Energie : Le Maroc sur le point d’intégrer le TCIE
De par ses multiples atouts, le Maroc apporterait par son adhésion au Traité de la Charte internationale de l’énergie une valeur ajoutée pour l’ensemble de ses membres, a indiqué, mercredi 30 mai à Rabat, le secrétaire général de la Charte internationale de l’énergie, Urban Rusnak.
« La politique africaine menée par le Maroc, ainsi que sa position géographique en tant que pont reliant l’Afrique à l’Europe, la sécurité et la stabilité dont il jouit et sa politique de protection des investissements, obligent la Charte de l’énergie à approfondir et accélérer les négociations en vue de son adhésion.
Le Royaume dispose, en effet, de l’ensemble des atouts nécessaires et apporterait par son adhésion au Traité de la Charte internationale de l’énergie une valeur ajoutée pour l’ensemble de ses membres », a affirmé M. Rusnak, dans une déclaration à la MAP, au terme de ses entretiens avec le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.
Le Royaume « s’est engagé très tôt dans l’adhésion à cette Charte en signant en tant que premier pays africain en 2012 la Charte européenne de l’énergie et a couronné cet engagement par l’organisation, en février 2015, du +Rabat Energy Forum+, conjointement avec le secrétariat de la Charte de l’énergie », en plus de sa participation active à toute les sessions de négociation comme preuve tangible de sa volonté d’honorer ses engagements internationaux, a souligné M. Rusnak.
Le Maroc a également signé la Charte internationale de l’énergie en 2015, lors de la conférence ministérielle de La Haye II, a de même rappelé M. Rusnak, faisant remarquer que le Royaume, qui œuvre sans cesse pour la promotion des énergies renouvelables, verrait sa position au niveau international se renforcer davantage grâce à l’adhésion au Traité de la Charte de l’énergie.
A noter que la Charte de l’énergie est une convention sectorielle multilatérale, signée à l’issue de la conférence de La Haye en décembre 1991. Juridiquement non-contraignante, elle met en place le cadre, les fondements et les principes généraux nécessaires à la création d’un climat approprié pour la coopération régionale et internationale dans le domaine de l’énergie.
La Charte a pris, en 1994, la forme d’un instrument international juridiquement contraignant, à savoir le Traité de la Charte de l’énergie, dont la fonction est d’établir et d’améliorer le cadre juridique pour la coopération énergétique, prévu par la charte.
Pour sa part, M. Rabbah a mis en avant la volonté ferme du Maroc pour honorer l’ensemble de ses engagements internationaux, notant que son adhésion au Traité de la Charte devrait prendre compte des opportunités que le Royaume peut s’offrir à travers cette adhésion, ainsi que ses retombées et impacts.
Il a relevé les principaux objectifs de cette Charte concernent le développement des échanges dans le domaine de l’énergie, la coopération, l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement, expliquant que la décision doit émaner de l’ensemble des parties concernées, dont le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
M. Rabbah a de même fait savoir que le Royaume place la réussite de la transition énergétique au centre de ses priorités, en assurant le suivi et la mise en place d’un marché libre pour les énergies renouvelables, laquelle politique préfigure les principes prônés par la Charte.
A l’issue de ces entretiens, les deux parties ont convenu d’élaborer conjointement une feuille de route, accompagnée d’un plan d’action et de la création d’un comité ad hoc chargé d’assurer le suivi des négociations, si toutes les parties prenantes décident de ladite adhésion.