Transition énergétique : le ministère se penche sur les mécanismes nécessaires au renforcement de la résilience
La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali, a indiqué le 15 avril à Rabat que son département se penche sur l’élaboration de mécanismes pour renforcer la résilience face aux crises sur la scène mondiale, en s’appuyant sur les expériences et recommandations d’organismes internationaux.
Au cours d’une rencontre d’échange avec les médias autour de la transition énergétique, Mme Benali a expliqué que dans le souci d’enrayer de telles fluctuations à l’avenir selon une approche proactive, le ministère envisage de mettre en place un plan global de réforme englobant l’économie et le soutien social avec des objectifs clairs sur le long terme. L’accent sera aussi mis sur la mise en place d’une stratégie globale de communication, basée sur la transparence des données, a-t-elle souligné devant des médias nationaux et internationaux, relevant que dans le même contexte, il sera procédé à l’adoption de programmes d’efficience énergétique dans une logique de rationalisation de la consommation
Dans la même lignée, le ministère veillera à soutenir les catégories dans le besoin mais aussi les activités économiques en situation de vulnérabilité, a-t-elle poursuivi, affirmant qu’il sera en outre question de consolider le rôle des institutions compétentes en matière de promotion de la concurrence loyale dans le secteur de la transition énergétique.
Mme Benali a annoncé, à cet égard, que son ministère œuvre pour la création du « Conseil de la sécurité énergétique » avec pour mission d’assurer le suivi de la situation du secteur énergétique national et de prendre les mesures qui s’imposent face aux crises. Il aura aussi pour vocation de déterminer les matières susceptibles d’entrer dans la composition du stock stratégique ainsi que les mesures à prendre pour garantir la souveraineté énergétique nationale.
Dans ce sillage, elle a rappelé que le gouvernement a poursuivi son engagement à subventionner le gaz butane, sachant que le taux des crédits alloués à ce titre dans le cadre de la Caisse de compensation s’est inscrit en hausse de 27,6 % par rapport à l’an dernier.
Actuellement, la bonbonne de gaz butane de 12 Kg est subventionné à hauteur de 116 DH (prix réel : 156 DH), contre 30 DH pour celle de 3 kg (prix réel : 40 DH).
Malgré la hausse des prix du fuel et du charbon, deux matières essentielles dans la production électrique, le prix de celle-ci n’a pas connu de hausse, a fait observer la ministre, précisant que les achats d’énergie et de carburants devraient dépasser les 25 milliards DH par rapport à l’année 2021, sur fond d’augmentation des prix sur le marché international.
L’Exécutif a entrepris une diversification de ses ressources énergétiques en ayant recours au gaz naturel, en tant que source énergétique importante, ce qui devra contribuer à diminuer l’effet de ces fluctuations, sans oublier le développement de l’énergie solaire à des fins d’irrigation agricole.
Dressant une liste de défis à surmonter, Mme Benali a insisté sur la nécessité de développer un tissu industriel local dans le domaine de l’énergie et d’apporter le soutien nécessaire aux compétences nationales dans les champs de la recherche et de la formation.
Dans ce contexte, elle a rappelé les principaux objectifs de la stratégie énergétique adoptée par le Maroc. Il s’agit de veiller à la généralisation de l’accès à l’énergie avec des prix compétitifs, d’assurer un approvisionnement suffisant en sources d’énergie et d’agir au mieux pour la protection de l’environnement, entre autres.
Pour y parvenir, cette stratégie se base sur plusieurs orientations, a rappelé la ministre qui cite à titre d’exemple la promotion de l’intégration régionale, le développement d’un mix énergétique diversifié et l’adoption et la mise en œuvre de principes du développement durable.