Le financement climatique, une priorité pour renforcer la lutte contre le changement climatique

Le financement climatique devient une priorité pour s’adapter aux impacts du changement climatique a indiqué, le 26 septembre à Rabat, le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, Mohamed Benchaâboun.

“Le financement climatique devient une nécessité pour lutter contre les effets du changement climatique. Il est, ainsi, nécessaire de structurer les partenariats intelligents entre le privé et le public afin de permettre non seulement de mobiliser des ressources financières importantes mais également de partager les risques, d’offrir un cadre contractuel sécurisé et de favoriser le transfert des connaissances et des technologies”, a relevé M. Benchaâboun lors du Climate Day.

Dans ce cadre, face aux enjeux climatiques, le Maroc a pris des mesures concrètes notamment à travers la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, qui joue un rôle de premier plan dans la promotion de l’investissement et le relèvement des capacités de l’économie nationale, a-t-il-ajouté. Doté d’un capital initial de 15 milliards de dirhams, ce Fonds a pour mission de faciliter les investissements, d’accélérer la réalisation des infrastructures et de renforcer le rôle du secteur privé dans leur financement, a-t-il expliqué, notant qu’une part importante de ces ressources financières est allouée aux infrastructures durables et à la transition énergétique.

En outre, M. Benchaâboun a relevé l’importance de moderniser le réseau électrique, d’accélérer la décarbonation en favorisant les énergies renouvelables et de soutenir les progrès technologiques dans les domaines du solaire, de l’éolien et de l’électrification des transports, pour atteindre les objectifs climatiques.

Et de poursuivre qu’il est essentiel d’encourager l’innovation à travers des partenariats solides entre gouvernements et entreprises, de produire plus d’électricité verte, et de développer les ressources humaines dans ces domaines.

Par la même occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, a souligné la pertinence de la transition énergétique, qui constitue un vecteur de transformation sociale et économique, ainsi qu’un outil pour lutter contre l’enclavement et favoriser un développement juste et inclusif.

Alj a également indiqué que l’électrification durable offre à l’Afrique une opportunité unique de devenir un leader mondial dans la transition énergétique et de construire ses infrastructures énergétiques sur des bases entièrement nouvelles et plus saines.

“Bien que ambitieux, le défi d’électrification de notre continent est tout à fait réalisable”, a-t-il estimé, rappelant l’exemple de l’expérience marocaine dans l’accès à l’énergie pour tous, où le taux d’accès à l’électricité en milieu rural a été multiplié par 5 en 27 ans grâce au programme d’électrification rurale global.

De son côté, le président-directeur général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Moroccan Agency for Sustainable Energy – MASEN), Tarik Ameziane Moufaddal, a souligné l’importance de cette rencontre qui réunit des dirigeants des institutions clés, tant publiques que privées, du Maroc et des pays africains, engagés pour le développement durable dans un espace d’échanges fraternels et propices à explorer des solutions face aux enjeux du changement climatique et aux opportunités de collaboration.

Moufaddal a également affirmé que les énergies renouvelables représentent une solution réaliste et parfaitement adaptée pour relever les défis liés aux changements climatiques, rappelant le rôle de la MASEN, chargée depuis sa création en 2009 de piloter le développement des énergies renouvelables au Maroc et de porter ses projets intégrés de production d’électricité verte, dans le but de contribuer à l’objectif national à l’horizon 2030 d’un mix énergétique comportant un minimum de 52% de capacités installées d’origine renouvelable.