Unanimité parlementaire autour de la réussite de l’ANRE dans ses missions constitutives
La Chambre des Représentants a tenu, le 3 janvier, une session plénière consacrée à l’examen du rapport annuel de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), qui avait fait l’objet de débats et d’étude devant la commission compétente à la Chambre des Représentants.
Lors de cette session, présidée par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, les parlementaires ont mis en avant le travail effectué par l’Autorité, au terme d’une année d’exercice, en ce qui concerne la mise en œuvre des missions qui lui ont été fixées par la loi ou ses relations internationales qui lui ont permis d’accéder à la présidence de l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG) et à la vice-présidence du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie, outre la définition de la future feuille de route développée de l’ANRE qui tend à assurer la sécurité énergétique du pays, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Au cours de leurs interventions, les groupes parlementaires ont mis l’accent sur la restructuration de tous les champs d’intervention, la consolidation d’un marché ouvert à des prix raisonnables et la réalisation de l’autosuffisance surtout avec l’importance cruciale de l’énergie comme l’ont démontré les changements climatiques, la crise du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.
Les groupes et le groupement parlementaires ont émis le souhait que cette expérience singulière soit un levier en matière de production d’énergie propre, incite les citoyens à accéder au marché de la production et de la vente et favorise cette opération citoyenne qui aura des incidences positives sur les autres secteurs.
Par ailleurs, la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des Représentants a appelé à renforcer les rôles de l’ANRE et à les adapter aux exigences et aux évolutions imposées par le développement du secteur de l’électricité.
Dans un document concluant le débat autour du “Premier rapport annuel sur les activités de l’ANRE au titre de l’année 2021″, la Commission a souligné la nécessité d’élargir les prérogatives de l’ANRE pour inclure les secteurs du gaz et des hydrocarbures, tout en la dotant des outils et des ressources matérielles et humaines lui permettant de remplir pleinement les tâches qui lui sont confiées.
La Commission a préconisé dans ce rapport, présenté lors d’une session plénière en présence de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le règlement des diverses problématiques dont pâtit le secteur de l’électricité, particulièrement les producteurs privés porteurs de projets, l’élargissement des champs énergétiques et la concrétisation des recommandations du Nouveau Modèle de Développement, et la séparation des tâches entre les différents intervenants dans le secteur de l’électricité.
En outre, la Commission a émis une série d’observations et de questionnements relatifs au rapport annuel de l’ANRE, notamment le bilan de ses missions prévues par la loi 48.15, y compris la fixation du tarif d’accès au réseau électrique national de transport et aux réseaux nationaux électriques de la distribution de moyenne tension, en plus du bilan relatif à la neutralité carbone dans les activités énergétiques en général surtout que les centrales électriques à charbon prévalent toujours à un taux de 67,8% de l’ensemble de la production.
Par ailleurs, elle a appelé à une séparation comptable entre les activités de production à l’instar des activités de transport d’énergie électrique, afin d’établir une tarification détaillée précisant les coûts de production, de transport et de distribution afin d’en identifier les failles, tout en préconisant de trouver les raisons derrière le coût élevé de la facture énergétique pour les citoyens et de proposer des solutions appropriées. Dans le même contexte, la Commission a souligné que l’ANRE contribue indirectement à la protection du consommateur, en ouvrant le secteur aux investissements privés et en assurant la transparence dans l’accès à l’information, permettant ainsi l’amélioration de la performance des institutions et de l’économie nationale.
Au terme de cette session, M. Talbi Alami a salué le travail de la Commission, ce qui représente, selon des parlementaires, une source de motivation pour l’ANRE afin de poursuivre ses efforts pour la consolidation de l’édifice énergétique marocain.