiers pour la production d’un parquet massif, 100% écologique, et moins cher que le parquet existant dans le marché avec des caractéristiques beaucoup plus intéressantes que le bois habituel, à savoir une bonne isolation thermique et une excellente résistance à l’eau.

S’agissant de la catégorie « Utilisation rationnelle de l’eau », les deux start-ups Ecopros, qui proposent un nouveau processus innovant de tannage à sec pour réduire d’au moins 90% les quantités d’eau nécessaires à la réalisation de ce processus, et Greentech 4.0, qui fabrique des cartes électroniques intelligentes et communicantes avec un logiciel basé sur l’intelligence artificielle fiabilisant les calculs scientifiques en besoin en eau et guidant les décisions, se sont adjugées respectivement les 1er et 2e prix. Dans la catégorie « Efficacité énergétique », le 1er prix a été attribué à PilliotY, alors que le 2ème a été décerné à ChillBat, une startup qui développe une borne de recharge intelligente couplé à un système de refroidissement optimal de la batterie.

Pour ce qui de la catégorie « Énergies renouvelables », la start-up NR Solar, qui propose un robot de nettoyage complètement autonome et intelligent, a décroché le premier prix. Quant au second prix, il a été remporté par MPG qui développe un générateur électrique portable à répulsion magnétique alimenté par un système hybride éolien/photovoltaïque jouant le rôle de prise de courant mobile.

Par ailleurs, un prix Bâtiment vert a été décerné à Urbeq qui développe un processus de production de nouveaux matériaux isolants peu coûteux et respectueux de l’environnement en utilisant la biomasse végétale, à savoir les déchets de palmiers dattiers, tandis que Hydrobarley a gagné le prix de la Femme entrepreneure de la compétition 2019. Le programme GCIP Morocco vise à promouvoir l’émergence d’un écosystème innovant en intervenant sur 3 aspects différents, à savoir la mise en place d’une plateforme nationale pour les cleantechs en vue d’identifier et soutenir les entrepreneurs et innovateurs cleantech, le renforcement des capacités des institutions nationales et organisations partenaires pour l’implantation durable d’un écosystème cleantech, outre le soutien et collaboration avec les décideurs nationaux dans le but de renforcer le cadre politique favorable aux PME et entrepreneurs.

A travers cette approche, le programme devra catalyser l’investissement pour soutenir et accélérer les start-up et entrepreneurs cleantech vers la commercialisation et le développement de leurs concepts innovants.

Vivo Energy Maroc poursuit la lutte contre l’abandon scolaire. Lancé en partenariat avec l’Heure Joyeuse, l’École parallèle permet à des jeunes en situation de décrochage scolaire de favoriser leur retour à une scolarisation classique.  Les résultats de la première promotion sont probants avec une réintégration de 90% des élèves au système éducatif national. L’annonce a été faite à l’occasion de la Journée mondiale de l’Enfance, qui rappelle l’importance et le droit pour un enfant d’être éduqué pour réaliser pleinement son potentiel. 

« Vivo Energy Maroc fait de l’éducation un axe majeur de son engagement sociétal. Nous sommes aux côtés de l’Heure Joyeuse depuis 2002 dans un partenariat de long terme. A travers des programmes de lutte contre l’abandon scolaire, nous visons à favoriser l’égalité des chances entre les élèves. L’école parallèle vient répondre à cette ambition et nous sommes convaincus de la complémentarité de ce modèle dans le paysage éducatif national » a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice de la Communication de Vivo Energy Maroc. 

L’École Parallèle offre à des enfants, âgés entre 8 et 15 ans, en abandon scolaire et en situation de précarité et vulnérabilité familiale, un environnement propice à leur épanouissement et à leur réintégration dans le système scolaire national. Encadrés par une équipe pédagogique qualifiée, les élèves bénéficient d’un accompagnement complet à travers des ateliers ludiques, des activités para-pédagogiques, des séances de soutien scolaire, la prise en charge de leurs repas, ainsi que des ateliers de médiation familiale et sociale.

L’objectif est de faciliter leur réinsertion, au bout d’un an, dans une scolarisation classique. Cependant si cela s’avère nécessaire pour l’élève, il peut être maintenu une année supplémentaire.

« Vivo Energy Maroc est un partenaire de taille ! Nous remercions Vivo Energy Maroc pour son implication à nos côtés, sur le long terme, avec une recherche de résultats, d’impact et de réalisations. Nous sommes heureux et fiers de voir ce partenariat grandir avec notre projet d’école parallèle ! », témoigne Laila Cherif, Présidente de l’Heure Joyeuse. 

Avec pour ambition de devenir l’entreprise d’énergie la plus respectée du Maroc, Vivo Energy Maroc fait de l’éducation un axe majeur de son action citoyenne. Au-delà du développement d’un large choix de programmes éducatifs destinés aux enfants et aux jeunes dans le but de lutter contre l’abandon scolaire, l’exclusion sociale, Vivo Energy Maroc soutient des programmes d’initiation à l’entreprenariat et d’éducation environnementale.