“L’Intelligence Artificielle (IA) et les matériaux avancés pour l’énergie verte et l’environnement durable” est le thème d’un workshop international qui s’est ouvert, le 11 juin à Rabat, à l’initiative du Collège des sciences physiques et chimiques de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques.

Cet événement scientifique de deux jours réunit des experts internationaux et des chercheurs marocains pour explorer les dernières avancées technologiques et leurs applications dans les domaines de l’énergie verte et de l’environnement.

Ce workshop vise à explorer les innovations en matière de matériaux, favorisées par l’utilisation de l’IA, pour répondre aux défis environnementaux et énergétiques, précisent les organisateurs, notant que “dans un contexte mondial de plus en plus conscient des enjeux environnementaux et de la nécessité de solutions énergétiques durables, l’IA et les matériaux avancés émergent comme des outils essentiels”.

L’un des principaux objectifs de cette manifestation scientifique est “de créer des synergies entre chercheurs marocains et étrangers”. En offrant une plateforme de partage des résultats de recherches récentes et d’expériences via des présentations et des sessions de discussion, le workshop se propose de faciliter le développement de projets collaboratifs.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Omar Fassi Fihri, a relevé que l’IA peut jouer un rôle crucial dans la modélisation des matériaux avancés, renforçant ainsi les capacités industrielles et l’avenir de l’énergie verte. Selon lui, la recherche et l’enseignement sont indissociables et doivent se nourrir mutuellement pour rester pertinents et productifs.

Fassi Fihri a également insisté sur les tâches fondamentales de l’enseignant-chercheur, à savoir, transmettre les connaissances, créer des connaissances à travers des travaux de recherche et évaluer les étudiants. Ces responsabilités sont essentielles pour former les cadres du pays et garantir un développement durable.

Pour sa part, le doyen de la Faculté des Sciences de Rabat, Mohamed Regragui, a mis en avant l’importance de la thématique retenue pour cette rencontre, soulignant que cet atelier permet aux étudiants et doctorants de prendre connaissance des recherches scientifiques mondiales et d’établir des coopérations internationales.

Regragui a, dans ce sens, insisté sur le fait que la collaboration internationale est essentielle pour intégrer les dernières avancées technologiques et scientifiques dans les programmes de recherche et de formation, offrant ainsi de nouvelles opportunités aux jeunes chercheurs et doctorants.

Pour sa part, le représentant du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Redouane Assad, a mis en lumière le programme Khawarizmi, lancé en 2019 pour promouvoir la recherche appliquée en IA, précisant que cette initiative soutient des projets innovants dans divers secteurs, notamment la santé, l’agriculture, l’industrie et l’éducation.

Le CNRST participe également à des programmes de coopération internationale, tels que le programme de collaboration avec les Fonds de recherche du Québec (FRQ), qui finance des projets intégrant des technologies IA pour aborder des défis sociétaux majeurs.

De son côté, la professeure à la faculté des sciences de Rabat et membre résidant de la faculté Hassan II des sciences et techniques, Lalla Btissam Drissi, a souligné l’actualité des thématiques abordées, combinant l’IA et les matériaux avancés, cruciales pour l’énergie verte et l’environnement durable au Maroc.

Dans ce sens, elle a exprimé sa satisfaction de voir des experts internationaux partager leurs dernières innovations, permettant au Maroc de s’impliquer davantage dans ces domaines de pointe.

Mme Drissi a également souligné que ce workshop est une première au Maroc, réunissant IA et matériaux avancés, ce qui témoigne de l’engagement du pays à se positionner à l’avant-garde des technologies de pointe.

Le workshop a réuni des experts venus d’une dizaine de pays, notamment des États-Unis, du Canada, de la Pologne, de la Grèce, de l’Italie, de la France, des Émirats Arabes Unis et de la Suède, outre des chercheurs d’universités marocaines, faisant de cet événement une plateforme d’échange et de discussion sur les applications pratiques de l’IA et des matériaux avancés.






Le Maroc a développé une grande expérience dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable, avec plus de 15 ans d’expérience dans le secteur et 32 ans d’attractivité pour le secteur privé, a affirmé, le 31 mi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant lors d’un atelier qui a réuni les principaux acteurs du marché du gaz sous le thème “Les infrastructures du gaz naturel au Maroc”, Mme Benali a souligné que le Royaume œuvre à accélérer les investissements dans l’énergie tout en renforçant le réseau électrique et en investissant dans les sources de stockage du gaz naturel.

Le Maroc veut porter à 52% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030, notamment en encourageant les carburants à faible teneur en carbone. “Pour parvenir à ce système énergétique agile et résilient et se préparer à la nouvelle économie de l’hydrogène, nous avons l’intention d’investir, en partenariat avec le secteur privé, entre un et deux milliards de dollars par an, de manière continue et ininterrompue”, a précisé la ministre.

Mme Benali a également mis en avant l’importance de renforcer la connectivité avec les marchés internationaux de l’énergie et du carbone, indiquant que le Royaume est le “seul pays africain à être interconnecté, sur le plan de l’électricité, du gaz et de la logistique, avec le continent européen de manière bidirectionnelle”.

Elle a, par ailleurs, souligné la nécessité de collaborer avec le secteur privé pour dynamiser le secteur du gaz naturel au Maroc, mettant en avant la demande croissante en gaz naturel et les opportunités d’investissement dans ce secteur.

Pour sa part, la directrice des Ports et du domaine public maritime au ministère de l’Équipement et de l’Eau, Sanae El Amrani, a noté que le Maroc est considéré comme un leader mondial en matière d’énergie solaire et éolienne, évoquant les challenges importants qui restent à relever pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Dans ce sens, Mme El Amrani n’a pas manqué de rappeler le protocole d’accord stratégique qui a été signé récemment à Rabat entre plusieurs ministères, organismes et sociétés publiques pour renforcer la coordination en vue de la mise en œuvre accélérée d’un programme de développement d’infrastructures gazières durables. Ce protocole d’accord, a-t-elle expliqué, s’inscrit dans la continuité des efforts en faveur de la consolidation de la souveraineté énergétique du Maroc, la décarbonation de son économie et la connectivité des marchés régionaux et mondiaux. Le programme, qui s’étendra sur plusieurs années, vise à doter le Royaume de plusieurs points d’entrée pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que d’une infrastructure de stockage et de transport du gaz naturel, a rappelé la responsable.

Ainsi, “le port de Nador West Med se positionnera en tant que première porte d’entrée au niveau de la façade méditerranéenne”, a-t-elle dit. Le même programme prévoit l’appui aux gazoducs raccordant les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs et le développement d’un terminal GNL au port de Nador West Med et d’un nouveau gazoduc pour connecter le terminal au Gazoduc Maghreb-Europe, a précisé Mme Benali. Par ailleurs, la ministre a évoqué le plan de transition verte des ports du Maroc présenté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, qui permettra, entre autres, l’amélioration des opérations et processus pour rationaliser la consommation d’énergie et d’eau dans les ports.
Ont pris part à cet atelier de travail la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, ainsi que les représentants des départements ministériels concernés, le Président de la Fédération de l’Energie  et les professionnels du secteur privé.

Cette rencontre a constitué une opportunité pour réunir les différents intervenants pour discuter de l’avenir du marché du gaz marocain dans le cadre d’une approche pragmatique qui repose sur la fédération des acteurs nationaux et internationaux, institutionnels et privés, afin de mettre en place un système énergétique plus souple et plus résilient, préparer l’économie de l’hydrogène et faire émerger le marché du gaz naturel au Maroc.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, lundi à Rabat, que son département déploie d’importants efforts pour l’accélération de la mise en œuvre de plusieurs projets dans les domaines de la recherche et l’exploration du gaz, et de son interconnexion aux marchés internationaux.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur les résultats des opérations d’exploration gazière et pétrolière menées dans différentes régions du Royaume, Mme Benali a indiqué que les efforts déployés ont permis la découverte de gisements de gaz dans les région du Gharb, d’Essaouira, de Tandrara, et au large de Larache.
Au niveau du bassin du Gharb, des gisements gaziers productifs malgré leur petite taille ont été découverts, grâce à la présence d’un important réseau de gazoducs reliant ces gisements aux usines situées à Kénitra, qui est approvisionnée en ce gaz, a poursuivi la ministre.
S’agissant du bassin d’Essaouira, elle a précisé que la production de gaz, ayant débuté dans les années 1980, se poursuit toujours avec la licence de concession “Meskala”, notant que ce gaz est transporté jusqu’au site minier de Youssoufia de l’OCP pour répondre aux besoins énergétiques des unités de séchage et de calcination du phosphate.

Pour ce qui est de la zone offshore de Larache, Mme Benali a assuré que les études se poursuivent pour développer ce champ gazier, particulièrement après l’achèvement des études géologiques et géophysiques, les résultats du processus de forage ayant révélé la présence de gaz dans cette zone.

Concernant la région de Tandrara (Oriental), elle a fait remarquer que dix puits d’exploration y ont été forés, relevant que les travaux de prospection et de traitement ont dévoilé la présence de gaz naturel au niveau de deux de ces puits.

Sur la base de ces résultats “encourageants”, la concession d’exploitation Tandrara a été accordée en 2018 pour développer ce gisement gazier, a soutenu Mme Benali, notant que ce projet vise à approvisionner en gaz naturel les centrales de production d’énergie électrique de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), immédiatement après la fin des travaux de raccordement entre le site de production de Tandrara et le gazoduc Maghreb-Europe.



La Gigafactory de batteries électriques, dont la convention d’investissement a été signée le 6 juin à Rabat entre le Maroc et le groupe sino-européen Gotion High tech, démarrera en juin 2026, a annoncé le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli.
“Cette Gigafactory vient consolider la place du Maroc comme futur hub de la mobilité électrique, grâce à la Vision stratégique éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, a souligné M. Jazouli lors d’une table-ronde avec les médias à l’occasion de la signature d’une convention d’investissement d’un montant de 12,8 milliards DH pour la réalisation d’un écosystème industriel complet de fabrication de batteries électriques à Kénitra.

La première phase de ce projet ambitieux table sur une production de 20 GWh pour une capacité d’export de 20 MMDH, ce qui permettra la création de 17.000 emplois directs, indirects et induits, dont 2.300 à haute qualification”.

“A terme, cette capacité atteindra 100 GWh pour un investissement global de 65 MMDH “, a-t-il ajouté, notant qu’il s’agit de la première Gigafactory de batteries électriques de la région Middle East & Africa.

Quant au choix du Maroc par le groupe Gotion High tech, M. Jazouli a mis l’accent sur la stabilité dont jouit le Royaume, grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI, la jeunesse de sa population, la qualité de ses infrastructures et les accords de libre-échange signés avec plusieurs pays, ce qui favorise l’accès à un marché important et constitue une base d’export.

“Nous récoltons aujourd’hui les fruits de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI concernant les énergies renouvelables”, s’est-il réjoui, relavant que “grâce à cette Vision, l’énergie verte est disponible au Maroc avec un prix ultra compétitif”.

A cette occasion, le ministre a affirmé que la Charte d’investissement offre un cadre clair aux investisseurs et au climat des affaires qui ne cesse de s’améliorer.

Evoquant les retombées économiques de ce projet, notamment en termes d’emploi, de création de valeur et d’entrée en devises, M. Jazouli a indiqué que la future Gigafactory permettra de préserver des emplois dans le secteur de l’automobile, surtout avec la nouvelle réglementation de l’Union européenne à l’horizon 2035 pour une mobilité électrique.
Pour cette première Gigafactory, l’État marocain a décidé de faire confiance à l’acteur sino-européen Gotion High-Tech, leader mondial dans le secteur des batteries électriques, dont l’un des actionnaires de référence est le groupe allemand Volkswagen, qui a réalisé des investissements majeurs en Europe, aux États-Unis et en Asie avec près de 12 Gigafactory lancées ces deux dernières années afin de répondre à l’importante demande mondiale dans le secteur de la mobilité électrique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, le 27 mai, que le projet de gazoduc Maroc-Niéeria est un catalyseur du développement et de l’intégration économique régionale et un levier de l’interconnexion entre l’Afrique et l’Europe.

S’exprimant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, Mme Benali a passé en revue l’état d’avancement de ce projet stratégique lancé par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, notant que “la plupart des études de faisabilité et de conception technique ont été achevées, de même que l’identification du tracé optimal du gazoduc qui sera raccordé au gazoduc Maghreb-Europe”, en plus de “la poursuite des études d’évaluation sur le terrain et des études d’impact environnemental et social”.

Ce projet stratégique aura une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an de gaz naturel, tandis que l’enveloppe globale de l’investissement s’élève à 25 milliards de dollars US, a-t-elle précisé, notant qu'”entre 2022 et 2023, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés” à cet effet.

S’agissant de la gouvernance et de la gestion du projet, “la société de projet (SPV – Special Purpose Vehicle), après les études de faisabilité, sera responsable du financement, de la construction et de l’exploitation du gazoduc”.

La responsable a également indiqué que le développement du gazoduc Maroc-Nigéria passera par trois phases, la première étant celle du “Sénégal-Mauritanie-Maroc”, soulignant, par ailleurs, le rôle que joue le gaz naturel en tant que composante clé de la stratégie de transition énergétique du Maroc.

La ministre a également rappelé la signature, en mars dernier, d’un protocole d’accord stratégique entre les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, de l’Équipement et de l’Eau, de la Transition énergétique et du Développement durable pour lancer la feuille de route de l’infrastructure gazière. 



La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, se mobilise pour les océans en organisant une semaine entière d’activités en vue de sensibiliser à l’importance de cet espace vital pour la régulation du climat et pour l’Humanité qui vit de ses très nombreuses ressources.

Organisée à l’occasion de la journée mondiale de l’Océan, célébrée cette année sous le thème “Eveillez de nouvelles profondeurs”, la semaine de l’Océan, une initiative nationale majeure dédiée à la mise en valeur et à l’exploration des richesses de l’océan à travers le Maroc, que la Fondation a  mené en collaboration avec ses partenaires du 3 au 8 juin dans onze villes du littoral marocain, depuis Al Hoceïma jusqu’à Dakhla, a mis en avant des secteurs clés, notamment l’économie bleue, les infrastructures océaniques, l’économie circulaire, le patrimoine subaquatique, ainsi que la science et la technologie marines.

Cette initiative, qui s’inscrit dans l’engagement continu de la Fondation dans le cadre mondial de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, propose un programme riche en activités de découverte et de sensibilisation à l’Océan, s’adressant au grand public, notamment aux communautés éducatives des programmes Éco-Écoles et Jeunes Reporters pour l’Environnement, deux programmes emblématiques d’Éducation au développement durable menés par la Fondation, membre fondateur de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) lancée par l’ONU et dont SAR la Princesse Lalla Hasnaa est la marraine.

Selon un communiqué de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, membre fondateur de l’alliance de l’Océan, plus de 500 jeunes ont eu ainsi l’opportunité de participer à des activités organisées dans huit régions littorales du Royaume. Ils ont eu l’occasion de visiter divers sites maritimes, tels que le port Tanger-Med, le bateau scientifique Charif Idrissi de l’Institut National de Recherche Halieutique à Agadir, des phares à Tanger, Casablanca et Safi, des stations de dessalement d’eau de mer à Al Hoceïma, Agadir et Laâyoune, ainsi que des fermes aquacoles à Tétouan et Dakhla.

Les participants ont découvert également l’économie circulaire en visitant des sites de retraitement de déchets à Tanger, Rabat et Casablanca.

De plus, cette année, la semaine de l’Océan a mis en avant le patrimoine subaquatique du Royaume, avec notamment une exposition sur l’épave du Bateau Kaiser Wilhem à Dakhla et la découverte d’un site archéologique subaquatique au large de Safi, a expliqué la Fondation, ajoutant qu’elle a annoncé, en collaboration avec le centre des études et de recherches en patrimoine subaquatique relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la découverte d’une nouvelle épave historique subaquatique par une association locale partenaire au large de la ville de Fnideq.

Engagée contre la pollution de l’océan par les déchets plastiques, la Fondation mènera cet été la 5e édition de son opération #b7arblaplastic, dont la pertinence et la qualité ont été reconnues et récompensées dans le monde. Une exposition sur la valorisation des déchets plastiques, portant le slogan “كلشي إلا نلوحو فالبحر”, sera organisée, les 7 et 8 juin, au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement.

L’exposition, accessible aux programmes d’éducation au développement durable de la Fondation le premier jour et au grand public le deuxième, présentera une variété de stands de sensibilisation.

En outre, l’initiative “Message in bottle”, inspirée de la littérature maritime, en glissant des messages pour l’océan dans des bouteilles en verre, connaîtra la participation des éco-écoliers et Jeunes reporters pour l’environnement de différentes régions. Ils s’engageront à mener des actions lors de la prochaine campagne #b7arblaplastic, visant à trier et recycler des tonnes de déchets plastiques tout au long de l’été.

Approuvée par la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) en tant qu’activité de la Décennie, la Semaine de l’Océan “n’est rendue possible que par le soutien de ses partenaires, opérateurs économiques privés et publics, administrations publiques ou associations de la société civile qui seront mobilisés du Nord au Sud au service d’un bien commun : l’océan”, a conclu la Fondation.





SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a procédé, le 10 juin à la Commune Lamharza Essahel relevant de la province d’El Jadida, au lancement des travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, la plus grande usine du genre en Afrique avec, à terme, une capacité annuelle de production de 300 millions de m3 et une population bénéficiaire estimée à 7,5 millions d’habitants.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’intérêt et de la Haute Sollicitude qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la question stratégique de l’eau, particulièrement dans le contexte actuel marqué par un déficit pluviométrique notable et une très forte pression sur les ressources hydriques conventionnelles dans les différentes régions du Royaume.

Il fait partie intégrante de l’axe “Amélioration de l’offre hydrique” du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par Sa Majesté le Roi et dont le coût global devra atteindre 143 milliards DH.

La future station, qui permettra de répondre à la demande croissante en eau du Grand Casablanca, des villes de Settat, de Berrechid et de Bir Jdid et des régions avoisinantes, sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 ha et nécessitera un investissement global de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé grâce à un partenariat public-privé.

Lors de la première tranche, dont la mise en service est prévue fin 2026, la station doit atteindre une capacité de 548.000 m3 d’eau traitée par jour (200 millions de m3 par an), extensible, dans une deuxième phase (prévue pour la mi-2028) à 822.000 m3 par jour, soit 100 millions de m3 supplémentaires par an, dont 50 millions à usage agricole.

Ce projet d’envergure porte sur la réalisation d’une unité de dessalement d’eau de mer par osmose inverse et la mise en place d’un système de transport de l’eau potable produite comprenant trois stations de pompages, trois réservoirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres de conduites d’adduction. Ce système de transport d’eau potable nécessitera, pour sa part, une enveloppe de 3 milliards de dirhams financés par des fonds publics.

De dernière génération, la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca comportera deux conduites d’amenée d’eau de mer de 1850 ml de longueur, un émissaire de rejet de 2500 ml de longueur, des installations de dessalement par osmose inverse (des filtres sous pression et des microfiltres), une unité de traitement des boues, un Centre de contrôle et de gestion et des stations de pompage, outre un réservoir de stockage de l’eau potable produite.

Avec un coût de production d’eau potable estimé à 4,48 DH/m3, la future station sera alimentée à 100 % par de l’énergie renouvelable et sa gestion sera entièrement automatisée.



Le parc d’expositions de Rimini (nord-est de l’Italie) accueille, du 5 au 8 novembre prochain, la 27e édition du Salon ECOMONDO, l’événement majeur en Europe et dans le bassin méditerranéen pour l’économie verte et circulaire, dans le cadre des objectifs du Pacte vert européen.
Des entreprises tournées vers l’avenir seront les protagonistes du Salon Ecomondo 2024, organisé par l’Italian Exhibition Group (IEG), avec un accent mis sur l’innovation, la technologie et les meilleures pratiques européennes, qui sont au cœur de la transition verte et de la croissance économique actuelle et future.

Après l’édition record de l’année dernière, Ecomondo 2024 se présentera à nouveau avec des chiffres et des projets, le reconfirmant comme l’événement international de référence en Europe et dans le bassin méditerranéen pour les technologies, les services et les solutions industrielles dans les secteurs de l’économie verte et circulaire, relève-t-on, notant que l’offre thématique s’élargit en mettant l’accent sur l’innovation et la technologie pour la prévention et l’atténuation du changement climatique grâce à l’utilisation du Big Data et de l’Intelligence Artificielle.

Le salon s’étalera sur 137.000 mètres carrés de surface d’exposition, comprenant deux nouveaux pavillons temporaires pour répondre à la demande croissante des entreprises. On y attend environ 900 acheteurs et délégations industrielles et institutionnelles des pays de la région des Balkans, de l’Afrique subsaharienne, de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l’Amérique latine.

Plaque tournante de la recherche et de l’innovation, Ecomondo sera un espace de partage et de co-conception des politiques du Pacte vert européen, où experts, décideurs, entrepreneurs et professionnels de l’industrie discuteront des défis et des opportunités liés à la politique environnementale et à la transition vers une économie circulaire.

Visant de plus en plus l’internationalisation, des délégations de 120 pays, 60 associations professionnelles internationales sont attendues, ainsi que la création de partenariats avec plus de 100 revues spécialisées étrangères, lors de cette nouvelle édition, afin d’être de plus en plus un lieu de rencontre pour les meilleures pratiques «Made in Europe» et la demande internationale de solutions de transition écologique.

L’événement sera également un lieu de dialogue et de discussion sur les défis de la durabilité et du développement socio-économique «vert» du continent africain, au cœur du Plan Mattei du gouvernement italien.

Les thèmes qui seront abordés au Salon Ecomondo 2024, autour desquels la zone d’exposition et le riche programme d’événements et de conférences seront développés, sont “Big data, intelligence artificielle et systèmes prédictifs pour la transition écologique et la gestion des effets du changement climatique”, “nouvelle économie spatiale pour la surveillance de l’environnement et l’observation de la terre”, “agriculture 4.0 pour maximiser les rendements et protéger les cultures” et “exploitation minière urbaine pour récupérer des matériaux précieux et critiques à partir des DEEE”.

Les six macro-domaines thématiques clés de la nouvelle édition sont complétés et enrichis par : Déchets comme ressources, cycle de l’eau et économie bleue, bioéconomie circulaire et régénérative, bioénergie et agroécologie, restauration des sites et des sols, surveillance et contrôle de l’environnement.

Par ailleurs, l’espace d’exposition se renouvelle et s’élargit. Grâce à la construction de deux nouveaux pavillons temporaires, la surface d’exposition atteindra 137.000 mètres carrés et cinq zones d’exposition sont consacrées à des projets destinés à des industries verticales, notamment la zone Textile, qui fait d’Ecomondo la capitale de la mode éthique, la zone Papier, un lieu de rencontre pour tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement du papier, et la zone Économie bleue, qui vise à minimiser les impacts négatifs sur l’écosystème marin et à favoriser sa résilience et sa régénération.

À celles-ci s’ajoute la zone Innovation, où 30 jeunes entreprises sont attendues dans la zone Start-Up et Scale-Up et le projet Green Jobs & Skills (Emplois et Compétences verts) créera un espace de dialogue entre l’offre et la demande de main-d’œuvre dans les domaines de la durabilité, des possibilités de formation et d’orientation.

Ecomondo accorde également une grande attention au monde de la génération Z, avec la deuxième édition du Prix Lorenzo Cagnoni, qui sera décerné aux trois start-ups les plus innovantes.
En outre, le salon se distingue par un programme de conférences, de séminaires et d’événements de grande envergure, coordonné par les 80 membres du Comité scientifique technique, afin d’explorer les principales innovations technologiques, réglementaires et commerciales dans les principaux secteurs de l’économie verte.

Cette année encore, l’événement accueillera les États généraux de l’Économie verte, organisés par la Fondation pour le développement durable et promus par le Conseil national de l’Économie verte, en coopération avec le ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique.

“La durabilité et la transition écologique sont devenues des domaines stratégiques pour la compétitivité des entreprises italiennes sur les marchés étrangers”. En 2023, les exportations italiennes ont dépassé les 660 milliards d’euros, grâce, notamment, au segment de la durabilité, lequel devrait encore augmenter de 10 % cette année et de 14,1 % en moyenne au cours des deux prochaines années, sous l’impulsion croissante des processus de transition.

Ecomondo 2024 est organisé par IEG avec la collaboration notamment de la Commission européenne, du ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, du ministère des Entreprises et du Made in Italy, de l’Agence ICE – Agence italienne pour le commerce et l’investissement, de la Région Émilie-Romagne, de la municipalité de Rimini et de l’Association nationale des municipalités italiennes (ANCI), ainsi que plusieurs autres partenaires institutionnels.





L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et le Groupe OCP, leader mondial des engrais phosphatés et investisseur majeur dans le développement de l’hydrogène vert, ont rejoint les principaux partenaires du projet “Climate Impulse”, qui devrait aboutir en 2028 à un tour du monde sans escale et sans émissions, à bord d’un avion à hydrogène vert.

La cérémonie de signature de cet accord de partenariat s’est déroulée, le 24 mai à Benguérir, en présence notamment du légendaire explorateur et pionnier, Dr. Bertrand Piccard, président de “Climate Impulse”, qui mène cette initiative ambitieuse, et Dr. Ilham Khadri, PDG de Syensqo, premier partenaire principal du projet.

S’exprimant à cette occasion, M. Piccard a expliqué qu’ «au-delà du premier tour du monde sans escale et sans émissions avec un avion à hydrogène, le but de Climate Impulse est de rassembler des leaders de l’innovation et des acteurs clés de la technologie pour entraîner dans l’action climatique les secteurs économique, industriel, et bien sûr éducatif ».

“L’arrivée du Groupe OCP et de l’UM6P va permettre des avancées significatives pour ce projet, en y associant le plus grand nombre possible d’étudiants, mettant ainsi l’innovation au service de la durabilité”, s’est-il réjoui.

Pour sa part, Mme Hanane Mourchid, Chief Sustainability & Innovation officer à l’OCP a souligné que ce projet constitue “un effort pionnier dans un contexte de nécessité du développement technologique pour contribuer aux solutions de décarbonation”.

“Nous sommes fiers de contribuer à ce projet qui démontre concrètement les opportunités d’avancer vers une économie décarbonée” sur la base d’hydrogène vert, en tant que clé pour la décarbonation, , a-t-elle dit, rappelant l’ambition importante de l’OCP d’être carbone neutral à l’horizon 2040 sur toutes ses activités et d’être particulièrement neutre sur ses émissions directes à l’horizon 2030, des objectifs qui ne peuvent être atteints sans le développement et l’utilisation de l’hydrogène vert.

De son côté, la directrice générale de Syensqo, Dr. Ilham Kadri, a exprimé sa fierté d’accueillir au sein du projet “Climate Impulse” les deux partenaires “d’exception” que sont l’UM6P et le Groupe OCP, fleuron industriel et fortement engagé sur la décarbonation de l’agriculture.

“Leur expertise et savoir-faire viennent parfaitement compléter notre association avec la fondation Solar Impulse et permettra à ce projet climatique, technologique et humain de voir le jour”, a-t-elle poursuivi, se félicitant de la création de cette synergie internationale autour de ce magnifique projet porteur d’espoir.

Quant à M. Hicham El Habti, président de l’UM6P, il s’est félicité de la contribution à ce projet, soulignant que cette collaboration constitue “une opportunité unique pour nos chercheurs et étudiants de travailler sur des solutions pionnières face aux défis climatiques”, et favorise ainsi le transfert de compétences et de connaissances au Maroc.

Ce projet offrira aussi l’occasion pour les étudiants de travailler sur des projets similaires, surtout dans un domaine aussi innovant que celui de l’hydrogène vert, et dans lequel l’UM6P investit en termes de chercheurs, de doctorants et d’équipements, a-t-il expliqué à la MAP, avant de conclure que “nous sommes déterminés à jouer un rôle clé dans la promotion de la durabilité à travers l’innovation et la recherche”.

Selon un communiqué conjoint publié à cette occasion, le développement de l’avion a commencé en 2022, incluant des recherches, des études de faisabilité et de conception avec le soutien de grands noms de l’industrie.

Depuis 2024 et l’arrivée de Syensqo comme premier partenaire principal, le développement et la construction de l’avion se poursuivent, au sein de l’entreprise 49SUD, dirigée par M. Raphaël Dinelli, ingénieur et co-pilote de Climate Impulse aux côtés du Dr Piccard, souligne-t-on.
Et de poursuivre qu’au-delà d’une percée technologique majeure contribuant à la décarbonation du secteur de l’aviation, “Climate Impulse” est un porte-drapeau du secteur des technologies propres, dont la Fondation “Solar Impulse” met en exergue le vaste potentiel au quotidien.

“Des milliers de solutions existent pour rendre notre monde plus efficient, et cocher la double-case de rentabilité économique et protection environnementale. Cette aventure représente un message fort et puissant démontrant que moderniser et décarboner notre monde est possible, dès aujourd’hui”, ajoute la même source.

La contribution de l’UM6P et du Groupe OCP à ce projet, aux côtés de Syensqo, traduit ainsi leur “engagement envers cette vision et reflète leur détermination à jouer un rôle actif dans l’avancement de l’objectif de développement durable de l’ONU n° 13 relatif à la lutte contre les changements climatiques, ainsi que leur volonté de soutenir des initiatives globales pour un avenir durable”, lit-on dans le communiqué.

Cette collaboration vise à mettre en avant le potentiel du Maroc en tant que leader émergent dans le domaine de l’hydrogène vert, et à démontrer son rôle majeur dans le développement de solutions durables et novatrices, à l’échelle internationale.

A travers cet accord, l’UM6P et le Groupe OCP seront avec Syensqo “des acteurs essentiels dans le processus de résolution des défis techniques associés à Climate Impulse, incluant notamment la gestion des températures extrêmes requises pour maintenir l’hydrogène liquide à -253°C au long des neuf jours de vol estimés”.

De plus, ils seront impliqués dans la conception et la fabrication de réservoirs thermiques adaptés. Outre ces aspects cruciaux, les trois partenaires exploreront et développeront aussi d’autres solutions innovantes pour garantir le succès de ce projet.





L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) a organisé, le 22 mai à Rabat, un workshop dédié à la dissémination des résultats de deux projets de recherche, “HOLSYS” et “SECRETS”, portant sur la décarbonation à travers la R&D et l’innovation verte.

Ces projets de R&D, financés et accompagnés par IRESEN, ont été menés en partenariat avec l’Université internationale de Rabat (UIR), la plateforme de recherche Green Energy Park, l’École nationale des sciences appliquées de Kénitra (ENSAK) et le bureau d’études en ingénierie Novec. Ainsi, le projet “HOLSYS” a été développé pour répondre au besoin croissant d’innovations durables dans le secteur des bâtiments. Son objectif principal est le développement d’un système de gestion de l’énergie pour les bâtiments intelligents.

Il vise également à renforcer l’efficacité énergétique et l’intégration des technologies renouvelables dans la gestion des bâtiments, tout en assurant une exploitation optimale des ressources énergétiques disponibles.

S’agissant du projet “SECRETS”, il vise à développer et à mettre en œuvre des solutions innovantes pour la gestion des réseaux de distribution d’énergie intégrant un haut niveau de production d’énergie décentralisée, principalement renouvelable.

Il tend à favoriser une meilleure intégration des énergies renouvelables dans les réseaux locaux, outre la réduction des coûts énergétiques pour les consommateurs et l’augmentation de l’autonomie énergétique.

Intervenant à cette occasion, la cheffe de la division efficacité énergétique au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Aicha Laabdaoui, a souligné l’importance de ces deux projets dans le renforcement de la recherche académique dans le domaine de l’efficacité énergétique.

Elle a, en outre, mis en exergue la dynamique du Maroc pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, notamment à travers la promotion de la décentralisation et de l’offre en hydrogène vert.

Pour sa part, le directeur général de l’IRESEN, Samir Rachidi, a indiqué que les deux projets qui ont nécessité un budget d’environ 7 millions de dirhams, ont pour objectif de travailler sur les réseaux intelligents dans la perspective d’économiser l’énergie et d’être plus efficient.

En termes de résultats, M. Rachidi a cité notamment l’apport de ces projets en matière de publications scientifiques.

Il a évoqué une quarantaine de publications et une dizaine de formations au profit de jeunes chercheurs marocains et africains.

Créé en 2011, IRESEN accompagne la stratégie énergétique nationale à travers la recherche appliquée orientée marché ainsi que l’innovation dans le domaine des technologies vertes.

L’institut intervient sur toute la chaîne de valeur de l’innovation verte, à travers le soutien financier et l’accompagnement humain et technique des chercheurs, des doctorants, des entrepreneurs (startups, PME et industriels) dans tout le processus de développement des projets jusqu’à la mise sur le marché des produits, procédés et services innovants.