Coopération Maroc-Afrique dans les énergies renouvelables : Trois questions au DG du Fonds d’investissement « Ithmar Capital »
La coopération entre le Maroc et plusieurs autres pays africains dans divers secteurs, en particulier celui des énergies renouvelables, constitue un modèle consacrant l’engagement du Royaume à consolider la coopération Sud-Sud.
Washington a abrité récemment une rencontre du Conseil des Affaires USA-Nigeria, qui s’est penchée notamment sur le rôle joué par le Maroc et le Nigeria dans le cadre de la coopération régionale et l’avenir du secteur énergétique en Afrique.
Lors de cette rencontre, les participants ont abordé également les différents aspects du partenariat liant le Royaume au Nigeria, qui représente un modèle dans le secteur des énergies renouvelables, notamment le projet de gazoduc entre les deux pays.
Dans ce cadre, le directeur général du fonds d’investissement Ithmar Capital, Obaid Amrane, a bien voulu répondu aux questions au sujet de la coopération entre le Maroc et plusieurs autres pays du continent.
Créé en 2011, Ithmar est un fonds d’investissement stratégique avec pour vocation première l’accompagnement du développement économique du Maroc. Fonds multisectoriel, Ithmar vise à promouvoir l’investissement dans tous les secteurs stratégiques nationaux en développant des projets structurants et transformationnels avec un fort impact.
1.Comment le Maroc et le Nigeria peuvent-ils contribuer à travers leur partenariat à l’essor économique du continent africain ?
Le Maroc et le Nigeria sont deux pays importants de la région de l’ouest du continent, qui, au-delà des accords signés, ont réalisé des projets concrets, notamment le projet de gazoduc. Ce projet aura un impact significatif sur la transition énergétique, la croissance économique et la sécurité énergétique.
C’est en fait un projet transformationnel, qui sera à l’origine d’un changement du paradigme énergétique, du fait qu’il permettra d’accéder à une énergie décarbonée, de libérer le potentiel des énergies renouvelables et de favoriser l’émergence de nouvelles industries à forte valeur ajoutée.
2.Le Maroc connaît un essor dans le secteur des énergies renouvelables. Comment peut-il mettre à profit son expertise au service du reste du continent ?
Grâce à la clairvoyance du leadership de SM le Roi Mohammed VI dans les domaines des énergies renouvelables et du développement durable, le Maroc a pu acquérir une grande expérience qui est aujourd’hui sollicitée par les pays africains.
Cette expérience a permis au Royaume, grâce aux hautes orientations royales, de se classer parmi les pays leaders en matière d’efficacité énergétique et de développement durable.
3.Quelle est l’importance de l’organisation à Washington d’une rencontre entre le Maroc et le Nigeria avec comme focus l’avenir du secteur énergétique en Afrique ?
Ce genre d’évènements revêt une importance capitale, puisque ça permet d’améliorer la connectivité entre les différents acteurs et de créer des ponts entre les investisseurs et les opérateurs économiques.
Le fonds d’investissement Ithmar Capital était présent à cette rencontre pour mettre en avant les réalisations du Royaume en matière de coopération Sud-Sud, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie.
La rencontre a également été l’occasion d’échanger avec les différentes parties prenantes sur les activités et projets menés dans le cadre du Forum africain des investisseurs souverains, qui regroupe 10 fonds souverains au continent avec pour objectif de développer et de lancer des projets d’infrastructures à dimension régionale dans les domaines de l’énergie, de la transition énergétique, de la sécurité alimentaire, du numérique et de la logistique.
L’Afrique est un continent d’avenir, avec un taux de croissance parmi les plus importants au niveau mondial. C’est également une destination prisée par les opérateurs américains, ce qui offre des opportunités d’investissement importantes dans le cadre d’une approche win-win.
La balle est maintenant dans le camp des opérateurs africains pour promouvoir un développement global et durable.