Transition énergétique : Le Maroc, un pays “pionnier” et “un modèle”
Le Maroc est un pays “pionnier” et “un modèle à suivre” dans le domaine de la transition énergétique, à la faveur de la forte impulsion royale à cette orientation, a souligné, le 12 octobre à Salé, l’ambassadeur de Hongrie dans le Royaume, Miklós Tromler.
Les propos du diplomate ont été tenus au cours d’une journée de sensibilisation organisée au Centre d’insertion et d’aide pour le travail (CIAT) par l’ambassade de son pays, en vue de mettre la lumière sur le rôle du recyclage et de la valorisation des déchets ménagers dans la préservation de l’environnement et la réalisation d’un développement durable.
Cette rencontre visait à sensibiliser les générations montantes et les personnes à besoins spécifiques à l’importance de tirer profit des opportunités offertes par ces activités, ainsi qu’à présenter les méthodes et les techniques développées en la matière.
L’ambassade, en partenariat avec la Wilaya de Rabat-Salé-Kénitra, de la coopérative Attawafouk et du CIAT, dispose d’autres programmes qui seront déployés à Marrakech et Témara, a indiqué M. Tromler dans dans une déclaration à la MAP, en marge de cette rencontre en préparation du Forum mondial pour le développement durable “Planète Budapest 2021”, prévu fin novembre dans la capitale hongroise.
Abordant les relations bilatérales, le diplomate s’est dit “fier” de la qualité des liens entre les deux pays, qui connaissent un grand dynamisme ces dernières années, notant que les initiatives et projets menés par son ambassade sont une consécration de ce partenariat.
La Hongrie a signé plusieurs accords avec les ministères de l’Energie et de l’Agriculture, afin d’échanger les expériences en matière de transition énergétique, d’agronomie, de préservation de l’environnement et d’économie verte.
De son côté, le directeur du CIAT, Saïd Bekkal, a expliqué que cette manifestation scientifique et de sensibilisation a pour but d’exposer les bienfaits de la valorisation et de la transformation des déchets en engrais organiques naturels.
“Nous avons une agriculture biologique, faite par des personnes à besoins spécifiques et, donc, la question du recyclage des déchets et de leur transformation en matières organiques nous préoccupe au sein du Centre”, a-t-il fait remarquer, notant que l’expérience hongroise est édifiante dans ce domaine.
Pour sa part, Rachid Abou El Tayeb, ingénieur en environnement agricole, a rappelé que le Maroc est engagé dans un ensemble de politiques qui concernent le changement climatique et la préservation des ressources environnementales.
“Transformer les déchets ménagers, qui sont une source de pollution, en une matière d’enrichissement des sols grâce à certains nutriments minéraux nous permet d’obtenir de meilleures récoltes, d’autant que certaines régions arides et semi-arides souffrent d’un manque de matière organique”.
Ces matières organiques doivent être restituées au sol de manière à bonifier l’économie circulaire, a-t-il insisté, notant que tout un chacun doit s’impliquer dans le recyclage et la valorisation des déchets au vu de leurs dimensions économique, sociale et environnementale.
De son côté, le responsable de la coopérative “Attawafouk” de tri et de valorisation des déchets à Rabat, Yassin Mazout, a salué cette initiative qui vise à mettre les jeunes et les personnes en situation de handicap au cœur de la problématique de la valorisation du recyclage des déchets.
La coopérative est devenue un opérateur économique employant plus de 151 personnes dans des conditions légales et reconnues à la décharge d’Akrach à Rabat, en bénéficiant d’un appui dans le cadre des projets de l’Initiative nationale pour le développement humain.