Transformation radicale du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a révélé, le 23 avril à Rabat, l’existence d’efforts, menés de concert avec des partenaires, pour réaliser “une transformation radicale” du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), afin de confirmer la position du Maroc dans le domaine du développement durable et de protection de l’écosystème.
M. Rabbah a souligné, dans une déclaration à la presse en marge d’une visite au LNESP, l’urgence d’un développement de fond de cet établissement, à travers le renforcement de ses capacités et l’optimisation de ses actions.
La visite, qui fait suite à l’accréditation du LNESP par l’organisme marocain d’accréditation SEMAC, a pour objectif de s’enquérir de l’état d’avancement des programmes de surveillance et de contrôle conduits par cette structure et les perspectives de sa consolidation, au regard des priorités nationales en matière d’environnement.
L’établissement est constamment renfloué de ressources humaines et moyens supplémentaires, dans le but d’en faire un laboratoire de référence dans le domaine de contrôle, de surveillance et de lutte contre la pollution, a précisé le ministre, notant que chaque année, des investissements importants sont alloués à cet effet.
Le Royaume a fait le choix du développement durable, qui s’est concrétisé via l’adoption de la Charte nationale pour l’environnement et le développement durable, la stratégie des énergies renouvelables et la stratégie nationale pour le développement durable, a-t-il assuré, soulignant que cette orientation nécessite le développement des ressources humaines et des mécanismes dédiés.
De son côté, le directeur du LNESP, Mohamed El Bouch, a indiqué que le laboratoire offre un mécanisme technique et scientifique accompagnant les actions du département de l’environnement, notamment en assurant la surveillance et le diagnostic de la pollution dans les milieux marin et naturel.
Le laboratoire vient en appui aux actions des inspecteurs environnementaux dudit département pour ce qui est du contrôle des engagements écologiques, de même qu’il est considéré comme un point d’intersection entre plusieurs projets et programmes au niveau international en matière de surveillance et de pollution, en plus de la coordination avec un ensemble de structures nationales, comme l’Institut national de la pêche maritime et l’Institut national de la santé.
En tant qu’instrument technique de contrôle et de surveillance, le LNESP, est le premier laboratoire étatique créé pour accompagner l’autorité gouvernementale chargée de l’Environnement dans la réalisation de ses missions en matière de surveillance et de contrôle de la pollution. Il intervient dans les opérations de contrôle et d’inspection des établissements et de leur conformité avec les normes environnementales en vigueur, ainsi que le respect du cahier de charge environnemental des projets ayant reçu une acceptabilité environnementale.
En matière de surveillance, le LNESP mène plusieurs programmes et projets visant la caractérisation et l’évaluation de la pollution dans les milieux naturels, à savoir le Programme national de surveillance de la Qualité des eaux de baignade et du sable des plages, le Programme de surveillance de la Qualité de l’air, le Programme de surveillance de la pollution tellurique des côtes méditerranéennes (MED POL) et le Programme de surveillance de la pollution tellurique de l’Atlantique (Atlantique POL).
Le LNESP intervient également pour répondre à certaines demandes et requêtes relatives à des problématiques environnementales liées à la pollution, émanant des autorités locales.
En plus de l’accréditation, le LNESP, s’est déjà vu décerner le Prix national de l’administration électronique “E-mtiaz 2019” pour l’application “IPlages”, qui informe le grand public, d’une manière régulière, sur la qualité des eaux de baignade.
Grâce à ses programmes, le LNESP contribue à la mise en application des lois et règlements en vigueur, au développement des normes de rejets ainsi qu’à la coordination du réseau des laboratoires opérants dans le domaine environnemental.