Plusieurs élus français et marocains ont confronté, le 5 décembre au siège du Sénat à Paris, les expériences du Maroc et de la France en matière de transition écologique.

Placé sous le thème de “la transition écologique dans les territoires : regards croisés”, le 3ème Forum des Élus France-Maroc a connu la participation de personnalités politiques de tous bords et d’experts des deux pays.

S’exprimant à l’ouverture de ce Forum, qui marque le dixième anniversaire du Cercle Eugène Delacroix (CED), initiateur de l’événement, l’ambassadeure de SM le Roi à Paris, Samira Sitail a indiqué que cette association a su s’imposer comme “un cercle de réflexion”, porteur d’un ensemble de valeurs qui réunissent les élus de France et du Maroc, qui, chacun à son niveau, apporte sa pierre à l’édifice pour le rapprochement entre les deux pays.

Mme Sitail a salué, à cette occasion, le chemin accompli par le Cercle en dix ans, tout en appelant, dans le contexte de cette nouvelle étape de la relation franco-marocaine, à incarner les valeurs de dialogue, de solidarité et de coopération qui font la force de cette relation.
De son côté, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, via une intervention-vidéo, a indiqué que les nombreux accords signés entre les deux pays, lors de la récente visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron au Maroc, sont “le signe d’une nouvelle génération de partenariats stratégiques plus ambitieux et plus audacieux pour relever les différents défis qui se posent pour la France et pour le Maroc”.

Le Maroc, a-t-elle poursuivi, réunit aujourd’hui un ensemble d’atouts réglementaires, institutionnels et techniques, favorables à la production d’énergie, d’électrons, de molécules compétitives et bas carbone.

Les multiples domaines de coopération (hydrogène, énergie décarbonée, efficacité énergétique..) entre nos deux pays ont tous pour objectif d’accroître notre connectivité, “conséquence logique de l’importance des liens humains et culturels qui nous unissent”.

Pour sa part, la ministre française chargée de l’Energie, Olga Givernet a indiqué, via une intervention-vidéo, que la relation franco-marocaine a franchi “un nouveau cap” à la faveur de la visite d’Etat du président français au Maroc.

La ministre française a souligné que cette visite historique a intensifié les liens entre les deux pays, tout en rappelant que le Maroc est le premier partenaire économique de la France en Afrique.

La relation de fraternité, d’échange et de coopération qui unit les deux pays, s’est-elle réjouie, se retrouve également sur des sujets de transition énergétique.

“C’est un sujet qui nous rassemble plus que jamais. C’est maintenant à nous tous d’entretenir cette relation historique”.

Le sénateur Roger Karoutchi, vice-président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat, a quant à lui, indiqué que le Maroc représente non seulement l’avenir de tout le nord de l’Afrique, mais il est également en passe de devenir “un pôle central d’activité” pour l’ensemble du continent africain.

La modernisation menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ces dernières années dans le Royaume est véritablement “remarquable”, a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’entretenir “cette relation singulière” entre le Maroc et la France, empreinte d’amitié et d’entente.
Dans une déclaration, le président du CED, Salah Bourdi s’est réjoui que cette 3ème édition du Forum se tienne après la visite d’État au Maroc du président Emmanuel Macron, marquée par la signature de nombreux accords de coopération, avec une attention particulière portée à la transition écologique.

“C’est une thématique très importante puisque tout ce qui se déroule au niveau politique et économique gravite autour de l’énergie”.

Articulé autour de trois tables rondes thématiques, le Forum des Élus “France-Maroc” explore notamment les réalisations des deux pays en matière de transition écologique, leurs modèles de transition énergétique, ainsi que les efforts et l’engagement des diasporas dans ce domaine.




Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, le 3 décembre à Riyad, que la gestion des ressources en eau constitue une question stratégique pour le Maroc, qui fait l’objet d’un suivi personnel permanent de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dans les différents Discours et Hautes Orientations du Souverain.

Le Chef du gouvernement, qui représente Sa Majesté le Roi au Sommet “One Water”, dont les travaux ont débuté mardi dans la capitale saoudienne, a précisé à cette occasion que le Royaume a consacré plus de 14 milliards de dollars pour la mise en oeuvre d’un programme national ambitieux visant à garantir l’accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation, et ce à travers une approche globale et innovante permettant au Royaume de garantir une réserve stratégique en eau.

Ainsi, plusieurs axes principaux ont été déployés, le premier étant la réalisation de projets structurants reliant les bassins hydrauliques, notamment à travers la mise en place d’une autoroute de l’eau assurant la connexion hydrique entre le Nord et le Centre du Royaume, a-t-il affirmé, précisant que le Maroc a réussi à achever la première phase de ce projet en reliant les bassins de Sebou et du Bouregreg, avec une capacité d’acheminement d’eau d’une moyenne d’un million de mètres cubes par jour.

Le deuxième axe porte sur la réalisation de projets de dessalement d’eau de mer, précisant que le Maroc a déjà construit 14 stations de dessalement, dont celles d’Agadir et de Dakhla.

Akhannouch a souligné à cet égard que le Royaume s’efforce d’accélérer la construction de 16 stations supplémentaires, dont les principales sont celles de Casablanca – la plus grande du genre en Afrique – et de Rabat, qui seront réalisées dans le cadre d’un partenariat public-privé. Ces projets de dessalement d’eau de mer visent à faire augmenter la capacité  actuelle, estimée à 254 millions de mètres cubes, à une capacité globale de 1,7 milliard de mètres cubes par an à l’horizon 2030.

S’agissant du troisième axe, le Chef du gouvernement a évoqué la promotion des ressources en eau non conventionnelles, notamment la réutilisation des eaux usées traitées, particulièrement pour l’irrigation des espaces verts dans plusieurs villes, à l’instar de Rabat, Marrakech et Agadir.

Le quatrième axe concerne, quant à lui, la promotion des systèmes d’irrigation économes en eau, grâce à la généralisation des techniques et systèmes d’irrigation visant à rationaliser la consommation d’eau dans le secteur agricole, a expliqué M. Akhannouch.

Et de relever que le Royaume, dans le cadre du Plan Maroc Vert, a équipé environ un million d’hectares en systèmes d’irrigation, dont plus de 650.000 hectares en systèmes d’irrigation goutte à goutte, permettant ainsi d’économiser plus de 2 milliards de mètres cubes d’eau d’irrigation. Avec la stratégie “Génération Green”, le Maroc entend augmenter la superficie irriguée en goutte à goutte pour atteindre un million d’hectares à l’horizon 2030.

Le cinquième axe concerne la politique des barrages visant à renforcer l’approvisionnement en eau, rappelant que le Maroc a adopté cette stratégie dès les années 1960, ce qui lui a permis de se doter d’une infrastructure hydraulique majeure, comprenant 154 grands barrages offrant une capacité de plus de 20 milliards de mètres cubes, auxquels s’ajoutent 17 barrages en cours de construction d’une capacité de près de 5 milliards de mètres cubes. Cela portera la capacité totale de stockage à 25 milliards de mètres cubes d’ici 2030.

Malgré les nombreux acquis du Maroc en matière de gestion du stress hydrique, de nombreux défis et contraintes subsistent, et qui ne pourront être relevés qu’à travers un engagement sérieux et responsable, la poursuite de l’action participative, et le renforcement des investissements innovants et le développement du partenariat public-privé.



 

Le président français Emmanuel Macron a salué, mardi à Riyad, les efforts du Royaume du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques. “Ce que le Maroc a réalisé dans le domaine du projet des autoroutes de l’eau a été un succès retentissant, car il a réussi à mobiliser toutes les technologies et à relever les défis dans les zones rurales et dans les villes”, a dit le président Macron dans son allocution lors du Sommet “One Water”, réaffirmant le besoin d’une telle alliance. 

Dans son intervention, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représente Sa Majesté le Roi au Sommet, avait indiqué, dans ce sens, que le Royaume a consacré plus de 14 milliards de dollars pour la mise en œuvre d’un programme national ambitieux visant à garantir l’accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation, et ce à travers une approche globale et innovante permettant au Royaume de garantir une réserve stratégique en eau.

Ainsi, plusieurs axes principaux ont été déployés, le premier étant la réalisation de projets structurants reliant les bassins hydrauliques, notamment à travers la mise en place d’une autoroute de l’eau assurant la connexion hydraulique entre le Nord et le Centre du Royaume, a-t-il affirmé, précisant que le Maroc a réussi à achever la première phase de ce projet en reliant les bassins de Sebou et du Bouregreg, avec une capacité d’acheminement d’eau d’une moyenne d’un million de mètres cubes par jour.



Le Maroc a réalisé des pas de géant en matière énergétique, au cours des quinze dernières années, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en matière d’énergies renouvelables, matérialisée par le lancement d’une panoplie de chantiers et de politiques publiques dans le domaine.

La Fédération de l’Energie considère que la nomination par le Souverain de M. Zouhair Chorfi, à la tête de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité, intervenue lors de Conseil des ministres du 4 décembre, constitue un nouveau tournant majeur pour le secteur énergétique national.

D’autant que cette nomination est accompagnée de Hautes instructions royales visant à faire de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité un régulateur coiffant l’ensemble des segments du secteur énergétique (électricité, gaz naturel, hydrogène et dérivés) ainsi que toute la chaine de valeur : production, stockage, transport, distribution…

Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération de l’Energie, estime que « le secteur est effectivement arrivé à une phase de maturité qui nous impose de nous doter d’une institution de régulation transversale pour le secteur à même de lui assurer un cadre réglementaire propice à son développement et favorisant son attractivité auprès des investisseurs ».

La Fédération de l’Energie estime par ailleurs que ces Orientations Royales posent les jalons d’une gouvernance exemplaire, en phase avec les transformations que connait ce secteur stratégique dans lequel le Royaume nourrit de grandes ambitions. Elle se dit disposée et mobilisée pour accompagner et soutenir ce processus de transformation de cette institution stratégique qu’est l’ANRE.

La cérémonie d’installation de M. Zouhair Chorfi, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), s’est déroulée le 5 décembre au siège de l’Autorité à Rabat.

À cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, qui a présidé cette cérémonie, a félicité M. Chorfi pour la confiance Royale placée en lui, soulignant que la refonte de l’ANRE “marque une étape majeure dans le renforcement de la gouvernance énergétique du Maroc”.

“Conformément aux Hautes Orientations Royales, l’ANRE, avec des compétences élargies et une indépendance accrue, jouera un rôle central dans la régulation de toute la chaîne de valeur énergétique, y compris l’électricité, le gaz naturel et l’hydrogène”, a affirmé la ministre.
Cette réforme “ambitionne de faire de l’ANRE un véritable pilier de régulation, au service de l’investissement et des réformes engagées pour positionner le Maroc comme une référence internationale en matière de gouvernance énergétique durable”.

De son côté, M. Chorfi, qui succède dans ce poste à M. Abdellatif Bardach, s’est dit honoré de la confiance Royale placée en lui, assurant être pleinement engagé à œuvrer avec les cadres de l’Autorité pour accomplir les missions qui sont attribuées à cette institution.

Avec la refonte de l’ANRE, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a ouvert de nouveaux horizons à l’Autorité pour qu’elle puisse contribuer au développement du Maroc, a soutenu M. Chorfi, appelant à la mobilisation de l’ensemble des parties concernées pour atteindre les objectifs escomptés.

Chorfi a intégré le secteur des finances en 1985 où il a occupé plusieurs postes de responsabilité. En novembre 2017, il a été nommé Secrétaire général du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, avant d’occuper le poste de directeur du cabinet du ministre des Finances (mai 2020-octobre 2021), puis celui de membre du Conseil de Surveillance du Crédit du Maroc (depuis décembre 2022).