L’importance des partenariats public-privé pour une transition énergétique durable en débat à Casablanca

L’importance de renforcer la résilience énergétique face aux défis mondiaux et le rôle clé des partenariats public-privé pour réussir la transition énergétique durable a été au centre des débats, le 29 janvier à Casablanca.

Intervenant lors d’un panel sous le thème “Résilience énergétique et partenariats stratégiques”, dans le cadre du Forum International des Énergies, les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’indépendance énergétique du Royaume, non seulement pour garantir la sécurité énergétique, mais aussi pour consolider la position du Maroc sur la scène internationale.

L’objectif, selon les panélistes, est d’assurer une transition énergétique qui répond aux besoins de croissance, tout en s’alignant avec les objectifs climatiques mondiaux.

Dans ce sens, le directeur exécutif de l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), Nawfal El Fadil, a évoqué la souveraineté énergétique comme un pilier essentiel de l’indépendance nationale.

“Le Maroc, à travers des projets comme le complexe solaire Noor, démontre qu’investir dans les énergies renouvelables est indispensable non seulement pour la sécurité énergétique, mais aussi pour l’autonomie stratégique”, a indiqué M. El Fadil, soulignant que l’objectif est de rendre le pays moins dépendant des fluctuations des marchés mondiaux de l’énergie.

Pour sa part, le directeur pays chez Charlot Limited, Pierre Raillard, a insisté sur la nécessité de stratégies solides pour affronter les crises énergétiques mondiales, affirmant que la résilience énergétique passe par l’innovation et une gestion proactive des ressources.

La diversité des sources d’énergie, la modernisation des infrastructures et l’intégration des nouvelles technologies sont des éléments cruciaux pour répondre aux défis actuels.

Et de souligner l’importance du gaz naturel dans la transition énergétique du Maroc, malgré sa nature fossile, notant que le gaz jouera un rôle majeur dans les années à venir, en particulier dans l’accompagnement du passage à un mix énergétique plus renouvelable, incluant des énergies comme l’hydrogène vert.

De son côté, le directeur exécutif de Narava, Reda Hamedoun, a mis en lumière l’importance des partenariats public-privé pour réussir une transition énergétique durable.

“Les partenariats avec le secteur privé permettent d’accélérer l’innovation et de mobiliser les ressources nécessaires pour déployer des projets d’envergure, tout en garantissant leur viabilité à long terme”.

Il a également estimé que des collaborations internationales sont essentielles pour faire face aux enjeux globaux du secteur énergétique, relevant que l’hydrogène vert représente un tournant majeur pour le pays, car non seulement il peut stocker de l’énergie produite de manière intermittente, mais il est aussi une ressource compétitive que le Maroc peut produire à bas prix.

Les intervenants ont convergé sur l’idée que la transition énergétique ne se limite pas à la réduction de la dépendance aux énergies fossiles, mais nécessite également une révision des modèles économiques et politiques pour soutenir une croissance durable.

Ce panel s’inscrit dans le cadre de discussions plus larges sur les défis énergétiques mondiaux, mettant en lumière les stratégies innovantes que les pays, et notamment le Maroc, adoptent pour garantir une indépendance énergétique durable et renforcer leur résilience face aux crises mondiales.

Organisé par Industrie du Maroc Magazine, ce forum a réuni plus de 600 participants, dont des experts et des décideurs, pour discuter des opportunités liées aux énergies renouvelables, à l’hydrogène vert et au gaz naturel dans le cadre de la stratégie énergétique ambitieuse du Royaume.