Un protocole d’accord entre le Maroc et la Mauritanie a été signé, le 23 janvier à Rabat, en vue d’élargir le partenariat bilatéral dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables et d’intensifier l’échange d’expertises en sécurité électrique.

Signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Khaled, ce protocole porte sur la mise en œuvre de projets destinés à électrifier les zones rurales, à promouvoir des initiatives en faveur des énergies propres, ainsi qu’à harmoniser les normes électriques entre les deux pays.

Il prévoit aussi l’échange d’expertises, de technologies et de meilleures pratiques dans la gestion des réseaux et la sécurité énergétique, de même que le renforcement des compétences humaines à travers des programmes de formation conjoints.

L’accord s’inscrit dans l’ambition de contribuer à la sécurité énergétique, à la diversification des sources d’approvisionnement et à l’examen de la mise en place d’un projet d’interconnexion électrique, permettant de stabiliser les réseaux et d’améliorer l’approvisionnement en électricité.

A cette occasion, Mme. Benali a souligné que la signature de ce protocole d’accord marque le début d’une nouvelle phase de coopération entre les deux ministères, mais aussi entre les institutions des secteurs public et privé en Mauritanie et au Maroc, dans les secteurs clés des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert et du développement durable.

Les deux pays voisins regorgent d’atouts et de potentialités susceptibles de favoriser le développement de nombreux projets à même de promouvoir le développement économique et social durable, et de consolider l’intégration régionale entre les continents européen et africain, avec tout ce qui en découle en termes de renforcement du positionnement de l’Afrique dans l’économie mondiale.

Le ministre mauritanien a de son côté affirmé que l’accord met en évidence les relations fraternelles privilégiées entre la Mauritanie et le Maroc, notant que l’objectif commun est de hisser les relations bilatérales au niveau des aspirations des chefs d’État des deux pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
M. Ould Khaled, en visite de travail dans le Royaume, a dans ce contexte mis en avant l’énorme potentiel dont disposent les deux pays, leur permettant de se positionner en leaders dans le domaine des énergies renouvelables et de l’électricité.

Les discussions entre les deux parties ont également abordé des projets stratégiques majeurs tels que le gazoduc Maroc-Nigeria ainsi que ceux d’énergies renouvelables, notamment dans le secteur de l’hydrogène vert. Les deux ministres ont, à cet égard, affirmé que les relations bilatérales trouvent leur fondement dans une vision commune orientée vers le développement durable et la promotion de la place de l’Afrique, en tant que continent au potentiel exceptionnel de croissance et de prospérité.

La visite de travail du ministre mauritanien s’inscrit dans la dynamique de concertation et de coordination entre le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, avec comme objectif d’intensifier les relations bilatérales et de les développer conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

L’événement a rassemblé plusieurs responsables des deux pays, dont le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), le PDG de l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), les secrétaires généraux des départements de la Transition énergétique et du Développement durable, et le directeur général de l’électricité et des énergies renouvelables en Mauritanie.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en avant, le 28 janvier à Dar Es-Salaam, en Tanzanie, les réalisations du Maroc dans le domaine du renforcement de l’accès à l’électricité.

Intervenant lors du sommet africain sur l’énergie “Mission 300” (27-28 janvier), la ministre a souligné les efforts du Royaume en matière d’électrification rurale, d’investissements dans les énergies renouvelables et de renforcement de la connectivité énergétique régionale, mettant en lumière des initiatives stratégiques entreprises par le Maroc pour soutenir la transition énergétique mondiale.

Dans ce sens, Mme Benali a rappelé que le taux d’électrification rurale au Maroc a atteint 99,88%, marquant une étape importante dans l’accès généralisé à l’énergie. Le Royaume bénéficie de 30 ans d’expérience dans l’attraction de capitaux privés pour financer des infrastructures énergétiques, a-t-elle affirmé, rappelant que le Maroc a lancé son premier projet de producteur d’énergie indépendant dès 1992.

Ce long parcours a permis au Royaume d’acquérir une solide expérience dans la structuration de projets bancables, sur laquelle il peut désormais capitaliser pour établir des partenariats gagnant-gagnant.

Mme Benali a également indiqué que le Maroc avait engagé des investissements massifs dans les énergies renouvelables. Elle a précisé que Ces efforts incluent une multiplication par cinq des investissements annuels dans les réseaux électriques et par trois dans la production d’énergie, y compris les énergies renouvelables.

Ces projets s’accompagnent d’une exigence de 30% de contenu industriel local.

La ministre a en outre souligné les efforts du Maroc en matière de connectivité énergétique régionale, notant que le Royaume a investi massivement dans ses réseaux électriques et dans ses connexions avec ses voisins. À ce titre, elle a évoqué la signature récente d’un Mémorandum d’entente avec la Mauritanie avec pour objectif de mettre en place un projet d’interconnexion électrique, expliquant que cette coopération vise à renforcer non seulement l’intégration énergétique, mais également la stabilité sociale et politique dans la région.

Rappelant le projet du corridor atlantique porté par le Royaume, Mme Benali a noté que cette initiative vise à libérer le potentiel de croissance de l’Afrique en connectant les pays du Sahel à l’océan Atlantique. Cette vision géostratégique vise à fournir un accès moderne à l’énergie à 400 millions d’Africains, en prévoyant des solutions pour le gaz et l’électricité.

Par ailleurs, la ministre a affirmé que le Maroc se positionne comme un hub mondial dans les chaînes de valeur, notamment en facilitant la coopération entre blocs géopolitiques majeurs. Ces efforts concernent notamment le développement de solutions pour les batteries, le stockage énergétique et la gestion des réseaux électriques.

Mme Benali a présenté un projet innovant appelé “OTC” (Originate, Transit, Certify), qui reflète la vision du Maroc d’assurer que chaque molécule ou électron produit sur son sol soit certifié comme étant “vert”.

Cette certification prendrait en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, en ligne avec l’objectif marocain de promouvoir la paix, la prospérité et le développement durable.

Les travaux du sommet africain sur l’énergie “Mission 300” se sont ouverts lundi à Dar Es-Salaam en Tanzanie, avec pour objectif d’engager des actions ambitieuses pour renforcer l’accès à l’électricité en Afrique.

Mme Leila Benali conduit une importante délégation à cet événement, composée notamment de l’Ambassadeur du Maroc auprès de la République Unie de Tanzanie et de l’Union des Comores, Zakaria El Goumiri, ainsi que de responsables du département de la Transition énergétique.

Réunissant environ 1.000 participants, dont des chefs d’État africains, des décideurs politiques, des représentants du secteur privé et des experts, le sommet vise à initier des réformes permettant d’élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions d’Africains.

Organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale, l’Union africaine (UA) et le gouvernement tanzanien, l’événement constitue l’occasion de définir des étapes concrètes pour transformer le secteur énergétique du continent.

Grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la transition énergétique est en marche, portée par des réformes stratégiques et un écosystème innovant, souligne l’Institut international d’Études géopolitiques (IIEG), basé à Montpellier. 

Dans une note conceptuelle intitulée “la mobilité électrique, un levier stratégique pour l’Afrique, le Maroc et au-delà de l’Europe”, signée de son président Khaled Hamadé, le think tank français note que le Maroc fait figure de modèle de leadership en matière de mobilité électrique, à la faveur d’une vision stratégique claire, relevant que le Royaume possède tous les atouts pour devenir un hub africain et mondial de cette mobilité électrique. 

Cette ambition est confortée notamment par des infrastructures énergétiques de pointe, comme Noor Ouarzazate ou les parcs éoliens (Tarfaya ou Jbel Lahdid) qui renforcent la capacité du Maroc à produire de l’énergie propre et compétitive, essentielle pour soutenir un écosystème de mobilité électrique durable et par des réformes structurelles comme celle de l’ANRE récemment et la modernisation des politiques énergétiques qui offrent un cadre favorable à l’intégration de nouvelles technologies. 

Le Maroc a initié tout un plan de mise en œuvre de smart cities et de connectivité urbaine qui permettent de tester des solutions novatrices intégrant la mobilité électrique dans une approche globale de durabilité et de gestion urbaine, outre l’intégration de solutions fintech et de technologies de surveillance intelligente, combinées à des mesures de sécurité robustes, ce qui ouvre la voie à une mobilité légère qui est non seulement plus verte mais aussi plus connectée. 

L’Institut International d’Études géopolitiques relève dans le même contexte le rôle déterminant de la coopération internationale dans le développement de la mobilité électrique au Maroc, rappelant que le Royaume a attiré en 2024 des investissements directs étrangers (IDE) significatifs dans le secteur des batteries pour véhicules électriques. 

Il a également souligné une montée en puissance des programmes de formation spécialisés dans les métiers des énergies renouvelables, du stockage d’énergie et de la mobilité électrique qui favorisent l’émergence d’une de compétences essentielles pour accompagner la transition énergétique. Cet environnement favorable et le potentiel dont dispose le Royaume, ajoute la note de l’IIEG, est de nature à offrir aux investisseurs internationaux le cadre idoine pour implanter leurs projets au Maroc, fort de sa résilience économique, sa stabilité institutionnelle et sa position stratégique en tant que porte d’entrée vers l’Afrique. 

En investissant dans les infrastructures modernes, en favorisant les synergies entre acteurs publics et privés et en soutenant des initiatives collaboratives, a estimé l’auteur de la note de l’IIEG, le Maroc se positionne progressivement comme un hub mondial de la mobilité électrique en s’appuyant sur une stratégie industrielle ambitieuse, portée par des réformes structurantes et des projets de grande envergure, tels que la R&D autour des batteries électriques (notamment la technologie Lithium-Fer-Phosphate) et le développement de véhicules à faible empreinte carbone.

Cette transformation s’inscrit dans une volonté de bâtir des communautés résilientes et connectées, où l’innovation est mise au service du développement durable. Et d’ajouter que le Maroc démontre ainsi qu’il est possible de concilier avancées technologiques, accessibilité financière et respect des engagements environnementaux.





L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé avoir procédé, dimanche 29 décembre à 15h, à la mise sous tension de la ligne 400 kilovolts (kV) à double terne Chemaia-Sidi Bennour.

D’une longueur de 97 kmx2, cette importante infrastructure s’inscrit dans le cadre des investissements opérés par l’ONEE visant à renforcer le réseau de transport électrique national, augmenter le transit de l’énergie électrique entre les différentes régions du Royaume et garantir une transmission électrique fiable et performante.

Cette mise sous tension constitue une nouvelle étape dans le développement et la modernisation du réseau national de transport d’électricité pour accompagner, dans les meilleures conditions, la transition énergétique du Royaume du Maroc. Et de conclure que ce projet illustre l’engagement de l’ONEE en faveur d’un service public d’électricité moderne, durable et adapté aux besoins futurs.



L’IRESEN, en partenariat avec l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ), annonce le démarrage d’une étude inédite dans le cadre du projet PtX Pathways.

L’objectif est d’identifier et d’évaluer les sources locales de carbone afin de les valoriser dans les technologies Power-to-X.

Soutenue par des partenaires comme DECHEMA, le DLR et Gi2, cette initiative stratégique mobilisera les acteurs industriels et scientifiques marocains et internationaux jusqu’à fin décembre 2024.

Elle s’inscrit pleinement dans les ambitions nationales de décarbonation et de développement des énergies propres.



Le Comité de pilotage du Programme “Marrakech, Ville Durable” a tenu, le 10 janvier au siège de wilaya de la région Marrakech-Safi, une réunion consacrée à l’examen des projets programmés en 2024 et du plan d’action au titre de l’année 2025.

Présidée par le wali de la région Marrakech-Safi, gouverneur de la préfecture de Marrakech, Farid Chourak, cette rencontre a été l’occasion d’insister sur la nécessité de parvenir à une harmonie entre le programme “Marrakech, Ville Durable” et les autres programmes en cours ou qui seront réalisés dans les prochaines années, au service d’une meilleure efficacité et de la bonne gouvernance.

L’accent a été aussi mis sur l’importance de l’intensification des efforts entre les différents intervenants dans le but d’enrichir le programme et de relever les défis liés à sa mise en oeuvre, tout en soulignant la nécessité d’une meilleure coordination entre l’ensemble des parties concernées, indique un communiqué de la wilaya de la région.

Dans une allocution à cette occasion, M. Chourak a réaffirmé l’engagement constant du Maroc et de la région Marrakech-Safi, en particulier, en faveur du développement durable, notamment de Marrakech en raison de la portée historique et civilisationnelle de cette ville impériale et de ses potentialités naturelles et environnementales (l’ancienne médina et les oasis de la Palmeraie entre autres), qui doivent être préservées pour les générations futures.
Au cours de cette réunion, marquée par la participation de la représentante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de la vice-présidente du Conseil communal de Marrakech, des élus et des représentants des services extérieurs, l’accent a été, en outre, mis sur l’importance de la coopération entre les institutions nationales et internationales en vue de réaliser les Objectifs du développement durable (ODD).



L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, le 31 décembre 2024, à la mise en service d’un projet structurant visant à renforcer le système de production et de distribution de l’eau potable de la ville de Taounate et des communes avoisinantes à partir de la station de traitement des eaux du barrage Sahla.

D’un coût global de 92 millions de dirhams (MDH), ce projet est financé par l’ONEE à travers un prêt conjoint de la Banque Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Africaine de Développement (BAD).

Ce projet consiste en l’extension et l’équipement des stations de pompage des eaux brutes et traitées, l’extension et l’équipement de la station de traitement de l’eau potable par un débit supplémentaire de 8.640 m³ par jour, le renforcement des adductions des eaux brutes et traitées à travers la pose de conduites de diamètre de 400 mm sur une longueur de 9.800 mètres linéaires, la construction de deux réservoirs d’eau potable d’une capacité de 800 m³ et 500 m³, ainsi que le renforcement de la ligne électrique, précise-t-on. Ce projet permettra de porter la capacité de production de la station de traitement à 12.960 m³ par jour et la capacité globale de stockage d’eau potable à 3.350 m³ dans la ville de Taounate.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) 2020-2027 dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, permettra de satisfaire les besoins en eau potable de la ville de Taounate et des communes avoisinantes à l’horizon 2030, bénéficiant à une population globale de plus de 149.000 habitants. 

Il contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et à l’accompagnement du développement socio-économique de cette région ainsi qu’à la gestion efficace de ses ressources hydriques. 



La publication du tarif relatif au réseau électrique contribue à réduire la facture énergétique, notamment l’énergie solaire produite et distribuée au consommateur marocain, a indiqué, le 6 janvier à la Chambre des Représentants, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale du groupe Rassemblement national des indépendants sur “le Bilan des réalisations dans le domaine de l’énergie solaire”, Mme Benali a souligné que la publication de cette tarification en toute transparence et régularité s’inscrit dans le cadre de la promulgation de la loi n°19-40, complétant et modifiant la loi n°09-13 relative aux énergies renouvelables et la loi n°15-48 relative à la régulation du secteur de l’électricité et la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).

Elle a ajouté que la publication de ce tarif, qui a débuté en janvier 2024, permettra également de réduire l’écart entre l’ANRE, l’Office national de l’électricité et les investisseurs dans le domaine de l’énergie solaire, mettant en avant les mesures prises par le ministère pour mobiliser les investissements nécessaires notamment dans le domaine de l’énergie solaire.

Dans ce contexte, la ministre a indiqué que “le réseau électrique à moyenne tension a été ouvert et que la décision conjointe avec le ministère de l’Intérieur concernant les enveloppes pour l’injection de l’énergie électrique issue de sources renouvelables dans le réseau électrique à moyenne tension a été publiée”, précisant que “cette décision sera publiée de manière régulière chaque année ou chaque deux ans, ce qui représente une étape importante dans ce domaine”.

Parmi les mesures prises, ajoute la ministre, figurent des incitations fiscales adoptées comme l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée conformément à la loi de finances 2022 pour les produits et matériaux utilisés dans la fabrication de panneaux solaires achetés par les fabricants de ces équipements.



L’adoption de la nouvelle approche en matière d’efficacité énergétique permettra de réaliser au moins 20% d’économie d’énergie d’ici 2030, a indiqué, le 8 janvier  à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

S’exprimant lors d’une réunion de la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, consacrée à la gouvernance financière de la gestion de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE), Mme Benali a souligné que la nouvelle approche tient compte des objectifs de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) ainsi que des recommandations du Nouveau Modèle de développement, et cible les secteurs des transports, des bâtiments, de l’industrie, de l’agriculture et de l’éclairage public.

Cette approche repose principalement sur le respect des principes d’efficacité énergétique dans les nouveaux projets d’investissement, l’intégration de mesures d’efficacité énergétique dans les dépenses publiques et les programmes bénéficiant des subventions de l’Etat, et l’importance de placer cette efficacité au cœur des préoccupations des professionnels et des citoyens.

Mme Benali a relevé que l’efficacité énergétique constitue le second pilier de la stratégie énergétique nationale, lancée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et représente également un domaine prometteur pour la création d’opportunités d’emploi dans le domaine de l’énergie, avec 100.000 postes d’emploi prévus d’ici 2030.

Elle a affirmé que le ministère accorde un intérêt particulier au développement de l’efficacité énergétique, en tant que levier essentiel de la transition énergétique, contribuant au renforcement de la compétitivité des entreprises marocaines et à la réduction de la facture énergétique des citoyens et des acteurs économiques.

La ministre a, à cet égard, fait savoir qu’une économie d’énergie de 6,58 % avait été enregistrée en 2020, selon les données de l’AMEE, qui s’attèle actuellement à actualiser cet indicateur.

Elle a également révélé que les études requises ont été menées pour l’élaboration de plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation dans toutes les régions du Royaume, ce qui permettra, selon la ministre, d’assurer la réhabilitation énergétique des collectivités territoriales en particulier, et de réaliser des économies significatives dans leur consommation énergétique.

La ministre a indiqué que l’application de mesures d’efficacité énergétique dans le secteur de l’éclairage public permettra de réduire la consommation d’éclairage de 40%, faisant observer que les dépenses d’éclairage public occupent la deuxième place dans le budget des collectivités territoriales après les dépenses de personnel, et constituent le premier poste des dépenses énergétiques dans les collectivités territoriales.

Mme Benali a rappelé que le gouvernement avait lancé en 2022 une expérience-pilote visant à récompenser les citoyens et les acteurs ayant réduit leur consommation d’électricité. Cette initiative a permis de réaliser une économie d’énergie de 3%.

Après avoir passé en revue le cadre réglementaire de l’efficacité énergétique, la ministre a annoncé que d’autres textes d’application sont en cours de finalisation, ayant trait notamment à la révision des seuils de consommation énergétique fixés par le décret relatif à l’audit énergétique obligatoire, ainsi qu’à l’élaboration d’un projet d’arrêté définissant les performances énergétiques minimales des systèmes d’éclairage.

S’agissant des compétences de l’AMEE, la ministre a indiqué qu’un projet de loi est en cours d’examen pour élargir les missions de l’Agence, de manière à devenir plus autonome et plus performante, soutenant que cette réforme institutionnelle vise à renforcer la gouvernance de l’Agence, en adoptant les meilleures pratiques en matière de gestion, de suivi et d’évaluation des programmes d’efficacité énergétique.

De son côté, le directeur général de l’AMEE, Mohamed Benyahya, a souligné que ce projet de loi a pour objectif de confier de nouvelles attributions à l’Agence, notamment dans le domaine de la décarbonation des divers secteurs de l’économie nationale et de la promotion de l’économie circulaire, en particulier par la valorisation des déchets issus des activités industrielles.

Dans sa présentation, M. Benyahya a précisé que cette réforme institutionnelle ambitionne de promouvoir la complémentarité entre efficacité énergétique, décarbonation et utilisation rationnelle des ressources dans le cadre de l’économie circulaire, tout en comblant certaines lacunes institutionnelles pour renforcer le rôle de l’Agence par le biais de mécanismes de suivi, de mesure et de vérification.