Mme Benali : « La ville durable requiert d’être concrétisée en tant que projet sociétal multidimensionnel fondé sur une approche participative »
La ville durable requiert d’être concrétisée en tant que projet sociétal multidimensionnel basé sur une approche participative avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs afin d’aménager un espace territorial équilibré et équitable pour les hommes et les femmes, a souligné, le 7 juin à Marrakech, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.
La ministre, qui intervenait lors de la cérémonie de lancement du projet « Marrakech, ville durable », a ajouté que les villes constituent un levier de développement socio-économique car elles représentent 80% du PIB mondial, notant que celles-ci sont appelées à relever nombre de défis économique, social et environnemental en raison de l’accélération du développement démographique et de l’extension urbanistique, ce qui les rendent la principale source des problématiques environnementales, à l’instar des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution et de la consommation excessive d’énergie.
Mme Benali a ajouté que pour faire face à ces défis, le Royaume a procédé, de manière proactive et responsable, à la mise en application de politiques publiques favorisant la durabilité et permettant d’atteindre les objectifs de développement durable, sur la base de méthodologies et d’approches innovantes et complémentaires portant sur les systèmes environnementaux, les solutions fondée sur la nature, le renforcement de l’économie circulaire, l’efficacité énergétique et l’adaptation aux changements climatiques.
Et la ministre de poursuivre que tous ces aspects constituent une partie intégrante de « notre transition écologique et énergétique, et ce, en adéquation avec la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et des recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) », notant que le projet “Marrakech, ville durable” est élaboré de manière participative entre les différents intervenants dans l’objectif d’accompagner la commune de Marrakech et les acteurs locaux, en vue de développer une ville plus attractive, concurrentielle et flexible.
Selon la ministre, ce programme se décline en la mise en exécution de plusieurs projets dans la ville de Marrakech autour de plusieurs thématiques, entre autres la planification urbaine, le transport, la diversité biologique, les ordures et l’énergie.
Ce projet, qui se propose de présenter des solutions innovantes en ce qui concerne la planification urbaine, le financement et l’appui aux investissements locaux pour booster le développement durable dans la ville de Marrakech, est de nature à faire de la Cité ocre une référence sur les plans national et international dans le domaine de la durabilité, à travers l’amélioration de la planification urbaine, la mise à niveau écologique complémentaire et le financement durable.
Pour sa part, le wali de la région Marrakech-Safi, gouverneur de la préfecture de Marrakech, Karim Kassi- Lahlou, a indiqué que le Maroc dispose de capacités institutionnelles et stratégiques importantes pour faire face aux défis urbanistiques et climatiques, réaliser les objectifs nationaux de développement durable et lutter contre le changement climatique, notant que ces capacités offrent l’opportunité pour les villes et les régions d’adopter une vision à long terme et des programmes de nature à atteindre un développement intégré, souple et durable, en associant l’ensemble des parties agissantes au niveau local.
Dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général des Affaires régionales à la wilaya de Marrakech-Safi, Abdessadek El Alem, il a ajouté que le projet « Marrakech, ville durable » cadre parfaitement avec la dynamique que connait la ville, ce qui est de nature à promouvoir la prise de conscience territoriale, ce qui constitue un mécanisme important de renforcement de l’intégration et de la planification urbaine durable, à travers une démarche multisectorielle et des investissements verts visant à renforcer davantage la durabilité au niveau de la ville.
De son côté, le président du Conseil de la Région Marrakech-Safi, Samir Goudar, a souligné que lancement du projet “Marrakech ville durable” constitue une fierté pour la Cité ocre et devra servir de modèle à suivre pour les autres villes de la région, sans compter le fait qu’il servira de catalyseur pour des programmes pionniers de développement durable à même de permettre à l’avenir de consolider l’attractivité et l’innovation de ces villes, outre la capacité d’adaptation et de résistance face aux multiples crises internationales à vocation économique et financière ou encore écologique, ainsi qu’aux catastrophes naturelles, tout en parvenant à maitriser leur impacts environnementaux et sociaux négatifs.
Ces villes seront amenées à assurer la gestion de leurs ressources naturelles, financières et humaines de manière efficiente et responsable, a-t-il enchainé, insistant sur la nécessité à ce que la transition vers des villes durables contribuer à créer de nouvelles opportunités d’emploi, notamment en faveur des femmes et des jeunes, et à garantir la cohésion sociale, la sécurité et le bien-être des citoyens et citoyennes.
Le premier vice-président du Conseil communal de Marrakech, Mohamed El Idrissi, a estimé, de son côté, que la ville de Marrakech se doit de relever les défis liés à l’impératif de répondre positivement aux besoins pressants de la population, et d’élaborer une vision stratégique et territoriale de nature à répondre aux besoins futurs de la population, et ce dans le cadre d’une démarche favorisant un développement durable, intégré et flexible.
Dans la même lignée, il a indiqué que le Conseil communal de Marrakech a concocté un plan d’action pour la période 2023-2028 sous le signe « Marrakech, ville souple et durable », basé sur une vision stratégique à même de consolider et de prendre en considération les aspects économique, culturel, environnemental et social.
Mme Martine Thérer, représentante résidente adjointe du PNUD au Maroc a, quant à elle, mis en avant la sélection du Maroc par le Fonds Mondial pour l’Environnement parmi les neuf pays du monde qui tirent profit de ce programme ce qui, a-t-elle dit, illustre cette reconnaissance méritée de l’engagement du Royaume et des mesures palpables adoptées afin d’accélérer la transition du Royaume vers un développement économique vert et un développement global et durable.
Et d’ajouter que nombre de ville à travers le monde attendent avec impatience les résultats de ce programme pour adhérer à la transition y afférent, ce qui nécessite d’œuvrer afin de garantir à ce programme toutes les conditions de succès, et parvenir à davantage de durabilité et de globalité pour la ville de Marrakech et ses habitants.