GWEC : L’énergie éolienne offrira 174.000 emplois au Maroc d’ici 2027
L’énergie éolienne ouvre de nouvelles perspectives au Maroc, en matière de souveraineté énergétique, mais également en termes d’emploi, selon un rapport récent du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC).
Durant les dernières années, le Maroc donne la priorité aux énergies renouvelables et prévoit d’installer 5 gigawatts de capacité installée d’énergie éolienne renouvelable d’ici 2030. Le même rapport a souligné que la hausse des coûts du gaz permet au Maroc de devenir plus autosuffisant sur le marché des énergies
Dans ce cadre, il est à noter que l’un des objectifs du pays est de fournir 80 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2050. Il s’agit, concrètement, de produire 10 gigawatts d’énergie renouvelable d’ici 2030, dont 4,2 seraient à partir d’énergie éolienne.
« Étant donné que le Maroc a atteint ses objectifs pour 2020, réalisant 42% d’énergies renouvelables et une croissance globale de 10% des énergies renouvelables, les objectifs de 2030 semblent raisonnables », a expliqué le rapport.
Selon le Conseil mondial de l’énergie, le Maroc peut accélérer l’expansion de son industrie de l’énergie éolienne renouvelable si le pays parvient à surmonter les obstacles liés au cadre politique et aux infrastructures. « En surmontant ces obstacles, le Maroc peut augmenter la capacité éolienne terrestre de 43 % sur cinq ans ».
Il convient de noter que le Maroc dispose actuellement de 1.512 MW de capacité éolienne terrestre installée, et il est prévu par le GWEC d’installer environ 200-510 MW par an à l’horizon 2027. Par ailleurs, si les obstacles relatifs au cadres politique, à l’infrastructure et aux régimes de permis sont résolus, le Maroc pourrait installer 43 % d’énergie éolienne terrestre dans les cinq prochaines années.
Parmi les problèmes auxquels est confrontée la croissance de l’énergie éolienne, figure également le rôle à définir aux fournisseurs éoliens pour répondre aux exigences qui rejoignent les derniers codes de réseau en matière d’exigences techniques. L’augmentation des coûts d’utilisation du réseau a également affecté le prix de détail de l’électricité pour les producteurs d’électricité indépendants.
Le rapport a signalé que les défis législatifs affectent également la croissance de l’industrie, car la loi sur l’énergie solaire interdit aux projets de partager des points de connexion au réseau avec des centrales éoliennes, ajoutant que le Maroc n’autorise pas actuellement la combinaison de projets éoliens et solaires.
Ceci dit, les centrales éoliennes ne sont pas seulement une opportunité pour les énergies renouvelables, mais aussi un moyen de stimuler l’emploi. Selon la même source, « si le Maroc atteint ses objectifs accélérés en matière d’énergie éolienne d’ici 2027, il aura créé une capacité de 174.000 emplois ».
Générateur de croissance
En plus de l’emploi, la croissance des parcs éoliens pourrait ajouter 3,4 milliards de dollars en valeur totale à l’économie nationale, si le Maroc atteint l’objectif accéléré de 2027.
Le gouvernement devrait faciliter la mise en relation des contrats d’achat d’électricité (PPA), selon le rapport. Cela permettra aux développeurs éoliens et aux entreprises privées de se mettre en position favorable, ce qui favorisera une plus grande confiance dans l’industrie éolienne et renforcera la confiance des investisseurs dans la possibilité de trouver des acheteurs privés d’électricité, selon le même rapport.
Dans le scénario de statu quo, 45.000 années d’emplois équivalent temps plein (FTE) directs et indirects seront créés par l’énergie éolienne au Maroc entre 2023 et 2027 dans la phase de développement, de construction et d’installation. De plus, 2.400 années d’emplois FTP directs et indirects sont créées dans l’exploitation et la maintenance, ce qui devra se poursuivre pendant toute la durée de vie des parcs éoliens.
Il est à rappeler que la loi 345/68 a accordé le monopole à l’Office national de l’électricité pour le contrôle des générateurs d’énergie et de l’autoproduction limitée par les industriels sites à 10 MW de capacité, mais un amendement en 2008, visant à encourager l’expansion de l’énergie éolienne, a porté ce plafond à 50 MW.