COP22 : La Déclaration de Marrakech du secteur privé international

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Le secteur privé, qui renforce l’intégration des considérations climatiques dans la planification des entreprises et leurs activités conformément aux termes de l’Accord de Paris, est déterminé à anticiper les effets et les conséquences des changements climatiques sur la structure et le fonctionnement des entreprises et fournir des solutions. Dans une « Déclaration de Marrakech », lancée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et signée par 43 patronats internationaux, les opérateurs privés s’engagent à identifier les différentes opportunités d’affaires liées à l’émergence de nouveaux marchés verts. Selon les termes de la Déclaration signée lors du « High Level Business Summit on Climate Change », organisé le 16 novembre par la CGEM en marge de la COP22, le secteur privé s’engage également à anticiper et à s’adapter aux risques et effets des changements climatiques et à collaborer, à cet effet, avec les gouvernements et les autres partenaires.

Se réjouissant de l’adoption de l’Accord de Paris et de son entrée en vigueur rapide à la veille de la COP22, les signataires soulignent l’importance de ce document qui donne plus de visibilité aux divers acteurs du secteur, relevant, toutefois, que l’intégration des considérations climatiques dans ses modèles de développement reste conditionnée par une mise en œuvre réelle et concrète de l’Accord. Les entreprises encouragent, ainsi, les gouvernements à adopter les actions prioritaires nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris et à intégrer les entreprises et déployer les ressources nécessaires dans ce sens, lit-on dans la Déclaration qui souligne la disposition du secteur privé à assister les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (NDC) prévues dans l’Accord.

Le secteur privé souhaiterait voir, en ce sens, plus d’importance accordée à l’adaptation, en particulier dans des régions très vulnérables comme l’Afrique, l’Asie et les régions insulaires, et ce à travers l’adoption de politiques climatiques fortes avec comme objectif de faire face à la vulnérabilité et aux besoins d’adaptation, note le document. Conscient du coût important qu’implique la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les signataires recommandent un recours à différentes formes de financement direct ou au marché, relevant que l’utilisation d’approches de marché représente un élément important pour mobiliser des investissements et financements des secteurs public et privé. Abordant le volet coopération, la Déclaration de Marrakech appelle notamment à la mise en place de mécanismes de coopération permettant la diffusion de technologies vertes et durables dans les pays développés et les pays en développement. Il est tout aussi important de promouvoir un échange Sud-Sud de ces technologies dans une optique de partage de savoir- faire et de bonnes pratiques, soulignent les signataires, appelant également au renforcement des capacités nationales en matière de changements climatiques.