Les dirigeants africains ayant participé au sommet africain sur l’énergie, tenu les 27 et 28 janvier à Dar es-Salaam, se sont engagés à fournir une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions d’Africains d’ici cinq ans.

Pour ce faire, des actions et des réformes concrètes seront mises en œuvre par les décideurs politiques, tandis que les partenaires de développement ont promis de mobiliser 50 milliards de dollars afin de soutenir l’amélioration de l’accès à l’électricité sur le continent, selon la Déclaration de Dar es-Salaam, qui a sanctionné les travaux du sommet Mission 300.

D’après ce document, qui sera soumis pour adoption lors du sommet de l’Union africaine en février, les dirigeants africains ont convenu de renforcer les investissements dans les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et hydroélectrique. Ils se sont également engagés à améliorer les infrastructures et à mettre en place des politiques visant à attirer la participation du secteur privé.

La Déclaration préconise en outre des stratégies pour réduire les coûts de l’électricité, limiter la dépendance au bois de chauffage et stimuler la production d’énergie propre.

Selon le texte, les engagements pris par les dirigeants africains et leurs partenaires de développement constituent un élément clé de l’initiative Mission 300, qui réunit des gouvernements, des banques de développement, des institutions partenaires, des organismes philanthropiques et des représentants du secteur privé, en vue de raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030.

Organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale, l’Union africaine (UA) et le gouvernement tanzanien, le sommet a réuni environ 1.000 participants, parmi lesquels des chefs d’État africains, des décideurs politiques, des représentants du secteur privé et des experts.

Le Maroc était représenté par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, à la tête d’une importante délégation composée notamment de l’ambassadeur du Maroc auprès de la République Unie de Tanzanie et de l’Union des Comores, Zakaria El Goumiri, ainsi que de responsables du ministère.

Lors des travaux de cet événement, la ministre a mis en avant les réalisations du Maroc dans le domaine du renforcement de l’accès à l’électricité, soulignant notamment les efforts du Royaume en matière d’électrification rurale, d’investissement dans les énergies renouvelables et de renforcement de la connectivité énergétique régionale.



La Société Régionale Multiservices (SRM) Casablanca-Settat prévoit un investissement de plus de 2 milliards de dirhams (MMDH) dans la province de Nouaceur, pour renforcer les infrastructures d’eau potable, d’électricité et d’assainissement liquide, a annoncé, le 7 février à Casablanca, son directeur général, Youssef Ettazi.

Ce programme d’investissement ambitieux, qui bénéficiera aux différentes communes relevant de la province de Nouaceur, vise à répondre aux besoins prioritaires des habitants et des opérateurs économiques, a indiqué M. Ettazi lors d’une rencontre de proximité avec les autorités locales et les collectivités territoriales, sous le thème “Une approche participative intensive pour relever les défis du développement dans la région et répondre aux attentes des citoyens”.

“La SRM Casablanca-Settat a consacré des investissements importants pour ses activités, confirmant ainsi son engagement à offrir un service de qualité à plus de 7 millions de personnes”.
Selon lui, ces investissements contribueront à améliorer le cadre de vie des populations et à relever les défis du développement durable, notamment à travers une gestion efficace des ressources naturelles et la réduction de la pollution.

Ainsi, 12 directions ont été créées au niveau des préfectures et provinces pour couvrir l’ensemble du territoire de la région et adapter le service client, permettant une relation de proximité.
Et de rappeler que cette rencontre constitue également une occasion de présenter le programme d’investissements de la SRM Casablanca-Settat ainsi que les actions menées à l’échelle de la province dans les domaines de l’eau potable, de l’électricité, de l’assainissement et de l’éclairage public.

À cet égard, les responsables de la SRM ont indiqué que d’autres investissements significatifs sont prévus pour les 30 prochaines années, dans le cadre du mandat de la Société.
Ce plan d’investissements, d’un montant global de plus de 60 milliards de dirhams, sera réparti sur trois activités principales : l’eau potable, l’assainissement liquide et l’électricité.

Dans ce contexte, les responsables ont souligné l’importance des projets structurants, qui font partie intégrante des actions prévues pour améliorer l’infrastructure locale.

Ils ont également précisé que la SRM Casablanca-Settat reste attentive aux préoccupations et aux propositions des différentes communes, s’engageant ainsi à répondre aux attentes des citoyens et à respecter les objectifs de qualité, de service et de proximité.

L’amélioration de l’efficacité des services dans la région de Casabanca-Settat est au cœur de cette démarche, et des investissements conséquents seront réalisés pour répondre aux enjeux d’accessibilité et de développement durable.

Cette réunion, marquée par la présence du gouverneur de la province de Nouaceur, Jalal Benhayoun, ainsi que des présidents de communes, signe le lancement d’une série de rencontres de proximité organisées par la SRM Casablanca-Settat.

L’objectif de ces rencontres est de renforcer la coopération afin d’améliorer l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, l’électricité et l’éclairage public, tout en optimisant les services rendus aux citoyens.



Essaouira, la mythique “Cité des Alizés”, est bien plus qu’une destination touristique aux charmes indéniables. La perle atlantique du Maroc est devenue, au fil des années, le symbole d’une province déterminée à mettre à profit ses atouts naturels pour s’inscrire pleinement dans l’ambitieux chantier de la transition énergétique, lancé par le Royaume.

Au cœur de cette ambition, le vent, qui souffle avec régularité sur ses plaines et ses côtes, est une ressource clé. 

Avec des vitesses moyennes oscillant entre 17 et 24 kilomètres par heure, le potentiel éolien de la province est parmi les plus prometteurs du Maroc.

C’est ce potentiel qui a permis à Essaouira d’émerger, dès 2007, comme un pionnier des énergies propres, avec l’inauguration du parc éolien d’Amougdoul. Ce projet, premier du genre à s’inscrire dans le cadre du Protocole de Kyoto, n’est pas uniquement une prouesse technique, mais témoigne également de la capacité du Royaume à allier engagement environnemental et développement économique.

Situé à seulement 15 kilomètres au sud de la ville, ce projet phare est aujourd’hui un modèle en matière de production d’énergie éolienne. Avec ses 71 turbines d’une puissance unitaire de 850 kW, il bénéficie de conditions naturelles exceptionnelles, notamment une vitesse de vent moyenne atteignant 9 mètres par seconde.

Cette configuration permet une production annuelle de 210 gigawattheures (GWh), soit de quoi alimenter des milliers de foyers, tout en réduisant les émissions de CO2 de près de 136.000 tonnes chaque année, selon la direction provinciale de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) – Branche Electricité.

Forte de cette première expérience réussie, la Cité des Alizés a renforcé son engagement vers un avenir plus vert avec la mise en service, en octobre dernier, du parc éolien Jbel Lahdid, situé le long de la route nationale reliant Essaouira à Safi.

Installé sur trois crêtes, ce parc est doté de 54 turbines de 5 MW chacune, dont plusieurs composantes ont été fabriquées localement, confirmant ainsi le dynamisme de l’industrie marocaine, précise la direction provinciale de l’ONEE, notant que ce parc devrait produire environ 952 GWh par an, équivalant à la consommation électrique d’une ville de 1,2 million d’habitants, comme Marrakech ou Fès, tout en permettant une réduction annuelle de 580.000 tonnes de CO2.

Au-delà de ces projets stratégiques, l’ambition énergétique de la Cité des Alizés s’étend également au domaine de la formation professionnelle et de la recherche scientifique, avec des initiatives visant à renforcer les compétences locales et à encourager l’innovation dans ce domaine.

Dans cette perspective, l’École Supérieure de Technologie (EST) d’Essaouira, relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, joue un rôle clé en proposant depuis plusieurs années des cycles de formation axés sur les énergies renouvelables et le développement durable.
“Ces cursus spécialisés visent à assurer la formation d’une nouvelle génération d’ingénieurs et de techniciens capables de répondre aux besoins croissants du secteur énergétique et de contribuer activement à l’essor de technologies propres adaptées au contexte marocain”, a confié, Khouloud Kahime, professeure à l’EST d’Essaouira.

En parallèle l’établissement collabore avec des entreprises nationales et internationales, ainsi qu’avec des centres de recherche, pour offrir aux étudiants des opportunités de stages et de projets pratiques dans des domaines tels que la gestion des parcs éoliens, l’efficacité énergétique et la conception de solutions innovantes pour l’exploitation des ressources renouvelables.

“Ces initiatives pédagogiques sont renforcées par l’organisation régulière de séminaires, de journées portes ouvertes et d’ateliers sur les enjeux climatiques et énergétiques, ouverts aussi bien aux professionnels qu’au grand public, traduisant ainsi une volonté d’impliquer la communauté souirie dans la dynamique de la transition énergétique, en sensibilisant les jeunes générations aux défis environnementaux à l’effet d’assurer un avenir durable”, a relevé Mme Kahime, également présidente du Centre International de Recherche et Renforcement de Capacités de recherche (CI2RC).

Mais cet engagement d’Essaouira ne se limite pas à la production de l’énergie propre. La province accorde aussi une importance cruciale à la préservation de son patrimoine naturel, comme en témoigne l’implication active de la société civile locale dans cette mission.
L’Association “Moga Green”, à l’instar d’autres acteurs, joue particulièrement un rôle prépondérant dans cette dynamique et œuvre, aux côtés de ses partenaires, à mettre en place des initiatives visant à préserver les écosystèmes fragiles, sensibiliser la population aux enjeux environnementaux et promouvoir des pratiques durables.

“Notre objectif est d’inculquer une véritable culture écologique au sein de la communauté locale, afin que chaque citoyen puisse devenir un acteur du changement “, a souligné dans une déclaration, le président de l’association, Hicham Aguerd.

Grâce à une approche intégrée combinant projets énergétiques d’envergure, formation de pointe, recherche scientifique et sensibilisation, Essaouira s’affirme aujourd’hui comme un modèle de réussite dans la transition énergétique et incarne la promesse d’un avenir durable, où développement économique et respect de l’environnement se conjuguent harmonieusement.



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé la finalisation du financement de la centrale à gaz naturel Al Wahda, un projet stratégique ayant nécessité un investissement total de 4,2 milliards de dirhams.

Ce financement a été bouclé en vertu d’un document signé, mercredi à Rabat, par le Directeur général de l’ONEE, Tarik Hamane d’une part, et les représentants de deux fonds de dette “Flexenergy” et “Nord Energy”, et du consortium bancaire constitué d’Attijariwafa Bank et Bank Of Africa, d’autre part.

Situé dans la province de Ouazzane, ce projet qui fonctionne au gaz naturel comme combustible de transition, vise à accompagner l’intégration massive des énergies renouvelables avec l’objectif de porter leur part dans le mix électrique à plus de 52% avant 2030 et ce, en offrant la flexibilité nécessaire au système électrique national.

Dans une déclaration, M. Hamane a indiqué que ce projet repose sur un modèle de financement innovant et diversifié, ayant fait appel aux marchés des capitaux, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives de développement d’infrastructures stratégiques du Maroc.
Ce financement structuré s’articule autour de deux fonds de dette “Flexenergy” et “Nord Energy” en plus de l’apport du consortium bancaire composé d’Attijariwafa Bank et Bank Of Africa.

Ce schéma innovant renforce la diversification des sources de financement et positionne l’Office comme un acteur pionnier dans l’utilisation des fonds de dettes pour le développement des infrastructures stratégiques, a-t-il expliqué, notant que le bouclage du financement de cette centrale illustre parfaitement l’engagement de l’Office à soutenir l’intégration massive des énergies renouvelables et renforcer la sécurité énergétique du Royaume.
Au-delà de ses retombées énergétiques, a-t-il fait observer, la centrale Al Wahda constitue un levier important de développement socio-économique pour la province de Ouazzane qui favorisera la création d’emplois locaux, aussi bien durant la phase de construction que lors de son exploitation, et stimulera l’activité industrielle et logistique dans la région.



Le Maroc prévoit un investissement de plus de 27 milliards DH pour renforcer son réseau électrique sur les cinq prochaines années, a fait savoir, le 29 janvier à Casablanca, le directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Tarik Hamane.
Cet investissement vise à maximiser l’intégration des énergies renouvelables, notamment éoliennes et solaires, dans les provinces du sud et du sud-est, a précisé M. Hamane, lors de l’ouverture du Forum International des Energies, Organisé par Industrie du Maroc Magazine, sous le thème “Pétrole, gaz, hydrogène, énergie renouvelable : quel mix énergétique pour une entreprise compétitive ?”.

Et de noter que ce projet vise à garantir la compétitivité de l’énergie renouvelable tout en réduisant les coûts et décarbonant l’économie dans le but de renforcer l’attractivité du Maroc pour des industries énergivores, comme la production de batteries et les Giga Factory.
Il a par ailleurs présenté les grandes orientations de l’ONEE en matière d’énergie, soulignant que le Maroc, grâce à une stratégie engagée depuis 2009, est devenu un modèle en matière de transition énergétique.

“Aujourd’hui, le Royaume atteint déjà une capacité installée de 44,3% en énergies renouvelables, soit environ 5.400 MW, répartis entre l’éolien (2.400 MW), l’hydraulique (2.100 MW) et le solaire (900 MW)”, a-t-il fait valoir, ajoutant que des projets en cours de développement devraient rapidement permettre de dépasser l’objectif de 52%.

M.Hamane a également insisté sur l’importance de la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables et du développement du réseau électrique pour assurer une intégration optimale de ces sources d’énergie.

Intervenant à la même occasion, le président-directeur général d’Industrie du Maroc, Hicham Rahioui Idrissi, a souligné l’importance de cet événement dans le contexte de la transition énergétique, rappelant que la stratégie énergétique du Maroc s’inscrit dans le cadre de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a fait du développement énergétique un pilier de modernisation et de souveraineté industrielle.

Idrissi a également mis en avant le positionnement stratégique du Maroc sur le marché de l’hydrogène vert, rappelant la feuille de route nationale mise en place pour exploiter les opportunités industrielles et économiques en partenariat avec des acteurs mondiaux.

En parallèle, le développement du gaz naturel avec des projets stratégiques comme le Gazoduc Maroc-Nigeria, a-t-il poursuivi, vise à renforcer la sécurité énergétique du Royaume tout en contribuant à l’intégration énergétique en Afrique de l’Ouest.

Ce forum international a réuni plus de 600 participants, dont des experts et des décideurs, pour discuter des opportunités liées aux énergies renouvelables, à l’hydrogène vert et au gaz naturel dans le cadre de la stratégie énergétique ambitieuse du Royaume.

Il vise à débattre des défis et des opportunités que représente la transition énergétique pour les entreprises marocaines, avec pour objectif d’explorer les moyens d’optimiser la consommation d’énergie des entreprises, d’améliorer leur efficacité énergétique et d’adopter des sources d’énergie plus propres.

Les experts présents ont partagé leurs visions et identifié les leviers de croissance énergétique pour l’industrie, en explorant des thématiques telles que la résilience énergétique et les partenariats stratégiques, l’innovation dans l’efficacité énergétique et la compétitivité, l’hydrogène vert comme moteur de la transition, et la question de la transition énergétique inclusive et de l’impact territorial.



L’importance de renforcer la résilience énergétique face aux défis mondiaux et le rôle clé des partenariats public-privé pour réussir la transition énergétique durable a été au centre des débats, le 29 janvier à Casablanca.

Intervenant lors d’un panel sous le thème “Résilience énergétique et partenariats stratégiques”, dans le cadre du Forum International des Énergies, les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’indépendance énergétique du Royaume, non seulement pour garantir la sécurité énergétique, mais aussi pour consolider la position du Maroc sur la scène internationale.

L’objectif, selon les panélistes, est d’assurer une transition énergétique qui répond aux besoins de croissance, tout en s’alignant avec les objectifs climatiques mondiaux.

Dans ce sens, le directeur exécutif de l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), Nawfal El Fadil, a évoqué la souveraineté énergétique comme un pilier essentiel de l’indépendance nationale.

“Le Maroc, à travers des projets comme le complexe solaire Noor, démontre qu’investir dans les énergies renouvelables est indispensable non seulement pour la sécurité énergétique, mais aussi pour l’autonomie stratégique”, a indiqué M. El Fadil, soulignant que l’objectif est de rendre le pays moins dépendant des fluctuations des marchés mondiaux de l’énergie.

Pour sa part, le directeur pays chez Charlot Limited, Pierre Raillard, a insisté sur la nécessité de stratégies solides pour affronter les crises énergétiques mondiales, affirmant que la résilience énergétique passe par l’innovation et une gestion proactive des ressources.

La diversité des sources d’énergie, la modernisation des infrastructures et l’intégration des nouvelles technologies sont des éléments cruciaux pour répondre aux défis actuels.

Et de souligner l’importance du gaz naturel dans la transition énergétique du Maroc, malgré sa nature fossile, notant que le gaz jouera un rôle majeur dans les années à venir, en particulier dans l’accompagnement du passage à un mix énergétique plus renouvelable, incluant des énergies comme l’hydrogène vert.

De son côté, le directeur exécutif de Narava, Reda Hamedoun, a mis en lumière l’importance des partenariats public-privé pour réussir une transition énergétique durable.

“Les partenariats avec le secteur privé permettent d’accélérer l’innovation et de mobiliser les ressources nécessaires pour déployer des projets d’envergure, tout en garantissant leur viabilité à long terme”.

Il a également estimé que des collaborations internationales sont essentielles pour faire face aux enjeux globaux du secteur énergétique, relevant que l’hydrogène vert représente un tournant majeur pour le pays, car non seulement il peut stocker de l’énergie produite de manière intermittente, mais il est aussi une ressource compétitive que le Maroc peut produire à bas prix.

Les intervenants ont convergé sur l’idée que la transition énergétique ne se limite pas à la réduction de la dépendance aux énergies fossiles, mais nécessite également une révision des modèles économiques et politiques pour soutenir une croissance durable.

Ce panel s’inscrit dans le cadre de discussions plus larges sur les défis énergétiques mondiaux, mettant en lumière les stratégies innovantes que les pays, et notamment le Maroc, adoptent pour garantir une indépendance énergétique durable et renforcer leur résilience face aux crises mondiales.

Organisé par Industrie du Maroc Magazine, ce forum a réuni plus de 600 participants, dont des experts et des décideurs, pour discuter des opportunités liées aux énergies renouvelables, à l’hydrogène vert et au gaz naturel dans le cadre de la stratégie énergétique ambitieuse du Royaume.



L’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE) vient d’approuver la capacité d’accueil cumulée du système électrique national en sources d’énergies renouvelables pour la période 2025-2029, portée à 9338 MW, conformément aux dispositions législatives en vigueur et en alignement avec les orientations visant l’accélération de la transition énergétique sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed V.

Avec une hausse de 29% par rapport à l’année précédente, le secteur électrique a franchi un nouveau cap qui témoigne de la dynamique d’expansion en cours du marché électrique national et de la volonté d’offrir aux acteurs une visibilité accrue sur les opportunités d’investissement et de développement à moyen terme. 

Ce résultat est le fruit d’un travail de concertation élargie, réunissant l’ensemble des parties concernées, ce qui a permis de définir une capacité d’accueil du système reflétant de manière précise le potentiel des réseaux de transport et de distribution, souligne la même source. L’actualisation de la capacité d’accueil a introduit une nouvelle flexibilité permettant le transfert bidirectionnel des capacités d’accueil non utilisées entre les réseaux de transport et de distribution constituant une souplesse supplémentaire qui s’ajoute au droit d’exercer de tels transferts entre les gestionnaires des réseaux de distribution et les postes sources d’un même gestionnaire.

Cette flexibilité additionnelle devrait favoriser un meilleur équilibre entre la production et la consommation, tout en optimisant l’utilisation des infrastructures existantes.

L’approbation et la publication de la capacité d’accueil est un instrument indispensable pour donner de la visibilité aux opérateurs du secteur qu’ils soient publics ou privés et même aux autorités de tutelle du secteur.

L’ANRE veille, en parfaite collaboration avec le gestionnaire du réseau de transport (ONEE) et les divers gestionnaires des réseaux de distribution, à déterminer cette capacité d’accueil de la manière la plus précise possible, avec l’objectif de mettre à la disposition de toutes les parties prenantes des données fiables, visant à réaliser les objectifs de la politique énergétique nationale, tout en garantissant la sécurité et la fiabilité du réseau électrique marocain.



L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) a réalisé plus de 236 projets de développement local jusqu’à 2024, pour une enveloppe budgétaire dépassant 250 millions de dirhams (MDH), a indiqué, le 3 février, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. 

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur “L’investissement dans les énergies renouvelables, un levier de développement dans les zones précaires”, Mme Benali a précisé que plus de 130.000 personnes ont bénéficié de ces projets. La ministre a fait état également de l’organisation de 13 caravanes médicales et de la mise à disposition des prestations de santé dans des hôpitaux publics, notant que ces actions ont bénéficié à 27.000 personnes. 

En outre, 9 projets portant sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable ont été réalisés à Ouarzazate. Pour ce qui est de la région d’Al Haouz, la ministre a fait savoir que MASEN a procédé à l’approvisionnement en électricité de certains villages au moyen de mini-réseaux (mini-grids), lesquels sont alimentés à partir d’installations solaires photovoltaïques et d’unités de stockage par batteries.

Elle a également indiqué qu’environ 5 GW d’énergies renouvelables ont été injectés au réseau électrique à travers les différentes régions du Royaume, notant que ces projets, de grande ou de petite envergure, ont été soutenus par des réformes législatives, des programmes et des mesures favorisant leur pérennité et contribuant au désenclavement des douars avoisinants.

La ministre a, en outre, souligné que ces projets ont contribué à la qualification de la main-d’œuvre locale, grâce à la création de milliers d’emplois directs et indirects dans ces zones.



La facture énergétique du Maroc s’est établie à 114,04 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’année 2024, en repli de 6,5% par rapport à 2023, selon l’Office des changes.

Cette évolution des importations des produits énergétiques fait suite, essentiellement, à la baisse des approvisionnements en houilles, cokes et combustibles solides similaires de 23,2% à 12,67 MMDH, sous l’effet prix en recul de 17,2%, conjugué à une baisse des quantités importées de 7,2%, explique l’Office des changes dans son récent bulletin des indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

La diminution de la facture énergétique est attribuable aussi au recul des importations du “gaz de pétrole et autres hydrocarbures” et du “gas-oils et fuel-oils” respectivement de 11,2% à 21,25 MMDH et de 2% à 57 MMDH, ajoute la même source.

D’après ledit bulletin, les importations totales de biens ont augmenté, en 2024, de 6,4% pour s’établir à 761,45 MMDH.



Les infrastructures de mobilité constituent un levier essentiel pour le développement territorial, ont affirmé, le 11 février, les intervenants d’un panel organisé sous le thème “Infrastructures et service public de mobilités : comment transformer nos territoires ?”, dans le cadre de la 1ʳᵉ édition du Green Impact Expo & Summit (GIES 2025).

Les conférenciers ont souligné l’importance d’une conception intelligente des infrastructures de transport, qui doit s’inscrire dans une logique de durabilité et de résilience. Ils ont insisté sur la nécessité de planifier la mobilité en amont lors de la conception des villes, afin d’assurer un accès fiable, sûr et inclusif aux transports.

Selon eux, l’un des enjeux majeurs est de répondre aux attentes des citoyens en réduisant leur temps de trajet et en améliorant leur qualité de vie. Cela passe par la mise en place de réseaux de transport performants, conçus pour anticiper les risques et intégrer les impératifs de décarbonation.

Les experts ont rappelé que le ministère de l’Intérieur joue un rôle clé dans le soutien technique et financier des collectivités territoriales, afin d’améliorer l’offre de transport public dans les grandes agglomérations. Ce soutien se traduit par le développement de projets structurants, tels que l’extension des transports en commun en site propre (TCSP) dans plusieurs villes, le prolongement du réseau TCSP Rabat-Salé-Kénitra, la mise en place des nouvelles lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) à Agadir, Marrakech, Tanger et Fès.

Prenant l’exemple de Casablanca, les panélistes, professionnels du domaine des transports, ont mis en avant un réseau de transport en commun structuré, qui couvre plus de 10.000 km, avec près de 2.000 stations et arrêts, ainsi que 13 pôles d’interconnexion entre les 4 lignes de tramway, 2 lignes de busway et 59 lignes de bus, soutenant que dans une démarche de modernisation et d’optimisation, la ville a déployé une tarification unique, ainsi que des services numériques innovants, tels que l’achat de billets en ligne et une application mobile facilitant l’accès aux transports publics.

Et de conclure que pour améliorer la qualité de vie des citoyens et réduire la dépendance aux transports individuels, Casablanca devra miser sur l’optimisation de l’écosystème des transports, l’amélioration de la logistique urbaine, et la réglementation des services de transport via les applications.