Marrakech : L’E-mobilité en Afrique au centre de la 4è rencontre régionale du projet SESA
Les dernières avancées dans le domaine de la mobilité électrique (E-mobilité) et des solutions énergétiques renouvelables en Afrique, sont au centre de la 4e rencontre régionale du projet “Smart Energy Solutions for Africa” (SESA), dont les travaux ont pris fin le 16 octobre à Marrakech.
Organisé par Green Energy Park (GEP), en collaboration avec l’Université Cadi Ayyad et avec le soutien des partenaires du projet “SESA”, cet événement vise à favoriser la collaboration et le dialogue sur les solutions énergétiques durables et à proposer un programme de renforcement des capacités sur l’E-mobility, offrant des connaissances approfondies et des compétences pratiques.
Les participants à cette rencontre régionale ont eu l’opportunité d’explorer les tendances technologiques, les techniques de conversion, le recyclage des batteries et les défis d’adoption, ainsi que les innovations et les pratiques qui peuvent renforcer l’accès à une énergie durable sur le continent africain.
Intervenant lors cette rencontre régionale, le directeur général de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a souligné que l’Afrique est le continent qui est doté du plus grand potentiel d’énergies renouvelables, déplorant qu’en dépit de ces potentialités, près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille dans plusieurs secteurs (santé, éducation, inclusion numérique entre autres).
Dans ce cadre, il a relevé que GEP, une plateforme d’expérimentation, de recherche et de formation en énergies renouvelables basée dans la ville verte de Benguérir, œuvre à l’adaptation de projets au contexte local, notamment le traitement et le dessalement de l’eau en utilisant l’énergie solaire, le développement de modules du désert, la conception de solutions de stockage thermique et électrique innovantes, et le développement d’applications industrielles du solaire thermique.
De son côté, le directeur général de GEP, Mohamed Bousseta, a indiqué que cette rencontre régionale est axée sur les infrastructures et sur le cadre législatif de nature à développer et à favoriser ces solutions pour l’accès à une énergie durable, relevant que ce 4è événement régional vise à outiller les professionnels et les décideurs pour mener la transition vers la mobilité électrique.
Dans une déclaration, le coordinateur national du projet SESA, Zakaria Ouachakradi, a, pour sa part, relevé qu’à travers SESA, le Maroc, via GEP, a pu implémenter deux projets pilotes : le projet rural “energy community” et le projet pilote urbain dédié à la mobilité électrique.
Et de préciser que cet événement offre l’opportunité pour dévoiler l’ensemble des avancées de ce deuxième projet et d’engager un échange concret sur les défis de l’implémentation de l’E-mobility en Afrique.
Lors de cet 4è événement régional, il a été procédé au lancement officiel de la boîte à outils SESA.
Développée par le consortium SESA, cette plateforme en ligne propose des ressources en libre accès sur l’énergie durable, organisées en sept catégories (Agriculture, Économie, Énergie, Environnement, Informatique, Mobilité et Social).
Conçue pour les décideurs politiques, les entrepreneurs, les éducateurs et les citoyens, la boîte à outils soutient les solutions énergétiques dans toute l’Afrique.
Les événements régionaux du SESA, notamment celui organisé au Maroc, constituent des éléments clés des activités de renforcement des capacités régionales du projet.
En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux, le projet “SESA” tend à identifier les lacunes politiques et à mettre en œuvre des solutions technologiques énergétiques qui répondent aux besoins spécifiques des communautés africaines.
Se déroulant d’octobre 2021 à septembre 2025, SESA est un projet de collaboration entre l’Union européenne et neuf pays africains (Ghana, Kenya, Malawi, Maroc, Namibie, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud et Tanzanie), qui vise à fournir des technologies et des modèles commerciaux d’accès à l’énergie, qui sont facilement reproductibles et génèrent des opportunités locales pour le développement économique et la cohésion sociale en Afrique.